Breuil-Magné
Breuil-Magné | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Rochefort | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Rochefort Océan | ||||
Maire Mandat |
Patricia François 2020-2026 |
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Code postal | 17870 | ||||
Code commune | 17065 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Breuillais | ||||
Population municipale |
1 863 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 84 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 59′ 06″ nord, 0° 57′ 26″ ouest | ||||
Altitude | Min. 0 m Max. 30 m |
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Superficie | 22,25 km2 | ||||
Type | Bourg rural | ||||
Unité urbaine | Rochefort (banlieue) |
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Aire d'attraction | Rochefort (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Tonnay-Charente | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
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Liens | |||||
Site web | [1] | ||||
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Breuil-Magné est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).
Ses habitants sont appelés les Breuillais et les Breuillaises[1].
Commune de banlieue de l'agglomération rochefortaise, elle prolonge le front d'urbanisation au nord de Rochefort.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune de Breuil-Magné est située dans le Sud-Ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est distante d'une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau, faisant partie du « Midi atlantique »[2].
Commune de marais par excellence, elle est limitrophe de la ville voisine de Rochefort dont elle prolonge le front d'urbanisation au nord de cette dernière. Située à trois kilomètres au nord de Rochefort, la commune fait entièrement partie du marais de Rochefort. Elle est irriguée par de nombreux canaux dont les plus importants sont le canal de Ciré, le canal de Rochefort et surtout canal de Charras, dont la construction a été entreprise au début du XVIIIe siècle et s'est achevée en 1812, et qui marque la limite ouest de la commune avant d'aller se jeter dans la Charente en aval de Rochefort.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Breuil-Magné est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rochefort, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rochefort, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[6]. Cette aire, qui regroupe 33 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,8 %), terres arables (38,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (4,4 %), zones humides intérieures (2,5 %), eaux continentales[Note 3] (1,7 %), forêts (1,4 %)[9]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune de Breuil-Magné est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[10]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[11].
Risques naturels
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) du littoral charentais-maritime, regroupant 40 communes concernées par un risque de submersion marine de la zone côtière, un des 21 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne et confirmé en 2018 lors du second cycle de la Directive inondation, mais annulé en 2020[12]. Les submersions marines les plus marquantes des XXe et XXIe siècles antérieures à 2019 sont celles liées à la tempête du , à la tempête du , aux tempêtes Lothar et Martin des 26 et et à la tempête Xynthia des 27 et . D’une violence exceptionnelle, la tempête Xynthia a fortement endommagé le littoral de la Charente Maritime : douze personnes ont perdu la vie (essentiellement par noyade), des centaines de familles ont dû être relogées, et, sur un linéaire de l’ordre de 400 km de côte et de 225 km de défenses contre la mer, environ la moitié de ces ouvrages a subi des dommages plus ou moins importants. C’est environ 5 000 à 6 000 bâtiments qui ont été submergés et 40 000 ha de terres agricoles[13]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2010[14],[10].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[15].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 743 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 670 sont en aléa moyen ou fort, soit 90 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 2003, 2005, 2011, 2017 et 2018 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[10].
Risques technologiques
[modifier | modifier le code]Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].
Toponymie
[modifier | modifier le code]De l'ancien français breuil, dérivé du gaulois brogilos[19], désignant un « petit bois »[20] ou un « petit bois entouré d’une haie ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Région
[modifier | modifier le code]À la suite de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2021, la commune comptait 1 863 habitants[Note 4], en évolution de +13,74 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramide des âges
[modifier | modifier le code]En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,8 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 840 hommes pour 891 femmes, soit un taux de 51,47 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (52,15 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]Sports et loisirs
[modifier | modifier le code]Vie associative
[modifier | modifier le code]Médias
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Pierre fut construite entre 1848 et 1849, elle possède un chemin de croix datant de 1849, et elle est construite à une altitude de 18 m.
- Le prieuré de La Lance construit avant 1182 par les moines de l'ordre de Grandmont, fondé par saint Étienne de Muret.
- Le moulin de la Grollière, le moulin de la Croisée et le moulin de la Perche.
- Le canal de Charras.
- La cabane de Moins, l'un des pôles-nature de Charente-Maritime.
- Deux fours à pains datant du XVe siècle.
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Église Saint-Pierre.
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Église Saint-Pierre, porche.
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Le canal de Charras.
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La cabane de Moins.
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Les prés de Moins, avec à droite sur l'image, un point d'observation des oiseaux.
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Le four à pain au nord de la rue des Vieux Fours.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Le Dr Auguste Neveu a exercé au Breuil-Magné et y est connu pour avoir guéri de nombreux cas de diphtérie, poliomyélite, fièvre aphteuse (entre autres), par le traitement cytophylactique à base de chlorure de magnésium[29].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blasonnement :
Écartelé : au 1er d’argent à la maison en perspective du même essorée d’or, ouverte et ajourée de gueules, brochant sur trois cyprès de sinople rangés en fasce, au 2e d’azur au moulin d’argent ailé d’or et essoré de gueules, au 3e coupé-ondé en chef-barre-champagne d’azur et d’argent, à deux touffes de jonc d’or mouvant du trait de partition à chaque flanc et à l’oiseau de gueules contourné en vol, au 4e d’argent à trois arbres coupés au naturel rangés en fasce.
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Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes et cartes
[modifier | modifier le code]- Notes
- Certains y voient une appartenance géographique au Midi de la France — en référence au « Midi atlantique » cher au géographe Louis Papy - ainsi Breuil-Magné comme le département de la Charente-Maritime peuvent être rattachés à deux grands ensembles géographiques, le Grand Sud-Ouest français et parfois le Grand Ouest français.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Les gentilés de Charente-Maritime
- Louis Papy, Le Midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984, p.21
- Carte IGN sous Géoportail
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Rochefort », sur insee.fr (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rochefort », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Les risques près de chez moi - commune de Breuil-Magné », sur Géorisques (consulté le ).
- BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
- « Un approfondissement des connaissances sur ces priorités : la cartographie des risques sur les TRI », sur occitanie.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « cartographie des risques d'inondations du TRI du littoral charentais-maritime », sur webissimo.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
- « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
- « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Breuil-Magné », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
- « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
- X. Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Errance, (ISBN 2-87772-237-6 et 978-2-87772-237-7, OCLC 51898501, lire en ligne)
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France - Volume 1 - Page 257
- https://www.lemonde.fr/aquitaine-limousin-poitou-charentes/charente-maritime,17/breuil-magne,17065/
- Benjamin Deudon, « Pour Thomas, il était temps de rentrer au centre », Sud Ouest édition Dordogne/Lot-et-Garonne, , p. 28-29.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Breuil-Magné (17065) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2021 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
- Le chlorure de magnésium dans les maladies infectieuses : Traitement cytophylactique des maladies infectieuses par le chlorure de magnésium dans l'élevage, Paris, Sciences libres, , 147 p. (ISBN 978-2-918795-02-5)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des communes de la Charente-Maritime
- Marais de Rochefort
- Canal de Charras
- Unité urbaine de Rochefort