Cambes (Gironde)
Cambes | |||||
Église Saint-Martin. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Bordeaux | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des portes de l'Entre-deux-Mers | ||||
Maire Mandat |
Rose Pedreira Afonso 2020-2026 |
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Code postal | 33880 | ||||
Code commune | 33084 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Cambais, Cambaises | ||||
Population municipale |
1 681 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 315 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 43′ 58″ nord, 0° 27′ 43″ ouest | ||||
Altitude | Min. 2 m Max. 86 m |
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Superficie | 5,34 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Créon | ||||
Législatives | Douzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Cambes est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde en région Nouvelle-Aquitaine.
Géographie[modifier | modifier le code]
Commune de l'aire urbaine de Bordeaux et de son unité urbaine, Cambes est située dans l'Entre-deux-Mers, au bord de la Garonne à 19 km en amont de Bordeaux sur la rive droite.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
L'Entre-deux-Mers est la région girondine implantée sur un plissement compris entre Dordogne et Garonne. Hachée par leurs nombreux petits affluents, elle offre un paysage très vallonné. L'Entre-deux-Mers est bordé au sud par le Bazadais, à l'ouest par le Bordelais, au nord par le Fronsadais, le Libournais et le Castillonnais et enfin à l'est par la Guyenne. Cette dénomination est popularisée par l'appellation viticole de vin blanc sec correspondant à cette région (avec les Premières côtes de Bordeaux et les appellations de vin moelleux face au Sauternais).
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat de l'Aquitaine est de type océanique, qui se caractérise dans le bordelais par des hivers très doux et des étés chauds. Les précipitations sont fréquentes et réparties tout au long de l'année avec 820 mm d'eau et environ 150 jours pluvieux par an. L'été, les précipitations sont souvent dues à des orages.
Les températures moyennes sont de 6,4 °C en janvier et de 20,9 °C en août avec une moyenne annuelle de 13,3 °C. La région connaît en moyenne 15 à 20 jours en été où les températures dépassent les 30 °C.
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jun | Jul | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | |
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Temp. max. moy. (°C) | 9 | 11 | 14 | 16 | 19 | 23 | 26 | 26 | 23 | 18 | 13 | 10 | |
Temp. min. moy. (°C) | 2 | 3 | 4 | 6 | 10 | 13 | 15 | 15 | 12 | 9 | 5 | 3 | |
Moyenne (°C) | 6 | 7 | 9 | 11 | 15 | 18 | 21 | 21 | 18 | 14 | 9 | 7 | |
Précipitations moy. (mm) | 76 | 64 | 66 | 66 | 71 | 66 | 53 | 58 | 71 | 86 | 89 | 86 | |
Source : The Weather Channel Météo France |
Histoire[modifier | modifier le code]
Le nom de Cambes viendrait de cambo "courbe de rivière".[réf. nécessaire]
Antiquité[modifier | modifier le code]
Quoique probablement fréquenté avant la conquête, les premiers vestiges d'occupation qui nous sont parvenus sont les restes d'un hypocauste (système de chauffage) d'une villa gallo-romaine à l'emplacement du Bourg.
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Le village a ensuite probablement souffert des incursions des Sarrazins et des Vikings. Au Xe siècle apparait la seigneurie. On trouve un Raymond de Cambes dans l'expédition de Guillaume IX d'Aquitaine en Espagne (1119). L'église est bâtie au XIIe siècle. C'est à cette époque que l'abbaye bénédictine de Sainte-Croix devient un gros propriétaire foncier. Elle participe à l'économie, en faisant construire notamment un moulin. Cambes est alors prospère. Elle le reste sous l'autorité des rois d'Angleterre - malgré quelques épisodes dramatiques. La paix (1453) et l'arrivée d'une nouvelle population donnent un nouvel élan à la commune. Pendant la Fronde, Cambes a été le théâtre d'une bataille entre les troupes du duc d'Epernon, gouverneur de Guyenne, et celles du parlement de Bordeaux.
Époque moderne[modifier | modifier le code]
Le 11 février 1790, Jérôme du Saulx (ou Dussaulx) épousa Françoise de Malet-Rocquefort dans l'église Saint-Martin de Cambes. Françoise de Malet-Rocquefort est la fille de messire Jean Louis, marquis du Malet, chevalier, seigneur du château de Cambes et autres lieux. Le 16 juillet 1794 Françoise du Saulx et Madame de Malet sa sœur furent guillotinées à Bordeaux. Le 29 juillet 1794, c'est au tour de Jérôme du Saulx et M. de Malet d'être guillotinés[1].
Époque contemporaine[modifier | modifier le code]
Le port a été longtemps très actif. Il existait trois ports, le fleuve étant la voie de communication privilégiée pour rejoindre Bordeaux, mais aussi l'Isle-Saint-Georges, sur la rive gauche de la Garonne. À cet effet un débarcadère a été installé en 1848[2]. Les marchandises, notamment le vin et la pierre extraite des carrières, étaient transportées par les coureaux, sortes de gabarres aux flancs arrondis jaugeant de 20 à 50 tonneaux. De nombreuses autres embarcations telles les yoles et les filadières servaient à la pêche ou au transport des voyageurs. Il y a encore aujourd'hui un pêcheur professionnel d'aloses, de lamproies et d'anguilles.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
La commune de Cambes fait partie de l'arrondissement de Bordeaux et de la neuvième circonscription de la Gironde. À la suite du découpage territorial de 2014 entré en vigueur à l'occasion des élections départementales de 2015, la commune demeure dans le canton de Créon remodelé[3],[4]. Cambes fait également partie de la communauté de communes des Portes de l'Entre-deux-Mers, membre du Pays du Cœur de l'Entre-deux-Mers.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[6].
En 2018, la commune comptait 1 681 habitants[Note 1], en augmentation de 23,6 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Une halte nautique a été aménagée.
- L'église Saint-Martin présente des éléments du XIIe et XIXe siècle. Le portail et les voûtes sont les parties les plus anciennes, à l'intérieur retable du XVIIIe.
- L'ermitage Sainte-Catherine - propriété privée -, maintenant ruiné, fondé en 1523 dans une grotte naturelle par Jacques Peyron, prêtre et plus tard gardien du phare de Cordouan. Il était décoré de fresques.
- Quelques maisons nobles, comme le Château Haut-Peyrat.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- François de Lamothe[9], seigneur de Cambes, élu jurat de Bordeaux en 1547, en nommé maire de cette ville par Henri II en 1550 à la suite de la révolte des habitants[10].
- Nicolas Brémontier cet ingénieur vécut à Cambes dans la propriété qui porte aujourd'hui son nom.
- Daniel Collasson (1875-1943), dessinateur et graveur.
- Robert Caumont (1881-1966) est un illustrateur[11] qui vécut à L'Ermitage à Cambes.
- Gaston Marchou, écrivain qui fut maire de Cambes de 1965 à 1977.
- Henry Delage éleveur du cheval Jappeloup, fondateur du Jumping international de Blaye.
Cambes autrefois[modifier | modifier le code]
- Le bourg
Héraldique[modifier | modifier le code]
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Blason | D’azur à la croix cousue de gueules chargée d’un léopard d’or, cantonnée, au 1er d’une crosse issante au 2eme d’une fleur de lys, au 3eme de trois fasces ondées, au 4eme d’un tonneau couché le tout d’argent[12]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Cambes Pages d'histoire locale de Jean Marcel Nattes, Éditions de l'Entre-deux-Mers, (ISBN 2-913568-38-6)
- Cambes sur Garonne et son histoire à travers les âges, Robert Dudit, Bordeaux, Ed Bergeret, 1982
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la géographie :
- Site officiel de la commune de Cambes
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Source Nobilaire de Guienne et de Gascogne revue des familles d'anciennes chevallerie Page 193 : [1]
- Création du débarcadère en 1848: [2]
- Décret no 2014-192 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Gironde sur le site de Légifrance
- Carte des cantons et communes de la Gironde avant et après le redécoupage de 2014 sur le site du Conseil départemental de la Gironde
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Généalogie de la famille de Lamothe : [3]
- Histoire de Bordeaux liste des Maires : [4]
- Œuvres de Robert Caumont présentées au Musée des beaux-arts de Bordeaux
- labanquedublason2.com