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Les Volques Tectosages sont un peuple ou une confédération de peuples[réf. nécessaire] celtes de la fin du second âge du Fer, mentionnés au cours de la seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. par Jules César et Strabon. Ce dernier indique qu'ils occupaient une région du sud de la Gaule correspondant à peu près au Languedoc occidental. L'actuelle ville de Toulouse (alors nommée Tolossa) aurait été leur capitale ou du moins l'une des des plus importante cités du territoire qu'ils occupaient[1]. Ils avaient pour voisins à l'est les Volques Arécomiques dont la capitale était Nîmes. César indique quant à lui que les Volques Tectosages (ou du moins une faction de ces derniers) auraient migré depuis la Gaule en direction l'Europe centrale, à proximité de la forêt hercynienne. Suite à la fondation de la colonie de Narbonne près de l'oppidum de Montlaurès en 118 av. J.-C., à l'implantation d'une garnison romaine à Toulouse et à la défaite suite à leur révolte en soutien des Cimbres en 107 av. J.-C. et 106 av. J.-C., les Volques Tectosages perdent leur souveraineté politique au profit de la République romaine qui en profite pour étendre le territoire de la province de narbonnaise. La prise de Toulouse en 106 av. J.-C. s'accompagne de la mise à sac des sanctuaires gaulois par les soldats romains dirigés par le proconsul Caepio, pillage à l'origine de la fameuse histoire de l'or de Toulouse[1],[2].[3].

La signification du nom de Volques tectosages ne fait pas l'unanimité. Certains auteurs l’interprètent comme désignant « ceux qui sont en quête de richesses » [3]. Pour Venceslas Kruta, il signifierait plutôt « Volques nomades » (tecto-sagii désignant les « chercheurs de toit », et « Volques », selon les interprétations, soit « peuples », soit « faucons » c'est-à-dire « braves et rapides »).

Localisation

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L'hypothèse qui expliquait l'apparition des Volques Tectosages du sud de la France dans les sources gréco-romaines par une migration massive depuis l'Europe centrale au IIIe siècle av. J.-C.a été remise en cause depuis longtemps[4],[3],[5],. Les données archéologiques et les sources écrites ne témoignent pas d'une telle migration et le peuplement de la région depuis la fin de l'âge du Bronze et au cours de l'âge du Fer est au contraire intense et continu. Les influences de la sphère culturelle celtique de Hallstatt sont par ailleurs présentes dès la fin de l'âge du Bronze.

Strabon qui rédige sa Géographie au cours de la période augustéenne, les localise entre les Pyrénées et le Massif central, aux côtés des Volques Arécomiques qui occupent le Languedoc oriental avec pour capitale Nîmes[1]. Le géographe établit également un lien de parenté entre les Volques Tectosages du sud de la Gaule et les Tectosages, peuple installé en Anatolie suite à la « Grande expédition » des Galates à travers les Balkans et le nord de la Grèce.

D'après Jules César, des Volques Tectosages auraient au contraire quittés la Gaule pour coloniser des terres fertiles près de la Forêt hercynienne bien avant l'épisode de la Guerre des Gaules [6] : « Il fut un temps où les Gaulois surpassaient les Germains en bravoure, portaient la guerre chez eux, envoyaient des colonies au-delà du Rhin parce qu'ils étaient trop nombreux et n'avaient pas assez de terres. C'est ainsi que les contrées les plus fertiles de la Germanie, au voisinage de la forêt Hercynienne, forêt dont Eratosthène et certains autres auteurs grecs avaient, à ce que je vois, entendu parler, – ils l'appellent Orcynienne – furent occupées par les Volques Tectosages, qui s'y fixèrent ; ce peuple habite toujours le pays, et il a la plus grande réputation de justice et de valeur militaire ».

tolosates

rapports exacts Volques/Volques Tectosages/Tectosages/Tolosates pas évidents

écriture ibèrique vernaculaire véhiculaire

Une partie s'installe sur les hauteurs de la vallée de la Garonne au IIIe siècle av. J.-C. Leur déplacement vers le sud de la Gaule pourrait être lié aux débouchés qu'offrait le mercenariat (offres de la part des Grecs, Carthaginois et Romains).[réf. nécessaire]

En s'installant dans la région ils supplantent et assimilent progressivement le substrat des populations ibères qui les ont précédés dans la région.

Le révolte des Volques Tectosages

La légende de l'or de Toulouse

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Dès l'Antiquité, l'origine de l'or pillé dans les sanctuaires de Toulouse a été sujette caution. Strabon rapporte aussi la rumeur indiquant que la possible fraction des Volques Tectosages qui aurait pris part à la « Grande expédition » de 280 av. J.-C. et 279 av. J.-C. et à l'hypothétique pillage du sanctuaire de Delphes auraient rapporté en Gaule le butin à l'origine de l'or de Toulouse. Il rejette toutefois cette version du récit qui semble provenir de Timagène, préférant l'argumentation de Posidonios indiquant que les richesses trouvées à Toulouse par les romains étaient bien supérieures à celles hypothétiquement pillées à Delphes dont le sanctuaire avait déjà été pillé par les Phocidiens lors de la Guerre sacrée.[1]

Cet or aurait été récupéré par les armées romaines lors de la conquête de la Gaule dite Narbonnaise, future province romaine de la "Gaule narbonnaise". Cet or serait frappé de malédiction à cause de son origine sacrilège.[réf. nécessaire]

L'épisode du pro fonteio

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Archéologie

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monnayage

céramique et métal

Villes et sites contemporains des Volques Tectosages

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Notes et références

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  1. a b c et d Strabon (trad. A. Tardieu), Géographie, 20 av. j.-c./23 apr. j.-c., trad. 1867 (lire en ligne), Livre IV, chap. I, 12
  2. Dion Cassius (trad. E. Gros), Histoire romaine, tome II, 270, (lire en ligne)
  3. a b et c P. Moret, « Tolosa et les Tectosages : le cadre historique », Archéothéma,‎ , p. 17-19
  4. Py, Michel, (1947- ...).,, Les Gaulois du Midi de la fin de l'âge du Bronze à la Conquête romaine, Éd. Errance, impr. 2012, cop. 2012 (ISBN 9782877725200 et 2877725200, OCLC 819165785, lire en ligne), p. 44-45
  5. P.-Y. Milcent, « A l'aube des Volques Tectosages », Archéothéma, no 21,‎ , p. 10-16
  6. (fr) « Les Volques Tectosages », sur encyclopedie.arbre-celtique.com (consulté le )

Articles connexes

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Sources gréco-latines

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Bibliographie

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  • Michel Py, Les Gaulois du Midi : de la fin de l'âge du Bronze à la Conquête romaine, Paris, Errance, , 400 p. (ISBN 978-2-87772-520-0)
  • Dominique Garcia, La Celtique méditerranéenne : habitats et sociétés en Languedoc et en Provence (VIIIe-IIe siècle av. J.-C.), Arles, Errance, coll. « Les Hespérides », , 2e éd. (1re éd. 2004), 247 p. (ISBN 978-2-87772-562-0)
  • Patrick Thollard, La Gaule selon Strabon : du texte à l'archéologie : Géographie, Livre IV : traduction et études, Paris, Errance, coll. « Bibliothèque d'archéologie méditerranéenne et africaine , 2 », , 261 p. (ISBN 9782877723848)
  • Michel BATS, Bernard DEDET, Pierre GARMY, Thierry JANIN, Claude RAYNAUD et Martine SCHWALLER, Peuples et territoires en Gaule méditerranéenne - Hommage à Guy Barruol, Montpellier : Revue Archéologique de Narbonnaise - Suppl. 35, 2003, 586 p.
  • José Gomez de Soto, Pierre-Yves Milcent et al., « La France du Centre aux Pyrénées (Aquitaine, Centre, Limousin, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes) : Cultes et sanctuaires en France à l'âge du Fer », Gallia, vol. 3, t. 60, no 1,‎ , p. 107-138 (DOI 10.3406/galia.2003.3145, lire en ligne, consulté le )
  • Pierre GROS, La Gaule Narbonnaise - De la conquête romaine au IIIe siècle apr. J.-C., Paris : Éditions Picard, 2008, 166 p.
  • Lionel Pernet (dir.) et Réjane Roure (dir.), Des rites et des hommes : Les pratiques symboliques des Celtes, des Ibères et des Grecs en Provence, en Languedoc et en Catalogne, Paris, Errance, coll. « Archéologie de Montpellier Agglomération » (no 2), , 288 p. (ISBN 978-2-87772-460-9)
  • Stephan Fichtl, La ville celtique : les oppida de 150 av. J.-C. à 15 apr. J.-C., Paris, Errance, coll. « Hespérides / histoire-archéologie », , 2e éd. (1re éd. 2000), 238 p. (ISBN 2-87772-307-0)
  • Kruta (Venceslas), Les celtes : Histoire et dictionnaire. Des origines à la romanisation et au christianisme, Robert Lafont, Paris, 2000.
  • Dom DEVIC et Dom VAISSETE, Histoire générale de Languedoc - tome premier, Éditions Privat et Claude Tchou pour la Bibliothèque des Introuvables, 2003, (1re édition au XIXe siècle), 1290 p.

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