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Utilisateur:Polaert/JJPM

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Jacques J. P. Martin
Fonctions
Maire de Nogent-sur-Marne
En fonction depuis le
(23 ans, 3 mois et 3 jours)
Élection 18 mars 2001
Réélection 16 mars 2008
31 mars 2014
Prédécesseur Estelle Debaecker
Conseiller général du canton de Nogent-sur-Marne

(27 ans)
Prédécesseur Roland Nungesser
Biographie
Nom de naissance Jacques Jean Paul Martin
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Alger
Parti politique Les Républicains
Profession Ingénieur

Jacques Jean Paul Martin, né le à Alger, couramment appelé Jacques J. P. Martin, est un homme politique français, maire de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne).

Ingénieur de formation, cadre chez Kodak-Pathé, il est mandaté dès 2001 par les citoyens de Nogent-sur-Marne afin d'assurer les services publics de cette ville de 31 000 habitants. Au cours de ses différents mandats, il renforce les finances de la ville dont le budget passe de 45 millions à 77,5 millions d'euros entre 2000 et 2015 en recourant à un endettement très modéré et en exerçant une pression fiscale acceptable.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ingénieur séguiniste[modifier | modifier le code]

Jacques JP Martin est le fils d'un couple franco-libanais. Sa mère chrétienne maronite est mariée à un résistant gaulliste, officier dans l'Armée de l'air[1]. La famille suit les affectations du père. Il passe la majeure partie de son enfance à l’étranger : en RFA, à Madagascar ainsi qu'au Liban. Après avoir rencontré le général Charles de Gaulle en 1955 à Madagascar, il milite pour le candidat gaulliste à Nogent-sur-Marne Roland Nungesser lors des élections municipales de 1958[2].

Il obtient son bac au lycée Édouard-Branly de Nogent-sur-Marne en 1962. Après deux années préparatoires Math sup/Math spé, il intègre la faculté des sciences de Paris et l'école des Arts et Métiers, dont il sort diplômé ingénieur électrotechnicien en 1966[2]. En 1963, il s'encarte chez les gaullistes de gauche, dans l'Union démocratique du travail (UDT). Membre de l'action étudiante gaulliste, il participe en 1965 à la fondation de l'Union des jeunes pour le progrès (UJP), un rassemblement gaulliste, avec Robert Grossmann, Paul Aurelli, Yves Deniaud, Michel Barnier, Patrick Ollier, Alain Carignon, Jacques Godfrain. Il anime avec Robert-André Vivien l'UJP du Val-de-Marne[2].

Son expérience chez EDF lui vaut d'être recruté comme cadre chez Kodak-Pathé[1]. Sensible aux idées progressistes de la « Nouvelle Société » proposée par le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas en 1969 et ses conseillers Simon Nora et Jacques Delors, élu en 1971 conseiller municipal de Saint-Maur-des-Fossés, il s'impose comme une des figures du mouvement gaulliste dans le Val-de-Marne[1]. Il défend au sein du RPR, des propositions visant à renforcer l'implication des salariés dans la gestion et l'essor des entreprises. De 1986 à 1988, il est un des proches collaborateurs du gaulliste de gauche Philippe Séguin, alors ministre des Affaires sociales et de l'Emploi[2].

Sa carrière politique s'accélère en 1998. Élu conseiller général du canton de Nogent-sur-Marne, il devient à partir de 1989 Maire-adjoint de Nogent-sur-Marne[2].

Maire de Nogent-sur-Marne[modifier | modifier le code]

En 1995, après que le maire sortant Roland Nungesser perd Nogent-sur-Marne face Estelle Debaecker, une partie de l'opposition est fédérée autour de sa figure. Il est élu maire de Nogent-sur-Marne en mars 2001 dans une triangulaire RPR/UDF/Union de la gauche, avec 87 voix d’avance contre la maire sortante, Estelle Debaecker[2].

Etat des finances depuis 2001[modifier | modifier le code]

Depuis 2011, les rapports d’activités et les comptes arrêtés annuellement par la mairie sont détaillés et rendus publics et consultables sur le site de la mairie[3]. Et les données comptables et fiscales de la commune de Nogent-sur-Marne sont rendues consultables par le gouvernement français[4].

Entre 2001 et 2015, Jacques JP Martin et son conseil sont parvenus à augmenter de 50% le financement du service public à Nogent-sur-Marne. Le budget de fonctionnement annuel de la mairie est passé de 32 millions à 45 millions d’euros. Celui relatif à l'investissement a plus que doublé et est passé pour la même période de 12,5 millions à 32 millions d’euros[4],[5].

Cette manne budgétaire est expliquée par deux facteurs :

  • Environ 60% du budget est assumé par la population nogentaise. La ville de Nogent-sur-Marne est très prisée. La population active est constituée à plus de 40% de cadres et professions intellectuelles supérieures dont le salaire net horaire moyen en 2012 est de 28€[6]. L'essentiel de la hausse des recettes fiscales est moins liée à la hausse du taux de prélèvement[Note 1] et davantage due à la revalorisation continue du foncier à Nogent-sur-Marne. En 2002, le prix du m² à Nogent est de 2280€[7], en 2015 il est de 5200€[8].
  • Environ 40% du budget est levé contre la production de services ou grâce aux bonnes relations entretenues avec les institutions partenaires de Nogent-sur-Marne. Par ailleurs, chaque année, Jacques JP Martin opère sa reddition de comptes en produisant un excédent budgétaire[4],[5].

Entre 2001 et 2015, l'encours de la dette à Nogent a été contenu et est passé de 15,21 millions à 20,08 millions d'euros[4],[5].

Services publics et éducation[modifier | modifier le code]

Afin d'assurer un environnement durable pour Nogent-sur-Marne, Jacques JP Martin a renforcé les dépenses de la commune en faveur de l'éducation. Ainsi en 2014, les services publics se sont vus particulièrement dotés pour[9] :

Centre d'affaires Nogent Balard[modifier | modifier le code]

Afin de renforcer l'attractivité de la ville de Nogent-sur-Marne, Jacques JP Martin est à l'origine du projet de Centre d'affaires Nogent Balard d'une taille de 20 000 m². Le groupe Eiffage y construit depuis 2015, 7 400 m² de bureaux pour y installer son siège, plus certains à commercialiser. Le site en construction prévoit un nouveau parking, une crèche, 7 400 m2 espaces collectifs de travail, 9 300 m2 de logements et 1 150 m2 de commerces. Ce centre est censé renforcer la compétitivité économique de Nogent. Il a été établi à l'entrée de ville, à côté du RER A[10].

Polémiques[modifier | modifier le code]

Alors qu'il est réélu maire de Nogent-sur-Marne en mars 2008 dans une triangulaire avec 46 % des voix, contre 33 % pour Marie-Anne Montchamp députée UMP de la 7e circonscription du Val-de-Marne, candidate dissidente alliée à Estelle Debaecker, et 20 % pour William Geib (PS), le 25 septembre 2008 son élection est invalidée par le tribunal administratif de Melun. Il fait appel au jugement[11]. Le 1er juillet 2009, le rapporteur du Conseil d’État recommande de confirmer le jugement[12]. Pour autant le 10 juillet 2009, un arrêt du Conseil d’État annule le jugement du tribunal administratif de Melun de septembre 2008[13].

En octobre 2011, il prend un arrêté « anti chiffonage » interdisant la fouille des poubelles. Le 17 novembre 2011, le texte est suspendu par le tribunal administratif de Melun, sur plainte de la Ligue des droits de l'homme[14].

En 2012, il décide de faire installer en ville une statue en hommage aux plumassières italiennes de la ville en prenant pour modèle la chanteuse et Première dame Carla Bruni[15].

Mandats et causes supportées[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La taxe d'habitation est en 2015 de 15% contre 12% en 2000, la taxe sur le foncier bâti est de 19% en 2015 contre 15% en 2000

Liens externes[modifier | modifier le code]