Utilisateur:LJM EMC74/Brouillon

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Par définition, le dessin de presse porte un regard décalé et le plus souvent humoristique sur l'actualité. Il a pour principal but de faire réagir le lecteur et de faciliter la lecture de l'actualité. Un dessin de presse est dit efficace s'il ne sollicite pas longtemps l'attention: il doit dire le plus dans le moins d'espace possible. Il est souvent dit éphémère. En effet, un dessin de presse possède beaucoup de références à une ou plusieurs actualité(s) récente(s). C'est sa caractéristique journalistique. Un dessin ancien perd de fait de sa pertinence.

Il faut distinguer le dessin politique qui paraît surtout dans les grands journaux d'information et qui commente l'actualité politique, du dessin d'illustration qui appuie des rubriques sur les spectacles, le sport, ou remplaçait la photo à l'époque ou elle était coûteuse, du dessin humoristique qui commente les mœurs et l'actualité culturelle sans forcément faire passer de message.

Le dessin a peu à peu subit l'essor de la photographie et de la télévision (hormis dans le cadre judiciaire) ce qui a entraîné la disparition de nombreux journaux publiant essentiellement des dessins.

Les différents types de dessins de presse[modifier | modifier le code]

Les dessins de presses traitent différents types de sujets sociétaux. La politique est le thème de prédilection des dessinateurs. Mais certains autres thèmes sont apparus au fil du temps tel que la religion ou la vie médiatique des célébrités.

Le dessin de presse politique[modifier | modifier le code]

Objectifs[modifier | modifier le code]

Le dessin de presse politique a pour but de critiquer les personnalités de la classe politique ou leurs actions. Ils utilisent généralement la caricature afin d'exagérer un trait de caractère ou un défaut. C'est le genre de dessin de presse le plus courant, avec le dessin d'actualité.

Période de la renaissance[modifier | modifier le code]

Le dessin de presse naît une quarantaine d'années après la naissance de l'imprimerie en 1488. A l'époque on imprime sur de grandes feuilles de images gravées avec des récits imprimés. Ces publications sont appelées des "occasionnels" et relatent les fêtes à la cour, la vie des princes, ou encore des batailles. Les procédés de dessin sont longs et coûteux.

Période révolutionnaire[modifier | modifier le code]

Les dessins de presse politiques, surtout les caricatures politiques, se développent lors de la Révolution Française grâce en grande partie à la suppression de la censure par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen aussi bien dans le camp des royalistes que dans celui des révolutionnaires. Ils sont surtout utilisés pour dénoncer le parti adverse, parfois son propre parti, et pour faire de la propagande. On assiste alors à une avalanche de dessins satiriques parfois très violents que les élites associent à un vecteur de désordre social. Ces caricatures se font souvent avec la représentation d'humains (principalement les personnes aux pouvoir) sous les traits d'animaux comme les caricatures de Louis XVI en cochon.

XIXème siècle[modifier | modifier le code]

Le dessin de presse satirique naît en France après les Trois Glorieuses. Il apparaît avec la publication de l'hebdomadaire La Caricature en 1830 avec notamment la présence du dessinateur Daumier mais aussi dans bien d'autres journaux. Mais ces publications, principalement des caricatures, agacent le pouvoir. Rapidement toute représentation du roi est interdite ou bien elle doit être faite de dos. Philipon est condamné en 1984 pour avoir publié la caricature de Louis Philippe en poire où le dessinateur suggère aux tribunaux de faire interdire la représentation des poires car la tête du roi a leur forme[1]. Le 9 septembre 1835, la loi rétablit la censure sur les caricatures qui ne traitent alors plus que de la satire des mœurs.

La liberté de la presse est rétablie avec la loi du 29 juillet 1881[2]. Après cette date ce ne sont pas moins de 250 journaux satiriques qui paraissent. C'est alors que s'ouvre une période exceptionnelle pour la caricature qui connaîtra son apogée à la fin du XIXème siècle. Elle peut parfois dériver dans la démagogie et les préjugés et voire même devenir antisémite avec notamment plusieurs dessins à charge contre Alfred Dreyfus et Zola. Mais ces thèmes de prédilection restent les femmes, la mode, l'argent, et certains métiers tels que les avocats, les militaires, ou les religieux.

XXème siècle[modifier | modifier le code]

Le début du XXème siècle voit se continuer la période de gloire de la caricature. Certains dessins paraissent même dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale. Il sont alimentés par plusieurs thèmes tels que la monté des populistes et l'arrivée du Front populaire. Mais les dessins de presse disparaissent en France pendant la Seconde Guerre mondiale sous le régime de Vichy.

Il réapparaît après la guerre mais la caricature occupe alors moins d'espace et laissez place au dessin de presse politique tel qu'on le connaît maintenant avec une illustration humoristique de l'actualité politique.

De nos jours[modifier | modifier le code]

Le dessin de presse judiciaire[modifier | modifier le code]

Définition[modifier | modifier le code]

Le dessin de presse judiciaire caractérise les illustrations publiées dans la presse dont le but est de représenter des scènes de procès. En effet, il est interdit d’y prendre des photographies[3]. Ainsi des dessinateurs sont présents afin de représenter rapidement et le plus réellement possible ces scènes dans le but d’archiver ou d’illustrer. Cela permet de se faire une idée du procès et des ressenti des personnes dessinées.

Apparition[modifier | modifier le code]

Le dessin de presse judiciaire moderne (il existait déjà avant du fait du coût de la photographie) est apparu le 6 décembre 1954 avec la loi mise en œuvre ce jour visant à définir la liberté de la presse en vue d'interdire la photographie, la radiodiffusion et la télévision dans les débats judiciaires. N’ayant plus de moyen de représenter les procès, les médias firent appel à des dessinateurs depuis ce jour.

Exemples[modifier | modifier le code]

On peut voir ci-contre un dessin de presse représentant Yvan Colonna (à gauche) lors de son premier procès pour l'assassinat du préfet Claude Érignac.

Les journaux français publiant des dessins[modifier | modifier le code]

Les journaux habituels[modifier | modifier le code]

Listage (non exhaustif)[modifier | modifier le code]

La place du dessin[modifier | modifier le code]

Dans ces journaux, les dessins de presse n'ont pas une grosse place mais servent d'illustrations à certains. Dans Le Monde, Plantu a un vrai rôle d'éditorialiste avec ses dessins publiés en une du journal.

Les journaux satiriques[modifier | modifier le code]

Listage (non exhaustif)[modifier | modifier le code]

Place du dessin[modifier | modifier le code]

En France, c'est le canard enchaîné qui accorde le plus de place au dessin de presse. Dans Charlie Hebdo, la une n'est constituée que d'un dessin avec un commentaire en guise de titre.

Les difficultés commerciales et financières[modifier | modifier le code]

En 2014 le journal satirique Charlie Hebdo lance un appel aux dons à ses lecteurs dans le but de récolter 1 million d'euros. Cahrb, le directeur de l'époque déclare que le journal a perdu 50.000€ l'année précédente et qu'il risquait désormais d'en perdre le double. Il indique également que ses ventes étaient de 30.000 exemplaires chaque semaine contre 50.000 5 ans plus tôt, le seuil d'équilibre étant de 35.000 exemplaires vendus par semaines.

Les dessinateurs de presse en France[modifier | modifier le code]

Les dessinateurs de presse en France possède depuis 1945 le statut de journalistes. Il ont ainsi les même droits et les mêmes protections. Un dessinateur de presse dépend de la ligne éditoriale du journal dans lequel il publie et donc de son rédacteur en chef. Il ne choisis pas la place qu'occuperont ses dessins ni leurs formats.

On dit habituellement d'un dessinateur de presse doit respecter la règle "des 5W": Who? (qui), What? (quoi), Where? (où), When? (quand), et Why? (pourquoi).

Listage des principaux dessinateur de presse français (non exhaustif)"[modifier | modifier le code]

Nom Dates Journal associé
Avoine 3 octobre 1939 (naissance) Le nouvel observateur
Jean Bosc 30 décembre 1924 - 3 mai 1973 Paris Match
Cabu 13 janvier 1938 - 7 janvier 2015 Charlie Hebdo, Le Canard enchaîné
Calvi (auteur) 3 septembre 1938 (naissance) Le Monde, Le Figaro, France-Soir
Charb 21 août 1967 - 7 janvier 2015 Charlie Hebdo
Chaval 10 février 1915 - 22 janvier 1968 Paris Match, Le Figaro
Coco 21 août 1982 (naissance) Charlie Hebdo
Dubouillon 30 octobre 1943 (naissance) Le Progrès
Jean Effel 12 février 1908 - 11 octobre 1982 Le Canard enchaîné
André Escaro 1928 (naissance) Le Canard enchaîné, Libération
Jacques Faizant 30 octobre 1918 - 14 janvier 2006 Le Figaro, Le Dauphiné Libéré, La Voix du Nord
Faro L'Équipe, France Football
Claude Ferran 8 mai 1948 (naissance) Sud Ouest, Le Dauphiné Libéré
Jean Gourmelin 23 novembre 1920 - 9 octobre 2011 Le Point, Le Monde
Jul 11 avril 1974 (naissance) Charlie Hebdo, L'Obs
Marc Large 31 janvier 1973 Siné Hebdo, Sud Ouest
Luz 7 janvier 1972 (naissance) Charlie Hebdo
Pancho 9 avril 1944 (naissance) Le Canard enchaîné, Le Monde
René Pétillon 12 décembre 1945 (naissance) Le Canard enchaîné, Le Monde, Charlie Hebdo
Plantu 23 mars 1951 (naissance) Le Monde
Patrice Ricord 1er janvier 1947 (naissance) L'Obs, L'Express
Riss 20 septembre 1966 (naissance) Charlie Hebdo
Tignous 21 août 1957 - 7 janvier 2015 Charlie Hebdo
Georges Wolinski 28 juin 1934 - 7 janvier 2015 Charlie Hebdo

Evénements et actualités autour du dessin de presse[modifier | modifier le code]

Attentats de Charlie Hebdo (7 janvier 2015)[modifier | modifier le code]

Les risques encourus par les dessinateurs[modifier | modifier le code]

Être dessinateur peut aujourd'hui s'avérer dangereux puisque certains caricaturistes de Charlie Hebdo et d'autres, ont reçu des menaces de mort. Lars Vilks, dessinateur suédois figure sur la liste des onze personnes à tuer parue dans un magazine djihadiste. Il est visé depuis le 18 aôut 2007 et la publication d'une caricature de Mahomet dans le journal suédois Nerikes Allehanda. Le caricaturiste suédois a été l'objet de plusieurs menaces et d'agressions depuis la publication de ce dessin représentant le prophète dans un corps de chien.

Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2011, les locaux de Charlie Hebdo sont incendiés et son site internet est piraté. Selon Patrick Pelloux qui tenait une chronique dans l'hebdomadaire, « tout a été detruit ». La direction du journal précise que l'incendie serait lié à la publication de Charia Hebdo, en ajoutant « sur Twitter, sur Facebook , on a reçu pas mal de lettres de protestation, de menaces, d'insultes ».

Conséquences et résonance internationale[modifier | modifier le code]

Peu de temps après l'attaque, Joachim Roncin, graphiste français, crée le slogan Je suis Charlie. Il devient alors un symbole de la défense de la liberté d'expression et du soutien aux victimes en France et dans le monde.

Les 10 et 11 janvier 2015, des marches républicaines sont organisées dans toute la France en réaction aux attentats du 7 et 9 janvier. En tout ce sont plus de 4 millions de personnes qui se rassemblent dans tout le pays dont 1.5 millions rien qu'à Paris ce qui en fait un des plus grands rassemblement de l'histoire du pays. Dans le même temps un marche rassemblant plus de 50 chefs d'Etats du monde entier a lieu à Paris alors que d'autres manifestations de soutien ont lieu dans le monde entier. A l'annonce de l'attaque, Barrack Obama ... (à compléter: réac U.S.A.)

Attaque similaire au Danemark[modifier | modifier le code]

Le samedi 14 février 2015, un centre culturel de Copenhague est attaqué alors que s'y tenait un débat sur l'islamisme et le liberté d'expression. Le caricaturiste Lars Vilks semble avoir été la cible de l'attaque. Il avait auparavant publié des caricatures de Mahomet. Cette conférence était aussi un hommage aux victimes de l'attaque de Charlie Hebdo qui avait lieu un mois plus tôt en présence de l'ambassadeur de France[4]. Cette attaque fût perpétrée par 2 terroristes et fît 1 mort et 3 blessés[5].

Cartooning for peace[modifier | modifier le code]

Création[modifier | modifier le code]

Suite aux réactions sanglantes à la publication des caricatures de Mahomet dans le journal danois le Jyllands-Posten le 30 septembre 2005, le 16 octobre 2006, Kofi Annan, prix Nobel de la Paix et Secrétaire général des Nations Unies et Plantu, journaliste et dessinateur au journal français Le Monde réunissent douze dessinateurs internationaux autour d’un colloque «Désapprendre l’intolérance – dessiner pour la paix». C'est suite à cet événement qu'aurait été créée l'association.

Objectifs[modifier | modifier le code]

Cartooning for Peace se définit lui même sur son site internet comme étant "un réseau international de dessinateurs de presse engagés qui combattent, avec humour, pour le respect des cultures et des libertés"[6]. L'association lutte pour le les libertés fondamentales telles que la liberté d'expression et la démocratie. Ils sont favorables au pluralisme des cultures des opinions et combattent les préjugés. Ainsi cette association forme un lieu de rencontre et de discussion pour les dessinateurs et soutien ceux qui sont empêchés d'exercer librement leur métier.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « le dessin de presse face à la censure », sur caricadoc.fr (consulté le )
  2. « loi sur la liberté de la presse », sur lewebpedagogique.fr
  3. « interdiction photographie dans les tribunaux », sur legifrance.fr
  4. « attaque Lars Vilks au Danemark », sur franctvinfo.fr
  5. « attaque au Danemark », sur Aleteia
  6. « présentation cartooning for peace », sur cartooningforpeace.com

Articles connexes[modifier | modifier le code]