Ginette Cals

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Ginette Cals
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 98 ans)
CauroVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Geneviève Thérèse Maria GirardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Ginette Cals, née Geneviève Girard à Paris le et morte le à Cauro, est une peintre et sculptrice française.

Son œuvre est resté, par choix[réf. nécessaire], en grande partie confidentiel. Fascinée par l’humain et la nature, elle a amassé un nombre considérable de dessins et peintures à l’huile sur ces thèmes. D’expression réaliste pour ce qui est de l’œuvre peint (avec quelques incursions réussies dans le domaine du symbolisme et de l’expressionnisme), c’est l’abstraction qui marque son travail de la pierre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Sa mère Mireille, Parisienne d’origine marseillaise, est la fille de Louis-César Gay, directeur de l’école des Travaux publics de Cachan mort prématurément. Petite-main dans une maison de couture, elle a épousé Joseph Girard, ouvrier couturier. Issu par sa mère d’une vieille famille de tailleurs de Millau (Aveyron), les Alric[a], Joseph s’est installé à Paris en 1909 et travaille dans les plus grandes maisons de couture (Krieg, Lanvin). Il a participé aux nombreux mouvements de lutte ouvrière qui ont agité le monde de l’industrie textile au début du siècle et a découvert les arts (peintures, musique, spectacle, etc.) dans l’effervescence intellectuelle qui régnait dans la Capitale avant-guerre. Engagé en 1919 comme mécanicien pilote dans l’armée d’Orient, il sera cantonné successivement à Salonique puis Constantinople d’où il ramènera photos et écrits. Imprégné de l’esprit libertaire très ancré dans le Midi de la France, particulièrement à Millau[Interprétation personnelle ?][b], il communiquera à sa fille aînée ces idéaux humanistes, ses connaissances, sa soif d'apprendre et sa curiosité[style à revoir].

Les époux Girard et leurs deux aînées rejoignent Millau en 1925 où réside la famille paternelle et s’installent au 4 de l’avenue Gambetta. Le père ouvre une boutique de tailleur surmontée d’un petit deux-pièces qu’occupe la famille qui compte bientôt cinq enfants (Ginette, Simone, Thérèse, Mireille et Jacqueline). Ils parviennent quelques années plus tard (en 1933), grâce à la loi Loucheur, à construire une maison rue du Rêve (actuelle rue Henri-Fabre) sur les hauteurs de Millau. L’entre-deux-guerres est marqué par des conditions de vie difficiles dont la grande grève de 1935[c] va accentuer la dureté. Le front populaire en 1936, mais aussi la guerre civile espagnole participent à l’éducation sociale et politique de la jeune fille, ainsi que la période incertaine qui s’ouvre avec la déclaration de la guerre, en .

En 1940, après l'obtention du baccalauréat, elle s’inscrit aux beaux-arts à Montpellier et suit en même temps les cours pour le professorat de gymnastique (qui sera rapidement interdit aux femmes par les lois anti mixité de Pétain). En 1941, elle rencontre et fréquente Pierre Soulages. S’ils sont attirés l’un par l’autre, unis par le goût des débats intellectuels, Ginette, tenue par un serment de bonne conduite fait à son père avant de partir, évite d’aller plus loin dans la relation et rompt[réf. nécessaire]. Ils se croiseront à nouveau à deux reprises[d]. C’est aussi à Montpellier qu’elle fait la connaissance d’Albert Féraud (1921-2008) qui restera son ami sa vie durant.

En 1942, elle s’inscrit aux beaux-arts de Toulouse pour y suivre l’enseignement de la sculpture et prépare un concours pour les beaux-arts de Paris. Elle remporte celui-ci mais le jury décrète qu’une jeune fille de cet âge n’a pu réaliser seule un bas-relief de cette qualité et la disqualifie[réf. nécessaire]. À la rentrée suivante, elle s’inscrit à l’école nationale des arts décoratifs de Nice où elle ne reste que quelques mois, pourtant décisifs : elle y reçoit un enseignement du dessin qu’elle juge « libératoire » et ses professeurs en sculpture et décoration[e] l’encouragent à travailler seule. Rentrée à Millau, elle poursuit son travail de recherche et, outre des copies de tableaux du Louvre qu’elle vend à des amateurs, elle réalise des moulages et des sculptures – dont le buste du philosophe Roger du Teil[f] réfugié à Millau. Elle est initiée à l’aquarelle par le peintre anglais Joseph Milner Kite (1860-1945), qui, vivant dans la plus grande misère, trouve un peu d'aide auprès de la famille Girard.

De 1943 à 1945, Ginette Cals et son père participent à des opérations de soutien aux maquis de la région et à des activités de Résistance[g].

À la libération de Millau (), elle est intégrée aux Forces françaises libres et affectée au 5e bureau propagande sous les ordres du commandant Charles (Raymond Fournier[h]). Ginette Cals rencontre aussi dans cette période Pierre Cals (Simon Vedel au maquis). Originaire d’Albi, il a quitté le lycée Saint-Louis à Paris pour rejoindre le maquis FTPF d’Ols (Aveyron) dirigé par le commandant Marc (François Vittori[i], 1910-1996).

Ginette Cals est incorporée à la première armée FFI au grade de lieutenant. Son mari et elle rejoignent le front d’Alsace fin 1944 où Ginette accomplit une mission de correspondante de guerre. Leurs unités sont affectées au Valdahon, siège de l’état-major FFI. Ginette côtoie les hommes de la Brigade légère du Languedoc (BLL, futur 80e RI) dont elle réalise des portraits à la mine de plomb, et rencontre Maurice Buckmaster du SOE.

Dessins et peintures[modifier | modifier le code]

Ginette Girard épouse Pierre Cals en . En , elle est reçue aux Beaux-Arts (1re en sculpture et 4e en dessin). Son époux est reçu premier au concours de l’I.G.N. et entame sa formation d’ingénieur des Travaux géographiques. Ils s’installent dans un appartement-atelier Villa Michel-Ange (Paris 16e). Les études de Ginette Cals se déroulent selon un principe d’alternance : inscrite successivement dans les ateliers Janniot, Leygue, Marcel Gimond, Georges Saupique et Jean Souverbie (elle suit leur enseignement en peinture, architecture et sculpture), elle accompagne son mari, plusieurs mois par an, pour des missions de relevés topographiques (« brigades IGN »). Ils font ainsi de longs séjours au Maghreb : Algérie (1947-1948[j] puis 1949-1950[k]), Maroc[l] (1949) et Tunisie[m] (1951). Vivant dans les endroits les plus reculés, dans des conditions sommaires, ils sont en contact avec les populations locales de petits éleveurs et de paysans, hommes, femmes et enfants. Ginette Cals ramène des centaines de photos, de dessins et d’aquarelles des personnes qu’elle rencontre. Elle fait de même pendant leurs séjours dans les campagnes françaises (région parisienne, Sud de la France) et lors des longues visites d’étude qu’elle fait dans les pays méditerranéens – Italie, Espagne principalement – où elle découvre sites architecturaux et musées. En 1952, naît sa fille Florence. Les nouvelles affectations concerneront désormais plutôt le Sud de la France (des Charentes aux Alpes, de l’Auvergne à la Corse)[réf. nécessaire].

À Paris, elle fait la connaissance de Francis Bott (1904-1998) – comme elle, il avait rejoint les FTPF dans l’Aude près d’Aurillac (Cantal) après avoir vécu dans la clandestinité en gagnant sa vie comme bûcheron – avec lequel elle se lie d'amitié. Parallèlement à ces déplacements, elle travaille sur différents projets parisiens. Elle est choisie en 1951 par André Lurçat (1894-1970) pour la réalisation d’un bas-relief de 15 × 3,60 pour le groupe scolaire Auguste-Blanqui[n] de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) dont l’agence Ohnenwald dirige la reconstruction. Par ailleurs, elle réalise à l’atelier Laverdet, 750 m2 de décors pour les ballets africains de Fodéba Keïta[o] (1921-1969) présentés en 1955 au théâtre des Champs-Élysées.

Elle fréquente plusieurs troupes de danseurs dont elle réalise de nombreuses études au trait et des portraits posés. Parmi ces artistes, Carmen Amaya[p], Luisillo[q], Antonio el Bailarin[r] (qui lui commande son buste en marbre) et les danseurs des ballets Katherine Dunham[s] (1909-2006). Ginette Clas pratique elle-même la danse et côtoie les membres de la maîtrise Janine-Solane. Beaucoup de ces artistes viennent poser dans son atelier.

En 1949, Ginette Cals se lie d’amitié avec Rosella Hightower (1920-2008) qui, quelques années plus tard, lui présentera Jacques Parrenin[t] et son célèbre Quatuor. Cette amitié, « scandaleusement chaste » selon les mots du violoniste[réf. nécessaire], va se dérouler sur plusieurs années pendant lesquelles le quatuor va prendre l’habitude de venir répéter dans l'atelier de Ginette. De nombreuses œuvres sont nées de cette collaboration, dessins, toiles, et bas-relief dont l’expression, sous l’influence du travail musical auquel elle assiste, va s’orienter progressivement vers l’abstraction. Ginette Cals côtoie, grâce à la proximité de l’ensemble instrumental, un grand nombre de musiciens qui viennent collaborer avec le quatuor, parmi les plus connus de cette époque : le pianiste français Vlado Perlemuter (1904-202), le pianiste virtuose allemand Christian Zacharias (né en 1961), le musicien Michel Portal (né en 1935), les compositeurs Henri Sauguet(1901-1989) et André Boucourechliev (1925-1997). Elle dessine la formation américaine du Quatuor LaSalle, en visite à Paris, fait la connaissance de Nadia Boulanger… Cette activité durera jusqu’au début des années 1980.

En 1960, lors d’une « brigade IGN » qui avait conduit les Cals jusqu’en Corse (Santo Pietro di Venaco), Ginette Cals avait ressenti, comme une évidence, la certitude de « vouloir mourir un jour sur cette terre »[réf. nécessaire]. Ils reviennent en 1968, dans l’Extrême-Sud cette fois, à Porto-Vecchio, où ils rencontrent le poète corse Jacky (Ghjacumu) Biancarelli. Les deux familles se lient d’amitié. Cette rencontre ainsi que le choc ressenti face à la beauté de la nature dans la période très particulière des lendemains de Mai-68 agissent sur sa détermination : Ginette prend la décision de s’installer définitivement dans cette région de l’île. La perte de son père en 1969 est l’autre événement marquant de cette période de grands changements : l'artiste met progressivement un terme à sa vie parisienne, s’écarte lentement de son parcours de peintre pour s’orienter vers sa véritable passion : la sculpture.

La sculpture[modifier | modifier le code]

En 1972, le maire de Porto-Vecchio, Jean-Paul de Rocca Serra, lui commande la réalisation du monument aux morts qu’elle réalise en taille directe dans une roche de granit local de 15 tonnes en 1972. Elle bâtit sa maison à Palombaggia en participant à l’élaboration du terrain en terrasses et des murs de pierres appareillées. Le maire lui confie – ainsi qu’à l’architecte Janine Gardent – l’aménagement de la place de la République (dessin, dallage, fontaine) qui sera réalisée en 1979. À cette occasion, elle se rend dans la région de Carrare pour choisir le dallage de la place et travaille avec l’entreprise Henraux.

En 1981, elle est invitée à travailler dans l’atelier international de sculpture Henraux[u] (Quercetta, région de Carrare) et réalise une sculpture en bronze pour le bassin en amazonite de la place de Porto-Vecchio. D’autres monuments et travaux d’architecture se succèdent : restauration du chevet et réalisation des vitraux de l’église Saint-Jean-Baptiste à Porto-Vecchio, monument aux morts de Lecci de Porto-Vecchio, bas-relief en marbre aux armes de Bonifacio. De 1986 à 1989, elle mène à bien la restauration du bastion de France à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud).

Elle fréquentera assidûment l’atelier Henraux (jusqu’en 1995) et elle aura l’occasion de s'y lier d’amitié avec divers sculpteurs : le Taïwanais Tu Kuo Wei, le Péruvien Melitón Rivera, le Japonais Yoshin Ogata, l’Italien Francesco Siani. Son œuvre sculpté compte plusieurs dizaines d’œuvres réalisées à partir de marbres divers et d’onyx de qualité (Afghanistan, Équateuretc.). En 1982, elle rencontre par l'entremise de l’architecte Dona Galli l'artiste japonaise Akiko Sato qui réalisait jusque-là des tapisseries mais qui ne peut plus exercer son art. Ginette Cals l’aidera à changer de moyen d’expression en l’introduisant chez Henraux et en lui permettant d’acquérir une formation en sculpture sur pierre[réf. nécessaire].

En 1999 et 2000, Ginette Cals est invitée à exposer ses œuvres du Maghreb en Tunisie et au Maroc.

Au début des années 2010, elle a entamé un travail pour la mise au jour de son œuvre par la rédaction d’une biographie illustrée et la participation à l’édition d’un ouvrage somme destiné à présenter l’ensemble de son œuvre, en relation avec son parcours de vie, paru en aux éditions Albiana.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • 1960 : Exposition peintures et dessins à la galerie Bassoul à Ajaccio.
  • 1970 : Rétrospective « Vingt années de peintures » à la galerie Deutscher Bücherbund à Karlsruhe.
  • 1992 : Une de ses sculptures est sélectionnée par l’entreprise Henraux pour la 13e foire internationale du marbre à Carrare.
  • 1992 : Rétrospective «  Trente années de peintures » à la mairie de Lecci.
  • 1992 : Exposition « Dix années de sculptures » au bastion de France à Porto-Vecchio.
  • 1999 : Expositions à Carthage et Sidi Bou Said, Tunisie.
  • 2005 : Exposition « Séjours au Maghreb. 1947-1951 », espace d’art Actua à Casablanca, Maroc (Ghita Tikri commissaire d’exposition).

Œuvres monumentales[modifier | modifier le code]

  • 1972 : Monuments aux morts de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud)
  • 1984 : Monument aux morts de Lecci de Porto-Vecchio (Corse-du-Sud)

Publications[modifier | modifier le code]

  • Séjours au Maghreb, 1947-1951, Albiana, 2000. Présentation Valérie Biancarelli.
  • Mes carnets du Sud, séjours au Maghreb, 1947-1951, Attijariwafa bank, 2005. Édition bilingue arabe/français. Présentation Ghita Tikri.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Zabbal, « Carnets de voyage – Ginette Cals ». In Quantara, Magazine trimestriel de l’Institut du monde arabe no 37, 2000, p. 62-63
  • Alice Sidoli et François Zabbal, « Au fil d’une œuvre… – Ginette Cals, sculpteur malgré tout ». In Qantara, Magazine trimestriel de l’Institut du monde arabe no 90, 2014, p. 63-64.
  • Valérie Biancarelli, Ginette Cals, la passion du portrait, Ajaccio, Albiana, , 440 p. (ISBN 9782824104942)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son père, Louis, est originaire de Saint-Rome-de-Tarn.
  2. La ville de tradition protestante, dédiée, depuis l’octroi d’un privilège datant du Moyen Âge, au travail de la peausserie et surtout de la ganterie, fonctionne selon une organisation du travail particulière : les ouvriers, tous rattachés à une usine (plusieurs grosses unités, tenues par les familles Jonquet, Guibert, etc.), travaillent souvent chez eux, sur leur propre établi et sont rétribués à la tâche. Esprits libres, organisés en associations et mutualités, ils ont obtenu, bien avant le Front populaire de 1936, la semaine anglaise (une journée et demie chômée par semaine) et les congés payés (12 jours). cf. Monique Fournier, Michel Delmouly, Paroles ouvrières, paroles gantières, Association des Amis du musée de Millau, Millau 1998.
  3. Le mouvement touche l’ensemble des unités de production, même les plus importantes (Guibert, Jonquet). Les provisions s’épuisent rapidement dans les foyers et c’est une véritable situation de famine qui s’instaure pendant de longs mois (janvier à mai 1935). Les troubles, manifestations, vitrines endommagées, bagarres avec la police suivies d’arrestations de même que la solidarité entre ouvriers n’empêcheront pas une fin du mouvement ressentie par tous comme une humiliation : à la reprise du travail, une baisse de 25 % de leur salaire fut imposée aux ouvriers malgré leur résistance. cf. Monique Fournier, Michel Delmouly, Paroles ouvrières, paroles gantières, Association des Amis du musée de Millau, Millau, 1998.
  4. À Rodez à la Libération, puis à Paris en 1956, où Soulages l’invitera à se joindre au cercle d’amis qui accompagne les premiers pas d’une carrière internationale déjà bien engagée. cf. V. Biancarelli, Ginette Cals, la passion du portrait.
  5. En décoration, elle suit les cours de Clément Goyenèche (1893-1984).
  6. Acquis par le musée archéologique de Rodez (futur musée Fenaille) lors d’une exposition d’œuvres de la Résistance organisée à la libération de la ville, il est actuellement conservé au musée des beaux-arts Denys-Puech.
  7. Joseph Girard est chargé de confectionner des vêtements pour les maquisards. Dans la nuit, elle l’accompagne à bicyclette chercher les rouleaux de tissu bleu marine qu’il doit transformer en vestes et pantalons et ramener à un cheminot qui les fait parvenir à destination. En mai 1944, ils doivent quitter la ville brusquement, alertés par la femme d’un résistant réfugié à Millau car ils hébergent un réfractaire au STO auquel elle est fiancée[réf. nécessaire] et que la Gestapo recherche. Ils se réfugient dans une caselle près de la ferme de Soulobres jusqu’à la libération de la ville (août 1944).
  8. Instituteur à Camarès entré dans la clandestinité en mai 1943 pour échapper au travail obligatoire, il a participé à la formation de l’armée secrète (AS) dans la région et est responsable à partir de février 1944 de l’organisation militaire des maquis de l'Aubrac à la Montagne noire. Nommé chef départemental F.T.P. en juillet 1944, lors de la réunion constitutive d’un état-major départemental des Forces françaises de l’intérieur (F.F.I.), il devient commandant pour les F.T.P.F. (francs-tireurs et partisans français, mis en place par le Parti communiste français), adjoint du commandant départemental F.F.I. Richard. Le deuxième adjoint est le commandant Puget pour l’O.R.A. (Organisation de résistance armée). Il part pour le front, en janvier 1945, au sein du 81e R.I. Auteur de Paroles inévitables, 1949, et Terre de Combat, 1973 (Maury imprimeur).
  9. Cf. [1] Arrêté en 1940 à Toulon pour activités communistes clandestines, il est emprisonné. Il s’évade en 1943 pour rejoindre l’Aveyron où il fonde le maquis d’Ols qui participa aux campagnes des Vosges et du Rhin au Danube (fin 1944-1945). Frère d’une des figures majeures de la Résistance en Corse et de la Libération de l’île, il est l’auteur de Le Maquis d’Ols, de l’Aveyron au Danube (MDRDC d’Aubin, Decazeville, 2004).
  10. À Bir el-Ater, région de Tébessa.
  11. Région de Tiaret.
  12. El_Kelaâ_des_Sraghna.
  13. Sidi Bouzid et Bou-Thadi.
  14. Maître d’œuvre de la reconstruction du collège : Paul-Émile Ohnenwald. Cf. [2] et L'Architecture d'aujourd'hui no 53, 1954, p. 47.
  15. Chorégraphe, dramaturge, compositeur, poète et conteur. Auteur de deux recueils de poésie (Minuit et Aube africaine), il a créé en 1949 le « Théâtre africain de Keita Fodeba » et en 1950-1951 les « Ballets africains de Keita Fodeba » devenus Ballets africains de la république de Guinée. Appelé par Sékou Touré à rejoindre son pays à la veille de l’indépendance (fin 1956), il est fait ministre de l’Intérieur dans le premier gouvernement de la loi-cadre (1957) puis ministre de la Défense et de la Sécurité de la Guinée-Konakry indépendante (1958) et enfin ministre de l’Agriculture. Accusé de complot, il est mort fusillé en 1969, après avoir été soumis à la « diète noire » (privation d’eau et de nourriture) dans le sinistre camp Boiro qu’il avait lui-même créé. Coauteur (avec J. Cellier) de l’hymne national de la Guinée. http://www.afrisson.com/Keita-Fodeba-13879.html
  16. Danseuse et chanteuse catalane de flamenco (1913-1963), elle a débuté enfant en accompagnant son père le guitariste gitan El Chino et est rapidement reconnue du public espagnol puis parisien. Elle se réfugie en Argentine pour fuir la guerre civile, y rencontre un grand succès, devenant la première représentante du flamenco dans le monde. Elle joue dans une quinzaine de films et se produit dans les plus grandes salles du monde (parfois en habit d’homme). Ses nombreux spectacles sont plébiscités par les intellectuels (Cocteau, Chaplin…) et le public. [3]
  17. Luis Pérez Dávila, dit Luisillo (1927-2007), danseur flamenco et chorégraphe. D’abord membre de la troupe de Carmen Amaya, il fonda très tôt avec Teresa Viera Romero sa propre compagnie qui deviendra la Compagnie de danse espagnole. Il fonde en 1984 le Théâtre de danse espagnole à Madrid. Il a été de nombreuses fois distingué pour l’ensemble de sa carrière. [4]
  18. Antonio, dit el Bailarín (1921-1996). Danseur de flamenco sévillan. À sept ans, il se produit avec Rosario (1918-2000) avec laquelle il parcourt le monde jusqu’en 1952. Il crée en 1953 l’Antonio Ballet Español et s’inspire des plus grands artistes espagnols pour créer des œuvres très originales qui mêlent classique et flamenco andalou et enthousiasment le public. Il est nommé en 1980 directeur du Ballet national espagnol à Madrid. [5]
  19. Danseuse et chorégraphe américaine, anthropologue, elle est l’inventrice d’une technique de danse (fusion des danses africaines, caribéennes et afro-américaines) qui influença considérablement la danse contemporaine américaine. Elle ouvrit en 1945 sa première école de danse à New York et créa sa compagnie qui, pendant près de vingt ans, tourna dans tous les États (en refusant de se produire dans les salles pratiquant la ségrégation), et dans près de soixante pays, notamment à Paris où elle fait un triomphe en 1947 et en 1953. Elle quitte la scène en 1967 mais continue à enseigner dans l’Illinois, au Performing Arts Training Center qu’elle a fondé pour lutter contre les effets de la pauvreté.
  20. Premier prix de violon, élève de J. Calvet, professeur au Conservatoire national de musique de 1960 à 1987, il fonde en 1943 le Quatuor Jacques-Parrenin (musique de chambre pour deux violons, alto et violoncelle) qui donne plus de 3 000 concerts dans le monde. Spécialiste de l’école de Vienne et de Bartók, de Ravel et Debussy, J. Parrenin a créé plus de 150 partitions.
  21. Parmi les sculpteurs accueillis par l’atelier : Henry Moore, Jean Hans Harp, Miró, Georges Vantongerloo, Isamu Noguchi.

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]