Micronoyau (biologie cellulaire)

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En biologie cellulaire, un micronoyau (ou micronucléus) est une « entité nucléaire » dans une cellule vivante, qui s'est formée anormalement hors du noyau cellulaire (il peut y avoir plusieurs micronoyaux dans une même cellule).

Ce dommage intracellulaire est stable (il persistera durant toute la durée de vie de la cellule, associé à un effet mutagène, et parfois cancérogène[1]). Dans les cellules à vie longue (ex : neurone), il a une rémanence longue. Cette anomalie chromosomique peut nuire au fonctionnellement de la cellule et parfois provoquer sa mort (apoptose) ou initier une tumeur ou un cancer[1].

Origine[modifier | modifier le code]

Les micro noyaux se forment à partir d'une perte de fragments de chromosomes ou de chromosomes entiers au moment la division nucléaire. Cette perte peut être induite par un ou des agent(s) génotoxique(s) et clastogène(s) (c'est-à-dire responsable de cassures du double brin de la molécule d'ADN) ou induite par un agent « aneugène » (c'est-à-dire altérant l'appareil mitotique qui permet la division cellulaire)[2].

Le test des micronoyaux[modifier | modifier le code]

C'est un test écotoxicologique ou de biomonitoring très utilisé qui vise à détecter et compter les micronoyaux dans des cellules exposées (généralement in vitro) à un agent génotoxique ou supposé tel.

Il peut aussi être appliqué à un échantillon de cellules exposées in vivo (lymphocytes d'animal de laboratoire par exemple, ou de sujets humains potentiellement exposés à un produit génotoxique)[3] ;


Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Bonassi S, Znaor A, Ceppi M, Lando C, Chang WP, Holland N, Kirsch-Volders M, Zeiger E, Ban S, Barale R, Bigatti MP, Bolognesi C, Cebulska-Wasilewska A, Fabianova E, Fucic A, Hagmar L, Joksic G, Martelli A, Migliore L, Mirkova E, Scarfi MR, Zijno A, Norppa H and Fenech M, « An increased micronucleus frequency in peripheral blood lymphocytes predicts the risk of cancer in humans », Carcinogenesis, no 28,‎ , p. 625-631.
  2. O. FARDEL, L. VERNHET, V. NOUVEL, A.-V. JUNG& A. LEGRAND-LORANS (2009), Rapport RECORD ; Utilisation des tests de génotoxicité pour la surveillance de l’exposition des travailleurs dans l’industrie du traitement et recyclage des déchets, 163p, no 07-0667/1A.
  3. (en) Mateuca R, Lombaert N, Aka PV, Decordier I et Kirsch-Volders M, « Chromosomal changes: induction, detection methods and applicability in human biomonitoring », Biochimie, no 88,‎ , p. 1515-1531.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) « Evaluation of chemical genotoxicity by a series of short-term tests », Akita J. Med., no 14,‎ , p. 269-292.