Aller au contenu

Utilisateur:NDrbs/Brouillon2

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Emmanuel Perrotin, né le 6 à Montreuil, est un galeriste français d'art contemporain et fondateur de la galerie Perrotin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille, jeunesse et début[modifier | modifier le code]

Emmanuel Perrotin est le fils de Michel Perrotin, employé de banque, et Odile Pradinas, mère au foyer[1]. Il grandit en banlieue parisienne à L'Étang-la-Ville. Ses parents n'étaient pas amateurs d'art contemporain, mais l'emmenaient souvent au musée[2]. Il décrit avoir été fasciné à l'âge de 17 ans par une oeuvre d'Henry Michaux au Centre Pompidou, ce qui a pu influencer sa carrière[3].

Il arrête sa scolarité au lycée autogéré de Paris à l'âge de 17 ans, sans brevet ni baccalauréat[4]. Ses rencontres lors de soirées festives[5], notamment avec la fille du galériste Gilbert Brownstone, le conduisent à gérer la galerie parisienne appartenant à Charles Cartwright, exposant notamment des oeuvres de Marina Abramovic et George Condo[2],[6]. Il vend alors sa première oeuvre, un tableau de John Armleder, pour 6 000 francs[7].

Premières galeries en France[modifier | modifier le code]

Il ouvre sa première « galerie » à l’âge de vingt-un ans en 1990 dans son appartement et se fait connaître en exposant notamment dès 1991 Damien Hirst, puis en 1994 Maurizio Cattelan et Takashi Murakami[2] en 1995, à l'époque méconnus. Emmanuel Perrotin vend en 1991 une oeuvre de Damien Hirst, 15 000 francs, bien que depuis ses oeuvres se vendent plusieurs millions de dollars[4],[6]. Il est le premier à exposer hors du Japon l'artiste Takashi Murakami.

Il produit alors lui-même les oeuvres de ses artistes tout en gérant leur fichier d'oeuvres, chose peu en vigueur à l'époque[7], où l'on est au début d'une des pires crises que le marché de l'art ait connu au XXème siècle[8]. Il choisit les artistes qu'il expose avec beaucoup d’éclectisme, ce qui le distingue des autres galeristes[5],[4].

En 1997, il s'installe rue Louise-Weiss dans le treizième arrondissement de Paris avec une nouvelle génération de galeristes tels que Air de Paris, Jennifer Flay, Art Concept, Almine Rech[4]. En 1999, il vend la Nona Ora de l'artiste Maurizio Cattelan 80 000 dollars alors qu'elle sera achetée plusieurs années plus tard plus de 2 millions de dollars par un collectionneur privé[4]. Il expose principalement des oeuvres d'artistes actuels tels que Bernard Frize, mais aussi des oeuvres d'artistes décédés, représentés par leurs familles ou fondations[9].

En 2005, la galerie Perrotin s’installe au 76 rue de Turenne, dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle[10], puis s’étend au 10 impasse Saint-Claude en 2007. Dans la même rue, la Salle de Bal est inaugurée en 2014 dans l’hôtel d’Ecquevilly, datant du XVIIe siècle[2]. Il inaugure une adresse Avenue Matignon en 2020[11],[12].

En 2023, il est considéré comme le 5ème plus grand galeriste du monde selon le classement d'ArtReview[13]. En 2024, il développe un partenariat avec EBay et ouvre une boutique en ligne ciblant les artistes d'art amateurs[14], dans le but d’ouvrir l’art à un public toujours plus large[15].

Développement international[modifier | modifier le code]

Emmanuel Perrotin a commencé à participer à des foires d'art internationale au Japon en 1993[16]. Dans le but de faire perdurer la notoriété des artistes qu'il expose, Emmanuel Perrotin ouvre régulièrement de nouveaux lieux d'exposition ponctuels ou permanents dans différents pays[6]. Il inaugure une galerie à Miami, qu’il ferme en 2010[17]. Il ouvre ensuite plusieurs galeries sous son nom à Hong Kong (2012)[18], New York (2013)[19], Séoul (2016), Tokyo (2017)[20], Shanghai (2018)[21] et Los Angeles (2024)[15], dont les lieux sont choisis notamment selon leur architecture[16]. Il a développé un logiciel permettant de connaître en temps réel l’état du stock et des ventes, dans tous les pays où il est implanté[22].

En avril 2018, Perrotin accompagne le président Emmanuel Macron lors d'une visite d'État à Washington[23] ; à ce titre, il assiste également à un dîner d'État de la Maison-Blanche[2]. La même année, la ministre française de la culture, Françoise Nyssen, lui décerne le titre d'Officier de l'Ordre des Arts et des Lettres[2].

À partir de 2022, Perrotin ouvre sa résidence secondaire du Cap Ferret à la peintre GaHee Park et au sculpteur Genesis Belanger et met en place un programme de résidence pour les artistes représentés par sa galerie[24]. En 2023, il emploie environ 160 personnes. La presse outre-atlantique le surnomme parfois le "French Gagosian", en référence au galeriste américain Larry Gagosian[25].

Autres activités[modifier | modifier le code]

Il développe très tôt son activité sur les réseaux sociaux afin d'attirer des publics peu habitués à fréquenter habituellement les galeries d'art, dans le but de vendre plus d'oeuvres[26]. Il noue des relations amicales avec les artistes qu'il expose. Il est aussi connu pour organiser des événements et soirées festives[2],[4] et partager une partie des bénéfices des commission des ventes des oeuvres avec ses employés[4]. Il publie des ouvrages d'art[9] et s'aventure dans les milieux de la mode comme avec Ninna Ricci[7], du design ou de la musique avec Pharrell Williams[27],[28],[16]. Il propose également des ateliers créatifs et des sensibilisations aux pratiques artistiques pour les enfants[29].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il a trois enfants[30].

Artistes majeurs représentés par la galerie[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'Instant T d'Emmanuel Perrotin », sur Franceinfo, (consulté le )
  2. a b c d e f et g (en-US) Ben Widdicombe, « Paris Art Dealer Brings the Party to New York », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. « PODCAST : Le Supplément d’Emmanuel Perrotin », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  4. a b c d e f et g Marie Ottavi, « Emmanuel Perrotin amuse la galerie », sur Libération (consulté le )
  5. a et b Rédaction Entreprendre, « Emmanuel Perrotin : un Français dans le gotha des galeristes d'art », sur Entreprendre, (consulté le )
  6. a b et c « Emmanuel Perrotin. Que la fête commence ! - Expo », sur parismatch.com, (consulté le )
  7. a b et c « Emmanuel Perrotin, rock stART - Le Temps », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. « Emmanuel Perrotin, le galeriste qui connaît bien les crises », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Matthieu Stefani, « # 89 Emmanuel Perrotin - Hasard, curiosité, empathie : comment monter au sommet de l’art contemporain ? », sur Génération Do It Yourself, (consulté le )
  10. « Frédéric Taddeï : avec Emmanuel Perrotin », sur Europe 1, (consulté le )
  11. « Le galeriste Emmanuel Perrotin ouvre un immeuble entier consacré au second marché », sur Numéro Magazine (consulté le )
  12. « Emmanuel Perrotin », sur France Inter, (consulté le )
  13. Camille Lombard, « Une journée dans la vie folle d’Emmanuel Perrotin », sur Transfuge, (consulté le )
  14. Morning Retail : Perrotin ouvre une boutique sur eBay, par Eva Jacquot - 07/03 Consulté le .
  15. a et b (en-US) Rhonda Richford, « Parisian Gallerist Emmanuel Perrotin on Taking a Page From Fashion’s Playbook », sur WWD, (consulté le )
  16. a b et c (en-US) « Emmanuel Perrotin Brings His Renowned Gallery to LA | GOAT », sur www.goat.com (consulté le )
  17. « Emmanuel Perrotin : Itinéraire d'un self-made-man, galerie, art contemporain, Paris », sur Cotemaison.fr, 2013-12-23t12:35:00z-09:00 (consulté le )
  18. (en) Gareth Harris, « Perrotin moves Hong Kong gallery to Kowloon—but it has nothing to do with the protests » The Art Newspaper, 20 novembre 2019.
  19. (en) Joshua Levine, A Paris Art Dealer Takes Manhattan Wall Street Journal, 29 mars 2017.
  20. « Emmanuel Perrotin ouvre une antenne à Tokyo », sur Le Journal Des Arts (consulté le )
  21. « L'art contemporain selon Emmanuel Perrotin et Sophie Pujas », sur France Inter, (consulté le )
  22. « Accord enfin conclu entre la galerie Perrotin et le fonds d’investissement Colony IM », sur Le Figaro, (consulté le )
  23. Melanie Gerlis, « Feel-good times for the French capital », Financial Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. (en-US) Sarah Belmont, « Gallery-Sponsored Artists Residencies Are Spreading Across the World », sur ARTnews.com, (consulté le )
  25. (en-US) « The Gaul With Gall: Emmanuel Perrotin Brings His Très Francais Neo Pop to Madison Avenue », sur Observer, (consulté le )
  26. « Emmanuel Perrotin : comment taper dans l'œil de l'influent galeriste français », sur www.rtl.fr, (consulté le )
  27. « Les nouveaux chemins d’Emmanuel Perrotin », sur lejdd.fr, (consulté le )
  28. « Pharrell Williams commissaire d'expo à Paris », sur Le Figaro, (consulté le )
  29. Aude Revier, « Petit à petit », LeJDD,‎
  30. Pierre Groppo, « Le questionnaire de Proust d'Emmanuel Perrotin », sur Vanity Fair, (consulté le )

Lien externe[modifier | modifier le code]