« Tamanoir » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Navigation interactive dans l’historique
← Modification précédenteModification suivante →
Contenu supprimé Contenu ajouté
VisuelWikicode
Cedricguppy (discuter | contributions)
6 719 modifications
Cedricguppy (discuter | contributions)
6 719 modifications
Ligne 120 : Ligne 120 :
== Comportement et écologie ==
== Comportement et écologie ==
Le Tamanoir peut utiliser plusieurs habitats. En effet, une étude de 2007 de l'espèce dans le [[Pantanal]] brésilien a démontré que les animaux se nourrissent généralement dans des zones ouvertes et passe le reste du temps dans les zones boisées, peut-être parce que les forêts sont plus chaudes que les prairies en saisons froides et plus fraiches pendant les saisons chaudes<ref>{{cite journal|author=Mourão, G.; Medri, Í. M.|year=2007|title=Activity of a specialized insectivorous mammal (''Myrmecophaga tridactyla'') in the Pantanal of Brazil|journal=Journal of Zoology|volume=271|issue=2|pages=187–92|doi=10.1111/j.1469-7998.2006.00198.x}}</ref>. Les fourmiliers géants peuvent être soit diurne soit nocturne. Une étude de 2006 dans le Pantanal démontrait qu'ils sont surtout nocturne: ils sont plus actifs pendant la nuit et tôt le matin, et se retire quand la température augmente. Les jours les plus froids, ils s'adaptent avec le temps de manière à se déplacer dans les heures de clarté, et peuvent devenir diurne<ref name=weather>{{cite journal|author=Camilo-Alves, C. de S. e. P.; Miranda Mourão, G. de|year=2006|title=Responses of a Specialized Insectivorous Mammal (''Myrmecophaga tridactyla'') to Variation in Ambient Temperature|journal=Biotropica|volume=38|issue=1|pages=52–56|doi=10.1111/j.1744-7429.2006.00106.x}}</ref>. Des fourmiliers géants se déplaçant la nuit ont été observés à [[Serra da Canastra]]<ref name=Shaw2>{{cite journal|author=Shaw, J. H.; Machado-Neto, J.; Carter, T. J.|year=1987|title=Behavior of Free-Living Giant Anteaters (''Myrmecophaga tridactyla'')|journal=Biotropica|volume=19|issue=9|pages=255–59|jstor=2388344|doi=10.2307/2388344}}</ref>([[Parcs nationaux du Brésil]]). La nocturnité du tamanoir peut être une réponse aux perturbations humaines<ref name=Nowak>{{cite book|author=Nowak, R. M.|year=1999|title=Walker's Mammals of the World, Volume 1|publisher=Johns Hopkins University Press|pages=155–56|isbn=0-8018-5789-9}}</ref>.
Le Tamanoir peut utiliser plusieurs habitats. En effet, une étude de 2007 de l'espèce dans le [[Pantanal]] brésilien a démontré que les animaux se nourrissent généralement dans des zones ouvertes et passe le reste du temps dans les zones boisées, peut-être parce que les forêts sont plus chaudes que les prairies en saisons froides et plus fraiches pendant les saisons chaudes<ref>{{cite journal|author=Mourão, G.; Medri, Í. M.|year=2007|title=Activity of a specialized insectivorous mammal (''Myrmecophaga tridactyla'') in the Pantanal of Brazil|journal=Journal of Zoology|volume=271|issue=2|pages=187–92|doi=10.1111/j.1469-7998.2006.00198.x}}</ref>. Les fourmiliers géants peuvent être soit diurne soit nocturne. Une étude de 2006 dans le Pantanal démontrait qu'ils sont surtout nocturne: ils sont plus actifs pendant la nuit et tôt le matin, et se retire quand la température augmente. Les jours les plus froids, ils s'adaptent avec le temps de manière à se déplacer dans les heures de clarté, et peuvent devenir diurne<ref name=weather>{{cite journal|author=Camilo-Alves, C. de S. e. P.; Miranda Mourão, G. de|year=2006|title=Responses of a Specialized Insectivorous Mammal (''Myrmecophaga tridactyla'') to Variation in Ambient Temperature|journal=Biotropica|volume=38|issue=1|pages=52–56|doi=10.1111/j.1744-7429.2006.00106.x}}</ref>. Des fourmiliers géants se déplaçant la nuit ont été observés à [[Serra da Canastra]]<ref name=Shaw2>{{cite journal|author=Shaw, J. H.; Machado-Neto, J.; Carter, T. J.|year=1987|title=Behavior of Free-Living Giant Anteaters (''Myrmecophaga tridactyla'')|journal=Biotropica|volume=19|issue=9|pages=255–59|jstor=2388344|doi=10.2307/2388344}}</ref>([[Parcs nationaux du Brésil]]). La nocturnité du tamanoir peut être une réponse aux perturbations humaines<ref name=Nowak>{{cite book|author=Nowak, R. M.|year=1999|title=Walker's Mammals of the World, Volume 1|publisher=Johns Hopkins University Press|pages=155–56|isbn=0-8018-5789-9}}</ref>.
Le fourmilier géant se repose généralement dans les broussailles denses, mais peut utiliser les hautes herbes les jours plus frais. Ils sculptent ou creuse une cavité peu profonde dans le sol pour se reposer. L'animal dort recroquevillé avec sa queue touffue rabattue sur son corps. La queue sert à la fois pour conserver la chaleur du corps et de camouflage. Un tamanoir a été observé dormant avec sa queue déployer, un matin ensoleillé ou la température ambiante était de 17 ° C (63°F) ; il est possible qu'il se soit positionné de cette façon de manière à permettre l'absorption par son corps de la chaleur<ref name=sleeping>{{cite journal|author=Medri, Í. M.; Mourão, G.|year=2005|title=A brief note on the sleeping habits of the giant anteater&nbsp;– ''Myrmecophaga tridactyla'' Linnaeus (Xenarthra, Myrmecophagidae)|journal=Revista Brasileira de Zoologia|volume=22|issue= 4|pages=1213–15|doi= 10.1590/S0101-81752005000400061}}</ref>.

Les tamanoirs sont de bons nageurs et sont capables de se déplacer dans de larges fleuves<ref name=fauna-paraguay/>. L'observation de baignade a été observée<ref name=Emmons>{{cite journal | last1 = Emmons | first1 = L. H. | year = 2004 | title = Bathing Behavior of Giant Anteaters (''Myrmecophaga tridactyla'')|journal=Edentata|volume=6|pages=41–43|doi=10.1896/1413-4411.6.1.41|url=http://www.bioone.org/doi/full/10.1896/1413-4411.6.1.41|last2=Flores|first2=Roly Peña|last3=Alpirre|first3=Sixto Angulo|last4=Swarner|first4=Matthew J. }}</ref>. Ils sont également en mesure de grimper et ont été observé grimpant des monticules et des arbres pour se nourrir de termites. Un individu a été observé accrocher à une branche avec simplement ses pattes arrières touchant le sol<ref>{{cite journal|author=Young, R. J.; Coelho, C. M.; Wieloch, D. R.|year=2003|title=A note on the climbing abilities of giant anteaters, ''Myrmecophaga tridactyla'' (Xenarthra , Myrmecophagidae)|journal=Boletim do Museu de Biologia Mello Leitão|volume=15|issue=15|pages=41–46|url=http://www.museudebiologiamelloleitao.gov.br/boletim/arquivos/15/Boletim_15_Artigo05.pdf}}</ref>.

=== Espacement des territoires ===
L'étendu des territoires vitaux des fourmiliers géants varient en taille en fonction de l'emplacement. Au parc national de Serra da Canastra au [[Brésil]] ([[Parcs nationaux du Brésil]]), les femelles tamanoir ont un domaine vital de l'ordre de 3,67 km2 (910 acres), tandis que les mâles vivent sur des domaines vitaux de 2,74 km2 (680 acres). Dans d'autres parties du Brésil, les fourmiliers peuvent avoir 9 km2 (2 200 acres) gammes. Les Fourmiliers originaire du Venezuela ont été observés vivant sur des étendus parfois atteignant les 25 km2 (6200 acres)<ref name=Shaw2/>. Les individus vivent le plus souvent seul, exception faite pour les femelles qui allaitent leurs petits ou les mâles courtisant les femelles. Les fourmiliers géants communiquent leur présence, leur condition sexuelle avec leurs sécrétions de leurs glandes anales. Ils annoncent également leur présence aux autres individus et autres espèces de manière générale pour indiquer par exemple leur présence sur un territoire avec le marquage d'arbres et l'urine<ref>{{cite journal|author=Braga, F. G.; Santos, R. E. F,; Batista, A. C.|year=2010|title=Marking behavior of the giant anteater ''Myrmecophaga tridactyla'' (Mammalia: Myrmecophagidae) in Southern Brazil|journal=Sociedade Brasileira de Zoologia|volume=27|issue=1|pages=7–12|url=http://www.scielo.br/pdf/zool/v27n1/a02v27n1.pdf|doi=10.1590/s1984-46702010000100002}}</ref>. Ils semblent être en mesure de reconnaître leurs salives par leurs odeurs<ref name=ecology/>.

Les femelles semblent être plus tolérant entres elles que les mâles, ce qui conduit à un plus grande chevauchement des territoires vitaux des femelles. Les mâles sont plus susceptibles et adopte des comportements égoïstes et territoriaux<ref name=Shaw2/>, le plus souvent encerclant lentement l'autre et le conduisant à un affront<ref name=ecology/>. Les tamanoirs se faisant surprendre ou ayant approché indirectement un congénère peuvent adopter un comportement de soumission et "pleurer" émettant des "harrr". Au combat, ils "slash" se battent a coup de griffes avec pour but de renversé l'adversaire au sol<ref name=fauna-paraguay/>. De ses combats les fourmiliers peuvent émettre des "rugissements" ou des "soufflets"<ref name=Shaw2/>. Les mâles sont éventuellement territoriaux<ref name=ecology/>.

== Alimentation ==
Cet animal est un [[insectivore]], se nourrissant principalement de [[fourmis]] ou de [[termites]]. Dans les régions où ils sont familiers des inondations saisonnières, comme les plaines herbeuses des llanos vénézuéliens, les tamanoirs se nourrissent principalement de fourmis, parce que les termites sont moins disponibles<ref name=ecology/>. À l'inverse, les tamanoirs du [[Parc national des Emas|parc national Emas]] se nourrissent principalement de termites, disponible en haute densité sur les prairies<ref name=Redford>{{cite journal|author=Redford, K. H.|year=1985|title=Feeding and food preference in captive and wild Giant anteaters (''Myrmecophaga tridactyla'')|journal=Journal of Zoology|volume=205|issue=4|pages=559–72|doi=10.1111/j.1469-7998.1985.tb03544.x}}</ref>. Au Serra da Canastra ([[Parcs nationaux du Brésil]]), les fourmiliers géants bascule entre principalement les fourmis pendant la saison des pluies (Octobre à Mars) et les termites pendant la saison sèche (de mai à septembre)<ref name=ecology/>.

Les fourmiliers pistent leurs proies par leurs odeurs<ref name=neotropics/>. Après avoir trouvé un nid, l'animale "pleure" (verse des larmes "pour humidifier et assouplir") et creuse au moins légèrement avec ses longues griffes de devant puis insère sa longue langue collante pour recueillir ses proies. Un fourmilier passe en moyenne une seule minute par nid pour s'en nourrir, et peu visiter jusqu'à 200 nids par jour afin de consommer un peu moins de 30 000 [[insecte]]s<ref name=Grzimek/>. Les tamanoirs peuvent être chassés des nids de fourmis ou termites par les attaques mordantes des soldats ou des éjections chimiques<ref name=Grzimek/>. Certaines espèces de termites comptent sur leurs monticules fortifiées de protection et de nombreux prédateurs renoncent rapidement après avoir commencé d'essayer de creuser<ref name=Redford/>. Ces modes de défense empêchent une colonie entière d'être mangée lors de l'attaque d'un fourmilier<ref name=ecology/>.

D'autre de leurs proies comprennent les larves de [[coléoptère]]s et les [[abeille]]s occidentales qui ont leurs ruches situées dans des [[termitière]]s. Les fourmiliers peuvent cibler des termitières avec des ruches d'abeilles<ref name=ecology/>. En captivité, les fourmiliers sont nourris de mélanges à base de [[lait]], d'[[œuf]]s, de [[Ténébrion meunier|vers de farine]], et de [[bœuf haché]]<ref name=Nowak/>. Pour boire, un fourmilier peut creuser en l'absence de disponibilité d'eau en surface, et créent ainsi des points d'eau pour d'autres animaux<ref name=Emmons/>.

== Prédateurs ==
Les fourmiliers géants sont des proies pour les [[jaguars]] et les [[pumas]]. Ils fuient généralement le danger en galopant, mais si ils sont acculé<ref name=Nowak/>, il opteront pour une posture défensive, se tenant sur leurs pattes arrière et essayant de faire fuir l'attaquant<ref>{{cite book|author=Vaughan, T. A.; Ryan, J. M.; Czaplewski, N. J.|year=2011|title=Mammalogy|publisher=Jones & Bartlett Learning|pages=155–56|isbn=978-0-7637-6299-5}}</ref>. Les griffes avant de fourmilier géant restant des armes redoutables et capables de tuer un [[jaguar]]<ref name = "SDZoo">{{cite web | title = Mammals: Giant Anteater | work = [http://www.sandiegozoo.org/animalbytes/ San Diego Zoo Animal Bytes] | publisher = [[San Diego Zoo]] | url = http://www.sandiegozoo.org/animalbytes/t-anteater.html | accessdate = 2013-03-01}}</ref>.

== Agressif ou sur la défensive ==
Bien que timide et généralement tenter d'éviter les humains, cette espèce est rapporté ayant tué ou blesser des humains qui avait essayé de coincé les animaux, leur ayant fait du mal ou les ayant trop acculé. Les fourmiliers géants peuvent offrir de mortelles blessures avec leurs griffes avant. Deux chasseurs ont récemment été tués par des fourmiliers géants au Brésil et dans les deux cas, les chasseurs s'agitaient, blessait et acculaient dans des angles sans échappatoires les animaux ce qui conduisit sans doute à des attaques qui semblaient être simplement des comportements défensifs<ref>http://news.yahoo.com/giant-anteaters-kill-two-hunters-brazil-211858253.html</ref>. En Avril 2007, un fourmilier du Zoo de Florencio Varela ([[Florencio Varela (partido)|Florencio Varela]] a malmené un gardien de zoo avec ses griffes avant<ref>{{cite news|url=http://www.reuters.com/article/worldNews/idUSN1235848120070412|title=Argentine zookeeper dies after anteater attack|date= 12 April 2007|accessdate = 13 April 2007| work=Reuters}}</ref>. (Il semble que ce spécimen nommé "Ramon" avait une réputation d'agressif</ref>{{refn | The animal in question, a male named Ramon, had a reputation for aggressiveness.<ref>{{cite web | last = Lalaurette | first = S. | title = Young woman dies after attack by anteater | work = [http://www.lanacion.com.ar La Nacion.com] | date = 2007-04-13 | url = http://translate.google.com/translate?hl=en&sl=es&u=http://www.lanacion.com.ar/899655-murio-la-joven-atacada-por-un-oso-hormiguero&prev=/search%3Fq%3Dmelisa%2Bcasco%26hl%3Den%26biw%3D1280%26bih%3D894&sa=X&ei=HakyUYbWNIWtigLrjoCYCA&ved=0CG0Q7gEwCw | accessdate = 2013-03-03}}</ref> | group = lower-alpha }}).



=== Locomotion ===
=== Locomotion ===

Version du 11 avril 2015 à 23:07

Cet article est une ébauche concernant un mammifère.

Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations du projet zoologie.

Myrmecophaga tridactyla · Fourmilier géant

Myrmecophaga tridactyla
Description de cette image, également commentée ci-après
Tamanoir (Myrmecophaga tridactyla)
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Super-ordre Xenarthra
Ordre Pilosa
Sous-ordre Vermilingua
Famille Myrmecophagidae

Genre

Myrmecophaga
Peters, 1867

Espèce

Myrmecophaga tridactyla
Linnaeus, 1758

Répartition géographique

Description de cette image, également commentée ci-après
Bleu : présent; Orange : probablement éteint

Statut de conservation UICN

( VU )
VU  : Vulnérable

Statut CITES

Sur l'annexe II de la CITES Annexe II , Rév. du 01/07/75

Le tamanoir, surnommé « fourmilier géant » (Myrmecophaga tridactyla) est une espèce de mammifères de la famille des Myrmecophagidae. C'est la seule espèce du genre Myrmecophaga. Le tamanoir est un grand mammifère insectivore natif de l'Amérique centrale et du Sud. Il est l'un des quatre espèces vivantes de fourmiliers et est classé parmi les paresseux dans l'ordre Pilosa. Cette espèce est surtout terrestre, contrairement à d'autres fourmiliers ou paresseux, qui sont arboricoles ou semi-arboricole. Le fourmilier géant est le plus grand de sa famille, de 182 à 217 cm (5,97 à 7,12 pi) de longueur, avec des poids de 33 à 41 kg (73-90 lb) pour les mâles et de 27 à 39 kg (60-86 lb) pour les femelles. Il est reconnaissable par son museau allongé, sa queue touffue, des griffes de devant longues et son pelage de couleur distincte.

Le fourmilier géant se rencontre dans de multiples habitats, y compris les prairies et la forêt tropicale. Il se nourrit dans les zones ouvertes et repose dans des habitats plus boisées. Il se nourrit principalement de fourmis et de termites, en utilisant ses griffes de devant pour les déterrer et sa longue langue collante pour les recueillir. Ils vivent généralement à cheval de plusieurs biotopes vitaux, ils sont pour la plupart solitaire sauf pendant les relations mère-jeunes ; les interactions entre mâles sont agressives ou lors de l'accouplement. Les femelles portent leur progéniture sur leur dos jusqu'au sevrage.

Le fourmilier géant est répertorié comme vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature. Il a disparu de nombreuses parties de son ancienne aire de répartition, y compris la quasi-totalité de l'Amérique centrale. Les menaces à sa survie comprennent la destruction de l'habitat, le feu, et le braconnage pour la fourrure et la viande de brousse, bien que certains fourmiliers habitent dans des zones protégées. Avec son apparence et ses habitudes distinctives, le fourmilier a été présenté dans les mythes précolombiens et contes populaires, ainsi que la culture.

Taxonomie et phylogénie

Cette espèce a obtenu son nom binomial de Linné en 1758. Son nom générique, Myrmecophaga, et le nom spécifique, tridactyla, sont d'origine grecque, signifiant respectivement "tamanoir" et "trois doigts"[1]. Myrmecophaga jubata a été utilisé comme synonyme. Trois sous-espèces ont été provisoirement proposée: M. t. tridactyla (allant du Venezuela et des Guyanes au nord de l'Argentine), M. t. centralis (originaire d'Amérique centrale, du nord-ouest de la Colombie, et du nord de l'Équateur), et M. t. artata (indigène du nord/nord-ouest de la Colombie et Venezuela). Le fourmilier géant est regroupé avec les Tamandua du nord et du sud semi-arboricoles dans la famille Myrmecophagidae. Avec la famille Cyclopedidae, ils constituent le sous-ordre des Vermilingua [2]. Modèle:Cladogram Les fourmiliers et les paresseux appartiennent à l'ordre Pilosa et au super-ordre Xenarthra au même titre que Cingulata (dont les seuls membres existants sont les tatous). Les deux ordres de Xenarthra se sont divisés il ya 66 millions d'années (Pliocène, Holocène) à l'époque du Crétacé supérieur. Les fourmiliers et les paresseux ont divergés il y a environ 55 millions d'années (Pliocène, Holocène), entre les époques Paléocène et Eocène. La lignée Cyclopes émergé autour de 30 millions d'années (Pliocène, Holocène) dans l'Oligocène, tandis que les lignées Myrmecophaga et Tamandua se sont divisés il y a environ 10 millions d'années (Pliocène, Holocène) dans la sous-époque du Miocène tardif[3]. Pendant la majeure partie de l'ère Cénozoïque, les fourmiliers ont été confinés à l'Amérique du Sud, qui était autrefois une île-continent. Après la formation de l'isthme de Panama il y a environ 3 millions d'années (Pliocène, Holocène), les fourmiliers des trois genres existants ont envahi l'Amérique centrale dans le cadre du Grand échange interaméricain [4].

Les archives fossiles pour les fourmiliers sont généralement clairsemées[5]. Certains fossiles connus comprennent le Pliocène avec le genre Palaeomyrmidon, un proche parent au fourmilier soyeux, Protamandua, un taxon sœur au clade qui comprend le fourmilier géant et les tamanduas du Miocène, et Neotamandua, un taxon sœur de Myrmecophaga[6]. Protamandua était plus grand qu'un fourmilier soyeux (voir Cyclopes didactylus) mais plus petit qu'un tamandua, tandis que Neotamandua était plus important, se situant quelque part entre un tamandua et un fourmilier géant. Protamandua ne semble pas avoir de pieds spécialisés pour la locomotion terrestre ou arboricole, mais il a peut-être eu une queue préhensile. Cependant pour Neotamandua, il est peu probable qu'il ait eu une queue préhensile et ses pieds étaient intermédiaire, une sous forme, entre ceux des tamanduas et du fourmilier géant[5]. Les espèces boréales Neotamandua ont été considérées comme un ancêtre de ce dernier[7].

Le fourmilier géant est la plus terrestre des espèces de fourmilier vivant. Ses ancêtres étaient sans doute à l'origine adaptés à la vie arboricole[6] ; la transition à la vie sur terrain ferme aurait été facilitée par l'expansion des habitats ouverts tels que la savane en Amérique du Sud et de la disponibilité des insectes coloniales, comme les termites, fournissant une source d'alimentation potentiel plus grande. Le fourmilier géant comme les tamandua du sud sont bien représentées dans les fossiles de la fin du Pléistocène et de l'Holocène[5].

Description

Vue de côté

Le fourmilier géant peut être identifié par sa grande taille, un museau allongé, et une longue queue[8]. Il a une longueur totale de corps comprise entre 182 à 217 cm (5,97 à 7,12 pi). Les mâles pèsent de 33 à 41 kg (73-90 lb) et les femelles entre 27 et 39 kg (60-86 lb) [1], caractéristiques rendant le fourmilier géant le plus grand des espèces existantes dans son sous-ordre. La tête du fourmilier géant est de 30 cm (12 po) de long[9], donc particulièrement allongée, même lorsqu'on le compare à d'autres fourmiliers[10]. Son museau tubulaire, qui se termine par la bouche et les narines, possède une petite ouverture, mais prend la plupart de sa tête. Ses yeux et oreilles sont relativement petites[1]. Il a une mauvaise vue[8], mais son sens de l'odorat est 40 fois plus sensible que celle des humains[11]. Les fourmiliers géants peuvent vivre environ 16 ans en captivité[8].

Contrairement à ceux des autres mammifères, le col (cou, nuque) des fourmiliers, en particulier le fourmilier géant, est plus épais que le dos et la tête [10]. Une petite bosse peut être située à l'arrière de son cou. Le pelage du fourmilier géant est principalement gris et sel avec du blanc. Ses membres antérieurs sont blancs, avec des bandes noires autour des poignets, tandis que ses membres postérieurs sont sombres. Une bande noire épaisse avec des contours blancs s'étend de la gorge à l'épaule, où elles se terminent en pointe triangulaire. Le corps se termine par une queue brune. Les poils du pelage sont longs, et particulièrement sur la queue, ce qui la rend plus grande qu'elle ne l'est réellement. Il a un tronçon de crinière très raide le long de son dos [4]. Ses motifs sombres ont été pris pour être un "camouflage perturbateur", mais une étude de 2009 suggère une coloration d'avertissement[12]. Alors que les mâles adultes sont légèrement plus grands et plus musclé que les femelles, avec des têtes et cou plus larges, la détermination visuelle du sexe des individus peut être difficile. Le pénis et les testicules sont rétractés et situés à l'intérieur entre le rectum et la vessie, les femelles ont une seule paire rapprochée de glandes mammaires [13].

Squelette de tamanoir

Le fourmilier géant a les flancs larges. Malgré son nom d'espèce, il possède cinq orteils à chaque patte. Quatre orteils sur les pattes avant ont des griffes, les deuxièmes et troisièmes sont particulièrement allongées[13]. Le fourmilier géant déambule sur ses phalanges avant, semblables à des singes africains, en particulier les gorilles et les chimpanzés. Faire cela permet au fourmilier géant de garder ses griffes intactes tout en marchant. Les doigts du milieu, qui soutiennent plus de son poids, sont étendues au niveau des articulations métacarpophalangiennes (Préhension) et plié au niveau des articulations interphalangiennes (Préhension)[14]. Contrairement aux pattes avant, les pattes de derrière ont des griffes courtes sur les cinq orteils et son utilisé de manières plantigrade[8]. Comme un "crochet/pelle", la fosse supra-épineuse est élargie de manière à donner au fourmilier géant une répartition du poids et de manière croissante en tirant la puissance et ses membres antérieurs du muscle triceps aidant ainsi en puissance à la flexion du troisième doigt et de ce fait aussi un épaississement des pattes avant[15].

Longue langue
Langue rétracté
Langue étendue

Le fourmilier géant a une basse température de corps pour un mammifère, environ 33°C (91°F), de quelques degrés inférieure à une température typique de mammifère de 36-38°C (97-100°F)[8]. Généralement les Xenarthra ont tendance à avoir des taux métaboliques plus faibles que la plupart des autres mammifères, une tendance probablement en corrélation avec leurs spécialisations alimentaires et la faible mobilité[16].

Anatomie du système alimentaire

Le fourmilier géant n'a pas de dents et est capable de mouvement de mâchoire très limitée. Ses mouvement s'appuie sur la rotation des deux moitiés de la mâchoire inférieure, maintenues ensemble par un ligament en leur pointe[10], lui permettant ainsi d'ouvrir et fermer sa bouche, et grâce à ses muscles masticatoires[17], qui sont relativement sous-développée[10]. La mâchoire crée une dépression, une ouverture orale assez grande pour que la langue élancée puisse sortir complètement. Elle mesure une taille moyenne de 60 cm (24 po)[1] de long et est triangulaire en arrière, arrondi en avant, et se termine par un petit sommet arrondi[10]. La langue est recouverte de papilles bombé vers l'arrière et revêtues d'une épaisse salive collante sécrétée par des glandes salivaires élargie[9], lui permettant ainsi la collecte des insectes.

La dépression en forme de tube et la petite ouverture de la bouche restreignent la langue à des mouvements de rétraction protubérante. Au cours de l'alimentation, la langue entre et sort environ 160 fois par minute (près de trois fois par seconde). Ces mouvements sont alimentés par la musculature unique du grand, long et flexible appareil hyoïde du fourmilier géant, s'appuyant également sur l'orientation de sa tête. Lorsqu'elle est entièrement déployée, la langue peut atteindre 45 cm (18 po) ; taille supérieure à la longueur du crâne. Les Muscle buccinateurs lui permettent de glisser la langue d'avant en arrière sans perdre les aliments collecter ; ils sont rapprochés et serre la bouche de manière à empêcher les aliments de s'échapper et ceux même avec une absorption rallonger du fait de la grande taille de collecte de la langue. Lorsque rétractée, la langue est maintenue dans l'oropharynx par les muscles hyoïde et le palais secondaire, empêchant de bloquer la respiration. Cette rétraction est facilitée par le long muscle sternoglossus, qui est formée par la fusion de la sterno (Muscle sterno-hyoïdien) et le Muscle hyo-glosse, qui n'est pas fixé à l'os hyoïde [10]. Ainsi, la langue est directement ancrée au sternum[18].

Les fourmiliers géants avalent à un taux beaucoup plus élevé que la plupart des autres mammifères. En effet lors de l'alimentation, ils avalent presque continuellement[10]. Avant d'être avalé, les insectes sont écrasés contre le palais[9]. Son estomac, semblable au gésier d'un oiseau, possède des plis durci et utilise de fortes contractions pour broyer les insectes. Le processus de digestion est assisté par l'ingestion de petites quantités de sable et de terre[13]. Le fourmilier géant ne peut pas produire d'acide gastrique de son propre chef, et utilise donc l'acide formique de sa proie pour la digestion[9].

Autres

Le tamanoir d'Amérique du Sud est solitaire. Certaines des parties de son corps et de ses habitudes témoignent d'une adaptation au froid extrême :

  • Celui-ci est couvert de poils raides comme de la paille qui atteignent 40 cm de long sur la queue. Et de 90 cm à 1,2 m portés en panache. Ceux-ci le protègent des morsures de termites lorsqu'il s'attaque aux termitières. Sa queue sert de couverture quand il est au repos lui permettant de conserver sa chaleur corporelle ; contrairement aux autres espèces de fourmiliers, la queue du tamanoir n'est pas préhensile.
  • Quand il ne cherche pas de nourriture, il dort de 14 à 16 heures par jour (pour économiser son énergie) dans un trou qu'il a lui-même creusé grâce à ses pattes antérieures dotées de cinq griffes acérées (celle du milieu faisant plus de 10cm de long).
  • Il est également doté d'un petit cerveau comparé aux autres mammifères, ceci pour réduire la consommation énergétique[pas clair] (le cerveau étant l'organe demandant le plus d'énergie chez les mammifères).
  • Sa température corporelle avoisine les 32 °C, ce qui en fait l'animal ayant la plus basse température corporelle de la classe des mammifères.
  • Lors de son évolution, son encéphale s'est réduit.
  • Ses oreilles sont petites et rondes, ses yeux sont petits. Son odorat est 40 fois plus puissant que celui de l’homme.

Répartition géographique, une espèce Vulnérable

Ici dans le Pantanal au Brésil, une zone de conservation pour le Tamanoir

Le fourmilier géant est originaire d'Amérique centrale et du Sud. Son aire de répartition connue s'étend du Honduras au nord de l'Argentine, et des restes fossiles ont été trouvés au nord-ouest de Sonora, au Mexique[4](le plus au nord de son air de répartition). Il est absent de la Cordillère des Andes[1] et a disparu en Uruguay[19]. Il peut également être rencontré au Belize, au Costa Rica et au Guatemala[19]. L'espèces peut être rencontré dans un certain nombre d'habitats, y compris les forêts tropicales humides ou les zones arbustives xériques[8], fournissant suffisamment de nourritures[20].

L'espèce est classée vulnérable par l' IUCN, en raison du nombre des disparitions régionales[19], et à l'Annexe II de la CITES, en limitant étroitement le commerce des spécimens de l'animal[21]. Entre 2000 et 2010, la population totale a diminué de 30%[19]. En 1994, quelque 340 fourmiliers géants morts à cause de feux de forêt dans le parc national Emas au Brésil[22]. L'animal est particulièrement vulnérable aux incendies en raison de ses lents mouvements et de son pelage épais.

Les menaces d'origine humaine comprennent les collisions avec les véhicules, les attaques de chiens, et la destruction de l'habitat. Le fourmilier géant est communément chassé en Bolivie, à la fois pour le sport et la subsistance. L'épaisse peau coriace de l'animal est utilisée pour fabriquer du matériel équestre dans le Chaco. Au Venezuela, il est chassé pour ses griffes[20]. Les fourmiliers géants sont tués pour des raisons de sécurité, en raison de leur réputation d'animaux dangereux. Cependant l'espèce reste très répandue. Certaines populations sont stables et l'animal peut se rencontré dans diverses zones protégées de l'Amazonie et le Cerrado[20]. Il est officiellement protégé dans certaines provinces argentines comme une espèce de patrimoine national[19].

Comportement et écologie

Le Tamanoir peut utiliser plusieurs habitats. En effet, une étude de 2007 de l'espèce dans le Pantanal brésilien a démontré que les animaux se nourrissent généralement dans des zones ouvertes et passe le reste du temps dans les zones boisées, peut-être parce que les forêts sont plus chaudes que les prairies en saisons froides et plus fraiches pendant les saisons chaudes[23]. Les fourmiliers géants peuvent être soit diurne soit nocturne. Une étude de 2006 dans le Pantanal démontrait qu'ils sont surtout nocturne: ils sont plus actifs pendant la nuit et tôt le matin, et se retire quand la température augmente. Les jours les plus froids, ils s'adaptent avec le temps de manière à se déplacer dans les heures de clarté, et peuvent devenir diurne[24]. Des fourmiliers géants se déplaçant la nuit ont été observés à Serra da Canastra[25](Parcs nationaux du Brésil). La nocturnité du tamanoir peut être une réponse aux perturbations humaines[26]. Le fourmilier géant se repose généralement dans les broussailles denses, mais peut utiliser les hautes herbes les jours plus frais. Ils sculptent ou creuse une cavité peu profonde dans le sol pour se reposer. L'animal dort recroquevillé avec sa queue touffue rabattue sur son corps. La queue sert à la fois pour conserver la chaleur du corps et de camouflage. Un tamanoir a été observé dormant avec sa queue déployer, un matin ensoleillé ou la température ambiante était de 17 ° C (63°F) ; il est possible qu'il se soit positionné de cette façon de manière à permettre l'absorption par son corps de la chaleur[27].

Les tamanoirs sont de bons nageurs et sont capables de se déplacer dans de larges fleuves[1]. L'observation de baignade a été observée[28]. Ils sont également en mesure de grimper et ont été observé grimpant des monticules et des arbres pour se nourrir de termites. Un individu a été observé accrocher à une branche avec simplement ses pattes arrières touchant le sol[29].

Espacement des territoires

L'étendu des territoires vitaux des fourmiliers géants varient en taille en fonction de l'emplacement. Au parc national de Serra da Canastra au Brésil (Parcs nationaux du Brésil), les femelles tamanoir ont un domaine vital de l'ordre de 3,67 km2 (910 acres), tandis que les mâles vivent sur des domaines vitaux de 2,74 km2 (680 acres). Dans d'autres parties du Brésil, les fourmiliers peuvent avoir 9 km2 (2 200 acres) gammes. Les Fourmiliers originaire du Venezuela ont été observés vivant sur des étendus parfois atteignant les 25 km2 (6200 acres)[25]. Les individus vivent le plus souvent seul, exception faite pour les femelles qui allaitent leurs petits ou les mâles courtisant les femelles. Les fourmiliers géants communiquent leur présence, leur condition sexuelle avec leurs sécrétions de leurs glandes anales. Ils annoncent également leur présence aux autres individus et autres espèces de manière générale pour indiquer par exemple leur présence sur un territoire avec le marquage d'arbres et l'urine[30]. Ils semblent être en mesure de reconnaître leurs salives par leurs odeurs[11].

Les femelles semblent être plus tolérant entres elles que les mâles, ce qui conduit à un plus grande chevauchement des territoires vitaux des femelles. Les mâles sont plus susceptibles et adopte des comportements égoïstes et territoriaux[25], le plus souvent encerclant lentement l'autre et le conduisant à un affront[11]. Les tamanoirs se faisant surprendre ou ayant approché indirectement un congénère peuvent adopter un comportement de soumission et "pleurer" émettant des "harrr". Au combat, ils "slash" se battent a coup de griffes avec pour but de renversé l'adversaire au sol[1]. De ses combats les fourmiliers peuvent émettre des "rugissements" ou des "soufflets"[25]. Les mâles sont éventuellement territoriaux[11].

Alimentation

Cet animal est un insectivore, se nourrissant principalement de fourmis ou de termites. Dans les régions où ils sont familiers des inondations saisonnières, comme les plaines herbeuses des llanos vénézuéliens, les tamanoirs se nourrissent principalement de fourmis, parce que les termites sont moins disponibles[11]. À l'inverse, les tamanoirs du parc national Emas se nourrissent principalement de termites, disponible en haute densité sur les prairies[31]. Au Serra da Canastra (Parcs nationaux du Brésil), les fourmiliers géants bascule entre principalement les fourmis pendant la saison des pluies (Octobre à Mars) et les termites pendant la saison sèche (de mai à septembre)[11].

Les fourmiliers pistent leurs proies par leurs odeurs[8]. Après avoir trouvé un nid, l'animale "pleure" (verse des larmes "pour humidifier et assouplir") et creuse au moins légèrement avec ses longues griffes de devant puis insère sa longue langue collante pour recueillir ses proies. Un fourmilier passe en moyenne une seule minute par nid pour s'en nourrir, et peu visiter jusqu'à 200 nids par jour afin de consommer un peu moins de 30 000 insectes[13]. Les tamanoirs peuvent être chassés des nids de fourmis ou termites par les attaques mordantes des soldats ou des éjections chimiques[13]. Certaines espèces de termites comptent sur leurs monticules fortifiées de protection et de nombreux prédateurs renoncent rapidement après avoir commencé d'essayer de creuser[31]. Ces modes de défense empêchent une colonie entière d'être mangée lors de l'attaque d'un fourmilier[11].

D'autre de leurs proies comprennent les larves de coléoptères et les abeilles occidentales qui ont leurs ruches situées dans des termitières. Les fourmiliers peuvent cibler des termitières avec des ruches d'abeilles[11]. En captivité, les fourmiliers sont nourris de mélanges à base de lait, d'œufs, de vers de farine, et de bœuf haché[26]. Pour boire, un fourmilier peut creuser en l'absence de disponibilité d'eau en surface, et créent ainsi des points d'eau pour d'autres animaux[28].

Prédateurs

Les fourmiliers géants sont des proies pour les jaguars et les pumas. Ils fuient généralement le danger en galopant, mais si ils sont acculé[26], il opteront pour une posture défensive, se tenant sur leurs pattes arrière et essayant de faire fuir l'attaquant[32]. Les griffes avant de fourmilier géant restant des armes redoutables et capables de tuer un jaguar[33].

Agressif ou sur la défensive

Bien que timide et généralement tenter d'éviter les humains, cette espèce est rapporté ayant tué ou blesser des humains qui avait essayé de coincé les animaux, leur ayant fait du mal ou les ayant trop acculé. Les fourmiliers géants peuvent offrir de mortelles blessures avec leurs griffes avant. Deux chasseurs ont récemment été tués par des fourmiliers géants au Brésil et dans les deux cas, les chasseurs s'agitaient, blessait et acculaient dans des angles sans échappatoires les animaux ce qui conduisit sans doute à des attaques qui semblaient être simplement des comportements défensifs[34]. En Avril 2007, un fourmilier du Zoo de Florencio Varela (Florencio Varela a malmené un gardien de zoo avec ses griffes avant[35]. (Il semble que ce spécimen nommé "Ramon" avait une réputation d'agressif</ref>[lower-alpha 1]).


Locomotion

  • Vitesse : 0,8 km/h, dans la limite de 6,5 km par jour.

Reproduction

  • Leur durée de vie est de 25 ans
  • Maturité sexuelle : de 2.5 à 4 ans.
  • La gestation dure 190 jours
  • Sevrage : de 6 à 9 mois.
  • Indépendance à la mère : 24 mois (auparavant le petit s’agrippe à sa fourrure).
  • Fréquence de reproduction de la mère : 2,5/ans.
  • Nombre de petits par portée : 1.
  • Territoire : jusqu’à 25 km² dans les vastes plaines et 3 km² dans les forêts tropicales.

Alimentation

Comme le nom de fourmilier le suggère, cet animal se nourrit principalement de fourmis et de termites : il peut en avaler jusqu'à 30 000 par jour. Il éventre les termitières avec les griffes de ses pattes antérieures puis insère son museau tubulaire dans l'ouverture. Il fouille alors la colonie avec sa longue langue de 60 cm en forme de ver, au rythme de 150 fois par minute (plus de 2 fois par seconde), et la ramène dans son palais couverte des insectes qui s'y retrouvent englués par une salive visqueuse. Il consomme également des plantes tropicales.

Liste des sous-espèces

Selon Mammal Species of the World (version 3, 2005) (19 avr. 2010)[37] :

Notes et références


  1. ↑ a b c d e f et g Smith, P., « Giant Anteater Myrmecophaga tridactyla Linnaeus, 1758 », Fauna Paraguay.com, (consulté le )
  2. ↑ (en) Gardner, A. L., Mammals of South America: Marsupials, xenarthrans, shrews, and bats, University of Chicago Press, , 168–75 p. (ISBN 0-226-28240-6, OCLC 124031828, lire en ligne)
  3. ↑ Delsuc, F.; Vizcaíno, S. F.; Douzery E. J. P., « Influence of Tertiary paleoenvironnemental changes on the diversification of South American mammals: a relaxed molecular clock study within xenarthrans », BMC Evolutionary Biology, vol. 4,‎ , p. 11 (DOI 10.1186/1471-2148-4-11)
  4. ↑ a b et c Shaw C. A.; McDonald, H. G., « First Record of Giant Anteater (Xenarthra, Myrmecophagidae) in North America », Science, AAAS, vol. 236, no 4798,‎ , p. 186–188 (PMID 17789783, DOI 10.1126/science.236.4798.186, JSTOR 1698387)
  5. ↑ a b et c (en) McDonald, H. G.; Vizcaíno, S. F.; Bargo, M. S., The Biology of the Xenarthra, , 64–72 p. (ISBN 978-0-8130-3165-1, OCLC 741613153), « Skeletal anatomy and fossil history of the Vermilingua »
  6. ↑ a et b Gaudin, T. J.; Branham, D. G., « The phylogeny of the Myrmecophagidae (Mammalia, Xenarthra, Vermilingua) and the relationship of Eurotamandua to the Vermilingua », Journal of Mammalian Evolution, vol. 5, no 3,‎ , p. 237–65 (DOI 10.1023/A:1020512529767)
  7. ↑ Hirschfeld, S. E., « A New Fossil Anteater (Edentata, Mammalia) from Colombia, S. A. and Evolution of the Vermilingua », Evolution, vol. 50, no 3,‎ , p. 419–32 (JSTOR 1303522)
  8. ↑ a b c d e f et g (en) Eisenberg, J. F.; Redford, K. H., Mammals of the Neotropics: The Central Neotropics: Ecuador, Peru, Bolivia, Brazil, University of Chicago Press, , 92–93 p. (ISBN 0-226-19542-2, OCLC 493329394, lire en ligne)
  9. ↑ a b c et d (en) Naples, V., The Encyclopedia of Mammals, 2nd, , 788–91 p. (ISBN 0-7607-1969-1), « Anteaters »
  10. ↑ a b c d e f et g Naples, V. L., « Morphology, evolution and function of feeding in the giant anteater (Myrmecophaga tridactyla) », Journal of Zoology, vol. 249, no 1,‎ , p. 19–41 (DOI 10.1111/j.1469-7998.1999.tb01057.x)
  11. ↑ a b c d e f g et h (en) Rodrigues, F. H. G.; Medri, Í. M.; Miranda Mourão, G. de; Camilo-Alves, C. de S. e; Mourão, G, The Biology of the Xenarthra, , 257–68 p. (ISBN 978-0-8130-3165-1, OCLC 741613153), « Anteater behavior and ecology »
  12. ↑ Caro, T., L Vanuytsel, W Van Den Bogaert et E Van Der Schueren, « Contrasting coloration in terrestrial mammals », Philosophical Transactions of the Royal Society B, vol. 364, no 1516,‎ , p. 537–48 (PMID 18990666, PMCID 2674080, DOI 10.1098/rstb.2008.0221)
  13. ↑ a b c d et e (en) Naugher, K. B., Grzimek's Animal Life Encyclopedia, vol. 13, 2nd, , 171–79 p. (ISBN 0-7876-7750-7), « Anteaters (Myrmecophagidae) »
  14. ↑ Orr C. M., « Knuckle-walking anteater: a convergence test of adaptation for purported knuckle-walking features of African Hominidae », American Journal of Physical Anthropology, vol. 128, no 3,‎ , p. 639–58 (PMID 15861420, DOI 10.1002/ajpa.20192)
  15. ↑ (en) Hall, B. K., Fins Into Limbs: Evolution, Development, And Transformation, University of Chicago Press, (ISBN 0-226-31337-9), p. 304
  16. ↑ B. G. Lovegrove, « The Zoogeography of Mammalian Basal Metabolic Rate », The American Naturalist, The University of Chicago Press, vol. 156, no 2,‎ , p. 201–219; see 214–215 (PMID 10856202, DOI 10.1086/303383, JSTOR 3079219)
  17. ↑ Endo, H. et al., Nobuharu Niizawa, Teruyuki Komiya, Shinichiro Kawada, Junpei Kimura, Takuya Itou, Hiroshi Koie et Takeo Sakai, « Three-Dimensional CT Examination of the Mastication System in the Giant Anteater », Zoological Science, vol. 24, no 10,‎ , p. 1005–11 (PMID 18088164, DOI 10.2108/zsj.24.1005, lire en ligne)
  18. ↑ (en) Feldhamer, G. A. et al., Mammalogy: Adaptation, Diversity, Ecology, Johns Hopkins University Press, (ISBN 0-8018-8695-3), p. 121
  19. ↑ a b c d et e Modèle:IUCN2014.1
  20. ↑ a b et c (en) Aguiar, J. M.; Fonseca, G. A. B., The Biology of the Xenarthra, , 219–22 p. (ISBN 978-0-8130-3165-1, OCLC 741613153), « Conservation status of the Xenarthra »
  21. ↑ « CITES species database: Myrmecophaga tridactyla », Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora (consulté le )
  22. ↑ Silveira, L. et al., Anah Tereza De Almeida Jacomo, Jose Alexandre F. Diniz Filho et Flavio Henrique G. Rodrigues, « Impact of wildfires on the megafauna of Emas National Park, central Brazil », Oryx, vol. 33, no 2,‎ , p. 108–14 (DOI 10.1046/j.1365-3008.1999.00039.x)
  23. ↑ Mourão, G.; Medri, Í. M., « Activity of a specialized insectivorous mammal (Myrmecophaga tridactyla) in the Pantanal of Brazil », Journal of Zoology, vol. 271, no 2,‎ , p. 187–92 (DOI 10.1111/j.1469-7998.2006.00198.x)
  24. ↑ Camilo-Alves, C. de S. e. P.; Miranda Mourão, G. de, « Responses of a Specialized Insectivorous Mammal (Myrmecophaga tridactyla) to Variation in Ambient Temperature », Biotropica, vol. 38, no 1,‎ , p. 52–56 (DOI 10.1111/j.1744-7429.2006.00106.x)
  25. ↑ a b c et d Shaw, J. H.; Machado-Neto, J.; Carter, T. J., « Behavior of Free-Living Giant Anteaters (Myrmecophaga tridactyla) », Biotropica, vol. 19, no 9,‎ , p. 255–59 (DOI 10.2307/2388344, JSTOR 2388344)
  26. ↑ a b et c (en) Nowak, R. M., Walker's Mammals of the World, Volume 1, Johns Hopkins University Press, , 155–56 p. (ISBN 0-8018-5789-9)
  27. ↑ Medri, Í. M.; Mourão, G., « A brief note on the sleeping habits of the giant anteater – Myrmecophaga tridactyla Linnaeus (Xenarthra, Myrmecophagidae) », Revista Brasileira de Zoologia, vol. 22, no 4,‎ , p. 1213–15 (DOI 10.1590/S0101-81752005000400061)
  28. ↑ a et b L. H. Emmons, Roly Peña Flores, Sixto Angulo Alpirre et Matthew J. Swarner, « Bathing Behavior of Giant Anteaters (Myrmecophaga tridactyla) », Edentata, vol. 6,‎ , p. 41–43 (DOI 10.1896/1413-4411.6.1.41, lire en ligne)
  29. ↑ Young, R. J.; Coelho, C. M.; Wieloch, D. R., « A note on the climbing abilities of giant anteaters, Myrmecophaga tridactyla (Xenarthra , Myrmecophagidae) », Boletim do Museu de Biologia Mello Leitão, vol. 15, no 15,‎ , p. 41–46 (lire en ligne)
  30. ↑ Braga, F. G.; Santos, R. E. F,; Batista, A. C., « Marking behavior of the giant anteater Myrmecophaga tridactyla (Mammalia: Myrmecophagidae) in Southern Brazil », Sociedade Brasileira de Zoologia, vol. 27, no 1,‎ , p. 7–12 (DOI 10.1590/s1984-46702010000100002, lire en ligne)
  31. ↑ a et b Redford, K. H., « Feeding and food preference in captive and wild Giant anteaters (Myrmecophaga tridactyla) », Journal of Zoology, vol. 205, no 4,‎ , p. 559–72 (DOI 10.1111/j.1469-7998.1985.tb03544.x)
  32. ↑ (en) Vaughan, T. A.; Ryan, J. M.; Czaplewski, N. J., Mammalogy, Jones & Bartlett Learning, , 155–56 p. (ISBN 978-0-7637-6299-5)
  33. ↑ « Mammals: Giant Anteater », San Diego Zoo Animal Bytes, San Diego Zoo (consulté le )
  34. ↑ http://news.yahoo.com/giant-anteaters-kill-two-hunters-brazil-211858253.html
  35. ↑ (en) « Argentine zookeeper dies after anteater attack », Reuters,‎ (lire en ligne)
  36. ↑ S. Lalaurette, « Young woman dies after attack by anteater », La Nacion.com, (consulté le )
  37. ↑ Mammal Species of the World (version 3, 2005), consulté le 19 avr. 2010

Références

Sur les autres projets Wikimedia :

Genre Myrmecophaga

Espèce Myrmecophaga tridactyla


Erreur de référence : Des balises <ref> existent pour un groupe nommé « lower-alpha », mais aucune balise <references group="lower-alpha"/> correspondante n’a été trouvée

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Tamanoir&oldid=113761779 ».