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Calendrier révolutionnaire soviétique

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Une feuille de calendrier type éphéméride, en noir et blanc, d'un style dépouillé moderniste, avec les silhouettes de Lénine et Staline dans les coins du haut.
Feuille du 12 décembre 1937, « sixième jour de la semaine de six jours » du calendrier soviétique.

Le calendrier révolutionnaire soviétique fut en vigueur en Union soviétique de 1929 à 1940.

Du calendrier julien au calendrier grégorien

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Peu après la révolution d'Octobre, par décret du , Lénine décréta le passage au calendrier grégorien de la Russie restée fidèle au calendrier julien durant toute la période tsariste : le lendemain du mercredi fut le jeudi [1]. Dans l'Est du pays, le changement n'eut lieu qu'en 1920. Le milieu des immigrés a ignoré longtemps ce décret.

Instauration du calendrier révolutionnaire

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Calendrier annuel, avec les jours colorés, décoré dans les marges par des images de bâtiments modernistes et de machines industrielles.
Calendrier soviétique de 1930. La semaine de cinq jours est affichée avec une couleur différente pour chaque jour en fonction de chaque groupe de travailleurs ; les repos nationaux sont en noir et quatre en blanc.

À partir du , une version rationalisée du calendrier fut introduite. L'année comptait 72 segments de cinq jours (360 jours) dont quatre étaient des jours ouvrés, le cinquième un jour de repos. Chaque mois comptait désormais 30 jours, et les cinq ou six jours restants furent ajoutés comme jours intermédiaires de congé, n'appartenant à aucun mois et à aucune semaine.
Ces jours étaient :

  • le jour de Lénine, après le  ;
  • deux jours du travail, après le  ;
  • deux jours de l'industrie, après le  ;
  • les années bissextiles, un jour supplémentaire après le 30 février.

La semaine fut ramenée de 7 à 5 jours, ce qui était moins une mesure de rationalisation économique qu'une mesure anti-religieuse par la suppression du dimanche comme jour de repos chrétien. Pour déterminer le jour de repos, les travailleurs étaient divisés en cinq groupes, chacun associé à une couleur (jaune, rose, rouge, mauve, vert), et chaque groupe se reposait un jour différent de la semaine. L'intention était d'améliorer l'efficacité industrielle en évitant l'interruption due au jour de repos complet.

Bien que les travailleurs et les travailleuses eussent plus de congés sous ce système (un jour sur cinq au lieu d'un jour sur sept), la séparation en groupes pesait sur la vie familiale, beaucoup de gens ayant dans la même famille un jour de congé différent. Cette réforme devint vite très impopulaire. De plus, les gains économiques escomptés ne se concrétisèrent pas.

À partir du , la longueur traditionnelle des mois du calendrier grégorien fut rétablie. La semaine passa à 6 jours avec un jour de repos tous les 6, 12, 18, 24 et 30 du mois. Le 31 du mois restait en dehors du cycle des semaines et pouvait être un jour de travail ou de repos.

Retour au calendrier grégorien

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En pratique, la tradition du repos dominical subsista, les travailleurs prenant souvent congé, le dimanche et le jour officiel de repos. Finalement, en 1940, la vieille semaine de sept jours fut rétablie. Elle eut cours jusqu'en 1967, année où le samedi fut ajouté comme jour de repos[2].

Notes et références

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  1. Jean Lefort, La Saga des calendriers ou Le frisson millénariste, Paris, Belin, , 191 p., 25 cm (ISBN 978-2-84245-003-8, OCLC 717795587), p. 77.
  2. G.Nivat p.310.

Article connexe

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