Coimères

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Coimères
Coimères
La mairie (août 2010).
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Langon
Intercommunalité Communauté de communes du Sud Gironde
Maire
Mandat
Christian Decouche
2024-2026
Code postal 33210
Code commune 33130
Démographie
Gentilé Coimériens
Population
municipale
1 073 hab. (2021 en augmentation de 5,82 % par rapport à 2015)
Densité 83 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 29′ 50″ nord, 0° 12′ 31″ ouest
Altitude Min. 40 m
Max. 122 m
Superficie 12,91 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Réolais et des Bastides
Législatives Douzième circonscription
Localisation
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Coimères
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Coimères

Coimères (Coimèras en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Coimériens[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune du Sud de la Gironde située au centre du triangle Langon-Bazas-Auros, sur le tracé de l'autoroute A65. Le point culminant est à 124 mètres au lieu-dit Chaloupin et le point le plus bas est à 40 mètres à la formation du Grusson : au confluent du ruisseau de Coimères (issu de La Hountique et Bartouquet) et du ruisseau du Tin.

Elle se trouve à 52 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 8,5 km au sud de Langon, chef-lieu d'arrondissement, et à 8 km à l'ouest d'Auros, ancien chef-lieu de canton[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Saint-Pierre-de-Mons au nord, Auros au nord-est, Brouqueyran au sud-est, Cazats au sud, Mazères à l'ouest et Langon au nord-ouest.

Communes limitrophes de Coimères
Langon Saint-Pierre-de-Mons Auros
Mazères Coimères
Cazats Brouqueyran

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cazats à 3 km à vol d'oiseau[6], est de 13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 825,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Coimères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,6 %), zones agricoles hétérogènes (17,1 %), prairies (14,8 %), cultures permanentes (8,5 %), zones urbanisées (4,5 %), terres arables (3,5 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est bordé sur sa limite ouest par la route nationale 524 qui mène à Langon vers le nord et à Bazas vers le sud ; le bourg proprement dit est traversé par la route départementale D125 qui permet de rejoindre cette N524 vers l'ouest et Brouqueyran vers l'est.

L'accès à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) le plus proche est celui de Sortie 03 Langon qui se situe à 8 km vers le nord.

L'accès Sortie Bazas le plus proche à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 8 km vers le sud-sud-ouest.

La gare SNCF la plus proche est celle de Langon sur la ligne Bordeaux - Sète du TER Nouvelle-Aquitaine et qui se trouve à 8,5 km vers le nord.

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Coimères est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible)[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1997, 1999 et 2009[18],[16].

Coimères est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt[19]. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[20],[21].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Coimères.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 434 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 434 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[22],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[23].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[16].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1651, pendant la Fronde, la Guyenne se soulève contre le pouvoir royal. Le marquis de Galapian poursuit les Langonnais réfugiés à Brouqueyran et Coymères et ravage l'antique château du Mirail et le castel de Latour appartenant à la vieille famille de Laroque[24].

À la Révolution, la paroisse Notre-Dame de Coimères forme la commune de Coimères[25].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
octobre 1947 1956 D'Arlot de Saint-Seaud    
1956 mars 1959 René Mothes    
mars 1959 mars 1971 Robert Deloubes    
mars 1971 mars 2014 Jean-Jacques Lafon SE (apparenté UMP) boucher retraité
mars 2014 février 2024 (démission) Jean-Claude Morin SE (apparenté UMP-LR) assureur retraité
mars 2024 En cours Christian Decouche    

Communauté de communes[modifier | modifier le code]

Le 1er janvier 2014, la communauté de communes du Pays de Langon ayant été supprimée, la commune de Coimères s'est retrouvée intégrée à la communauté de communes du Sud Gironde siégeant à Mazères.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].

En 2021, la commune comptait 1 073 habitants[Note 3], en augmentation de 5,82 % par rapport à 2015 (Gironde : +6,88 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
586432476545545550569564571
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
600548562565576558553525522
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
521540543417504510504372350
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
381369356388583657638658856
2014 2019 2021 - - - - - -
9621 0351 073------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Avec 61 habitants au km², Coimères a une densité dix fois plus faible que Langon et deux fois plus faible que la densité moyenne de la France.

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La Moutasse ou la Mothe est un tumulus qui nous relie au passé dans sa dimension archéologique et mythologique. Situé à un km à l'est du bourg, au nord du château Laroque, c'est un tumulus ovale d'environ 70 mètres de long sur 30 de large doté à l'extrémité est d'une butte circulaire qui supportait une tour de guet en pierres. H. Ribadieu[24] et François Jouannet[33] racontent que les paysans coimériens s'armaient la nuit de pelles pour aller fouiller le sol à la recherche du trésor que les Anglais auraient enfoui lorsqu'ils quittèrent l'Aquitaine en 1453.
  • L'église Notre-Dame, de style roman, date du XIIe siècle et possède un chœur tréflé et un portail remarquable classée monument historique en 1907[34].
  • L'école construite en 1910[35].
  • Le château Larroque
  • Trois lavoirs sont présents sur le territoire communal, celui de la Hountique (fontaine petite), celui de Bartouquet et celui du Tin.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Henry Ribadieu, journaliste royaliste légitimiste, né à Coimères le 30 septembre 1825 au château Laroque[36].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 4 avril 2011. Le gentilé fourni comporte deux m : cette forme semble douteuse !
  2. Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 48,2 km pour Bordeaux, 6,9 km pour Langon et 5 km pour Auros. Données fournies par Lion1906.com, consulté le 7 avril 2011.
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Coimères et Cazats », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Cazats » (commune de Cazats) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Cazats » (commune de Cazats) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Coimères », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  19. « Le risque feux de forêts. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur gironde.gouv.fr (consulté le ).
  21. « Dossier départemental des risques majeurs de la Gironde », sur gironde.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  22. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  23. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Coimères », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  24. a et b H. Ribadieu, Les Châteaux de la Gironde, 1856
  25. Historique des communes, p. 16, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 4 avril 2013.
  26. Coimères 14-18
  27. Coimères 39-45
  28. La guerre de cent ans (Balkans)
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. François Jouannet, Essai sur Bazas - Archives de la Gironde
  34. « Classement MH de l'église Notre-Dame », notice no PA00083523, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, consulté le 25 mai 2011.
  35. école de Coimères
  36. J.C. Drouin, Les Cahiers du Bazadais, extrait du n° 57, 2e trimestre 1982, pp. 19-28, consulté le 7 avril 2011.