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Château des Allymes

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Château des Allymes
Image illustrative de l’article Château des Allymes
Période ou style médiéval
Type Château-fort
Début construction XIIIe siècle
Fin construction XXe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1960)
Logo monument historique Inscrit MH (1993, partiellement)
Logo monument historique Classé MH (1993)
Coordonnées 45° 58′ 24,81″ nord, 5° 24′ 36,67″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Ambérieu-en-Bugey
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château des Allymes
Géolocalisation sur la carte : Ain
(Voir situation sur carte : Ain)
Château des Allymes
Site web www.allymes.netVoir et modifier les données sur Wikidata

Le château des Allymes est un château du XIIIe siècle, remanié au XVIe siècle et restauré au XIXe siècle, situé au hameau éponyme, sur la commune d'Ambérieu-en-Bugey une commune française, située dans le département de l'Ain et la région Rhône-Alpes.

Le château est construit par le Dauphin de Vienne afin de protéger la population d'incursions qui ravageaient le pays. C'est le seul exemplaire de forteresse médiévale du Bugey. On y accède par le hameau de Brey-de-vent.

Le château des Allymes fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Située également à Ambérieu-en-Bugey, la Maison-forte de Saint-Germain dite « Tour de Gy » fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [2]. Elle même dominée par le château de Saint-Germain.

Situation

Sa situation géographique fait qu'il offre un point de vue exceptionnel et sans égal sur la plaine de Bresse et sur la Dombes.

Le château domine la plaine de l'Ain à quelque 800 m au sud-ouest du Mont Luisandre qui culmine à 805 m. Il domine la commune d'Ambérieu-en-Bugey qui l'a acquis en 1984.

Histoire

Le château des Allymes

Le château des Allymes devient français par le traité de Lyon en 1601 lorsque Henri IV réussit à réunir le Bugey au royaume de France. Il représente le type du château médiéval en pierre, ancienne place forte massive, bien plantée à flanc de coteau et dominant la plaine de l'Ain. Position stratégique et militaire à l'époque, aux portes de la Savoie, alors État indépendant, il élève ses deux tours reliées par des courtines.

Conquis à l'origine par les comtes de Savoie, il passera aux mains de René de Lucinge, ambassadeur de Savoie auprès du roi de France. Cet homme, fin lettré et historien a laissé de nombreux écrits. Une exposition permanente retrace sa vie et son œuvre dans l’enceinte du château.

Le château des Allymes

Construit vers 1310 pour lutter contre l'influence savoyarde, il est au début principalement constitué de terre et de bois. Quelques années plus tard, une trêve conclue entre les parties interdira l'édification de nouvelles constructions. Mais la trêve est peu respectée et chacun s'empresse de construire des châteaux en pierre. Les maîtres d'œuvre des Allymes sont deux maîtres-maçons, « Peronnet » et « Guillemet d'Hières ».

La guerre delphino-savoyarde se termine en novembre 1335, par la cession du château des Allymes, commandé par le châtelain « Guy de Lutrin » au comte de Savoie. Le roi de France Jean le Bon, son fils Charles, dauphin de Vienne et le comte Amédée VI de Savoie, dit « le comte vert », ratifient le traité de paix définitif du signé à Paris. La frontière est désormais repoussée jusque sur les bords du Rhône, reléguant à l'intérieur des terres le château qui perd son intérêt stratégique. Le comte de Savoie, Amédée VI démembre la seigneurie de Saint-Germain et remet le fief en 1354[3] à François Nicod qui devient ainsi propriétaire de la citadelle. Puis le , par le mariage de Claudine François et d'Humbert de Lucinge, la famille de Lucinge prend possession de la forteresse.

Lorsqu'en 1601, le château est rattaché à la France, René de Lucinge prête serment au roi de France Henri IV. Le château passe successivement aux familles Suduyraud, Etienne, et Dujat, derniers propriétaires avant la Révolution. Les bâtiments très mal entretenus subissent beaucoup de dégradations. Un descendant de la famille Dujat, Adolphe de Tricaud d'Ambérieu entreprend de le restaurer à partir de 1847 : les courtines sont relevées, dotées à nouveau d'un chemin de ronde et la tour ronde est recouverte.

Plus près de nous en 1959, la famille De Tricaud vend le château à monsieur Peyre avant qu'il ne soit classé Monument historique en 1960. En 1964 une première tranche de travaux restaure le donjon, et le logis gothique. La restauration va se poursuivre dans les années suivantes, la toiture et la charpente de la tour ronde en 1977 puis les quatre courtines en 1984 et finalement la barbacane de l'entrée principale en 1991. Le château des Allymes a été l’objet de plusieurs programmes de fouilles et de restauration.

Propriété de la ville d’Ambérieu-en-Bugey depuis 1984, il est géré et animé par « l’association des Amis du château ».

Le château des Allymes

Le château des Allymes a été classé monument historique le puis les ruines de l'ancienne enceinte extérieure au lieudit Bredevent ont été inscrites le , enfin les vestiges de la basse-cour, de la barbacane, de la tour extérieure nord et de la courtine ont été classés le [1].

Description

L'extérieur se compose d'un grand mur de fortifications de 90 m de long terminé par une tour de guet protégeant jadis un bourg adossé à ses murailles.

L'enceinte du château de plan quadrangulaire est flanqué d'un gros donjon cylindrique de type roman et d'une tour ronde réunis par quatre courtines. Cette partie date du XIVe siècle (1351).

Le logis accolé au donjon, du XVIe siècle, de style gothique comporte un escalier à vis qui dessert les étages.

À l'intérieur, un ensemble qui ne manque pas d'intérêt : habitat de type gothique adossé au donjon aux belles salles avec charpentes bien conservées, barbacane restaurée pour défendre l’entrée.

Le château des Allymes est un monument qui se visite et accueille des spectacles ainsi que des expositions temporaires.

Notes et références

  1. a et b « Château des Allymes », notice no PA00116288, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Notice no PA00116289, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Charles-Laurent Salch - Joseph-Frédéric Fino, Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Editions Publitotal, , p. 16.

Voir aussi

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