Nicolas Jacquemin

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Nicolas Jacquemin
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Évêque constitutionnel
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Nicolas Jacquemin, né le à Osnes (Ardennes) et mort à La Tombe[1] (Seine-et-Marne) le , est un religieux français, évêque constitutionnel de Cayenne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est professeur au collège de Sedan après la destruction des Jésuites, puis chapelain de l'Hôtel-Dieu de cette ville.

En 1775, il part pour la Guyane comme missionnaire de la congrégation du Saint-Esprit, et est dix ans curé à Sinamary.

Le , le Pape le nomme préfet apostolique de Cayenne et de la Guyane française.

Le , il prête le serment constitutionnel, avec tout le clergé guyanais, bien que l'obligation de serment ne s'applique point au clergé des colonies[2].

Jacquemin revient en France en 1797, et est accueilli par les constitutionnels qui le font évêque. Il est sacré évêque du diocèse de Cayenne le [3]. Toutefois, il ne retourne pas à Cayenne, donne sa démission en 1801 et obtient du gouvernement une pension de 1 200 francs.

Il meurt en 1816 à la Tombe, diocèse de Meaux, où il s'était retiré après avoir exercé les fonctions de curé à Balloy, un village situé dans le voisinage.

Ses écrits[modifier | modifier le code]

  • Rapport concernant l'état de la religion dans les colonies du Nouveau-Monde, 1798, 12 pages in 8° — inséré dans les Annales de la religion, vol.6, no 2, in-8°.
  • Mémoire sur la Guiane française, Paris : Baudelot & Eberhart, an VII, in-8°, 108 p. [2]
  • Mémoire sur la Louisiane: contenant la description du sol et des productions de cette île ; avec un vocabulaire et un abrégé de la grammaire de la langue des sauvages, Paris : J.-M. Eberhart, 1803, 67 p. [3]

Hommages[modifier | modifier le code]

L'abbé Grégoire le nomme lorsqu'il rend hommage, dans la dédicace de De la littérature des nègres, « à tous les hommes courageux qui ont plaidé la cause des malheureux Noirs et Sang-mêlés, soit par leurs ouvrages, soit par leurs discours dans les assemblées politiques, dans les sociétés établies pour l’abolition de la traite, le soulagement et la liberté des esclaves. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Selon Léon Séché, Les derniers Jansénistes depuis la ruine de Port-Royal, Paris, 1891, vol.1, p. 363 & Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise —— L'Ami de la religion et du roi, 1828, vol.57, indique qu'il mourut « curé de Dammartin, canton de Rosoy, arrondissement de Coulommiers, diocèse de Meaux », en 1820.
  2. Bernard Plongeron, L'abbé Grégoire avait-il le sens missionnaire ?, cf biblio
  3. Jean-Baptiste-Joseph Boulliot, Biographie ardennaise ou Histoire des Ardennais qui se sont fait remarquer par leurs écrits, leurs actions, leurs vertus et leurs erreurs, en 2 volumes, Paris, 1830, vol.2, p. 108 [1]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Nouvelles ecclésiastiques, dans L'Ami de la religion et du roi: journal ecclésiastique, politique et littéraire, Paris : Adrien Leclere & cie, 1828, vol.57, p. 390 [4] Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Auguste Neÿen, Biographie luxembourgeoise: histoire des hommes distingués originaires de ce pays, 1861, vol.2, p. 39-40 [5]
  • Bernard Plongeron, L'abbé Grégoire avait-il le sens missionnaire ?, dans Histoire religieuse: histoire globale, histoire ouverte : mélanges offerts à Jacques Gadille, Paris : Éditions Beauchesne, 1992, p. 155-157 [6]