Homosocialisation

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L'homosocialisation ou socialisation LGBT est le processus par lequel les personnes LGBT se rencontrent, communiquent et intègrent la communauté LGBT[1],[2],[3].

Les espaces d'homosocialisation peuvent avoir une forme physique ou virtuelle. Ils sont fréquentés par la communauté LGBTI afin de se faire des nouveaux amis ou bien pour trouver des partenaires amoureux ou sexuels. C'est dans ces espaces que les personnes LGBTI expriment leur identité sexuelle librement et sans contraintes[4].

Drague gay[modifier | modifier le code]

Avant la mise en place des endroits LGBT, la pratique la plus populaire pour intégrer la communauté était l'activité sexuelle dans des cadres fermés comme les parcs et les toilettes publiques[5]. Même si moins fréquente aujourd'hui, cette pratique est encore existante, surtout entre les hommes[6].

Lieux[modifier | modifier le code]

Plages[modifier | modifier le code]

Rainbow flag flottant sur la plage de Capocotta dans la région du Latium, en Italie.

Dès le début du XIXème siècle existe une forme de sociabilité gay particulière à la plage, caractérisée notamment par la pratique du naturisme et de rencontres sexuelles. Ces plages, identifiées comme telles par les médias homosexuels, sont souvent à l'écart des centres villes et balnéaires afin d'assurer la tranquillité des hommes qui les fréquentent.

La plage revêt un aspect symbolique particulier, où être dénudé est vécu comme une manière d'assumer son homosexualité au grand jour.

En revanche, il existe peu de plages lesbiennes, en raison d'un investissement différent entre gays et lesbiennes de l'espace public et de la nudité.

Bars[modifier | modifier le code]

Autres lieux[modifier | modifier le code]

Quartiers[modifier | modifier le code]

Événements[modifier | modifier le code]

Marches des fiertés[modifier | modifier le code]

Événements culturels[modifier | modifier le code]

Espaces en ligne[modifier | modifier le code]

Les espaces en ligne sont particulièrement important pour la jeunesse LGBT : une étude réalisée en 2010 sur des adolescents LGBT américains montre que celles et ceux-ci ont plus souvent des amis en ligne que les jeunes hétérosexuels, et qu'ils jugent plus souvent ces amitiés en ligne de meilleure qualité et plus à même de leur fournir du support émotionnel[7].

Les espaces en ligne présentent toutefois leurs propres risques, en particulier celui de fournir des informations inexactes concernant la santé sexuelle[8].

En complément des rencontres géographiques[modifier | modifier le code]

Dans une étude sur la sociabilité homosexuelle dans la Drôme, département rural de France, Colin Giraud décrit la recherche de lieux de rencontres physiques gays comme un véritable « travail d'enquête » réalisé notamment sur les sites de rencontre spécialisés en ligne[9].

Pour les lesbiennes de Paris, la sociabilité en ligne a un effet double : d'une part, elle peut se substituer aux évènements et lieux lesbiens physique, en particulier sur les sites de rencontre ou les forums spécialisés, en remplissant les besoins de rencontre se déplacer ; d'autre part, elle peut la compléter et la structurer, les évènements lesbiens se faisant connaître par listes de diffusions ou réseaux sociaux, qui eux-mêmes deviennent pérennes une fois l'évènement révolu[10].

Autonomes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Geoffrey L. Greif et Paul H. Ephross, Group Work with Populations at Risk, Oxford University Press, , 458 p. (ISBN 978-0-19-515667-6, lire en ligne)
  2. (en) Richard A. Isay, « The Development of Sexual Identity in Homosexual Men », The Psychoanalytic Study of the Child, vol. 41, no 1,‎ , p. 467–489 (ISSN 0079-7308 et 2474-3356, DOI 10.1080/00797308.1986.11823469, lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Daniel Fernando Gómez P, « Participación e incidencia de la comunidad de lesbianas, gay, bisexuales y transgeneristas en Bogotá », Criterios, vol. 3, no 1,‎ , p. 229–248 (ISSN 2011-5733, lire en ligne, consulté le ).
  4. (en) Richard A. Isay, Being homosexual : gay men and their development, Avon Books, (lire en ligne)
  5. (es) Oscar Guasch, La sociedad rosa, Anagrama, , 178 p. (ISBN 978-84-339-1352-4, lire en ligne).
  6. (pt) Renaud René Boivin, « De cantinas, vapores, cines y discotecas. Cambios, rúpturas e inercias en los modos y espacios de homosocialización de la ciudad de México », Revista Latino-Americana de Geografia e Gênero, vol. 4, no 2,‎ , p. 118–133 (ISSN 2177-2886, DOI 10.5212/Rlagg.v.4.i2.118133, lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) « Online social support as a buffer against online and offline peer and sexual victimization among U.S. LGBT and non-LGBT youth », Child Abuse & Neglect, vol. 39,‎ , p. 123–136 (ISSN 0145-2134, PMID 25192961, PMCID PMC6483382, DOI 10.1016/j.chiabu.2014.08.006, lire en ligne, consulté le )
  8. Blake Hawkins et Ryan J. Watson, « LGBT cyberspaces: a need for a holistic investigation », Children's Geographies, vol. 15, no 1,‎ , p. 122–128 (ISSN 1473-3285, DOI 10.1080/14733285.2016.1216877, lire en ligne, consulté le )
  9. Colin Giraud, « La vie homosexuelle à l’écart de la visibilité urbaine. Ethnographie d’une minorité sexuelle masculine dans la Drôme », Tracés. Revue de Sciences humaines, no 30,‎ , p. 79–102 (ISSN 1763-0061, DOI 10.4000/traces.6424, lire en ligne, consulté le )
  10. « http://www.jssj.org/article/un-droit-a-la-ville-reseaux-virtuels-et-centralites-ephemeres-des-lesbiennes-a-paris/ » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]