Yves Jullian

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Yves Jullian
Naissance
à Marseille
Décès (à 65 ans)
à Saint-Jean-d'Ataux, Dordogne
Allégeance Drapeau de la France France libre
Unité 13e DBLE
Conflits Seconde Guerre mondiale
Distinctions Commandeur de la Légion d'honneur
Compagnon de la Libération
Croix de guerre 1939-1945

Emblème
Liste des compagnons de la Libération

Yves Jullian, né le à Marseille, mort le à Saint-Jean-d'Ataux en Dordogne, est un ingénieur géologue français, officier des Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est Compagnon de la Libération.

Biographie[modifier | modifier le code]

Yves Jullian naît à Marseille le [1]. Il réussit un double baccalauréat en lettres et en mathématiques, puis part en 1936, à 17 ans, pour participer à la guerre d'Espagne, mais en revient peu après[1]. Il effectue des études scientifiques, obtient en 1938 une licence ès sciences, et l'année suivante est ingénieur diplômé de l'École supérieure de géologie de Nancy[1],[2].

Il commence sa carrière au Cameroun, dans la prospection aurifère[1]. Ayant eu la poliomyélite dans son enfance, il a été déclaré inapte au service militaire[1] ; mais pendant la Seconde Guerre mondiale, lorsqu'il apprend en juin 1940 la chute de Paris, il veut continuer la lutte et rejoindre le Nigeria, alors colonie britannique[1]. Lorsque le Cameroun se rallie à l'Afrique française libre, Jullian se rend à Yaoundé et s'y engage comme simple soldat en septembre 1940 dans les Forces françaises libres[1].

Affecté à la 13e demi-brigade de Légion étrangère (13e DBLE)[1],[3], il combat dans la campagne d'Érythrée[1]. Il y est blessé en mars 1941 à la bataille de Keren[1]. Il prend part ensuite à la campagne de Syrie en juin 1941[1]. Son comportement dans les combats est remarqué, et lui vaut d'être désigné pour suivre à Damas les cours d'élève-officier[1].

Il en sort aspirant en octobre 1941, à vingt-trois ans[4], et retourne à la 13e DBLE, comme chef de section[1]. Il participe à la campagne de Libye et à la bataille d'El Alamein en octobre 1942, aux combats d'El Himeimat[1].

Jullian devient sous-lieutenant en mars 1943. Il s'illustre pendant la campagne de Tunisie en faisant quatorze prisonniers le 9 mai 1943, puis pendant la campagne d'Italie en conquérant son objectif et en repoussant une contre-attaque le 15 juin 1944[1]. Lors de ce dernier engagement il est blessé en voulant secourir un autre officier ; il est hospitalisé pendant un mois[1].

Une fois remis, il rejoint la 13e DBLE pour le débarquement en Provence et participe à la libération de Hyères[1]. Dans la suite de la campagne de France, il est officier de liaison jusqu'en novembre 1944, et est volontaire pour les missions périlleuses[1].

Il participe à la bataille des Vosges et à la bataille d'Alsace, et combat notamment le 23 novembre 1944 au ballon d'Alsace[1]. Il est promu lieutenant le 25 décembre 1944, et créé Compagnon de la Libération par le décret du [1]. Il est de nouveau gravement blessé le mois suivant, en entraînant ses hommes à l'attaque de Grussenheim le 27 janvier 1945[1]. C'est sa troisième blessure grave en cinq ans de campagne[5]. Il passe la fin de la guerre à l'hôpital[1].

Après la guerre, Yves Jullian reprend des études à l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs et en est diplômé ingénieur en 1948[1]. Il travaille dans la prospection pétrolière, devient en 1961 le président de la société de recherches géophysiques Independex jusqu'en 1964[1]. Il travaille ensuite pour une société algérienne, puis en Libye pour Elf Aquitaine, et enfin comme ingénieur indépendant de 1973 à 1978[1]. Il prend sa retraite en Dordogne[1].

Yves Jullian meurt le à Saint-Jean-d'Ataux en Dordogne[1].

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Ses principales distinctions sont[1] :

Autres hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa et ab Dictionnaire des compagnons de la Libération, 2010. [notice en ligne].
  2. Jean-François Muracciole, Les français libres, l'autre résistance, Paris, Tallandier, (ISBN 979-1-02100-230-2), p. 329.
  3. Comor 1988, p. 119.
  4. Comor 1988, p. 171.
  5. « Yves Jullian », Revue de la France libre, Fondation de la France libre, vol. 4,‎ , p. 1951.
  6. « Yves Jullian », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le ).
  7. « Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Baptême de la promotion 2011 – Yves Jullian », sur ensg.univ-lorraine.fr, École nationale supérieure de géologie, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]