Incipit

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Page d'un évangéliaire du IXe siècle : « INC[i]P[i]T EV[an]G[eliu]M S[e]C[un]D[u]M IOH[anne]M » (L'Évangile selon Jean commence) ; British Library, f.62v - BL Egerton MS 768.
Incipit de l'hymne italien ll canto degl'Italiani (« Le Chant des Italiens ») connu sous son incipit Fratelli d'Italia, (« Frères d'Italie ») ou "Inno di Mameli" (« Hymne de Mameli ») de G. Mameli et M. Novaro, 1847, reconnu officiellement en 2017.
Incipit de Jacques le Fataliste et son maître.

Un incipit (du latin incipio, is, ere : « commencer », prononcé /ɛ̃.si.pit/ ou [iŋ.ki.'pi]) désigne les premiers mots d'une œuvre musicale chantée ou d'un texte littéraire (dans ce dernier cas, la notion d’incipit peut s'étendre aux premiers paragraphes) ; il s'agit donc du début d'un texte, qui peut être religieux ou non, chanté ou non.

Ce terme didactique, employé en analyse littéraire, désigne les premiers mots ou le premier vers d'un poème qui n'a pas de titre[N 1], la première phrase, voire les premiers paragraphes d’un texte en prose, en référence à la locution latine par laquelle commençaient généralement les manuscrits latins au Moyen Âge : [Hoc] incipit liber… ([ici] commence le livre…).

L'incipit d'une œuvre romanesque constitue un enjeu majeur du pacte de lecture[N 2] : il a pour fonction de programmer la suite du texte, en définissant le genre, le point de vue adopté par le narrateur, les personnagesetc., mais surtout, il doit donner envie de lire la suite. Il a pour pendant l'explicit qui concerne la conclusion d'un texte.

Le terme est également utilisé en musique pour désigner les premières notes (le premier membre de phrase, appelé aussi intonation) d'un texte liturgique chanté. Dans le cadre religieux de l'Église catholique, dont le latin est toujours la langue officielle, ces textes chantés portent souvent en titre le premier mot de leur incipit : on parle d'un Gloria, d'un Sanctus, du dimanche Lætare, etc.

Les bulles pontificales, les encycliques et les exhortations apostoliques, écrites en général en latin, sont nommées d'après leur incipit, par exemple Pacem in Terris (« Paix sur la terre », 1963) ou Evangelii gaudium (« la joie de l'Évangile », 2013). D'autres langues sont aussi utilisées exceptionnellement. C'est le cas de Mit brennender Sorge (« Avec une brûlante inquiétude », 1937), en allemand, dans laquelle le pape Pie XI condamne le nazisme.

Étymologie

Le mot invariable incipit est la substantivation – apparue en 1840 – de la troisième personne du présent de l'indicatif du verbe latin incipere qui signifie « prendre en main, commencer »[1],[2]. Le mot latin incipit vient de l'expression latine « Hoc incipit liber » (Ceci commence le livre).

Prononciation

Si dans le milieu scolaire français, lorsque le terme est utilisé en littérature, c'est la prononciation latine « restituée » qui est le plus souvent employée et enseignée : [iŋ.ki.'pi], cet usage n'est pas prescrit par les dictionnaires. Le Trésor de la langue française, Le Robert[3] ou le CNRTL ne proposent que la prononciation /ɛ̃.si.pit/. C'est donc la prononciation gallicane du latin que retiennent ces ouvrages de référence. Il ne s'agit pas réellement d'un mot français et on remarque que cette prononciation fait entendre le « t » final.

Lorsqu'il s'agit d'un incipit placé au début d'une partition, c'est cette dernière prononciation qui est spontanément retenue, la francisation des mots étrangers étant d'usage dans la langue française[N 3].

Incipit en littérature

Fonctions et buts

Dans une œuvre narrative, l'incipit a quatre fonctions principales[4] :

  • Définir le genre littéraire du texte : conte, récit, roman (d'aventure, fantastique, réaliste), et les choix narratifs de l’auteur (langage, point de vue, vocabulaire, registre de langue).
  • Séduire le lecteur, susciter son intérêt et l'envie de poursuivre sa lecture, par l'utilisation de divers procédés techniques.
  • Informer, en mettant en place les lieux, les personnages et la temporalité du récit.
  • Permettre au lecteur de rentrer dans l’histoire en lui proposant un angle d'approche (fonction dramatique).

Types d'incipit

L'incipit peut se présenter sous quatre formes différentes.

Statique

Cette forme d’incipit, qui peut comporter plusieurs pages, est typique des romans dits réalistes, comme ceux de Balzac. L’auteur met le lecteur en état d'attente en retardant l'action par l'accumulation de détails concernant l’histoire, les personnages, le décor, le contexte historique, socio-économique, politique.

Ainsi la première phrase du Père Goriot (« Madame Vauquier, née de Conflans, est une vieille femme qui, depuis quarante ans, tient à Paris une pension bourgeoise établie rue Neuve-Sainte Geneviève, entre le quartier latin et le faubourg Saint-Marceau ») n'est que le début de la longue et minutieuse description de la Maison Vauquier.

Progressif

Il consiste à donner progressivement des informations sur le récit mais ne répond pas à toutes les attentes du lecteur. Cette forme a pour but de donner envie au lecteur d’aller découvrir au cœur même du roman les réponses aux questions, qu’il n’a pas trouvées au début de celui-ci. C'est l'incipit fréquent du roman d'aventure, ou policier.

C'est en particulier le début traditionnel du conte de fée, dont le schéma narratif présente une situation initiale (Il était une fois… un personnage, un lieu, une situation…), l'irruption d'un élément perturbateur, une succession de péripéties, des éléments de résolution aboutissant à la situation finale.

« Longtemps, je me suis couché de bonne heure », incipit autographe de M. Proust, À la recherche du temps perdu, tome 1, 1908-09

Dynamique

Cette forme d’incipit propulse le lecteur in media res, c'est-à-dire, sans qu’il y soit préparé, au cœur d'une histoire dont il ignore la situation initiale et où les péripéties sont déjà engagées. Héritée du genre épique[N 4], cette technique à l'effet dramatique immédiat est souvent utilisée dans les romans du XXe siècle : « Ils abandonnèrent le chemin encaissé et l'abri de ses ronces épaisses. » (Des grives aux loups, de Claude Michelet). « L'aube surprit Angelo béat et muet mais réveillé. » (Le Hussard sur le toit, de Jean Giono). Le récit peut débuter presque d’emblée par l’élément modificateur : « La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide. » (Aurélien d'Aragon).

Suspensif

La forme suspensive consiste à donner le minimum d’informations sur le lieu, l’action, les personnages et le temps, l’auteur cherchant à dérouter et désarçonner le lecteur : le dialogue introductif de Jacques le fataliste, de Diderot, en est un exemple célèbre : « Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut. »

Procédés techniques et stylistiques

Première page du roman Pride and Prejudice de Jane Austen[N 5], illustré par Hugh Thomson (1894).

L’incipit est l’« accroche » qui va inciter le lecteur potentiel à continuer, ou à abandonner, la lecture. L’incipit pose également le pacte de lecture entre l’auteur et le lecteur en utilisant tous les moyens techniques et stylistiques susceptibles de retenir l'attention ou l'intérêt de ce dernier[5].

Cela concerne en premier lieu la manière de s'exprimer.

  • Le ton général peut utiliser toute la palette du registre littéraire : il peut être, selon le but recherché, oratoire, lyrique, soutenu, sublime, plaintif, sentimental ou au contraire grave, dramatique, pathétique, mystérieux, ironique, voire leste ou grivois…
  • Le niveau de langue sera recherché, neutre, familier, argotique.
  • L'auteur peut ensuite jouer sur la cadence et le rythme des phrases, employer un style poétique, technique, journalistique, utiliser diverses figures de style.

Enfin intervient le choix du mode narratif :

  • La focalisation zéro, où le narrateur démiurge s'exprime d'un point de vue omniscient.
  • La focalisation interne, menée à travers le regard et les impressions d'un personnage
  • La focalisation externe, totalement neutre et objective

Incipit en musique

Musique vocale

Dans le domaine musical, un grand nombre d'œuvres polyphoniques d'inspiration religieuse débutent par un incipit grégorien.

Dès l'invitatoire (Deus in adjutorium meum intende : « Dieu, viens à mon aide »), entonnée en plain-chant par une voix seule, et le répons (Domine ad adjuvandum me festina : « Seigneur, hâte-toi de me secourir ») par un chœur mixte à 6 voix, on perçoit que l'œuvre, qui présentera des moments d'intense recueillement ou d'exubérance, ne fait pas la différence entre esprit profane et religieux (ce qui cause une réelle difficulté d'interprétation). Sans que Monteverdi ait rien changé au motif musical d'origine, on comprend immédiatement qu'il a voulu mêler, dans la phrase d'intonation, l'appel chanté sur une simple corde récitative grégorienne et une rhétorique déclamatoire inspirée de l'antique. Le chœur et l'ensemble instrumental prennent ensuite le relais, et amplifient cette dynamique.
  • Une autre forme d'incipit, incluant le mot incipit lui-même, apparaît dans l'annonce des Lamentations de Jérémie : Incipit lamentatio Ieremiæ Prophetæ (« Ici commence la lamentation du prophète Jérémie »). Cette fois, lorsque ce texte est chanté, non seulement ces premiers mots sont mis en musique, mais également les lettres de l'alphabet hébreu destinées à servir de repères dans le texte (aleph, beth, gimel…). Musicalement, ces dernières sont souvent ornées comme des enluminures (voir par exemple l'œuvre de Thomas Tallis composée sur ce texte). L'époque de Tallis a précédé celle de Monteverdi, si bien que ses conceptions sont encore rattachées à celle de l'école franco-flamande des XVe et XVIe siècles.
  • Plus souvent, l'incipit n'a pas besoin d'être noté par les compositeurs car l'intonation de cette courte formule mélodique, par un chantre soliste, rattache la partition à une liturgie connue à l'avance.
Actuellement, en version concert, cet incipit peut ne pas être chanté, lorsque l'interprétation choisit de mettre l'accent sur l'aspect purement musical de l'œuvre, en gommant sa signification liturgique.
Mozart, première page autographe du Requiem.
  • Autre incipit, profane cette fois : Lasciatemi morire (« Laissez-moi mourir »), chanté deux fois mais constituant une seule phrase musicale, par lequel débute le célèbre Lamento d'Arianna de Monteverdi (1608, 1614), seul extrait subsistant de son opéra Arianna (brûlé au cours d'une guerre, de son vivant). Ariane chante son désespoir d'avoir été abandonnée par Thésée.
  • L'incipit « Requiem æternam » du Requiem de Mozart (1791) est intégré à la polyphonie.

Chanson

En revanche, dans le cas des chansons, l'incipit n'est pas particulièrement utilisé comme titre ; certaines ont un titre spécifique : La Carmagnole, La Marseillaise, Le Temps des cerises, Les Vieux… pour d'autres, surtout les chansons traditionnelles, l'incipit devient le titre : À la claire fontaine, J'ai du bon tabac, Il pleut, il pleut, bergère

Dans le catalogage des œuvres, l'incipit sert à identifier avec précision une chanson quand des œuvres multiples portent des titres identiques.

Musique instrumentale

Certains incipit d'œuvres instrumentales sont particulièrement célèbres :


\new Staff {
  \relative c' {
    \key d \minor
    \time 2/2
    d2 a'
    f d
    cis d4 e
    f2~ f8 g f e
    d4
  }
}
  • Le premier mouvement Allegro con brio de la Symphonie nº 5 en ut mineur de Beethoven, dite Symphonie du Destin débute par une ouverture laconique, une cellule rythmique de huit notes, dont le motif (sol-sol-sol-mi bémol, auxquelles répondent fa-fa-fa-ré) est ensuite exploité tout au long du mouvement.
\relative c'' {\key c \minor \time 2/4 r8 g [g g] ees2 \fermata r8 f [f f] d2 ~ d2 \fermata}
  • Le début de chaque mouvement de la Symphonie nº 9 du même Beethoven est formé des notes de l'arpège descendant de ré mineur (ré la fa ré) donnant son unité aux éléments thématiques de l'ensemble de l'œuvre. Descentes rythmées et scandées dans le premier mouvement, entrecoupées de silence dans le deuxième, en fanfare de croches doublées et arpèges brisés dans la ritournelle du quatrième, Beethoven fait le tour de force, dans le troisième, sur une seule octave, de mettre en relief les quatre notes dans la tonalité pourtant bien affirmée de si♭ majeur gardant cette tonique en note centrale.
L'arpège descendant de ré mineur (ré la fa ré),
incipit de chaque mouvement de la Symphonie nº 9 de Beethoven.

Titre

Référence cataphorique

Dans un cadre religieux et selon la tradition hébraïque reprise dans le christianisme, l'incipit donne son titre au texte récité, lu ou chanté. Ainsi, le premier mot de la Torah (Bible hébraïque) se trouve dans le premier livre du Pentateuque, le livre de la Genèse, intitulé en hebreu Bereshit (בראשית) et signifie « Au commencement » ; il est donc le tout premier mot de la Bible : « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre… ».

Le même procédé s'applique aux bulles pontificales ou aux encycliques.

Cum nimis absurdum (incipit prolongé : "Comme il est absurde" et totalement inopportun que les Juifs, qui, en raison de leur propre faute... ») - bulle du pape Paul IV, 1555

Certaines œuvres contemporaines prennent « volontairement » pour titre leur incipit. C'est la référence cataphorique : le titre renvoie au texte[6]. Cela remonte à l'époque des incunables (reprenant la tradition juive, voir supra Bereshit) qui commençaient par cette formule Incipit : « Ici commence... ». Ainsi, la pièce de théâtre intitulée La Guerre de Troie n'aura pas lieu de J. Giraudoux, commence par la réplique :

« La Guerre de Troie n'aura pas lieu... », 1935[6]

Cet usage se retrouve dans les œuvres musicales liturgiques où le Kyrie (incipit complet : Kyrie eleison), l’Agnus Dei, le Gloria (Gloria in excelsis Deo) ou le Magnificat (Magnificat anima mea Dominum) représentent le ou les premiers mots d'une prière grecque ou latine.

L'incipit Requiem æternam, début de l'Introït de la Missa pro defunctis, Liber Usualis, 1896

Référence anaphorique

Quand une œuvre (ou une de ses parties) n'est a priori pas titrée, son incipit emprunté devient son titre. C'est la référence anaphorique : le texte renvoie au titre[6],[7].

« Heureux qui comme Ulysse » - poème XXXI in Les Regrets, J. du Bellay, 1557[8]
« Un jour je vis... » - poème in Les Contemplations, V. Hugo, 1839[9]

« La terre est bleue comme une orange... » - poème in L'Amour de la poésie, P. Eluard, 1929

Bulletin Incipit en Argentine, 1984


Autres

  • Une publication argentine de critique textuelle a aussi pour titre « Incipit »[11] qui est également l'acronyme de l'Institut des Sciences du patrimoine en Espagne[12].

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Ce qui est le cas des Sonnets de du Bellay, par exemple : Heureux qui comme Ulysse, Déjà la nuit en son parc amassait, France, mère des arts des armes et des lois.
  2. Le pacte de lecture est une question de seuil. C'est une frontière que le lecteur admet franchir. Ce seuil est conceptuel, il s'agit du réel opposé à l'imaginaire. Le lecteur admet qu'il « entre » dans le livre et qu'il ne se trouve plus dans le monde réel.
  3. Cette prononciation gallicane ne relève que de l'adaptation d'usage, à la langue française, d'un mot qui reste étranger. Il ne s'agit pas d'une assimilation.
  4. L'épopée se caractérise par une plongée immédiate dans un moment-clé de l'action : la colère d'Achille dans l'Iliade, la captivité d'Ulysse chez Calypso dans l'Odyssée, le naufrage d'Énée sur les rivages d'Afrique du nord, dans l'Énéide, par exemple.
  5. « C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit forcément être en quête d'une épouse ». Cet incipit célèbre est une parodie du raisonnement philosophique appliqué à une réalité banale à l'époque : le lecteur, invité à comprendre par antiphrase que les jeunes filles sans fortune sont désespérément à la recherche d'un mari fortuné, doit s'attendre à une satire des conventions sociales.

Références

  1. Dictionnaire Félix Gaffiot : prendre en mains, se mettre à entreprendre, commencer.
  2. Dictionnaire historique de la langue française, ouvrage collectif sous la direction d'Alain Rey, édition 2010.
  3. 1996.
  4. Les fonctions de l'incipit.
  5. Procédés pour retenir le lecteur.
  6. a b et c Leo H. Hoek, La marque du titre : Dispositifs sémiotiques d'une pratique textuelle, Walter de Gruyter, (ISBN 9783110822786, lire en ligne), p. 155 (préc. et suiv.)
  7. incipit.fr
  8. « Heureux qui comme Ulysse (Du Bellay) Paul-Emile Deiber », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  9. « Les Contemplations/Un jour je vis, debout au bord des flots mouvants - Wikisource », sur fr.wikisource.org (consulté le )
  10. Les Auteurs latins expliqués d'après une méthode nouvelle, Paris, Hachette, 1863 (restitution : 2009, 2011).
  11. Pierre AULAS Christine DUCOURTIEUX, « Institutions », sur www.menestrel.fr (consulté le )
  12. « Incipit », sur www.incipit.csic.es (consulté le )

Voir aussi

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Bibliographie

  • Louis Aragon, Je n'ai jamais appris à écrire ou les incipit, Skira, 1969.
  • Andrea Del Lungo, « Pour une poétique de l'incipit », Poétique, 94, avril 1993, p. 131-152
  • Amos Oz, L'histoire commence, essai, Calmann-Lévy, 1996
  • Andrea Del Lungo, L'Incipit romanesque, Le Seuil, coll. « Poétique », 2003
  • Christine Pérès (éd.), Au commencement du récit, éditions Lansman, 2005
  • Pierre Simonet, Incipit, Anthologie des premières phrases, Édition du Temps, 2009, (ISBN 978-2-84274-470-0)
  • Elsa Delachair, La Première phrase – 599 incipit ou façons d’ouvrir un livre, Ed. Le goût des mots, 2018.

Articles connexes

Liens externes