Aller au contenu

« Blockchain » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
→‎Aspects juridiques : complément sourcé, mise à jour, section complémentaire pour détailler l'aspect juridique ''Atteintes à la protection de la vie privée et des données personnelles"
→‎Aspects historiques et sociétaux : compléments de type précision, mises à jour, sourcés... sur aspects 'Impacts sociaux'
Balise : Liens d’homonymie
Ligne 36 : Ligne 36 :
La première chaîne de blocs a été conceptualisée par une personne (ou une équipe) connue sous le nom de [[Satoshi Nakamoto]] en 2008. Elle a été implémentée l'année suivante par Nakamoto en tant que composant principal du [[bitcoin]], où elle sert de registre public à toutes les transactions sur le réseau<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The great chain of being sure about things|url = https://www.economist.com/news/briefing/21677228-technology-behind-bitcoin-lets-people-who-do-not-know-or-trust-each-other-build-dependable|site=The Economist|consulté le = 2018-05-09}}.</ref>.
La première chaîne de blocs a été conceptualisée par une personne (ou une équipe) connue sous le nom de [[Satoshi Nakamoto]] en 2008. Elle a été implémentée l'année suivante par Nakamoto en tant que composant principal du [[bitcoin]], où elle sert de registre public à toutes les transactions sur le réseau<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The great chain of being sure about things|url = https://www.economist.com/news/briefing/21677228-technology-behind-bitcoin-lets-people-who-do-not-know-or-trust-each-other-build-dependable|site=The Economist|consulté le = 2018-05-09}}.</ref>.


=== Aspects historiques et sociétaux ===
=== Aspects historiques ===
Beaucoup de [[monnaie virtuelle|monnaies virtuelles]] et de [[cryptomonnaie]]s utilisent les chaînes de blocs pour leur sécurité. [[Satoshi Nakamoto]], l'inventeur du [[bitcoin]], a été le premier à appliquer une chaîne de blocs décentralisée<ref>{{Lien web|titre=The great chain of being sure about things|url= https://www.economist.com/news/briefing/21677228-technology-behind-bitcoin-lets-people-who-do-not-know-or-trust-each-other-build-dependable|site= The Economist|langue=en|consulté le = 2018-05-09}}.</ref>. Les transactions sur une chaîne de blocs sont très difficiles à annuler parce que les chaînes de blocs sont résistantes aux changements<ref>{{Lien web|url=https://bitcoin.org/bitcoin.pdf|titre=Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System|auteur=[[Satoshi Nakamoto]]|date=2008|format=pdf}}.</ref>.
Beaucoup de [[monnaie virtuelle|monnaies virtuelles]] et de [[cryptomonnaie]]s utilisent les chaînes de blocs pour leur sécurité. [[Satoshi Nakamoto]], l'inventeur du [[bitcoin]], a été le premier à appliquer une chaîne de blocs décentralisée<ref>{{Lien web|titre=The great chain of being sure about things|url= https://www.economist.com/news/briefing/21677228-technology-behind-bitcoin-lets-people-who-do-not-know-or-trust-each-other-build-dependable|site= The Economist|langue=en|consulté le = 2018-05-09}}.</ref>. Les transactions sur une chaîne de blocs sont très difficiles à annuler parce que les chaînes de blocs sont résistantes aux changements<ref>{{Lien web|url=https://bitcoin.org/bitcoin.pdf|titre=Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System|auteur=[[Satoshi Nakamoto]]|date=2008|format=pdf}}.</ref>.

=== Impacts sociaux des blockchains ===
[[image:Kerala Blockchain Academy.jpg|thumb|Plusieurs "Blockchain Academy" ont émergé en Inde, dont (ici) celle de l' ''Indian Institute of Information Technology and Management'' à [[Thiruvananthapuram]] ]]
[[File:Michel Bauwens, The promise of blockchain 03.jpg|thumb|[[Michel Bauwens]] (cyberphilosophe) décrit la blockchain comme « ''un rêve technocratique totalitaire'' » notamment parce que niant la [[confiance]] entre humains, excluant une grande partie de la société civile (notamment dans les régions pauvres), et car gouvernée par une solution techniques soumise à aucun débat démocratique<ref name=BauwensLeMonde2016/>]]

La blockchain est souvent présentée comme une solution-miracle, mathématique et informatique, génératrice de confiance<ref>{{Ouvrage |prénom1=Kevin |nom1=Werbach |titre=The Blockchain and the New Architecture of Trust |date=2018 |doi=10.7551/mitpress/11449.001.0001 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.7551/mitpress/11449.001.0001 |consulté le=2022-03-23}}</ref>, qui, mise au service de divers [[Système socio-technique|systèmes socio-techniques]], a de fortes potentialités de transformation socialement utiles (ex : traçabilité dans les chaines d'approvisionnement ; [[e-procurement]]<ref>Apte S & Petrovsky N (2016). Will blockchain technology revolutionize excipient supply chain management?. Journal of Excipients and Food Chemicals, 7(3), 910.</ref>{{,}}<ref>Francisco K & Swanson D (2018) The supply chain has no clothes: technology adoption of blockchain for supply chain transparency. Logistics, 2(1), 2</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Niels |nom1=Hackius |prénom2=Moritz |nom2=Petersen |titre=Blockchain in logistics and supply chain : trick or treat? |date=2017-10 |doi=10.15480/882.1444 |lire en ligne=https://tore.tuhh.de/handle/11420/1447 |consulté le=2022-03-23}}</ref> et le commerce de des arts ou la gestion des [[données de santé]]<ref>{{Article |prénom1=Xue Zheng |nom1=Lv |prénom2=Pei |nom2=Wang |titre=Heavy cycles in 2-connected triangle-free weighted graphs |périodique=Acta Mathematica Sinica, English Series |volume=31 |numéro=10 |date=2015-09-15 |issn=1439-8516 |issn2=1439-7617 |doi=10.1007/s10114-015-3386-6 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.1007/s10114-015-3386-6 |consulté le=2022-03-23 |pages=1555–1562}}</ref> « [[contrat intelligent]] » (dont les [[Impacts des Contrats Intelligents sur la société|impacts sociaux]] sont encore discutés), outils de soutenabilité (qui en 2019 n'avait pas encore pu faire ses preuves, faute de données fiables et accessibles)<ref>Chamberlain S.L (2019) [https://dash.harvard.edu/handle/1/42004229 Assessing the Merits of Blockchain Technology for Global Sustainable Development Initiatives] (Doctoral dissertation).</ref>, mais ses usages (pour les actifs financiers notamment) ne sont pas encore régulé<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Pierre |nom1=Coudurier |titre=Cryptomonnaies : la ruée vers le bitcoin attire l'œil des régulateurs |date=2021-02-10UTC18:23:30+0100 |lire en ligne=https://www.marianne.net/economie/cryptomonnaies-la-ruee-vers-le-bitcoin-attire-loil-des-regulateurs |consulté le=2022-03-22}}</ref>, et sa consommation rapidement croissante d'énergie, ainsi que sa contribution aux émissions mondiales de CO2, via plusieurs types d'usages interrogent quand à sa [[Durabilité|soutenabilité socioenvironnementale]].

La blockchain se présente comme ''« technologiquement neutre»'', mais selon le cyber philosophe [[Michel Bauwens]] dans [[Le Monde]] (2016), {{Citation|la technologie n’est jamais neutre. C’est un terrain de conflit influencé par les imaginaires et les intérêts des personnes en charge de son design. La blockchain dérive ainsi d’une vision de l’homme très particulière : des individus autonomes passent des contrats entre eux. Ils n’ont pas besoin de collectif, de communauté. Et les contrats sont fondés sur une forme de [[propriété]]. Comme au [[Monopoly]], sans jetons vous ne jouez pas. Un paysan indien de l’[[Uttar Pradesh]], qui n’a pas d’ordinateur, est exclu. L’[[idéologie]] prend une connotation [[anarcho-capitaliste]], doublée d’une vision [[Libertarianisme de droite|libertarienne à l’américaine]] }}<ref name=BauwensLeMonde2016>{{Lien web |langue=fr |titre=Michel Bauwens : « Un rêve technocratique totalitaire » |url=https://www.lemonde.fr/economie/article/2016/04/18/michel-bauwens-un-reve-technocratique-totalitaire_4904154_3234.html |site=Le Monde.fr |date=2016-04-18 |consulté le=2022-03-24}}</ref>. De plus, pour supposément créer de la confiance entre deux personnes, la blockchain impose vérifier l’intégralité du réseau. {{Citation|C’est loufoque ! A cause de l’énergie dépensée, mais aussi en termes de confiance humaine}}<ref name=BauwensLeMonde2016/>, confiance qui est au contraire la base du [[peer-to-peer]] tel qu'utilisé dans l’[[économie collaborative]] et les [[communs]], l’[[open source]], le [[crowdsourcing]], les [[Fablab]]s, les [[micro-usine]]s, le mouvement des “[[makers]]”, l’[[agriculture urbaine]], etc. lesquels ouvrent selon Bauwens sur [[Post-capitalisme|une société post-capitaliste]]<ref>[Note de lecture https://excerpts.numilog.com/books/9791020901835.pdf] sur le livre Sauver le monde, de M Bauwens, préfacé par [[Bernard Stiegler]]</ref>.

La blockchain voulait se passer d'intermédiaires, mais elle déplace la confiance, des intermédiaires traditionnels (banquiers, notaires, société de services énergétiques, etc.) vers la technologie, le code (qui peut comporter des bugs) et donc vers ceux qui l’élaborent (mineurs et développeurs de software notamment) et les fournisseurs d'électricité ...avec quels risques sociaux ? s'interrogent en [[2018]] Energy-Cities et l'Ademe<ref name=AdemEnCit2018>Energy-Cities et Ademe (2018) [https://energy-cities.eu/wp-content/uploads/2019/01/energy-cities-etude-blockchain_2018_fr.pdf Blockchain et transition énergétique ; quels enjeux pour les villes ?] (voir notamment p24)</ref> ; avec quels éventuels [[Biais cognitif|biais]] d'[[excès de confiance]] envers la technologie numérique ? {{Citation|Ces nouveaux intermédiaires – qui pourront de plus constituer une porte d’entrée importante pour les[[GAFA]] ([[Google]], [[Amazon]], [[Facebook]], [[Apple]]) - auront-ils notre préférence ?}}<ref name=AdemEnCit2018/>.

Selon ses promoteurs, la blockchain pourrait faciliter le lutte contre la [[fraude fiscale]] (par exemple, selon deux chercheurs de [[Dubaï]], via un système d'imposition des personnes et des entreprises fixant un taux prédéterminé lié aux revenus bruts plutôt qu'au revenu net)<ref>Faccia, A & Mosteanu N.R (2019) Tax evasion: information system and blockchain. Journal of Information Systems & Operations Management, 13(1) ([https://www.semanticscholar.org/paper/Tax-Evasion%2C-Information-Systems-and-Blockchain-Faccia-Moşteanu/4dd1e32b4f41bd6ec6a71c29639f14f7886114ee résumé])</ref>, collecter et gérer les taxes et impôts (ce qui avait été proposé en Chine en 3020 par Juan Wang, de l'[[Université de Jilin]]<ref name=TaxChina2020>{{Ouvrage |langue=en |prénom1=Juan |nom1=Wang |titre=Application of Blockchain Technology in Tax Collection and Management |volume=1147 |passage=50–58 |éditeur=Springer International Publishing |date=2020 |isbn=978-3-030-43308-6 |isbn2=978-3-030-43309-3 |doi=10.1007/978-3-030-43309-3_7 |lire en ligne=http://link.springer.com/10.1007/978-3-030-43309-3_7 |consulté le=2022-03-23}}</ref> (sans succès), etc. ou aider les banques, états et entreprises à vérifier la conformité, probité et intégrité des personnes/clients vis à vis de législations visant à prévenir la corruption, l'usurpation d'identité, diverses fraudes, le blanchiment d'argent, les fake-news ou encore le financement du terrorisme.
<br>Dans les faits, elle a été rapidement utilisée par des activités illégitimes tels que blanchiment d'argent, d'arnaques financières ou encore du financement de guerres et du terrorisme ou l'[[évasion fiscale]]. L'ampleur de la fraude fiscale en Europe est inconnue, de même que la part d'utilisation abusive de monnaies virtuelles dans ce domaine, mais elle aurait dépassé les 7 milliards d'euros avant 2010<ref>Commission staff working document impact assesment ; Accompanying the document “Proposal for a Directive of the European Parliament and the Council amending Directive (EU) 2015/849 on the prevention of the use of the financial system for the purposes of money laundering or terrorist financing and amending Directive 2009/101/EC”, SWD/2016/0223 final, https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=CELEX:52016SC0223&from=EN.</ref>.

En [[2022]], alors que {{Citation|plus de 100 millions de personnes détiennent une crypto-monnaie, principalement à titre d'actif spéculatif}}<ref name=pauvrete2022/>, selon Howson et de Vries : {{Citation|la trajectoire non-[[Développement soutenable|soutenable]] de certaines crypto-monnaies a un impact disproportionné sur les communautés pauvres et vulnérables où les producteurs de crypto-monnaies et d'autres acteurs profitent des instabilités économiques, de la faiblesse des réglementations et de l'accès à une énergie et à d'autres ressources bon marché (...) Si l'adoption massive du bitcoin se poursuit, une escalade de la [[crise climatique]] est inévitable, exacerbant de manière disproportionnée les défis sociaux et environnementaux pour les communautés qui connaissent déjà de multiples [[pauvreté|dimensions de privation]]}}<ref name=pauvrete2022>{{Article |langue=en |prénom1=Peter |nom1=Howson |prénom2=Alex |nom2=de Vries |titre=Preying on the poor? Opportunities and challenges for tackling the social and environmental threats of cryptocurrencies for vulnerable and low-income communities |périodique=Energy Research & Social Science |volume=84 |date=2022-02-01 |issn=2214-6296 |doi=10.1016/j.erss.2021.102394 |lire en ligne=https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2214629621004813 |consulté le=2022-03-21 |pages=102394}}</ref>. Des États ou régions connaissent une "ruée vers le minage" ; la haute volatilité des cryptomonnaies et les aléas du minage peut plonger les mineurs les moins bien formés et/ou les moins équipés en matériel informatique vers la faillite, alors qu'ils ont parfois quitté leur métier en espérant ainsi s'enrichir (ainsi, en 2018, la capitalisation boursière totale de toutes les crypto-monnaies a atteint 728 milliards de dollars, mais seulement trois semaines après ce pic, elle chutait à environ 360 milliards de dollars)<ref name=Houben2018>{{Ouvrage |prénom1=Mark |nom1=van Rijmenam |prénom2=Philippa |nom2=Ryan |titre=Blockchain |passage=84–99 |éditeur=Routledge |date=2018-09-03 |isbn=978-0-429-45771-5 |lire en ligne=http://dx.doi.org/10.4324/9780429457715-5 |consulté le=2022-03-23}}</ref>. Le minage, très énergivore, bénéficie souvent de tarifs avantageux (ex : le groupe canadien ''Hut 8'' affirme en 2022 disposer de 100 000 machines en fonctionnement réparties dans 3 centres de minage (soit 127,5 péta de hachage par seconde) et d'une électricité sécurisée à un prix très bas (3,5 cents le kWh en moyenne) pour 209 MW de capacité d'achat contractualisée d'électricité<ref>{{Lien web |langue=en-CA |titre=Hut 8 Mining | Operations |url=https://hut8mining.com/operations/ |site=Hut 8 Mining |consulté le=2022-03-24}}</ref>.

La blockchain peut avoir des effets positifs ou conduire à de graves dérives (notamment si utilisée contre la démocratie, par exemple pour le [[Système de crédit social]] ou d'autres formes de surveillance et contrôle des citoyens dans des régimes autoritaires ou dictatoriaux)<ref name=DroitOubli2016/>.


=== Aspects énergétiques et environnementaux ===
=== Aspects énergétiques et environnementaux ===

Version du 24 mars 2022 à 19:43

Représentation d’une chaîne de blocs. La chaîne principale (en noir) est composée de la plus longue suite de blocs après le bloc initial (vert). Les blocs orphelins sont représentés en violet.

Une blockchain, ou chaîne de blocs[1],[2], est une technologie de stockage et de transmission d'informations sans organe de contrôle. Techniquement, il s'agit d'une base de données distribuée dont les informations envoyées par les utilisateurs et les liens internes à la base sont vérifiés et groupés à intervalles de temps réguliers en blocs, formant ainsi une chaîne[3]. L'ensemble est sécurisé par cryptographie. Par extension, une chaîne de blocs est une base de données distribuée qui gère une liste d'enregistrements protégés contre la falsification ou la modification par les nœuds de stockage ; c'est donc un registre distribué et sécurisé de toutes les transactions effectuées depuis le démarrage du système réparti[4].

Il existe une analogie avec le réseau Internet, car dans les deux cas les technologies emploient des protocoles informatiques liés à une infrastructure décentralisée. Internet permet de transférer des paquets de données d'un serveur « sûr » à des clients distants (charge aux destinataires de vérifier l'intégrité des données transmises), alors qu'une blockchain permet à la « confiance » de s'établir entre des agents distincts du système[5]. Avec la technologie blockchain, le « tiers de confiance » devient le système lui-même : chaque élément réparti de la blockchain contient les éléments nécessaires pour garantir l'intégrité des données échangées (par un algorithme cryptographique).

Concepts et définitions

Une blockchain est fondamentalement une base de données partagée, c'est pourquoi elle est également connue sous le nom de grand livre (au sens de grand registre) distribué (bien que des grands livres distribués puissent reposer sur d'autres technologies). La blockchain se différencie de la technologie traditionnelle des bases de données : au lieu d'une unique base gérée par un unique propriétaire qui partage les données, dans le réseau blockchain les participants au réseau ont leur propre copie de la base. Le mécanisme de blockchain peut assurer un accord unanime sur le contenu correct des données, assurer la conformité des copies des données convenues et assurer l'absence ultérieure de tricherie par altération des données.

Cela permet à nombre de personnes ou d'entités — collaborateurs ou concurrents — de convenir d'un consensus sur des informations et d'enregistrer de manière immuable ce consensus de la vérité. Pour cette raison, la blockchain a été décrite comme une « infrastructure de confiance »[6].

Normalisation ISO

Le terme est largement utilisé au point d'être parfois vidé de cette substance[7].

Pour éviter cela, des standards sont définis.

  • ISO 22739:2020 : Chaîne de blocs et technologies de registres distribués — Vocabulaire (Blockchain and distributed ledger technologies — Vocabulary)
  • ISO/TR 23244:2020 : Blockchain and distributed ledger technologies — Privacy and personally identifiable information protection considerations
  • ISO/TR 23455:2019 : Blockchain and distributed ledger technologies — Overview of and interactions between smart contracts in blockchain and distributed ledger technology systems
  • ISO/TR 23576:2020 : Blockchain and distributed ledger technologies — Security management of digital asset custodians

« §3.6 blockchain: distributed ledger (3.22) with confirmed blocks (3.9) organized in an append-only, sequential chain using cryptographic links (3.16) »

— ISO 22739:2020

« §3.6 chaîne de blocs : registre distribué (3.22) avec des blocs confirmés (3.9) organisés en chaîne séquentielle incrémentale utilisant des liens cryptographiques (3.16) »

La norme ISO définit par ailleurs 84 termes de vocabulaire[8].

Aspects

Travaux antérieurs

La première étude sur les chaînes de blocs cryptographiquement sécurisées a été décrite en 1991 par Stuart Haber et W. Scott Stornetta[9]. Ils voulaient mettre en application un système où les documents horodatés ne pourraient pas être falsifiés ou antidatés. En 1992, Bayer, Haber et Stornetta ont incorporé le concept d'arbre de Merkle au système, ce qui a amélioré son efficacité en permettant à plusieurs documents d'être assemblés en un seul bloc[10].

Selon le chercheur Ittai Abraham, le premier système de certification décentralisé est celui de la société Surety, qui publie chaque semaine depuis 1995 un certificat cryptographique de sa base de données dans la rubrique « Annonces et objets trouvés » de The New York Times[11].

La première chaîne de blocs a été conceptualisée par une personne (ou une équipe) connue sous le nom de Satoshi Nakamoto en 2008. Elle a été implémentée l'année suivante par Nakamoto en tant que composant principal du bitcoin, où elle sert de registre public à toutes les transactions sur le réseau[12].

Aspects historiques

Beaucoup de monnaies virtuelles et de cryptomonnaies utilisent les chaînes de blocs pour leur sécurité. Satoshi Nakamoto, l'inventeur du bitcoin, a été le premier à appliquer une chaîne de blocs décentralisée[13]. Les transactions sur une chaîne de blocs sont très difficiles à annuler parce que les chaînes de blocs sont résistantes aux changements[14].

Impacts sociaux des blockchains

Plusieurs "Blockchain Academy" ont émergé en Inde, dont (ici) celle de l' Indian Institute of Information Technology and Management à Thiruvananthapuram
Michel Bauwens (cyberphilosophe) décrit la blockchain comme « un rêve technocratique totalitaire » notamment parce que niant la confiance entre humains, excluant une grande partie de la société civile (notamment dans les régions pauvres), et car gouvernée par une solution techniques soumise à aucun débat démocratique[15]

La blockchain est souvent présentée comme une solution-miracle, mathématique et informatique, génératrice de confiance[16], qui, mise au service de divers systèmes socio-techniques, a de fortes potentialités de transformation socialement utiles (ex : traçabilité dans les chaines d'approvisionnement ; e-procurement[17],[18],[19] et le commerce de des arts ou la gestion des données de santé[20] « contrat intelligent » (dont les impacts sociaux sont encore discutés), outils de soutenabilité (qui en 2019 n'avait pas encore pu faire ses preuves, faute de données fiables et accessibles)[21], mais ses usages (pour les actifs financiers notamment) ne sont pas encore régulé[22], et sa consommation rapidement croissante d'énergie, ainsi que sa contribution aux émissions mondiales de CO2, via plusieurs types d'usages interrogent quand à sa soutenabilité socioenvironnementale.

La blockchain se présente comme « technologiquement neutre», mais selon le cyber philosophe Michel Bauwens dans Le Monde (2016), « la technologie n’est jamais neutre. C’est un terrain de conflit influencé par les imaginaires et les intérêts des personnes en charge de son design. La blockchain dérive ainsi d’une vision de l’homme très particulière : des individus autonomes passent des contrats entre eux. Ils n’ont pas besoin de collectif, de communauté. Et les contrats sont fondés sur une forme de propriété. Comme au Monopoly, sans jetons vous ne jouez pas. Un paysan indien de l’Uttar Pradesh, qui n’a pas d’ordinateur, est exclu. L’idéologie prend une connotation anarcho-capitaliste, doublée d’une vision libertarienne à l’américaine »[15]. De plus, pour supposément créer de la confiance entre deux personnes, la blockchain impose vérifier l’intégralité du réseau. « C’est loufoque ! A cause de l’énergie dépensée, mais aussi en termes de confiance humaine »[15], confiance qui est au contraire la base du peer-to-peer tel qu'utilisé dans l’économie collaborative et les communs, l’open source, le crowdsourcing, les Fablabs, les micro-usines, le mouvement des “makers”, l’agriculture urbaine, etc. lesquels ouvrent selon Bauwens sur une société post-capitaliste[23].

La blockchain voulait se passer d'intermédiaires, mais elle déplace la confiance, des intermédiaires traditionnels (banquiers, notaires, société de services énergétiques, etc.) vers la technologie, le code (qui peut comporter des bugs) et donc vers ceux qui l’élaborent (mineurs et développeurs de software notamment) et les fournisseurs d'électricité ...avec quels risques sociaux ? s'interrogent en 2018 Energy-Cities et l'Ademe[24] ; avec quels éventuels biais d'excès de confiance envers la technologie numérique ? « Ces nouveaux intermédiaires – qui pourront de plus constituer une porte d’entrée importante pour lesGAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) - auront-ils notre préférence ? »[24].

Selon ses promoteurs, la blockchain pourrait faciliter le lutte contre la fraude fiscale (par exemple, selon deux chercheurs de Dubaï, via un système d'imposition des personnes et des entreprises fixant un taux prédéterminé lié aux revenus bruts plutôt qu'au revenu net)[25], collecter et gérer les taxes et impôts (ce qui avait été proposé en Chine en 3020 par Juan Wang, de l'Université de Jilin[26] (sans succès), etc. ou aider les banques, états et entreprises à vérifier la conformité, probité et intégrité des personnes/clients vis à vis de législations visant à prévenir la corruption, l'usurpation d'identité, diverses fraudes, le blanchiment d'argent, les fake-news ou encore le financement du terrorisme.
Dans les faits, elle a été rapidement utilisée par des activités illégitimes tels que blanchiment d'argent, d'arnaques financières ou encore du financement de guerres et du terrorisme ou l'évasion fiscale. L'ampleur de la fraude fiscale en Europe est inconnue, de même que la part d'utilisation abusive de monnaies virtuelles dans ce domaine, mais elle aurait dépassé les 7 milliards d'euros avant 2010[27].

En 2022, alors que « plus de 100 millions de personnes détiennent une crypto-monnaie, principalement à titre d'actif spéculatif »[28], selon Howson et de Vries : « la trajectoire non-soutenable de certaines crypto-monnaies a un impact disproportionné sur les communautés pauvres et vulnérables où les producteurs de crypto-monnaies et d'autres acteurs profitent des instabilités économiques, de la faiblesse des réglementations et de l'accès à une énergie et à d'autres ressources bon marché (...) Si l'adoption massive du bitcoin se poursuit, une escalade de la crise climatique est inévitable, exacerbant de manière disproportionnée les défis sociaux et environnementaux pour les communautés qui connaissent déjà de multiples dimensions de privation »[28]. Des États ou régions connaissent une "ruée vers le minage" ; la haute volatilité des cryptomonnaies et les aléas du minage peut plonger les mineurs les moins bien formés et/ou les moins équipés en matériel informatique vers la faillite, alors qu'ils ont parfois quitté leur métier en espérant ainsi s'enrichir (ainsi, en 2018, la capitalisation boursière totale de toutes les crypto-monnaies a atteint 728 milliards de dollars, mais seulement trois semaines après ce pic, elle chutait à environ 360 milliards de dollars)[29]. Le minage, très énergivore, bénéficie souvent de tarifs avantageux (ex : le groupe canadien Hut 8 affirme en 2022 disposer de 100 000 machines en fonctionnement réparties dans 3 centres de minage (soit 127,5 péta de hachage par seconde) et d'une électricité sécurisée à un prix très bas (3,5 cents le kWh en moyenne) pour 209 MW de capacité d'achat contractualisée d'électricité[30].

La blockchain peut avoir des effets positifs ou conduire à de graves dérives (notamment si utilisée contre la démocratie, par exemple pour le Système de crédit social ou d'autres formes de surveillance et contrôle des citoyens dans des régimes autoritaires ou dictatoriaux)[31].

Aspects énergétiques et environnementaux

La consommation d'électricité et de ressources informatiques comptent parmi les coûts de transaction cachés de la blockchain.

Une étude réalisée en 2014 par deux chercheurs irlandais montre que les systèmes fondés sur le concept de blockchain avec preuve de travail peuvent être qualifiés de gouffres énergétiques[32]. L'utilisation de la preuve de travail induit une consommation d'électricité et de temps de calcul (et donc une mobilisation de serveurs ou de réseaux d'ordinateurs individuels) qui augmente exponentiellement dans le monde ; ce pourquoi la Banque des règlements internationaux (la « banque des banques centrales ») a critiqué le système des validations par preuve de travail nécessaire à la blockchain ; système qualifié de désastre environnemental par Hyun Song Shin en [33],[34],[35]. Selon une étude publiée dans Nature Climate Change, on estime que l’usage du bitcoin a émis plus de 69 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) en 2017, ce qui équivaut à la production en CO2 de l’Irlande et à environ 0,3 % de la production mondiale.

Nicholas Weaver (International Computer Science Institute ; université de Californie à Berkeley), après avoir examiné la sécurité en ligne de la blockchain et l’efficacité énergétique du système de la « preuve de travail » utilisé par les blockchains conclut dans les deux cas, que ces solutions sont « totalement inadéquates »[36],[37].

Le protocole Ethereum projette de diminuer le coût énergétique et écologique de la blockchain en remplaçant le procédé de minage de type preuve de travail par un minage de type preuve d'enjeu. La date de ce changement n'est pas encore fixée[38].

Aspects juridiques

La chaîne de blocs pose des questions d'ordre juridique[39]. Ces questions portent sur différents points : le droit de la concurrence[40], le droit à la vie privée[41], le droit de la propriété intellectuelle, le droit du contrat ainsi que la gouvernance de la chaîne[39].

En particulier, les blockchains avec une gouvernance publique fonctionnent sans tiers de confiance, correspondant à une forme d'idéalisme communautaire. Elles se différencient des blockchains de consortium où les nœuds participant au consensus sont définis à l'avance, comme dans le projet R3.

Une blockchain privée fonctionne avec un cadre établi dont les règles éventuellement extrinsèques au code régissent le fonctionnement, alors que la blockchain publique ne définit pas d'autre règle que celle du code constitué par la technologie protocolaire et logicielle qui la compose.

Divers auteurs, dont par exemple la juriste et militante d'Internet Primavera De Filippi (du CNRS et du « Berkman Klein Center for Internet & Society » de l'Université de Harvard) et Samer Hassan en 2018, appellent à une régulation, à passer du stade « code is law » à un stade « law is code »[42]. Mais les changements juridiques pourraient être considérable. Rien que pour le secteur de l'énergie, une étude faite par PwC, commandée par la représentation des consommateurs de Rhénanie-Nord-Westphalie (Verbraucherzentrale NRW) a conclu que créer un cadre légal et politique favorable à la massification de la blockchain dans ce secteur nécessiterait de significativement changer la législation actuelle[43].

En 2018 un rapport de la CNIL a estimé que la blockchain ne pose pas a priori problème, si ce n'est concernant droit à l'effacement des données personnelles, imposé par le règlement général sur la protection des données[41].

Atteintes à la protection de la vie privée et des données personnelles

À la croisée de la théorie archivistique, de la [vie gouvernance financière et du droit émergeant de la Gouvernance d'Internet et de celle de l'information numérique, la blockchain pose des problèmes juridiques nouveaux, en particulier par ce que :

  • Sauf défaillance générale de l'Internet, chaque bloc de la blockchain, une fois validé par les mineurs, est inaltérable pour l'éternité (il ne peut donc pas non plus être corrigé, ce qui est contraire au droit à l'oubli). Cette assertion est théorique, en réalité cela est difficile mais possible dès que la majorité des mineurs accepte de modifier la chaine, comme cela s'est par exemple fait pour TheDAO après qu'un attaquant ait volé des millions d'Ethers en profitant d'une vulnérabilité du code de contrats intelligents[31] ;
  • une blockchain n'a pas d'autorité régulatrice interne (son code informatique est sa seule loi[44],[45], ni de défenseur des droits, et elle semble souvent échapper aux Droits nationaux[46], bien que la Chine l'ait interdite.
  • dans un système de type Bitcoin, les acteurs sont généralement identifiés par des pseudonymes et toujours par des adresse anonymisantes (suite de lettres et chiffres), et l'information liée à une transaction notée dans le registre décentralisé ne donne pas ou peu d'information sur le contexte général de l'échange. Si l'information (avant ou après validation du bloc qui la contient) n'est pas directement accessible pour le grand public[47], elle l'est, de manière illimitée, pour les mineurs (« chaque pair du réseau possède sa copie de la blockchain »). La facilité d'accès à la quantité d'informations personnelles et de métadonnées stockées dans le « grand livre » de la blockchain est en outre très « asymétrique », car il faut les logiciels et les compétences nécessaires pour les retrouver[31].
  • La blockchain peut formellement prouver qu'une donnée ou information spécifique a bien été enregistré à un moment T, mais elle qui n'indique rien de sa véracité du fond ou de l'honnêteté de la transaction ainsi mémorisée[31],[48]. Il a été proposé d'enregistrer tous les diplômes, les droit d'auteurs ou brevets dans des blockchains, mais un diplôme acquis par tricherie non détectée ou une oeuvre volée ou plagiée, un brevet malhonête y seront intégrés de la même manière qu'un diplôme honnêtement acquis ou une oeuvre originale ou un brevet justifié. De même manière une erreur judiciaire pourrait être quasi-définitivement inscrite dans une blockchain enregistrant les actes de justice. L'enregistrement foncier ou notarial dans un pays en développement ne disposant pas encore de cadastre précis aurait les mêmes limites : selon une étude publiée en 2016, un cadastre numérique sur blockchain - même bénéficiant d'une architecture de sécurité appropriée et de contrôles de gestion de l'infrastructure - « ne garantit pas la fiabilité des informations en premier lieu, et aurait plusieurs limites en tant que solution à long terme pour maintenir des enregistrements numériques fiables »[48].

En tant que registre, la blockchain doit se conformer au RGPD, mais ses caractéristiques intrinsèques la font aussi entrer en conflit direct avec la protection de la vie privée et la protection des données, et en particulier avec :

  • certaines exigences du Règlement général sur la protection des données (RGPD)[49] (qui impose une obligation de résultat et non de moyens, restant « neutres sur le plan technologique »)[49].
    La blockchain n'est pas un moteur de recherche, elle n'est donc pas juridiquement soumise au droit à l'oubli, mais ses interfaces d'accès (dès qu'elles relient une identité à une transaction) pourrait l'être. Cependant, la conception d'une blockchain y rend intrinsèquement impossible toute suppression d'un contenu faux, illicite ou inadéquat stocké dans un des blocs de la chaine, sauf par une action coordonnée de la majorité des noeuds individuels, ce qui semble difficile dans le cas de grandes chaines et alors qu'il n'y a - par principe - aucun acteur central. Ainsi, personne n'est tenu responsable de la non-application du droit à l'oubli dans la blockchain, observait Jude C. Umeh en 2016[50], sauf à considérer que l'ensemble des mineurs et/ou les concepteurs du logiciels en soient responsables.  ;
  • « le droit de déréférencement aussi dit droit à l'oubli »[31] (droit inscrit dans le droit européen[51] qui permet la correction d'informations inexactes, inadéquates ou excessives, pour permettre le pardon et la réhabilitation) ; impacts socio-environnementaux et empreinte carbone des grandes crypto-monnaies, etc.)[52], des sujets qui intéressent de nombreux investisseurs soucieux des implications éthiques et des impacts environnementaux de leurs choix d'investissement[53]. Selon Primavera de Filippi et Michel Reymond, une blockchain comme celle de Steem.it, qui met plus directement en relation des identités aux informations qu'elle "fige" pourrait être soumise au droit à l'oubli[31].

Fonctionnement

La preuve de travail, méthode historique de consensus

La chaîne de blocs est une forme de mise en œuvre de la solution du « problème des généraux byzantins ». Ce problème mathématique consiste à s'assurer qu’un ensemble de composants informatiques fonctionnant de concert sait gérer des défaillances (ou malveillances) et arrive à produire un consensus. Le système doit pouvoir maintenir sa fiabilité dans le cas où une part minoritaire des composants enverrait des informations erronées (bug) ou malveillantes (hack), comme dans le cas d'une cryptomonnaie, pour contourner la vérification de la double dépense par les mineurs du réseau (la double dépense consiste à réaliser deux paiements simultanément : un vers soi-même et un autre vers une victime ; l'objectif est de voir le paiement vers la victime inscrit dans la chaîne de blocs suffisamment longtemps pour tromper la victime mais inscrit de sorte qu'il finisse par être entièrement remplacé par le paiement vers soi-même).

La méthode historique pour aboutir à ce type de consensus est « la preuve de travail » (proof of work). Cette méthode utilise un problème mathématique dont la solution permet de vérifier que le « mineur » a bien réalisé un travail[54]. Le protocole utilise un système cryptographique fondé sur un système décentralisé de preuves : la résolution de la preuve nécessite une puissance de calcul informatique élevée, fournie par les mineurs. Les mineurs sont des entités dont le rôle est d’alimenter le réseau en puissance de calcul, pour permettre la mise à jour de la base de données décentralisée. Pour cette mise à jour, les mineurs doivent confirmer les nouveaux blocs en validant les données. Dans le cas du bitcoin et dans le cas d'ajout de blocs à la chaîne, il faut résoudre un problème de cryptographie par force brute pour pouvoir ajouter un nouveau bloc. Selon la « difficulté » de la chaîne au moment de la résolution, celle-ci peut nécessiter de répéter plusieurs centaines de milliards de fois la même opération[54]. Dans le cas du bitcoin, un mineur est uniquement rémunéré pour son travail fourni s'il a été le premier à résoudre le problème cryptographique.

Une concurrence existe entre les mineurs pour l'ajout de nouveaux blocs, mais aussi une certaine solidarité. N’importe qui peut prêter sa puissance de calcul pour miner, mais plus les mineurs sont nombreux plus la « difficulté » est élevée et plus la résolution du problème cryptographique est difficile. Réciproquement, si des mineurs arrêtent de miner, la difficulté diminue. Le protocole peut devenir quasi-inviolable dès lors qu’aucun groupement de mineurs ne devient majoritaire[5] (empêchant ainsi l'attaque des 51 %).

Parmi les écueils associés à cette méthode figurent : le temps de latence nécessaire pour valider une transaction et le gain décroissant des mineurs. La consommation importante d'énergie liée à cette méthode est aussi pointée[54]. Face à ces constats, la communauté « blockchain » débat de l’utilisation de méthodes de consensus qui ne seraient plus la preuve de travail mais par exemple la preuve de participation.

Autres méthodes de consensus

Plusieurs entités utilisent d'autres méthodes de consensus. Ainsi, la cryptomonnaie Peercoin utilise un mélange entre la « preuve de travail » (proof of work) et la « preuve de participation » (proof of stake), c'est-à-dire qu’elle adapte la difficulté du travail en fonction de la « part » de chacun des nœuds. La « participation » étant définie comme le produit du nombre de peercoins détenus et de l’âge de chacun de ces nœuds. Plus la participation est élevée, plus la difficulté de la fonction de hachage est réduite[55] (le hachage permet de réduire un ensemble de données par un procédé cryptographique. Il régit le système proof-of-work. Les hashs sont simples à vérifier mais très difficiles à résoudre) ; ceci réduit mécaniquement la consommation d'énergie des algorithmes de minage (SCRYPT ou SHA-256) nécessaires à la création de monnaie.

Ethereum, qui utilise la méthode de « la preuve du travail », a annoncé en 2015 sa décision de migrer progressivement vers la preuve de participation en 2018 ou 2019[56].

Le Burstcoin[57] utilise, lui, une preuve de stockage (PoC, proof of capacity), où des disques durs stockent des « tracés », dont la présence est prouvée en y accédant. Ce protocole se distingue par sa faible consommation électrique.

Gouvernance

Il est important de noter que la notion de Loi dans les blockchains ne doit pas être comprise au sens des lois législatives (votées par un parlement d'une nation par exemple), mais d'une loi interne au processus de la blockchain, géré par la gouvernance de cette blockchain. La phrase usuelle Code is law régulièrement utilisée comme règle de gouvernance des blockchains ne se réfère donc pas aux lois nationales ou internationales, mais uniquement aux « règles de gouvernance » édictées et applicables à la Blockchain[39]. Dans ce cas, ces lois ne sont souvent que des codes et algorithmes informatiques, afin que les règles édictées puissent être vérifiées par les mineurs lors des sessions de vérification des transactions. Toute transaction qui respecte les codes est acceptée dans la blockchain, sinon, la modification est rejetée, sans intervention humaine de la gouvernance (sauf exception).

Plusieurs modes de gouvernance sont possibles[39] :

  • Un mode « ouvert » (tout le monde peut lire et écrire les registres de la chaîne). Dans ce cas, en règle générale, la loi applicable à la chaîne est la loi (code algorithmique) désignée par les parties.
  • Un mode « semi-fermé » (seul un organisme central peut écrire, mais l'accès en lecture est plus libre). Cela peut être utilisé pour les fonctions dévolues aux États (cadastres…) ou aux institutions gérant une donnée sécurisée (traçabilité alimentaire…). Dans ce cas, les règles sont plus libres, l'organisme central ayant la main sur les aspects techniques de validation de la Blockchain.
  • un mode fermé (seul un organisme central peut écrire, personne ne peut lire sauf cet organisme). Dans ce cas, l'intérêt réside dans la robustesse théorique et la traçabilité du processus, qui n'a pas besoin d'être (ou ne doit pas être) public, mais qui a besoin de cette sécurité. À noter que dans ce cas, il reste vulnérable à une attaque des 51 %, du fait de la non-décentralisation, et de la non-publication.

Une gouvernance ouverte ne signifie pas pour autant une absence de gouvernance. Dans le cas du Bitcoin, qui représente 50 % de la totalité de la valeur des cryptomonnaies en circulation au , la gouvernance est assurée par la communauté, de manière décentralisée. La décentralisation est un apport majeur de la blockchain et par ricochet, des crypto-monnaies[58]. Il y a un wiki (ouvert en 2010, qui contient plus de 1 500 pages au )[59], des forums de discussion IRC consacrés à la gouvernance, à la technique, etc.[60], et même un protocole d'urgence en cas de piratage ou de bug avéré[61]. Bien sûr, ce qui est disponible pour le Bitcoin n'est pas forcément disponible ou applicable pour les autres cryptomonnaies, en particulier les plus récentes et/ou les plus confidentielles.

Organisation

Les chercheurs en sciences de gestion étudient le rôle des chaînes de blocs pour soutenir les différentes formes de collaboration[62]. Les chaînes de blocs peuvent favoriser à la fois la coopération (c’est-à-dire la prévention des comportements opportunistes) et la coordination (c’est-à-dire la communication et le partage d’information). Grâce à la fiabilité, la transparence, la traçabilité des enregistrements et l’immuabilité de l’information, les chaînes de blocs facilitent la collaboration d’une manière qui diffère à la fois de l’utilisation traditionnelle des contrats et des normes relationnelles[63]. Contrairement aux contrats, les chaînes de blocs ne s’appuient pas directement sur le système juridique pour faire respecter les accords. En outre, contrairement à l’utilisation de normes relationnelles, les chaînes de blocs ne nécessitent pas de confiance ou de relations directes entre collaborateurs.

Transactions

Dans l'univers des blockchains, on appelle « transaction » toute opération consistant à modifier l'état de la blockchain, et donc à ajouter de nouvelles données qu'elle stockera de façon irréversible. Il peut s'agir :

  • d'échanges entre les utilisateurs (un utilisateur A envoie x jetons à un utilisateur B) ;
  • d'exécutions d'opérations par un smart contract (ex : exécution d'un smart contract sur la blockchain Ethereum), sur demande d'un utilisateur ou d'un autre smart contract.

Originellement, avec le réseau Bitcoin, les transactions n'étaient que du premier type puisqu'il était seulement possible d'envoyer une quantité de jetons « bitcoins » à une autre adresse. Le terme « transaction » a donc maintenant une acception beaucoup plus large et se rapproche davantage du concept de transaction informatique, qui consiste à interagir avec une base de données (pour écrire, modifier ou lire des données).

Blocs

Les différentes transactions enregistrées sont regroupées dans des blocs. Après avoir enregistré les transactions récentes, un nouveau bloc est généré et toutes les transactions vont être validées par les mineurs, qui vont analyser l'historique complet de la chaîne de blocs. Si le bloc est valide, il est horodaté et ajouté à la chaîne de blocs. Les transactions qu'il contient sont alors visibles dans l'ensemble du réseau. Une fois ajouté à la chaîne, un bloc ne peut plus être ni modifié ni supprimé (théoriquement), ce qui garantit l'authenticité et la sécurité du réseau.

Chaque bloc de la chaîne est constitué des éléments suivants :

  • plusieurs transactions ;
  • une somme de contrôle (« hash »), utilisée comme identifiant ;
  • la somme de contrôle du bloc précédent (à l’exception du premier bloc de la chaîne, appelé bloc de genèse) ;
  • une mesure de la quantité de travail qui a été nécessaire pour produire le bloc. Celle-ci est définie par la méthode de consensus utilisée au sein de la chaîne, telle que la « preuve de travail », ou « preuve de participation »[64].

Adresses

Dans une blockchain, chaque utilisateur possède un portefeuille, représenté par une adresse publique (une « clé publique »). Celle-ci peut être comparée à l'adresse d'un compte bancaire, qui permet à n'importe qui d'y envoyer des fonds via un virement.

Le propriétaire d'une adresse peut manipuler celle-ci à travers l'utilisation de sa clé privée, elle-même généralement dérivée d'une phrase mnémotechnique (suite de plusieurs mots, aussi appelée "seed phrase", dépendant de l'algorithme utilisé).

Par exemple, sur la blockchain Ethereum, l'adresse "0x8F3e32453A32C412D2ff51C3b4A25Db618469842"[65] peut être manipulée par son propriétaire grâce à l'utilisation de la seed phrase suivante : crime guard diary maple around goat prepare affair equip gun wasp evidence, ou encore de la clé privée "0xef1a0ca2d3de28e2945f76eb314d90d564e3bb232f833bbe846629e5e6856c73".

Applications

Cryptomonnaie

L'application phare de cette technologie est celle des cryptomonnaies comme l'est par exemple le bitcoin, qui est toutefois loin d'être la seule monnaie virtuelle[66] : il en existe de multiples autres comme Ether, Monero, et des dizaines d'autres plus ou moins confidentielles.

Applications envisagées

Au-delà de son aspect monétaire, cette technologie de stockage décentralisé d'informations pourrait avoir de multiples applications nécessitant une sécurisation des échanges sans passer par un organisme centralisateur, ou une traçabilité infalsifiable, comme :

  • des applications basées sur les contrats intelligents, permettant d'échanger toutes sortes de biens ou de services[67] ;
  • des moyens de réduire les coûts de paiement et les coûts de transaction[54]. Les banques internationales ont fait des annonces en 2015 sur ces sujets. Vingt-cinq d'entre elles ont par exemple signé un partenariat avec une société américaine R3 pour l’utilisation de blockchains dans les marchés financiers[68]. Citibank a également annoncé son souhait d'émettre sa propre cryptomonnaie, le Citicoin[69]. De même, en , la banque UBS a ouvert à Londres son propre laboratoire de recherche voué à l'étude de la technologie blockchain et à ses applications dans le domaine financier[70]. À travers ces recherches et ces consortiums, les banques espèrent mettre en place une technologie basée sur la blockchain qui deviendra une référence au sein du domaine bancaire. En effet, le consortium ou la banque qui parviendra le premier à sortir une technologie éprouvée sera à même de facturer son propre service auprès des autres acteurs du domaine financier[71] ;
  • des moyens d'améliorer leurs systèmes prédictifs dits « d'oracles », pour les assurances notamment[72] ;
  • le développement d'assurances peer-to-peers[73] ;
  • la traçabilité des produits de la chaîne alimentaire[74],[75].

Financement participatif

En termes de financement participatif, le blockchain a permis la mise en place d'ICO (initial coin offering), qui permet des levées des fonds extrêmement rapides[76].

Administration

La technologie est développée au Ghana par l'ONG Bitland pour créer un cadastre virtuel[77]. Un projet similaire avait été envisagé un temps au Honduras[78] mais n'avait finalement pas abouti[79]. La Géorgie a également annoncé une expérimentation de cadastre sur la blockchain en partenariat avec la start-up bitcoin BitFury[80], de même que la Suède avec la start-up ChromaWay[81].

Le groupe industriel General Electric a choisi d'investir dans une start-up baptisée Xage qui exploite la blockchain pour créer des empreintes numériques des machines industrielles et ainsi identifier et sécuriser chaque machine d'un réseau électrique[82].

En Europe, la technologie blockchain est envisagée pour des applications notariales, de gestion des diplômes ou de l'identité numérique[83].

Identification et dérives possibles

Dès les premières années, des experts mettent en garde contre une possible sur-utilisation des blockchains. Par exemple, en 2018, le National Institute of Standards and Technology (USA) présente un rapport indiquant que de nombreux problèmes restent mieux résolus avec des bases de données ou de simples emails[41].

Le système blockchain est également utilisé pour offrir un système de stockage des informations qui préserve la vie privée et la place entre les « mains des utilisateurs » plutôt que d'une tierce partie[84],[85] et pour contourner la censure des systèmes centralisés comme Google/ Youtube[86]. Par exemple, les navigateurs brave[87] cofondé par Brendan Eich ou dissenter[88], ou la plateforme de vidéos Verasity[89].

La technologie blockchain peut être aussi bien utilisée pour lutter contre la contrefaçon de biens physiques, comme pour la traçabilité de bouteilles de vin[7], qu'en matière d'identification des personnes physiques[90].

Initiatives à travers le monde

En Europe

Le Parlement européen a validé en la création d'un groupe de travail chargé de surveiller la blockchain et les crypto-monnaies. Ce groupe sera piloté par la Commission européenne, il a pour objectif de surveiller ces technologies et recommander des mesures législatives[91]. Le la Commission européenne lance, avec le soutien du Parlement européen, l'Observatoire-forum des chaînes de blocs de l'UE. Ses missions sont de mettre en lumière les grandes évolutions de la technologie des chaînes de blocs, d'encourager les acteurs européens dans ce secteur et d'aider à renforcer l'engagement européen auprès de plusieurs parties prenantes actives dans ce domaine[92].

En France

En , la Caisse des Dépôts a lancé une initiative avec de grands acteurs financiers, institutionnels et start-ups du secteur (dont Allianz, BNP Paribas, BPCE, Crédit Agricole, AXA, CNP Assurances, Croissance Plus, Blockchain Solutions, Paymium et Ledger)[93] pour tester des cas d'usage.

Le gouvernement a lancé des consultations sur un cadre dérogatoire permettant d'expérimenter la chaîne de blocs sur les bons de caisse puis le ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique a annoncé le une adaptation de la réglementation de la chaîne de blocs au marché des bons de caisse[94]. Malgré « l’engouement planétaire » tel que le décrit le magazine L'Expansion, en 2016, la France semble timide face au principe de la chaîne de blocs[95].

En , plusieurs députés français ont proposé deux amendements qui font référence à la chaîne de blocs auprès du Parlement français, dans le cadre de la loi Sapin sur la transparence financière et la lutte contre la corruption[96], mais ceux-ci ont été rejetés. Le gouvernement lui-même a déposé un amendement relatif aux titres non cotés qui a été, lui, accepté[97].

Fin 2017, le conseil des ministres a adopté une ordonnance facilitant la transmission de certains titres financiers non cotés au moyen de la technologie de la chaîne de blocs, une première en Europe selon Bercy[98]. La modification du code monétaire et financier ouvre la possibilité d'une sécurisation juridique du développement de la technologie et de l'usage de la chaîne de bloc sous la dénomination « dispositif d'enregistrement électronique partagé »[99].

Début 2018, l'Assemblée nationale a créé une mission d'information sur la chaîne de blocs, regroupant 17 députés (LREM pour la plupart) venant de trois commissions permanentes (affaires économiques, lois et finances) ; le président en est Julien Aubert et Jean-Michel Mis et Laure de la Raudière sont corapporteurs[100]. C'est une initiative de Laure de La Raudière qui en 2017 a proposé deux amendements qui auraient pu autoriser le Quai d'Orsay à expérimenter la chaîne de blocs pour la dématérialisation des actes d'état civil, et qui en 2016 avait - avec une dizaine d'autres parlementaires - souhaité donner une valeur probante aux enregistrements de transactions authentifiés par cette même chaîne de blocs[100]. Cette mission inclut Paula Forteza (présidente du groupes d’études « Internet et société numérique » et ex-rapporteuse du groupe de travail « démocratie numérique »), ainsi que Éric Bothorel qui pilote le groupe parlementaire Économie numérique de la donnée, de la connaissance et de l’IA à l’Assemblée nationale[100].

Cette mission bénéficie depuis de l'appui de l'Office Parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques, qui a constitué une mission courte sur les enjeux scientifiques et technologiques des chaînes de blocs dont les rapporteurs sont les députés Valéria Faure-Muntian (LREM) et Claude de Ganay (LR), et le sénateur Ronan Le Gleut (LR)[101],[102].

Un des aboutissements de ces missions parlementaires est le projet de loi PACTE qui inclut des dispositions relatives à la blockchain, texte voté en première lecture par l'Assemblée Nationale le et transmis au Sénat[103].

En , l’artiste Richard Texier crée la première œuvre d’art adossée à une chaîne de blocs. Pour la première fois depuis l’invention du système, Elastochain code un concept artistique (l’Elastogenèse[104]) sur Ethereum, dans l'intention d’unir art et technologie[105].

Le , l'Institut d’études indépendant Odoxa a réalisé un sondage au sujet de la vision de la blockchain par un échantillon de 1 018 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. 74 % des répondants ont indiqué qu'ils n'avaient jamais entendu parler de la blockchain. De plus, 67 % des sondés se montrent méfiants à l'égard de la technologie et n'a convaincu que 13 % des répondants.

En Allemagne

Le , la Landesbank Baden-Württemberg (LBBW)[106] et le constructeur automobile Daimler AG[107] annoncent avoir utilisé pour la première fois la technologie blockchain pour exécuter une transaction financière.

Daimler a lancé un Schuldschein de 100 millions d'euros sur la durée d'une année dans lequel quatre banques d'épargne (dont la LBBW) ont agi à titre de prêteurs. L'ensemble de la transaction a été réalisé via la technologie blockchain en coopération avec les filiales informatiques respectives des deux protagonistes.

En Espagne

La banque BBVA étudie l’utilisation de la blockchain dans le cas des imports/exports entre l'Amérique et l'Europe[108].

En Suisse

Le canton de Genève mène un projet pilote pour la délivrance d'extraits électroniques du Registre du commerce avec l'Ethereum[109] et dans le négoce des matières premières dans un partenariat public-privé[110]. La ville de Zoug mène également un projet pilote pour développer une identité numérique auprès de sa population[111].

Aux Pays-Bas

Développement de projets collaboratifs régionaux (participation de Oskar van Deventer).

En Estonie

L’État a créé un système de e-résident[112] fonctionnant avec la technologie blockchain.

Au Canada

Dans la province canadienne du Québec, la firme comptable Raymond Chabot Grant Thornton a annoncé en le lancement, de catallaxy , un centre d’expertise portant sur la technologie blockchain (Bitcoin principalement) avec les experts du domaine, Jonathan Hamel, Francis Pouliot et Vincent Gauthier[113].

Le nom Catallaxy étant une référence à l'importance de l'ordre spontané et autres concepts de l'école autrichienne d'économie dans bitcoin.

En Asie

En Asie, un consortium réunissant l'Autorité monétaire de Singapour (MAS) et huit autres banques a été formé en pour un projet pilote ayant pour but de mettre en place une plateforme reposant sur ce type de registre de transactions numérique décentralisé[114]. Dans un premier temps, des banques pourront acheter une monnaie virtuelle sous le contrôle de la MAS. Cette monnaie pourra ensuite être utilisée soit pour des paiements interbancaires soit pour être échangée pour une monnaie réelle et non plus virtuelle. Une seconde phase prévoit d'inclure des transactions en devises étrangères[115].

En Israël

En 2017, la société israélienne Zim a mené une expérience de connaissement (Bill of Lading) numérique en utilisant la blockchain[116],[117].

Notes et références

  1. « chaîne de blocs », Grand Dictionnaire terminologique, Office québécois de la langue française (consulté le ).
  2. Commission d'enrichissement de la langue française, « Vocabulaire de l'informatique (liste de termes, expressions et définitions adoptés) », sur Légifrance, (consulté le ).
  3. « Qu’est-ce que la blockchain ? », sur blockchainfrance.net (consulté le ).
  4. (en) Thibault Schrepel, « Collusion by Blockchain and Smart Contracts », Harvard Journal of Law and Technology, no ID 3315182,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a et b « La blockchain, une technologie avec un potentiel immense (Partie 1) », sur Journal quotidien finance, blockchain, fintech daily news (consulté le ).
  6. (fr + en) Thibault LANGLOIS-BERTHELOT, « La blockchain, un nouveau fondement pour la confiance numérique ? », ingroupe.com,‎ , p. 5 (lire en ligne).
  7. a et b (en) « Coming soon: ISO standards for blockchain technology », sur afnor Europe, (consulté le ).
  8. ISO 22739:2020.
  9. (en) Stuart Haber et W.Scott Stornetta, « How to time-stamp a digital document », Journal of Cryptology, vol. 3, no 2,‎ (ISSN 0933-2790 et 1432-1378, DOI 10.1007/bf00196791, lire en ligne, consulté le ).
  10. (en) Dave Bayer, Stuart Haber et W. Scott Stornetta, « Improving the Efficiency and Reliability of Digital Time-Stamping », dans Sequences II, Springer New York, (ISBN 9781461393252, DOI 10.1007/978-1-4613-9323-8_24, lire en ligne), p. 329–334.
  11. « La première blockchain de l’histoire date de 1995, et elle est imprimée sur papier », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (en) « The great chain of being sure about things », sur The Economist (consulté le ).
  13. (en) « The great chain of being sure about things », sur The Economist (consulté le ).
  14. Satoshi Nakamoto, « Bitcoin: A Peer-to-Peer Electronic Cash System » [PDF], .
  15. a b et c « Michel Bauwens : « Un rêve technocratique totalitaire » », sur Le Monde.fr, (consulté le )
  16. Kevin Werbach, The Blockchain and the New Architecture of Trust, (DOI 10.7551/mitpress/11449.001.0001, lire en ligne)
  17. Apte S & Petrovsky N (2016). Will blockchain technology revolutionize excipient supply chain management?. Journal of Excipients and Food Chemicals, 7(3), 910.
  18. Francisco K & Swanson D (2018) The supply chain has no clothes: technology adoption of blockchain for supply chain transparency. Logistics, 2(1), 2
  19. (en) Niels Hackius et Moritz Petersen, « Blockchain in logistics and supply chain : trick or treat? », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ (DOI 10.15480/882.1444, lire en ligne, consulté le )
  20. Xue Zheng Lv et Pei Wang, « Heavy cycles in 2-connected triangle-free weighted graphs », Acta Mathematica Sinica, English Series, vol. 31, no 10,‎ , p. 1555–1562 (ISSN 1439-8516 et 1439-7617, DOI 10.1007/s10114-015-3386-6, lire en ligne, consulté le )
  21. Chamberlain S.L (2019) Assessing the Merits of Blockchain Technology for Global Sustainable Development Initiatives (Doctoral dissertation).
  22. Pierre Coudurier, « Cryptomonnaies : la ruée vers le bitcoin attire l'œil des régulateurs », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ 2021-02-10utc18:23:30+0100 (lire en ligne, consulté le )
  23. [Note de lecture https://excerpts.numilog.com/books/9791020901835.pdf] sur le livre Sauver le monde, de M Bauwens, préfacé par Bernard Stiegler
  24. a et b Energy-Cities et Ademe (2018) Blockchain et transition énergétique ; quels enjeux pour les villes ? (voir notamment p24)
  25. Faccia, A & Mosteanu N.R (2019) Tax evasion: information system and blockchain. Journal of Information Systems & Operations Management, 13(1) (résumé)
  26. (en) Juan Wang, Application of Blockchain Technology in Tax Collection and Management, vol. 1147, Springer International Publishing, (ISBN 978-3-030-43308-6 et 978-3-030-43309-3, DOI 10.1007/978-3-030-43309-3_7, lire en ligne), p. 50–58
  27. Commission staff working document impact assesment ; Accompanying the document “Proposal for a Directive of the European Parliament and the Council amending Directive (EU) 2015/849 on the prevention of the use of the financial system for the purposes of money laundering or terrorist financing and amending Directive 2009/101/EC”, SWD/2016/0223 final, https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/PDF/?uri=CELEX:52016SC0223&from=EN.
  28. a et b (en) Peter Howson et Alex de Vries, « Preying on the poor? Opportunities and challenges for tackling the social and environmental threats of cryptocurrencies for vulnerable and low-income communities », Energy Research & Social Science, vol. 84,‎ , p. 102394 (ISSN 2214-6296, DOI 10.1016/j.erss.2021.102394, lire en ligne, consulté le )
  29. Mark van Rijmenam et Philippa Ryan, Blockchain, Routledge, (ISBN 978-0-429-45771-5, lire en ligne), p. 84–99
  30. (en-CA) « Hut 8 Mining », sur Hut 8 Mining (consulté le )
  31. a b c d e et f Primavera De Filippi et Michel Reymond, « Blockchain et droit à l'oubli », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, vol. 1,‎ , p. 138 (lire en ligne, consulté le )
  32. (en) Karl J. O’Dwyer et David Malone, « Bitcoin Mining and its Energy Footprint », IET Irish Signals & Systems Conference 2014,‎ 26-27 juin 2014 (lire en ligne [PDF]).
  33. (en) Hyun Song Shin, « Chapter V. Cryptocurrencies : looking beyond the hype », dans BIS 2018 Annual Economic Report, Bank for International Settlements,  :

    « Put in the simplest terms, the quest for decentralised trust has quickly become an environmental disaster. »

  34. (en) Michael Janda, « Cryptocurrencies like bitcoin cannot replace money, says Bank for International Settlements », ABC (Australia),‎ .
  35. (en) Michael Hiltzik, « Is this scathing report the death knell for bitcoin? », Los Angeles Times,‎ .
  36. (en) Sean Illing, « Why Bitcoin is bullshit, explained by an expert », Vox,‎ .
  37. (en) [vidéo] Berkeley School of Information, Blockchains and Cryptocurrencies: Burn It With Fire (Nicholas Weaver) sur YouTube, (consulté le ).
  38. « Ethereum/wiki », sur GitHub (consulté le ).
  39. a b c et d « La Blockchain et la loi », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. (en) Thibault Schrepel, « Is Blockchain the Death of Antitrust Law? The Blockchain Antitrust Paradox », Forthcoming, Social Science Research Network, no ID 3193576,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  41. a b et c (en) « Don't bother with blockchain: databases or email may be better », sur itnews.com.au, (consulté le ).
  42. Primavera De Filippi et Samer Hassan, « Blockchain Technology as a Regulatory Technology: From Code is Law to Law is Code », arXiv:1801.02507 [cs],‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. Rapport : Felix Hasse, Axel von Perfall, Thomas Hillebrand, Erwin Smole, Lena Lay, Maximilian Charlet (2018) Blockchain – an opportunity for energy producers and consumers? www.pwc.com/gx/en/industries/assets/pwc-blockchain-opportunity-for-energy-producers-and-consumers.pdf ; PwC global power & utilities (PDF, 45pp)
  44. Primavera De Filippi et Michel Reymond, « La Blockchain: comment réguler sans autorité », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, Framabook,‎ (ISBN 979-10-92674-13-2, lire en ligne, consulté le )
  45. (en) Wessel Reijers, Iris Wuisman, Morshed Mannan et Primavera De Filippi, « Now the Code Runs Itself: On-Chain and Off-Chain Governance of Blockchain Technologies », Topoi, vol. 40, no 4,‎ , p. 821–831 (ISSN 1572-8749, DOI 10.1007/s11245-018-9626-5, lire en ligne, consulté le )
  46. (en) Primavera De Filippi, Morshed Mannan et Wessel Reijers, « Blockchain as a confidence machine: The problem of trust & challenges of governance », Technology in Society, vol. 62,‎ , p. 101284 (ISSN 0160-791X, DOI 10.1016/j.techsoc.2020.101284, lire en ligne, consulté le )
  47. (en) Primavera De Filippi, « The Interplay between Decentralization and Privacy: The Case of Blockchain Technologies », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant, Social Science Research Network, no ID 2852689,‎ (lire en ligne, consulté le )
  48. a et b Victoria Louise Lemieux, « Trusting records: is Blockchain technology the answer? », Records Management Journal, vol. 26, no 2,‎ , p. 110–139 (ISSN 0956-5698, DOI 10.1108/RMJ-12-2015-0042, lire en ligne, consulté le )
  49. a et b Darra Hofman, Victoria Louise Lemieux, Alysha Joo et Danielle Alves Batista, « “The margin between the edge of the world and infinite possibility”: Blockchain, GDPR and information governance », Records Management Journal, vol. 29, nos 1/2,‎ , p. 240–257 (ISSN 0956-5698, DOI 10.1108/RMJ-12-2018-0045, lire en ligne, consulté le )
  50. (en) Jude Umeh, « Blockchain Double Bubble or Double Trouble? », ITNOW, vol. 58, no 1,‎ , p. 58–61 (ISSN 1746-5702 et 1746-5710, DOI 10.1093/itnow/bww026, lire en ligne, consulté le )
  51. Cf. l'affaire Google Spain SL et Google Inc. contre Agencia Española de Protección de Datos (AEPD) et Mario Costeja González) et sa conclusion jurisprudentielle du 13 mai 2014, de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) : l' arrêt Google Spain qui donne aux citoyens européens le droit de demander l'effacement des résultats de recherches menant à des sites internet contenant des informations inexactes, inadéquates ou excessives les concernant ; ceci concernent tout système permettant à ses utilisateurs, lors d’une recherche portant sur un non, d’obtenir un “aperçu structuré” leur permettant d’établir un profil plus ou moins détaillé de la personne concernée. (CJUE, 2014, at pars. 37, 80; Article 29 DPWP, 2014, at par. 17-18).
  52. Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Vranken2017sustainability
  53. (en) Yizhi Wang, Brian Lucey, Samuel Alexandre Vigne et Larisa Yarovaya, « An index of cryptocurrency environmental attention (ICEA) », China Finance Review International,‎ (ISSN 2044-1398, DOI 10.1108/CFRI-09-2021-0191, lire en ligne, consulté le )
  54. a b c et d Pierre-Alexis de Vauplane, Fintech 2020 : reprendre l'initiative, Croissance Plus et PME Finance, (lire en ligne [PDF]).
  55. (en) Vitalik Buterin, « What Proof of Stake Is And Why It Matters », sur Bitcoin Magazine (consulté le ).
  56. (en) « What is Ether », sur ethereum.org (consulté le ).
  57. (en) « Site web de la monnaie burstcoin » (consulté le ).
  58. « La décentralisation appliqué à la Blockchain et aux crypto-monnaies – Fintech First » (consulté le ).
  59. (en) « Bitcoin Wiki », Page d'accueil du Wiki Bitcoin, sur en.bitcoin.it (consulté le ).
  60. (en) « IRC channels - Bitcoin Wiki », Les canaux IRC consacrés au Bitcoin, sur en.bitcoin.it (consulté le ).
  61. (en) « Contingency plans - Bitcoin Wiki », Protocoles d'urgence du Bitcoin, sur en.bitcoin.it (consulté le ).
  62. (en-US) Teppo Felin and Karim Lakhani, « What Problems Will You Solve With Blockchain? », sur MIT Sloan Management Review (consulté le ).
  63. (en) Fabrice Lumineau, Wenqian Wang et Oliver Schilke, « Blockchain Governance—A New Way of Organizing Collaborations? », Organization Science, vol. 32, no 2,‎ , p. 257-525, C2 (DOI 10.1287/orsc.2020.1379).
  64. « Comment la « blockchain » se constitue-t-elle ? », sur Bitcoin.fr, (consulté le ).
  65. Voir sur etherscan.io.
  66. (en) James Temperton, « Bitcoin might fail but the blockchain is here to stay », (consulté le ).
  67. « Smart Contracts: The Next Big Blockchain Application », sur Cornell Tech (consulté le ).
  68. « Nine of world's biggest banks join to form blockchain partnership », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  69. (en) John Biggs, « Citibank Is Working On Its Own Digital Currency, Citicoin » (consulté le ).
  70. « UBS travaille à une monnaie universelle basée sur la technologie blockchain », sur ictjournal.ch (consulté le ).
  71. « La bataille secrète des banques pour mettre la main sur la blockchain », sur journaldunet.com (consulté le ).
  72. (en-US) « Ethereum and Oracles », Ethereum Blog,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  73. « Assurance distribuée et smart contracts », sur Blockchain France (consulté le ).
  74. « Carrefour permet de tracer ses poulets fermiers grâce à la blockchain », sur Le Parisien, (consulté le ).
  75. « On a testé la blockchain de traçabilité d'une filière de poulet », sur Sciences et Avenir, (consulté le ).
  76. « L'ICO, ou comment lever des millions en quelques secondes », sur Le journal du net, .
  77. (en) « Land Records Improvement in Ghana », sur bitlandglobal.com (consulté le ).
  78. (en) « Honduras to build land title registry using bitcoin technology », sur Reuters India (consulté le ).
  79. (en) « Coindesk : "Blockchain Land Title Project 'Stalls' in Honduras" », sur coindesk.com, .
  80. (en) « "Republic Of Georgia To Pilot Land Titling On Blockchain" », sur forbes.com, .
  81. (en) « Sweden Tests Blockchain Smart Contracts for Land Registry », sur coindesk.com, .
  82. « Blockchain : GE soutient une start-up de cyber-sécurité », sur Les Échos, .
  83. Voir sur digital-strategy.ec.europa.eu.
  84. (en) « IBM Files Patent for a Blockchain-Based Web Browser », sur CoinDesk, (consulté le ).
  85. (en) « Daily Users of Brave’s Blockchain Web Browser Pass 4 Million », sur Cointelegraph (consulté le ).
  86. (en-US) « Youtube Censorship Drives Uptake of Crypto-Powered Video Platforms », sur Bitcoin News, (consulté le ).
  87. Voir sur brave.com.
  88. Voir sur dissenter.com.
  89. Voir sur verasity.io.
  90. Thibault LANGLOIS-BERTHELOT, Les technologies blockchain au service du secteur public, CRISTAL | UNIV-LILLE | CNRS | LARA, , 60 p. (lire en ligne), Page 50.
  91. « Le Parlement européen va se pencher sur la blockchain », sur usine-digitale.fr (consulté le ).
  92. « Commission européenne - Communiqué de presse - La Commission européenne lance l'Observatoire-forum des chaînes de blocs de l'UE », sur europa.eu, .
  93. « La Caisse des Dépôts lance officiellement l’initiative de place Blockchain », sur CryptoFR, la communauté francophone du Bitcoin et des crypto-monnaies (consulté le ).
  94. « Macron aménage la loi pour tester la «blockchain» sur la finance », sur Le Figaro (consulté le ).
  95. CG, « La blockchain, la promesse de « disruption » absolue », L'Expansion, no 814,‎ , p. 96 à 101.
  96. « La «blockchain», une révolution qui s'invite au Parlement », sur Libération.fr (consulté le ).
  97. « Sapin 2 s’intéresse aussi à la Blockchain », sur argusdelassurance.com, .
  98. « La France adapte son cadre législatif à la "blockchain" », sur Les Échos, .
  99. Delphine Cuny, « La Blockchain autorisée pour le transfert de titres en France », La Tribune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  100. a b et c Julien Lausson, « L'Assemblée nationale lance une mission d’information sur la blockchain », sur Numérama, .
  101. « La France doit pouvoir développer des savoir faire sur la blockchain », sur optionfinance.fr, (consulté le ).
  102. « L'Office présente ses trois premières notes courtes scientifiques », sur senat.fr, (consulté le ).
  103. « Texte adopté n• 179 - Projet de loi relatif à la croissance et la transformation des entreprises », sur assemblee-nationale.fr (consulté le ).
  104. Demosthènes Davvetas, « Richard Texier, élastogénique », Art Press, no 460,‎ , p. 95.
  105. « Elastochain.com ».
  106. (en) « Daimler and LBBW successfully utilize blockchain technology for launch of corporate Schuldschein », sur lbbw.de (consulté le ).
  107. (en) « Successful utilization of blockchain - Joint pilot project of Daimler and LBBW », sur daimler.com (consulté le ).
  108. (en-US) « BBVA and Wave carry out the first blockchain-based international trade transaction between Europe and Latin America », NEWS BBVA,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  109. Par Pierre-Alexandre Sallier, « Genève teste un service public basé sur la «blockchain» », 24Heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le ).
  110. « Matières premières: Genève veut du blockchain », Tribune de Genève,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  111. « La blockchain devient réalité en Suisse », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  112. (en) « E-estonia », sur e-estonia.com (consulté le ).
  113. « Lancement de Catallaxy : un investissement majeur de Raymond Chabot Grant Thornton pour propulser l’industrie blockchain », sur rcgt.com, (version du sur Internet Archive).
  114. (en) « MAS, R3 and Financial Institutions experimenting with Blockchain Technology », sur Monetary authority of Singapour, (consulté le ).
  115. « Singapour lance une plateforme «blockchain» », (consulté le ).
  116. « Une première. L'israélien Zim (Israël) utilise la technologie du blockchain. », sur israelvalley.com, (consulté le ).
  117. (en) « ZIM Trials Blockchain Bill of Lading », sur The Maritime Executive, (consulté le ).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Billal Chouli, Frédéric Goujon et Yves-Michel Leporcher, Les Blockchains : De la théorie à la pratique, de l'idée à l'implémentation, Epsilon, (ISBN 978-2-409-00523-7).
  • Stéphane Loignon, Big Bang Blockchain : La seconde révolution d'internet, Tallandier, (ISBN 979-1021022683).
  • Martin Della Chiesa, François Hiault et Clément Téqui, Blockchain - vers de nouvelles chaînes de valeur, Prospectives Accuracy, (ISBN 978-2-9564703-0-4).
  • Laurent Leloup, Blockchain: La révolution de la confiance, Eyrolles, , 160 p. (ISBN 978-2212566659).
  • Matthieu Quiniou, Investir et se financer avec la blockchain - Le Guide des ICO (Initial Coin Offering), ENI, , 252 p. (ISBN 978-2409015946).
  • Primavera De Filippi, Blockchain et cryptomonnaies, PUF, , 128 p. (ISBN 978-2130811459).
  • Jean-Guillaume Dumas, Pascal Lafourcade, Ariane Tichit et Sébastien Varrette, Les Blockchains en 50 questions, Dunod, , 296 p. (ISBN 978-2100779246).
  • Andreas Antonopoulos, Au cœur du Bitcoin – Programmer la Blockchain ouverte, First Interactive, , 460 p. (ISBN 978-2412037454).
  • Primavera De Filippi et Aaaron Wright, Bockchain & Droit - Le Règne du code, Dicoland, , 475 p. (ISBN 978-2856083536).
  • Jacques Favier, Jean-Samuel Lécrivain et Adli Takkal-Bataille, Bitcoin et protocoles à blockchain : Comprendre l'avènement de la seconde ère numérique, Mardaga éditions, , 204 p. (ISBN 978-2804707729).
  • Matthieu Quiniou, Blockchain, l’avènement de la désintermédiation, ISTE/Wiley, , 134 p. (ISBN 978-1784056056).
  • Matthieu Quiniou et Christophe Debonneuil, Glossaire Blockchain UNESCO, Les Éditions de l'immatériel, Chaire UNESCO ITEN, , 60 p. (ISBN 979-10-91636-18-6, lire en ligne)
  • (en) C. Mora, R. L. Rollinsand et al., « Bitcoin emissions alone could push global warming above °C », Nature Climate Change, no 8,‎ , p. 931–933 (DOI 10.1038/s41558-018-0321-8)

Liens externes