Sicco Mansholt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sicco Mansholt
Illustration.
Sicco Mansholt en 1974.
Fonctions
Président de la Commission européenne

(9 mois et 14 jours)
Commission Mansholt
Prédécesseur Franco Maria Malfatti
Successeur François-Xavier Ortoli
Vice-président de la Commission européenne chargé de l'Agriculture

(14 ans, 2 mois et 15 jours)
Président Walter Hallstein
Jean Rey
Franco Maria Malfatti
Commission Hallstein I et II
Rey
Malfatti
Prédécesseur Fonction créée
Successeur Carlo Scarascia-Mugnozza
Biographie
Nom de naissance Sicco Leendert Mansholt
Date de naissance
Lieu de naissance Ulrum (Pays-Bas)
Date de décès (à 86 ans)
Lieu de décès Wapserveen (Pays-Bas)
Nationalité Néerlandaise
Parti politique PvdA

Sicco Mansholt
Présidents de la Commission européenne

Sicco Mansholt, né le à Ulrum et mort le à Wapserveen, est un homme d'État néerlandais. Membre du Parti travailliste (PvdA), il est président de la Commission européenne du au .

Ministre néerlandais de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Approvisionnement alimentaire du au sous Wim Schermerhorn, Louis Beel et Willem Drees, il est à cette date nommé commissaire européen chargé de l'Agriculture et vice-président de la Commission. Il exerce la fonction jusqu'au , quand il prend la direction de la commission Mansholt. Il est de nos jours connu comme l'un des Pères de l'Europe et l'un des principaux artisans de la politique agricole commune (PAC).

Lettre Mansholt[modifier | modifier le code]

Dans une lettre ouverte, adressée le au président de la Commission européenne, Franco Maria Malfatti, Mansholt fit grand bruit en prônant une politique écologiste fondée sur la décroissance de l'économie après qu'il a lu le rapport Meadows, publié la même année par le Club de Rome et publié en France sous le titre Halte à la croissance ? Il y défendait aussi l'idée d'un revenu minimum garanti à l'échelle européenne[1].

Parmi les Français, le président, Georges Pompidou ; le vice-président de la Commission européenne Raymond Barre ; et le secrétaire général adjoint du Parti communiste français,Georges Marchais, critiquèrent durement cette lettre ouverte[2]. André Gorz la commenta favorablement dans Le Nouvel Observateur et invita Mansholt à un débat du magazine organisé à Paris le avec la participation de Herbert Marcuse et Edgar Morin[3].

Bernard Charbonneau nota le revirement de Mansholt dans son ouvrage Notre table rase en 1974 et considerait qu'il avait notablement contribué à la destruction de l'agriculture paysanne et favorisé le développement de l'agriculture industrielle pour subvenir aux besoins européens, Mansholt milita en faveur de l'écologie et de la limitation de la croissance.

Mandats politiques[modifier | modifier le code]

  • 30.04.1945 - 22.05.1945 : bourgmestre par intérim de Wieringermeer.
  • 25.06.1945 - 01.01.1958 : ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Approvisionnement des Pays-Bas.
  • 07.01.1958 - 22.03.1972 : vice-président de la Commission européenne, chargé de l'agriculture.
  • 22.03.1972 - 05.01.1973 : président de la Commission européenne.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Mai 68, révolte des tracteurs.
  2. Timothée Duverger, « Souvenirs, Mansholt et les limites de la croissance », sur Biosphère, le point de vue des écologistes (consulté le )
  3. Willy Gianinazzi, André Gorz. Une vie, La Découverte, 2019, p. 236, 242.

Compléments[modifier | modifier le code]

Lectures approfondies[modifier | modifier le code]

  • La Lettre Mansholt, réactions et commentaires, Paris : J.-J. Pauvert, 1972 [contient le texte de la lettre de Sicco Mansholt à F.M. Malfatti, président de la Commission des communautés européennes, ].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :