Villefranche-de-Lonchat

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Villefranche-de-Lonchat
Villefranche-de-Lonchat
La chapelle Sainte-Anne à Villefranche-de-Lonchat.
Blason de Villefranche-de-Lonchat
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Intercommunalité Communauté de communes de Montaigne Montravel et Gurson
Maire
Mandat
Gilles Taverson
2014-2020
Code postal 24610
Code commune 24584
Démographie
Gentilé Villefranchois
Population
municipale
958 hab. (2021 en augmentation de 0,1 % par rapport à 2015)
Densité 64 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 56′ 57″ nord, 0° 03′ 29″ est
Altitude Min. 27 m
Max. 105 m
Superficie 14,98 km2
Élections
Départementales Pays de Montaigne et Gurson
Localisation
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Villefranche-de-Lonchat

Villefranche-de-Lonchat est une commune française située dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.

De 1790 à 2015, la commune était le chef-lieu d'un canton.

Géographie

Communes limitrophes

Communes limitrophes de Villefranche-de-Lonchat
Moulin-Neuf Saint-Martin-de-Gurson
Minzac Villefranche-de-Lonchat Carsac-de-Gurson
Montpeyroux

Histoire

Une villa gallo-romaine est à l'origine de Lonchat. Elle était située à 500 m de l'église paroissiale actuelle. D'après les premiers recensements effectués en Gaule, elle appartenait à un certain Lupius qui a donné son nom au lieu. Celui-ci a été déformé au cours du temps, pour donner successivement Lupiac (Lupiacum), puis Lopchac, Longchat, finalement Lonchat.

Avec la christianisation de la Gaule, les grands propriétaires terriens ont dû construire des oratoires pour assurer le culte sur leurs domaines. Ce premier oratoire a été détruit par les Normands, au IXe siècle. Ils se sont probablement installés sur les hauteurs, entre Dordogne et Isle, sur le Puynormand, proche de Villefranche-de-Lonchat.

À partir de l'an Mil, les invasions cessant, les églises ont été reconstruites. Il existe une église dédiée à Notre-Dame à Lupiac au XIe siècle d'après les chartes se trouvant dans le cartulaire de l'abbaye de La Sauve-Majeure. En 1117, Guillaume d'Auberoche, évêque de Périgueux, remet l'église à Geoffroy Ier, 4e abbé de La Sauve-Majeure. Son successeur, Geoffroy II, élu évêque de Bazas en 1126[1], augmente ou fait confirmer les possessions de l'abbaye à Lopchac où est établi un prieuré[2]. Il se fait donner par Guillaume Aimon, viguier de Lopchac[3], le droit de justice et tout ce qu'il possédait sur la manse de Lopchac proche de l'église « dont sa grand-mère Garsende de Lussac avait donné sa part à l'église Sainte-Marie de Lupiac[4] ».

Édouard Ier fonde une bastide anglaise en 1287, sur un tènement proche de l'église pouvant être facilement fortifié qui a reçu le nom de bastida de Lopiaci qui a pris le nom de Villefranche en 1301[5]. La bastide s'est rapidement développée et les habitants ont réclamé une chapelle dans la bastide, ce qui leur a été accordé en 1305. Le roi fait don « à ses gens de Villefranche d'une maison à démolir dans sa propre forêt de Lespaut pour construire une chapelle dans la ville ». L. Gardeau et A. Lagarde supposent que les habitants de Villefranche ont reconstruit en même temps l'église paroissiale, de concert avec l'évêque. L'église paroissiale est dédiée à Notre-Dame et la chapelle dans la ville à Sainte-Anne. Les évêques de Périgueux ont essayé de s'implanter dans l'église paroissiale d'où de nombreux procès leur sont faits par l'abbaye de La Sauve-Majeure.

Le prieuré de l'abbaye de La Sauve-Majeure a disparu, probablement au cours de la guerre de Cent Ans. L'église a été restaurée par les moines de l'abbaye de La Sauve-Majeure après 1463. L'église a encore été endommagée pendant les guerres de Religion car elle est décrite « en très mauvais état ...le clocher et partie de l'église sont découverts » en 1624. Le procès-verbal canonique de 1688 précise que la voûte est tellement ruinée qu'il n'en reste que quelques arceaux.

En 1953, le nom de la commune de Villefranche-de-Longchapt a été modifié en Villefranche-de-Lonchat[6].

Politique et administration

Rattachements administratifs

Dès 1790, la commune de Villefranche est le chef-lieu du canton du même nom qui dépend du district de Mussidan jusqu'en 1795, date de suppression des districts. En 1801, le canton est rattaché à l'arrondissement de Bergerac[6]. Le nom de la commune évolue (Villefranche-de-Loupchapt en 1801 puis Villefranche-de-Longchapt et enfin Villefranche-de-Lonchat en 1953), et celui de son canton de manière similaire[6].

Dans le cadre de la réforme de 2014 définie par le décret du 21 février 2014, ce canton disparaît aux élections départementales de mars 2015[7]. La commune est alors rattachée au canton du Pays de Montaigne et Gurson, dont le bureau centralisateur est fixé à Port-Sainte-Foy-et-Ponchapt.

Intercommunalité

Fin 2001, Villefranche-de-Lonchat intègre dès sa création la communauté de communes du Gursonnais dont elle est le siège. Celle-ci est dissoute au 31 décembre 2012 et remplacée au 1er janvier 2013 par la communauté de communes Montaigne Montravel et Gurson dont le siège est à Vélines.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
mars 2001[8] (réélu en mars 2014) En cours
(au 30 avril 2014)
Gilles Taverson SE[9] puis PS[10] Employé à France Télécom

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[12].

En 2021, la commune comptait 958 habitants[Note 1], en augmentation de 0,1 % par rapport à 2015 (Dordogne : −0,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6667468078031 120786785742786
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
855904865900927930930847903
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
9721 004997893903892845885924
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
814814740801735786805838923
2014 2019 2021 - - - - - -
952972958------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[13].)
Histogramme de l'évolution démographique

Manifestations culturelles et festivités

Depuis 2007, Villefranche-de-Lonchat abrite un festival international d'art contemporain, Factura, qui se tient en octobre[14].

Économie

Emploi

En 2015[15], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 443 personnes, soit 46,3 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (85) a fortement augmenté par rapport à 2010 (44) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 19,3 %.

Établissements

Au , la commune compte 88 établissements[16], dont trente-sept au niveau des commerces, transports ou services, dix-sept relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, quinze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, treize dans la construction, et six dans l'industrie[17].

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

La mairie de Villefranche-de-Lonchat.
  • Moulin de Westphalie.
  • En limite sud-est de la commune, le lac de Gurson. Le projet naît en 1966 quand Jean Germain de la Tour de Gurson crée des gîtes à la ferme et envisage d'y ajouter un étang pour que ses pensionnaires puissent pêcher et se baigner (depuis, le lac est accessible à tous, sans séjour dans ces gîtes). En lien avec les autorités politiques locales, le projet nécessite l'aménagement de 43 hectares de forêt pour creuser un lac de dix hectares, ainsi que la construction d'un village-retraite et l'installation d'un terrain de camping. Le lac de Gurson est inauguré en [20].

Personnalités liées à la commune

  • Aimoin de Fleury, (950-1008), moine et historien, est peut-être né à Villefranche[21]. L'historien Guy Penaud (1943-), indique qu'Aimoin est né dans un lieu appelé Ad Francos correspondant soit à la commune de Francs, actuellement en Gironde mais faisant partie antérieurement du Périgord, soit à celle de Villefranche-de-Lonchat[22].
  • Jean-Eugène Dezeimeris y est né en 1799[23].

Héraldique

Blason de Villefranche-de-Lonchat Blason
De gueules aux trois léopards d'or passant l'un sur l'autre.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi

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Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. Hugues Du Tems, Le clergé de France, ou tableau historique et chronologique des archevêques, évêques, abbés, abbesses & chefs des chapitres principaux du royaume, depuis la fondation des Églises jusqu'à nos jours, chez Delalain, Paris, 1774, tome 1, p. 510 (lire en ligne)
  2. Mme Gardeau, Église Sainte-Marie de Lupiac, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1939, tome 66, p. 129-130 (lire en ligne)
  3. Frédéric Boutoulle, La généalogie des premiers vicomtes de Fronsac d’après la Chronique de Guîtres (Xe-XIe siècles), p. 38 (lire en ligne)
  4. L. Gardeau et A. Lagarde, « Les deux églises de Villefranche-de-Lonchat ».
  5. Vicomte Alexis de Gourgues, Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de la Dordogne comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Imprimerie nationale, Paris, 1873, p. 180 (lire en ligne)
  6. a b c et d Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Légifrance, « Décret no 2014-218 du 21 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Dordogne », sur http://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le ).
  8. Union départementale des maires de la Dordogne, consultée le 10 septembre 2014.
  9. Voici vos 557 maires, supplément à Sud Ouest édition Dordogne du 3 avril 2008, p. 30.
  10. http://www.acteurspublics.com/elections/cantonales/canton.php?codcan=46&annee=2011&dpt=024&tour=1,
  11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  14. Factura (Festival international d'art contemporain de Villefranche-de-Lonchat)
  15. Dossier complet - Villefranche-de-Lonchat (24584) - Activités, emploi et chômage - tableaux EMP T2 et EMP T4 sur le site de l'Insee, consulté le 6 février 2019.
  16. « Établissement - Définition », sur Insee (consulté le ).
  17. Dossier complet - Villefranche-de-Lonchat (24584) - Établissements actifs par secteur d'activité - tableau CEN T1 sur le site de l'Insee, consulté le 6 février 2019.
  18. « Église Notre-Dame de l'Assomption », notice no PA00083068, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 1er mai 2011.
  19. « Mairie », notice no PA24000036, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 1er mai 2011.
  20. Jean-Claude Faure, « Histoire de la renaissance de la forêt de Gurson », sudouest.fr, 26 juin 2010.
  21. « 2. Aimoin», dans sous la direction de Mgr Alfred Baudrillart, Albert Vogt, Urbain Rouziès, Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastique, Lezoutey et Ané éditeurs, Paris, 1909, tome 1, fascicule 1-6, Aachts-Achot, col. 1185-1187 (lire en ligne)
  22. Guy Penaud, « Aimoin », Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Fanlac, 1999, (ISBN 2-86577-214-4), p. 19.
  23. Site biuSanté