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Bataille de la Somme (1918)

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Seconde Bataille de la Somme (1918)
Description de cette image, également commentée ci-après
Des soldats anglais rechargent un Gun Carrier Mark I, nommé Kingston , aux alentours de Miraumont, dans le département de la Somme.
Informations générales
Date du 21 août au
Lieu La Somme, France
Issue Victoire des Alliés
Belligérants
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
Drapeau de l'Australie Australie
Drapeau de la Nouvelle-Zélande Nouvelle-Zélande
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Commandants
Drapeau du Royaume-Uni Douglas Haig
Drapeau du Royaume-Uni Henry Rawlinson
Drapeau du Canada Arthur Currie
Drapeau de l'Australie John Monash
Drapeau de l'Allemagne Erich Ludendorff
Forces en présence
Drapeau du Royaume-Uni IIIe armée britannique
Drapeau du Royaume-Uni IVe armée britannique
Drapeau du Canada Corps canadien
Drapeau de l'Australie Corps australien
Drapeau des États-Unis 2e Corps des États-Unis
IIe armée allemande
Pertes
Drapeau du Canada 5 600 tués, blessés, capturés ou disparus Lourdes, 6 000 prisonniers

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Coordonnées 50° 01′ 00″ nord, 2° 48′ 00″ est

Lors de la Première Guerre mondiale, la Bataille de la Somme de 1918, appelée aussi Seconde Bataille de la Somme, se déroula du 21 août au , sur le Front de l'Ouest, dans le bassin de la Somme. Ce fut l'une des contre-offensives alliées couronnées de succès, de ce que l'on a appelé l'Offensive des Cent-Jours.

Contexte historique

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Les Allemands après la signature du Traité de Brest-Litovsk ramenèrent l'ensemble de leurs troupes du front oriental sur le front ouest et lancèrent une grande offensive à partir du . C'est ce qu'ils appelèrent la Bataille du Kaiser ou Offensive du printemps pour les Alliés.

L'avance allemande fut stoppée devant Amiens, au cours de la Bataille de Villers-Bretonneux le 24 avril 1918 par les troupes australiennes.

Le résultat principal de la bataille de la Somme de l'été 1918, après une pause pour le redéploiement et le ravitaillement des troupes, est qu'elle fut le point de départ du parcours victorieux des Alliés vers l’armistice du , .

Avant la bataille

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Bataille du Hamel

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La bataille du Hamel () est une attaque planifiée par les troupes de l'Australian Imperial Force contre les positions allemandes près du bourg picard du Hamel dans la Somme, pendant la Première Guerre mondiale.

Parmi les nouvelles tactiques utilisées, on peut citer le ravitaillement aérien en troupes (sauts en parachute) et une coopération accrue entre les unités d'infanterie et les unités blindées. Le tir de barrage d'artillerie se déplaçant lentement devant l'avancée des troupes (permettant à celles-ci de prendre les tranchées allemandes alors que leurs occupants n'avaient pas eu le temps de sortir de leurs abris). Les chars servirent également au ravitaillement en nourriture, munitions et médicaments aux troupes avancées.

Bataille d'Amiens

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Elle se déroula du 8 au 11 août 1918. Le corps expéditionnaire britannique du maréchal Douglas Haig dirigeait l'offensive appelée bataille d'Amiens. L'attaque était destinée à libérer une large partie de la ligne de chemin de fer entre Paris et Amiens, occupée par les Allemands depuis l'opération Michael, menée au mois de mars.

L'offensive fut déclenchée à 4 h 20 du matin et put avancer méthodiquement sur un front de 25 km. L'attaque précédée par un bref tir de barrage et plus de 400 tanks, survolés par de nombreux avions, ouvrait l'avancée des 11 divisions britanniques engagées dans la première phase de l'assaut. Du côté français, les moyens mis en œuvre étaient plus faibles, la 1re armée française déclencha une préparation d'artillerie de 45 minutes avant le début de l'attaque.

Bataille de Montdidier

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Le 10 août, la bataille évolua vers le sud du saillant de Montdidier tenu par les Allemands. La Ire armée française, avec à sa droite la 3e armée (Humbert) en direction de Lassigny, se dirigea sur Montdidier, elle força les Allemands à abandonner la ville et permit la réouverture de la ligne de chemin de fer Amiens-Paris.

Déroulement de la bataille

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La prise d'Albert

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Le 15 août 1918, le Maréchal Haig refusa la demande du maréchal Foch de poursuivre l'offensive d’Amiens, parce que cette attaque s’essoufflait, les troupes s'éloignant de leur approvisionnement et de leur artillerie, et que des réserves allemandes étaient déplacées dans le secteur. Au lieu de cela, Haig commença à planifier une offensive à Albert, qui débuta le . L’attaque principale fut lancée par la IIIe armée britannique, auquel fut adjoint le 2e Corps des États-Unis. Albert tomba le .

La prise de Péronne

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La seconde bataille commença le avec l’ouverture de la deuxième bataille de Bapaume, au nord du fleuve. Celle-ci se développa en une avancée qui repoussa la IIe armée allemande sur un front de 55 km, du sud de Douai à La Fère, au sud de Saint-Quentin, dans l’Aisne.

Après la prise d'Albert, la Ire armée britannique étendit l’attaque sur douze autres kilomètres, le 26 août, sur ce que l’on appelle parfois la deuxième bataille d’Arras[1]. Bapaume tomba le . Le Corps australien traversa la Somme, dans la nuit du 31 août, et brisa les lignes allemandes lors de la bataille du mont Saint-Quentin et de la bataille de Péronne. Le commandant de la IVe armée britannique, le général Henry Rawlinson, qualifia l’avancée des Australiens du au 4 septembre comme la plus grande réussite militaire de la guerre [2].

Le contrôle de la ligne Drocourt-Quéant

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Dans la matinée du 2 septembre, après une bataille intense, le Corps canadien prit le contrôle de la ligne Drocourt-Quéant (saillant ouest de la ligne Hindenburg). La bataille fut menée par les 1re et 4e divisions canadiennes, et par la 52e division britannique[3]. Les Allemands subirent de lourdes pertes, et les Canadiens capturèrent plus de 6 000 prisonniers non blessés. Les pertes du Canada s’élèvèrent à 5 600 hommes[4]. À midi, le commandant allemand, Erich Ludendorff, décide de se retirer derrière le Canal du Nord.

Le même jour, les Allemands furent contraints de se replier sur la ligne Hindenburg, depuis laquelle ils avaient lancé leur offensive du printemps.

Au cours de leur avance vers la ligne Hindenburg, dans une bataille acharnée, les troupes canadiennes, dirigées par le général Curie, investirent les travaux de terrassement du canal du Nord lors de la bataille du Canal du Nord[5].

La bataille de la ligne Hindenburg

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Fin septembre-début octobre, eut lieu une des batailles des plus héroïques de toute la guerre avec la rupture de la ligne Hindenburg (bataille de la ligne Hindenburg) par les troupes britanniques, australiennes et américaines (sous le commandement du général australien John Monash). Peu de temps après, les Canadiens brisèrent la ligne Hindenburg lors de la Bataille de Cambrai.

Un élément clé de la ligne de ravitaillement allemande était parallèle au front. Cette Seconde Bataille de la Somme de 1918 faisait partie d’une stratégie visant à repousser des éléments de la ligne allemande derrière cette ligne majeure de ravitaillement afin de la couper et de rendre impossible un approvisionnement efficace des forces allemandes du front.

La campagne commença avec la bataille de Bapaume et, peu après, par la bataille de Saint-Mihiel, en Lorraine, dans le but de réduire les saillants avant d’utiliser les brèches dans les lignes allemandes rendues discontinues pour prendre le contrôle du chemin de fer stratégique.

Ce plan a fonctionné, mais il avait fallu un travail acharné sur le canal de Saint-Quentin, au milieu de défenses préparées d’avance, pour qu’il réussisse.

Notes et références

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Références

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  1. Rickard, J (5 September 2007). « Second battle of Bapaume, 21 August-1 September 1918. », Military History Encyclopedia on the Web, consultée le 22 avril 2010.
  2. Australian War Memorial, 1998, « Mont St Quentin and Péronne ». Consulté le 1er mars 2007.
  3. « The Saskatchewan Dragoons » Consulté le 15 juin 2008.
  4. Canadian War Memorials in France, "Dury Memorial" Consulté le 15 juin 2008.
  5. Veterans Affairs Canada, "Bourlon Wood Memorial" Consulté le 15 juin 2008.

Pour approfondir

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Liens internes

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