1477 en santé et médecine

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Années de la santé et de la médecine :
1474 - 1475 - 1476 - 1477 - 1478 - 1479 - 1480
Décennies de la santé et de la médecine :
1440 - 1450 - 1460 - 1470 - 1480 - 1490 - 1500

Cet article présente les faits marquants de l'année 1477 en santé et médecine.

Événements[modifier | modifier le code]

  • Fondation de l'université d'Uppsala en Suède, où une première chaire de médecine, instituée en 1595, restera vacante jusqu'en 1613, à la nomination de Johannes Chesnecopherus (sv)[1].
  • Fondation de l'université de Mayence, supprimée en 1798, mais dont la faculté de médecine se survivra, au moins jusqu'en 1812, en tant qu'« école provisoire de médecine[2] ».
  • Fondation par Eberhard V, comte de Wurtemberg, de l'université de Tübingen, en Souabe, avec une faculté de médecine dont les plus anciens statuts prescrivent que « tous les deux, ou trois, ou au plus quatre ans, il sera fait la dissection d'un cadavre humain, et que la démonstration des parties sera accompagnée d'une lecture de l'ouvrage de Mundinus[3] ».
  • Fondation d'un hôpital ou maison-Dieu (domus Dei) à Montévrain, en Brie, par Jean d'Argny et sa femme, demoiselle de Sasseville[4].
  • À Lille, en Flandre, quelques notables font édifier deux maisons pour recevoir les orphelins, « les filles en un lieu, et les mâles en un autre », dont la première prendra le nom, en 1490, de maison des orphelines de la Conception de la Vierge, dite des « Bonnes Filles[5] ».
  • Pierre de Narbonne, chirurgien à Avignon, s'engage à guérir en six mois et pour trois écus une certaine Guillemette Auvray de sa fistule lacrymale, à ne pas percevoir d'honoraires s'il échoue et à renouveler ses soins sans supplément de prix en cas de récidive[6].
  • La corporation des chirurgiens et barbiers de Valence reçoit de Jean II, roi d'Aragon, le privilège de disséquer des cadavres[7].
  • 1477-1479 : les épidémies qui sévissent dans le Nord de l'Italie font plus de quarante mille morts[8].

Publication[modifier | modifier le code]

Représentation symbolique du foie
Uibang yuchwi
Fac-simile japonais
1861
  • 1443-1477 : en Corée, commencée sous le règne de Sejong le Grand, rédaction des trois cent soixante-cinq volumes de l'Uibang yuchwi (« Collection classifiée de prescriptions médicales »), encyclopédie de médecine traditionnelle où sont compilés plus de cent cinquante ouvrages[9],[10].

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • 1446-1477 : fl. Gérard Jeronimi, clerc et médecin, reçu docteur à Paris, membre et bienfaiteur du chapitre de Reims[11].
  • 1461-1477 : fl. Jean Bruninc, chirurgien au service de Charles, comte de Charolais puis duc de Bourgogne, très certainement parent de Josse (fl. 1444-1461) et de Laurent Bruninc ( ), également chirurgiens[12].

Naissance[modifier | modifier le code]

  • Bartolomeo Maggi (it) (mort en 1552), chirurgien et médecin à Bologne, au service du cardinal de Monte qui, élu pape sous le nom de Jules III, en fait son Premier médecin, auteur d'un traité sur les plaies par arme à feu (De sclopetorum et bombardarum vulnerum curatione) paru à Bologne en 1552, l'année de sa mort[13].

Décès[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Short History of Uppsala University and the Origins of MCB », département de biologie cellulaire médicale de l'université d'Uppsala, s. d. [lire en ligne (page consultée le 11 juillet 2018)].
  2. Georges Dillemann, « Les Écoles de médecine des départements annexés de l'an XI (1803) à 1814 : Le Cas de l'École de Mayence », Histoire des sciences sociales, vol. 18, no 1,‎ , p. 45-51 (lire en ligne).
  3. François Marie Corentin Jourda, « Rapport […] sur quelques opuscules d'anatomie, publiés en allemand par M. Louis-Frédéric Froriep », Bulletin de la Société médicale d'émulation, no 3,‎ , p. 234-235 (lire en ligne).
  4. Louis Michelin, Essais historiques et statistiques sur le département de Seine-et-Marne, vol. 3, Melun, A. C. Michelin, , 1082 p. (lire en ligne), p. 903.
  5. « Lille – Maison des orphelines de la Conception de la Vierge, dit[e] les Bonnes Filles », pôle ressources du patrimoine hospitalier et médical du Nord, 11 octobre 2017 [lire en ligne (page consultée le 7 mai 2018)].
  6. Jean-Louis Cariage (préf. René Moreau), L'Exercice de la médecine en France à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle : Honoraires, syndicats, éthique médicale, Besançon, imprimerie Néo-typo, , p. 34-35, cité par Antoine Leca, « Un siècle de droit médical en France (1902-2002) : De la lutte contre les épidémies aux droits des patients », Victoria University of Wellington Law Review, vol. 35, no 2,‎ , n. 166 (lire en ligne).
  7. Rafael Mandressi, Le Regard de l'anatomiste : Dissections et invention du corps en Occident, Paris, Seuil, coll. « L'Univers historique », , 350 p. (ISBN 978-2-02-100865-4, lire en ligne).
  8. (en) Charles Savona Ventura, Ancient and Medieval Medicine in Malta (Before 1600 A. D.), Malte, chez l'auteur, (1re éd. 2004), 324 p. (ISBN 978-1-326-61417-1, lire en ligne), p. 280.
  9. Bruno Caietti (adaptation), « Une tradition médicale », Korea Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Kang Yeonseok (trad. Camille Richou), « Caractéristiques de la médecine coréenne basées sur une classification temporelle », La Médecine chinoise, no 3,‎ , p. 38 (lire en ligne).
  11. a b et c Ernest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 1, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/1), (1re éd. 1936) (ISBN 978-2-600-04664-0, lire en ligne), « Gérard Jeronimi », p. 184, « Geoffroi Lamy », p. 179, « Jean Desmons », p. 391.
  12. Laurie Baveye Kouidrat et Bertrand Schnerb (dir.), Exercer la médecine en milieu princier au XVe siècle : L'Exemple de la cour de Bourgogne (1363-1482), vol. 3 : Catalogue prosopographique des praticiens de la cour de Bourgogne (v.1363-v.1482) (thèse de doctorat en histoire soutenue le 27 mars 2015), Université Charles-de-Gaulle - Lille III, (lire en ligne), « Bruninc (Jean), chirurgien », p. 75-82.
  13. « Maggi, Bartolomeo (1477-1552) », identifiant IdRef [lire en ligne].