Pays de Sierck

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Pays de Sierck
Siirkerland
Image illustrative de l’article Pays de Sierck

Pays Drapeau de la France France
Région française Drapeau de la Lorraine Lorraine (Grand Est)
Département français Moselle
Siège du pays Sierck-les-Bains
Coordonnées 49° 25′ 16″ nord, 6° 21′ 31″ est
Relief Plateau lorrain
Régions naturelles
voisines
Pays thionvillois, Pays de Nied
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Pays de Sierck Siirkerland
Géolocalisation sur la carte : Lorraine
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Pays de Sierck Siirkerland
Géolocalisation sur la carte : Moselle
(Voir situation sur carte : Moselle)
Pays de Sierck Siirkerland

Le pays de Sierck ou pays Sierckois (Siirkerland en Platt) est la région de Sierck-les-Bains, elle est située dans le nord-ouest du département de la Moselle, entre le pays thionvillois et le pays de Nied. Le dialecte traditionnel de cette zone géographique est le francique luxembourgeois.

Environnement[modifier | modifier le code]

Traversé par la rivière de la Moselle, le pays de Sierck inclut, entre autres, la buxaie du Pällembësch, la colline et l’espace naturel du Stromberg[1], le site des « Pelouses et rochers du pays de Sierck »[2], ainsi que la réserve naturelle nationale de Montenach.

Histoire[modifier | modifier le code]

Sierck et le territoire cédé à la France en 1661 (marron), d'après J. Droysen.

La ville de Sierck et les localités en dépendant faisaient anciennement partie de la prévôté de Sierck. En 1661, une partie de l'actuel pays Sierckois fut annexé par le royaume de France, dans le cadre du Traité de Vincennes.

En 2015, hostiles à la réforme territoriale, des élus du pays de Sierck ont matérialisé leur opposition en apposant des bandes noires sur les panneaux d'entrée des villages[3].

Histoire linguistique[modifier | modifier le code]

D'après le recensement de 1962, l'ancien canton de Sierck avait entre 60 et 80 % de locuteurs du francique[4].

Une enquête réalisée en 1982 par le sociolinguiste Daniel Laumesfeld sur 1084 habitants du pays de Sierck, révèle que 48,2 % de la population a pour langue maternelle ou langue seconde le francique luxembourgeois[5].

En 1995, une enquête diligentée par l'Inspection Académique de la Moselle, révéla que 424 familles (représentant 491 élèves) de la commune de Sierck et ses environs, demandaient l'enseignement du francique luxembourgeois pour leurs enfants[6]. Lors de la rentrée scolaire 1996-97, l'enseignement de cette langue commença à être effectif dans quelques localités.

Culture[modifier | modifier le code]

  • Le premier dimanche de carême, est fêté le « dimanche des Bures », localement nommé le Lehnensonntag, Lehnchensonntag ou encore Baiersonntag : Pendant qu'on brûle sur un bûcher une poupée appelée Baier ou Bure, on constitue des couples mixtes, puis on danse en lançant des disques enflammés[7].
  • La fête de la Saint-Jean, célébrée au mois de juin. Ou une roue enflammée, lancée par les habitants de Contz et de Sierck descend du haut du Stromberg. Si elle n'arrive pas à mi-pente, les habitants de Contz-les-Bains doivent un panier de cerises à ceux de Sierck, si c'est le contraire, ceux de Sierck doivent une hotte de vin à ceux de Contz. Si la roue atteint la Moselle, les vignerons comptent sur une belle récolte[8].
  • Parmi les fêtes paysannes, il y avait aussi la Saint-Eloi le . Ce jour-là, les paysans des régions de la Nied et de Sierck, entraient avec leurs chevaux dans l'église de Flastroff pour offrir au saint une poignée de crin[8].
  • Le , jour de l'Assomption de la Sainte-Vierge, les prêtres catholiques de la région Sierckoise bénissent les bouquets appelés Kräuterwisch ou Würzwisch. Formés de blé, de feuilles de vigne, d'oignons et de plantes médicinales. Cela pour protéger campagnes et étables contre le feu, la foudre et les maladies[8].

Composition[modifier | modifier le code]

Communes[modifier | modifier le code]

Commune Gentilé français[9] Nom dialectal[10] Gentilé dialectal[11]
Apach Apachois Opéch Opécher
Contz-les-Bains Contzois Nidderkonz Konzer
Flastroff Flastroffois Flooschtroff, Flueschdrëf Flooschtrowwer
Grindorff-Bizing Grindorffois Gréindrëf, Gréindrof,
Gréinsdroff
Gréindrowwer
Halstroff Halstroffois Hoolschtroff, Huelschdrëf Hoolschtrowwer
Hunting Huntingeois Hënténg, Hënténgen Hënténger
Kerling-lès-Sierck Kerlingeois Kiirléngen, Kërlëngen Kiirlénger
Kirsch-lès-Sierck Kirschois Kiisch Kiischer
Kirschnaumen Kirschnaumois Kiirchnaumen, Naumen Naumer
Haute-Kontz Haut-Kontzois Uewer-Konz Uewerkonzer
Laumesfeld Laumesfeldois Laumëschfeld Laumeschfelder
Launstroff Launstroffois Launschdrëf, Launschtrëf,
Launschtroff
Launschtrowwer
Malling Mallingeois Malléng, Malléngen Mallénger
Manderen Manderenois Manneren, Manner Mannerer
Merschweiller Merschweillois Meeschweiler Meeschweiler
Montenach Montenachois Montléch Montlécher
Rémeling Rémelingeois Reimléng, Reimléngen Reimlénger
Rettel Rettelois Rettel Retteler
Ritzing Ritzingeois Réitzingen, Réizéng,
Réizéngen, Rétzengen
Réitzénger
Rustroff Rustroffois Réischtroff Réischtrowwer
Sierck-les-Bains Sierckois Siirk Siirker
Waldweistroff Waldweistroffois Waldweischdrëf, Waldweischtroff,
Weischtroff
Weischtrowwer
Waldwisse Waldwissois Wiiss, Waldwis Wiisser

Écarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Localité Nom dialectal[10] Gentilé dialectal[11]
Haut Apach Uewer-Opéch n.c.
Belmach Belméch n.c.
Betting Betténg, Betténgen Betténger
Bizing Béiséngen Béisénger
Calembourg Kalebuerg, Buersch Kalebuurger
Evendorff Iendroff, Iewendrëf Iendrowwer
Flatten Flaten Flatener
Freching Frechéng, Frechéngen,
Freschéngen
Frechénger
Gongelfang Gongelfangen n.c.
Hargarten Herrgotten Herrgotter
Petite Hettange Kleng-Hetténg,
Kléng-Hetténgen
Hetténger
Kaltweiler Kaaltweiler Kaltweiler
Kitzing Këtzéngen Këtzénger
Obernaumen Uewernaumen Uewernaumer
Scheuerwald Scheierwald Scheierwalder
Haute-Sierck Audersëréck Audersërécker
Stiesling Stiisléngen n.c.
Sulzen n.c. n.c.
Tunting Tënténgen Tënténger
Zeurange Seiréng, Seiréngen,
Zairengen, Zeiréngen
Zeiringer

Quelques lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pelouse calcaire et forêt de buis du Stromberg (FR1501411) sur l'INPN
  2. [PDF]Pelouses et rochers du pays de Sierck (FR4100167) sur l'INPN
  3. Communauté de Communes des Trois Frontières (CC3F), Non a la reforme territoriale
  4. S. Legrand, d'après les chiffres de l'INSEE.
  5. Langues et cité, Le francique (platt lorrain), n°25, mars 2014.
  6. Intervention du SNUIPP Moselle, Paris, novembre 2012.
  7. G. L'Hôte, le lancement des disques enflammés en Moselle, dans Arts et traditions populaires, 1960.
  8. a b et c Henri Hiegel, « Bibliographie du folklore mosellan », Les Cahiers Lorrains, no 1,‎ (ISSN 0758-6760, lire en ligne)
  9. otsierck.com
  10. a et b Geoplatt
  11. a et b Jean-Marc Becker, Spottnimm aus em Siirkerland : sobriquets du pays sierckois, éditions Gewan, 2000

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marc Becker, Spottnimm aus em Siirkerland : sobriquets du pays sierckois, éditions Gewan, 2000
  • Nicolas Dicop, Koenigsberg : une cense isolée du Haut-Pays sierckois, 1971 (lire en ligne)
  • Au pays sierckois : la légende de Louispersil, G. Klopp, 2003 (BNF 40227763)
  • Pays de Sierck : guide pratique et touristique (BNF 34519318)

Articles connexes[modifier | modifier le code]