Balance (astrologie)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Balance
Représentation en noir du symbole illustrant le signe Balance en astrologie.
Représentation symbolique du signe Balance.
Période Du 23 septembre[1]
au 22 octobre[1]
Place dans le zodiaque 7e signe
Élément Air
Polarité Masculin
Mode Cardinal
Maison associée Maison 7
Astre(s) gouvernant(s) Vénus
Opposé polaire Bélier

Le signe astrologique de la Balance, de symbole ♎︎, est lié aux personnes nées entre le 22-23 septembre et le 22-23 octobre[1] en astrologie tropicale[2]. Il correspond pour celle-ci (la plus populaire en Occident) à un angle compris entre 180 et 210 degrés comptés sur l'écliptique (le cercle des signes du zodiaque) à partir du point vernal[3]. Il est associé à la constellation du même nom en astrologie sidérale, ce qui entraîne un décalage entre les dates tropicales et sidérales (16 octobre au 15 novembre), qui ne correspondent pas non plus aux dates astronomiques (31 octobre au 22 novembre).

Origine, mythologie[modifier | modifier le code]

La constellation de la Balance est connue des Mésopotamiens et des anciens Égyptiens.

C'est l'une des 48 constellations identifiées par Claude Ptolémée dans son Almageste.

Toutefois pour les Grecs, jusqu’au IVe siècle av. J.-C. et probablement même jusqu’au Ier siècle av. J.-C., le zodiaque ne comporte que onze signes[4]. Comme l'atteste le nom de ses étoiles principales, la Balance est primitivement considérée, par les astronomes chaldéens et grecs notamment, comme formant les pinces du Scorpion.

Mais à l'époque du poète latin Virgile, le monde des astrologues connaît une révolution. Le zodiaque s'enrichit d'un douzième signe car on dissocie alors la Balance du Scorpion[4]. Il s'agit, au choix, de l'instrument :

  • où Zeus a pesé le sort des Grecs et des Troyens pendant la guerre de Troie ;
  • que tenaient Thémis ou sa fille Astrée en quittant la terre pour se transformer en constellation de la Vierge.

Les deux doctrines — onze ou douze signes — s'affrontent au moment où Virgile écrit les Géorgiques. Cette polémique intéresse d'autant plus le poète que comme lui, l'empereur Octave, né le 23 (ou 22) septembre 63 av. J.-C., est natif de la Balance. Au début de son poème, aux vers 32 à 35, il entreprend d’associer la divinisation astrale d’Octave à ce nouveau signe :

anne novum tardis sidus te mensibus addas
qua locus Erigonen inter Chelasque sequentis
panditur ipse tibi jam bracchia contrahit ardens
Scorpios et caeli justa plus parte reliquit.

t'ajouterais-je, nouvel astre, aux mois à la course lente ?
un endroit s'étend entre Érigone [= la Vierge] et les Pinces de la constellation suivante :
dans cette portion du ciel, l'ardent Scorpion lui-même resserre déjà ses bras pour toi
et t’a laissé une place plus qu’équitable.

Quant à l’Énéide, elle se ferme sur le signe de la Balance qui vit naître Octave et sur la gloire d’Énée, son ancêtre auquel Virgile l'identifie ainsi qu'à Romulus, dans un processus de fondation-refondation de Rome[5].

Concernant la mythologie grecque, les Balances sont associées à Héra. Cette dernière est l'épouse de Zeus et la déesse de la justice et des relations. Elle est également réputée pour sa grande beauté[6],[7].

Astrologie[modifier | modifier le code]

La Balance est un signe cardinal lié à l'élément classique d'air, principe de communication qu'il partage avec les Gémeaux et le Verseau. Avec les Gémeaux et les Poissons, c'est aussi l'un des trois signes « doubles » ou « miroir ».

Sa planète maîtresse est Vénus[6].

Dans son Tetrabiblos, Claude Ptolémée rejette les décans[8], dont les maîtres nous sont toutefois connus par Teukros (Ier siècle apr. J.-C.)[9] : le 1er décan de la Balance est gouverné par la Lune, le 2e par Saturne et le 3e par Jupiter.

Son signe opposé et complémentaire est le Bélier.

L'astrologue Gustave Lambert Brahy synthétise le signe de la Balance par trois mots : jugement (c'est lui qui le met en italique), comparaison, équilibre[10].

Ève Saint-Gall affirme que la Balance « recherche la paix, la tranquillité »[11]. Influençable[12], elle peut passer pour hypocrite parce qu'elle ne veut décevoir personne[13].

Selon Yves Haumont, elle est aussi encline à l'hésitation[14].

Illustrations[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c La date du 23 est la plus fréquente, mais le moment exact variant de quelques heures selon les années, il est nécessaire de consulter la position du Soleil dans les éphémérides pour connaître le jour-frontière dans une année donnée.
  2. Le zodiaque dit tropical est le zodiaque des saisons.
  3. André Barbault, Traité pratique d'astrologie, ed. Seuil, 1961, (ISBN 2-02-001899-3), p. 23 et 26.
  4. a et b Joël Thomas, Virgile- Bucoliques, Géorgiques, ELLIPSES, (lire en ligne), p. 54, sur HAL/archives ouvertes, avril 2018.
  5. Joël Thomas, Virgile- Bucoliques, Géorgiques, ELLIPSES, (lire en ligne), p. 57.
  6. a et b « Astrologie: ces signes astro vont avoir des cadeaux nuls pour Noël ! », sur MCE TV, (consulté le )
  7. « L’astrologie des Dieux »
  8. W.E. Peuckert, L'astrologie, Petite Bibliothèque Payot, 1980, p. 100.
  9. W.E. Peuckert, op. cit., page 103.
  10. Gustave Lambert Brahy, Soyez vous aussi astrologue, Coll. La Roue Céleste, Éd. Dervy-Livres, 1982, p. 81.
  11. Ève Saint-Gall, Devenir astrologue, auto-éd., 1983, p. 109.
  12. Nitya Varnes 2013, p. 208.
  13. Nitya Varnes 2013, p. 209.
  14. Yves Haumont, L'astrologie, éd. Cerf, 1992, (ISBN 978-22-04044-56-1).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Barbault, Astrologie : Symboliques - Calculs : Interprétations, éditions Seuil, , 767 p. (ISBN 978-2-02-068021-9)
  • Nitya Varnes, Astrologie et développement personnel pour les nuls, First Éditions, , 500 p. (ISBN 978-27-54035-55-2)
  • W. E. Peuckert (trad. R. Jouan, L. Jospin), L'astrologie, son histoire, ses doctrines, Petite Bibliothèque Payot, , 275 p.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]