Castelmoron-d'Albret

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Castelmoron-d'Albret
Castelmoron-d'Albret
La mairie, en août 2011.
Blason de Castelmoron-d'Albret
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Langon
Intercommunalité Communauté des communes rurales de l'Entre-Deux-Mers
Maire
Mandat
André Grèze
2020-2026
Code postal 33540
Code commune 33103
Démographie
Gentilé Castelmoronais
Population
municipale
53 hab. (2021 en augmentation de 1,92 % par rapport à 2015)
Densité 1 325 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 40′ 46″ nord, 0° 00′ 41″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 61 m
Superficie 0,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Réolais et des Bastides
Législatives Douzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Castelmoron-d'Albret
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Castelmoron-d'Albret
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Voir sur la carte topographique de la Gironde
Castelmoron-d'Albret
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Castelmoron-d'Albret
Liens
Site web castelmorondalbret.fr/

Castelmoron-d'Albret est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Elle est la commune la moins étendue de France, avec seulement 3,54 hectares soit moins que la surface de la place Charles-de-Gaulle à Paris[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune se trouve dans l'Entre-deux-Mers, à 57 km à l'est-sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 29 km au nord-est de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à 9,5 km à l'ouest-nord-ouest de Monségur, chef-lieu de canton[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes en sont Caumont au nord, Rimons au sud-est et Saint-Martin-du-Puy à l’ouest.

Communes limitrophes de Castelmoron-d'Albret
Saint-Martin-du-Puy Caumont Caumont
Saint-Martin-du-Puy Castelmoron-d'Albret Caumont
Rimons Rimons Rimons

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 831 mm, avec 11,3 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Talence à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 884,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Castelmoron-d'Albret est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (66,2 %), prairies (33,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Castelmoron-d'Albret est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2009[18],[16].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Castelmoron-d'Albret.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 44 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 44 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[16].

Rues de Castelmoron-d'Albret[modifier | modifier le code]

Les voies de Castelmoron-d'Albret sont :

  • place de la Tranchée ;
  • rue de la Tranchée ;
  • rue de la République ;
  • Grand Rue ;
  • rue des Jasmins ;
  • rue de l'Amitié ;
  • rue de l’Église ;
  • chemin de Ronde ;
  • chemin des Remparts ;
  • chemin du Pavé-du-Moulin.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La commune est traversée, dans sa frange nord-est, par un tronçon de route commun aux routes départementales D 21 et D 230 ; lorsqu'elles se séparent, la première mène, au nord, à Caumont et en direction de Pellegrue et au sud, à Landerrouet-sur-Ségur et en direction de La Réole ; la seconde mène, à l'ouest, à Sauveterre-de-Guyenne et au sud-est, à Rimons et au-delà à Monségur.

L'accès le plus proche à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) est le no 4, dit de La Réole, distant de 21 km par la route vers le sud.

L'accès no 1, dit de Bazas, à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 39 km vers le sud-sud-ouest.

L'accès le plus proche à l'autoroute A89 (Bordeaux-Lyon) est celui de l'échangeur autoroutier avec la route nationale 89 qui se situe à 36 km vers le nord-ouest.

La gare SNCF la plus proche est celle de La Réole, distante de 13 km par la route vers le sud, sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Nouvelle-Aquitaine.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune vient du latin castellum qui désigne un « château » et du bas latin moronis qui signifie « sombre ». Il est peut-être dû également à l’établissement des Maures vers 700 sur l’ancien oppidum de Castelmoron[21].

La terminaison -d'Albret, ajoutée en 1957, vient de ce que la baronnie de Castelomoron fut la possession de la maison d'Albret à compter du XIVe siècle et que Jeanne d'Albret (1528-1572) y séjourna plusieurs fois[22].

Le nom gascon de la commune est Castèl Mauron d'Albret.

Ses habitants sont appelés les Castelmoronais[23].

Histoire[modifier | modifier le code]

Castelmoron passe à la Maison d'Albret en 1324 par l'intermédiaire de Mathe d'Albret, épouse du seigneur de Castelmoron Élie Rudel de Bergerac. Par un montage complexe, elle se fait remettre cette seigneurie, en même temps que celles de Gensac et de Miremont (lieu probablement situé dans la seigneurie de Gensac), par son mari. À la mort de Mathe en 1338, ces seigneuries sont intégrées aux terres des Albret[24].

À la Révolution, la paroisse Sainte-Catherine de Castelmoron, annexe de Saint-Vincent de Caumont, forme la commune de Castelmoron[25].

Au cours de la période de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté provisoirement le nom révolutionnaire de Castel-Marat[26].

La commune a porté le simple nom de Castelmoron jusqu'en 1957 où a été adjoint d'Albret pour faire la distinction avec la commune de Castelmoron-sur-Lot dans le département voisin de Lot-et-Garonne[26].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
    Joseph Duvigneau PS  
1967 1989 Élisabeth Geraud PS  
mars 1989 mars 2014 Claude Hernandez    
mars 2014 2020 Caline Alamy   Employée
2020 En cours André Grèze    
Les données manquantes sont à compléter.

Lors du 1er tour des élections municipales de 2014, les 48 inscrits sur les listes électorales se sont présentés au bureau de vote et se sont tous exprimés[27].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

Le , la communauté de communes du Monségurais ayant été supprimée, la commune de Castelmoron-d'Albret s'est retrouvée intégrée à la communauté de communes du Sauveterrois siégeant à Sauveterre-de-Guyenne.

Elle intègre ensuite la communauté des communes rurales de l'Entre-Deux-Mers le .

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

En 2021, la commune comptait 53 habitants[Note 2], en augmentation de 1,92 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
215108129132114131140123130
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1301411331341171009893115
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
10613613697103105818285
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
1148279626462575552
2018 2021 - - - - - - -
5353-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[30].)
Histogramme de l'évolution démographique

Si le nombre total d'habitants en fait une commune très modeste, il n'en va pas de même si l'on considère la densité de population, qui se monte — théoriquement et virtuellement — à quelque 1 554 habitants au kilomètre carré. Par comparaison, la densité en Île-de-France est de 1 025 hab./km2[Note 3].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Les ruelles anciennes, fleuries et tortueuses

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes

Les armes de Castelmoron-d'Albret se blasonnent ainsi :

De gueules au château d'argent de trois tours, crénelé, ouvert, ajouré et maçonné de sable, la tour du milieu donjonnée et surmontée d'une étoile de six rais d'or, les tours des flancs surmontées chacune d'une fleur de lys aussi d'or, ledit château soutenu d'un serpent d'or ondoyant en pal.[31]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. Chiffres de 2021 sur la page Wikipedia « Île-de-France » (consulté le 27 janvier 2024).
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Castelmoron-d’Albret : bienvenue sur le site de la commune », sur castelmorondalbret.fr (consulté le ).
  2. Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 48 km pour Bordeaux, 23,7 km pour Langon et 7,9 km pour Monségur. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 24 août 2011.
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Castelmoron-d'Albret et Talence », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Talence » (commune de Talence) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Talence » (commune de Talence) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Castelmoron-d'Albret », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Castelmoron-d'Albret », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  21. Castelmoron-d'Albret sur le site « Visites en Aquitaine - Région Aquitaine » (CC BY-SA), consulté le 20 mars 2015.
  22. Histoire sur le site de la mairie, consulté le 20 mars 2015.
  23. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 24 août 2011.
  24. Jean Bernard Marquette, Les Albret. L'ascension d'un lignage gascon (XIe siècle - 1360), Pessac, Ausonius, coll. « Scripta Mediaevalia » (no 18), , 702 p. (ISBN 9782356130389, présentation en ligne), p. 161-164.
  25. Historique des communes, p. 13, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 28 mars 2013.
  26. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. [1] du site du ministère de l'intérieur, consulté le 28 mars 2014.
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  31. Blason reproduit d'après celui du fronton de la mairie