Enseignement français au Maroc
L’enseignement français au Maroc[1] repose de nos jours sur un réseau d'établissements scolaires homologués par le ministère français de l'Éducation nationale dans différentes villes du Maroc, reconnu comme le plus dense au monde[2]. Il scolarisait, à la rentrée 2015, 31 500 élèves, dont plus de 60 % étaient marocains, les 40 % restants étant principalement franco-marocains[2].
Ce réseau français est enrichi depuis 2014[3] par l'École belge de Casablanca[4],[5], puis l'école belge de Rabat, ouvertes par l'Association des écoles à programme belge à l'étranger (AEBE).
Histoire
[modifier | modifier le code]Lorsque les Français arrivent au Maroc, aux côtés d'un système traditionnel d'enseignement coranique, il existe aussi un réseau d'établissements de l'Alliance israélite universelle ainsi que l'école catholique de la mission espagnole[6].
Situation actuelle
[modifier | modifier le code]Les établissements d'enseignement français au Maroc relèvent aujourd'hui de l'AEFE (23 établissements) et de l'OSUI elle-même sous l'égide de la MLF (7 établissements)[2]. Sept autres établissements, six à Casablanca et un sur Rabat, sont homologués par le ministère français de l'Éducation nationale[2],[7].
La cellule de coordination de l'enseignement français au Maroc est dirigée par un inspecteur (chef d'établissement ou Inspecteur d'académie) chargé de la coopération scolaire et universitaire, également détaché par les ministères français de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche sur les fonctions de conseiller adjoint de coopération et d'action à l'ambassade de France au Maroc[8].
Il existe auprès de lui un centre d'études arabes, créé en 1980 sous le nom de Bureau de l'enseignement de l'arabe[9], qui gère l'enseignement de la langue et de la culture arabes dans les établissements français au Maroc. Il est rattaché depuis 2007 au Centre de ressources pédagogiques de l’enseignement français au Maroc, animé par des inspecteurs et conseillers pédagogiques de l'Éducation nationale[10].
Quelques établissements homologués
[modifier | modifier le code]Le réseau des deux opérateurs principaux (AEFE et OSUI) compte
- 12 écoles primaires, 4 groupes scolaires (école-collège), 2 collèges, 5 lycées relevant de l'AEFE,
- 3 écoles primaires et 4 groupes scolaires (école, collège et lycée) relevant de l'OSUI.
Les lycées intègrent un collège.
- lycées rattachés à l'AEFE (à chaque établissement correspond à un groupement de gestion auquel sont rattachés plusieurs écoles primaires et collèges de la région)
- lycées rattachés à l'OSUI
- Lycée français international d'Agadir (Agadir)
- Lycée français international Louis-Massignon (Casablanca) (1995)
- Lycée français international Jean-Charcot (El Jadida)
- Lycée français international André-Malraux (Rabat)
- Lycée français international Jacques-Majorelle (Marrakech)
- Lycée français international Le Détroit (Tanger)
- École OSUI Odette-de-Puigaudeau (Dakhla)
- Groupe scolaire Éric-Tabarly (Essaouira)
- École OSUI Paul-Pascon (Laâyoune)
- Groupe scolaire Sandrinéo (Lycée français international d'Oujda)
- lycées relevant d'autres opérateurs
- Groupe scolaire la Résidence (en) (GSR) (Casablanca) et (Bouskoura)
- Lycée Maïmonide, affilié à l'Alliance israélite universelle, (Casablanca)
- École normale hébraïque, (Casablanca) affiliée à l'Alliance israélite universelle
- Collège-Lycée Léon l'Africain (en), (Casablanca) et (Rabat)
- École française internationale de Casablanca (EFI), (Casablanca) membre du réseau scolaire Odyssey (d)
- Lycée français Guy de Maupassant ex Ecole Internationale de Casablanca (EIC) depuis 2021, (Casablanca) (International Education Group)
- Lycée français Sophie Germain, ex École Ismahane de Rabat (EIR) depuis 2021, (Rabat) (International Education Group)
- Groupe scolaire Jacques Chirac, (Rabat)
Établissements de l'enseignement catholique au Maroc (ECAM)
[modifier | modifier le code]Historiquement, les écoles catholiques étaient largement fréquentées par des enfants de familles catholiques francophones et suivaient les programmes scolaires français. Aujourd'hui[11], les 12 038 élèves sont marocains à 99 % et les écoles fonctionnent en suivant le programme officiel marocain, tout en ayant un programme spécifique de langue française visant au bilinguisme : 97 % des 732 enseignants sont également marocains. Le président de l'ECAM est l'archevêque de Rabat, actuellement le Cardinal Cristóbal López Romero qui a succédé à Monseigneur Vincent Landel en 2017, et son directeur général est Pascal Peyrat. Les personnels de direction sont français, libanais, marocains ou d' autres nationalités.
Les établissements exercent leur enseignement, en coopération avec le réseau des Instituts français du Maroc pour permettre aux élèves de se présenter au DELF scolaire[12].
Le réseau ECAM compte actuellement les 16 établissements suivants couvrant les niveaux maternel, primaire, collège et technique à Kénitra[13] :
- École Carmel Saint-Joseph
- École Maison d’Anfa
- École Notre-Dame d’Aïn Sebaâ
- Institution Charles-de-Foucauld
- Institution Saint-Dominique
- Institution Don Bosco
- Institution Sainte-Famille
- Joyeuse union de Kénitra (Juk)-CFF (centre de formation féminine)
- Joyeuse union de Kénitra (Juk)-Spel (électricité)
- École La Saadia
- École Notre-Dame-de-Meknès
- École Jacques-Hersent
- Institut Le Nid familial
- École Notre-Dame-de-la-Paix
- Institut Saint-Gabriel
- Institution Jeanne-d’Arc
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Mission laïque française
- Établissement scolaire français à l'étranger
- Éducation au Maroc
- Protectorat français au Maroc
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Ahmed Zouggari, « Le système d'enseignement sous le protectorat français et espagnol », dans 50 ans de développement humain au Maroc et perspectives 2025, , pdf, p. 453-469 [téléchargement en ligne] Contribution sur le thème « Systèmes éducatifs, savoir, technologies et innovation », apportée dans le cadre d'un projet d'étude et de réflexion évoqué par le roi Mohammed VI dans son « discours du 20 août 2003 » et ayant conduit à la rédaction d'un rapport général à l'occasion du cinquantenaire de l'Indépendance.
- Effy Tselikas et Lina Hayoun, Les Lycées français du soleil : Creusets cosmopolites du Maroc, de l'Algérie et de la Tunisie, Paris, Autrement, coll. « Mémoires » (no 99), (1re éd. 2004), 271 p. (ISBN 2-7467-0435-8) [présentation en ligne]
- Béatrice Allain-El Mansouri, « La coopération française en matière éducative au Maroc », dans Observatoire français de la coopération internationale, La Coopération éducative de la France : Rapport 2000, Paris, Karthala, (1re éd. 2000), 230 p. (ISBN 2-84586-127-3), p. 125-149 [aperçu en ligne]
- Patrick Cavaglieri, « L'Histoire de l'enseignement au Maroc », Brochure de présentation du lycée Lyautey, Casablanca, , p. 5-27 Patrick Cavaglieri était alors professeur d'histoire-géographie au lycée Lyautey.
- Mohammed Rachid Belhaj Saif, La Politique scolaire du protectorat français au Maroc (1912-1940), Lille, Atelier national de reproduction des thèses, (1re éd. 1995), 2056 p. (OCLC 758386527) [présentation en ligne] Thèse de doctorat d'État, Paris V, 1994, sous la direction de Viviane Isambert-Jamati.
- Roger Gaudefroy-Demombynes, L'Œuvre française en matière d'enseignement au Maroc, Paris, Librairie orientaliste Paul Geuthner, , 248 p. (OCLC 459265501) [présentation de 1929]
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Service de coopération et d'action culturelle, « Présentation de l'enseignement français au Maroc », sur ambafrance-ma.org, ambassade de France au Maroc (consulté le )
- « L'enseignement français au Maroc (document historique) », sur Encyclopédie de la Francophonie — Source : François Herbette, Revue politique et parlementaire, vol. 16e année, t. 60, no 179, , p. 339-350
- Site des anciens élèves des lycées français du Maroc
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les médias marocains parlent souvent encore de la « Mission culturelle française » au Maroc, alors que cette dénomination n'a plus d'existence officielle depuis 1990 - cf. « Écoles primaires de la Mission Culturelle Française : Forte demande et capacité d'accueil réduite », L'Économiste,
- « Réseau de l'enseignement français au Maroc », sur ambafrance-ma.org, ambassade de France au Maroc.
- « Une école belge à Casablanca », sur Wallonie-Bruxelles International,
- « L’École belge de Casablanca (www.ecolebelge.org) recherche des instituteurs (trices) maternels (les) en vue de la rentrée scolaire de septembre 2016. », sur enseignement.be (consulté le )
- A. Na, « Actu/École belge : “Nous couvrirons tout le secondaire” », sur L'Économiste,
- Pierre-Jean Bravo, « Sous le protectorat », sur lyceelyautey.org, Lycée Lyautey, .
- « Écoles type mission à Casablanca - AEFE, OSUI, laquelle choisir ? », sur www.capmission.ma (consulté le )
- « efmaroc.org/fr/lyceeanatolefra… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- Site Web du centre d'études arabes de l'AEFE au Maroc
- « IEN Zone Maroc - Inspection des écoles primaires du réseau français au Maroc », sur ienmaroc.org (consulté le ).
- « Statistiques de l'Enseignement catholique au Maroc 2013-2014 »
- « Partenariat avec l'Institut français du Maroc - Offre tarifaire spéciale pour toute inscription aux cours de français, DELF scolaire, ateliers » sur le site de l'Institution Jeanne-d’Arc de Rabat.
- http://web.archive.org/web/20211127020626/https://sg-ecam.org/.