Aller au contenu

Lesperon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 septembre 2022 à 15:44 et modifiée en dernier par Roland45 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Lesperon
Lesperon
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Landes
Arrondissement Mont-de-Marsan
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Morcenais
Maire
Mandat
Hélène Cousseau
2020-2026
Code postal 40260
Code commune 40152
Démographie
Population
municipale
1 027 hab. (2021 en évolution de −0,29 % par rapport à 2015)
Densité 10 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 58′ 16″ nord, 1° 05′ 32″ ouest
Altitude Min. 37 m
Max. 99 m
Superficie 102,81 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Pays morcenais tarusate
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lesperon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lesperon
Géolocalisation sur la carte : Landes
Voir sur la carte topographique des Landes
Lesperon
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Voir sur la carte administrative de Nouvelle-Aquitaine
Lesperon

Lesperon est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie

Localisation

Commune située à environ 30 kilomètres de la côte d'Argent, dans la forêt des Landes.

Communes limitrophes

Climat

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

  • Moyenne annuelle de température : 13,4 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,1 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 13,7 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 1 209 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,2 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Michel Escalus », sur la commune de Saint-Michel-Escalus, mise en service en 2008[8] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 188,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et à 29 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,8 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].

Urbanisme

Typologie

Lesperon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (87,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (92,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (54,1 %), forêts (33,2 %), terres arables (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), zones urbanisées (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[20].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs

Le territoire de la commune de Lesperon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, et le risque industriel[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].

Risques naturels

Lesperon est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[23],[24].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[25].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lesperon.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 9,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 514 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999

Risques technologiques

La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO, classée seuil haut[27] : l'usine DRT Vielle-Saint-Girons (notamment pour le stockage de produits inflammables)[28].

Toponymie

Histoire

Bâtie sur une hauteur protégée par un ruisseau en contrebas le Vignacq. Son nom primitif était Arrast (de « Arx », c'est-à-dire citadelle). Vers 1305, Armanieu d’Albret, seigneur de cette paroisse, affirme son autorité en construisant un château ainsi qu'une église. Elle est dotée d’une imposante tour-clocher fortifiée, munie de bretèches, armée de meurtrières et percée de mâchicoulis. On suppose qu’autour de cette église, il y aurait eu quatre colonnes, vestiges passé d’une sauveté. En ce temps-là Édouard II d'Angleterre signalait cet endroit à ses sujets comme un endroit dangereux du fait de son embranchement important sur un itinéraire vers Saint-Jacques-de-Compostelle, une halte importante d’où l’on peut continuer par la suite soit par la Navarre et Roncevaux, soit par la Biscaye.

Il existe aussi une « légende » historique qui dit qu’à l’époque où régna Henri IV, existait un logis de chasse où celui-ci venait de temps à autre en passage vers Pau via Orthez. Lors d'une chasse, pourtant très bon cavalier, il en perdit son éperon au talon droit qui lui manqua énormément pour la continuité des événements. Aussi son désir d’être seul, certainement encore pour une amoureuse du coin, il y renvoyât tout son entourage[pas clair] qui l’escortait à cette recherche de son éperon. Certains disent que cet éperon était d'une grande valeur à la vue de l’importance et du désir absolu de le retrouver. Jusqu'à ce jour, l'éperon en question n'a jamais été retrouvé.

Lieu de passage de chasseurs, brigands et pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, l'endroit fut maintes fois pointé du doigt comme le village de l’éperon, d'où le nom de Lesperon.

Aujourd'hui, son passé a transformé ce village en une richesse historique où se croisent plusieurs chemins de légende où se croisèrent jadis pèlerins, victimes et voleurs de grands chemins, à savoir qu’il existe encore des lieux-dits : Tireveste, Tire-culotte, Navarre, Fontaine St-Jean…

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 ? René Cousseau PS  
mars 2001 mars 2008 Michel Bernard    
mars 2008 En cours Hélène Cousseau PG Avocate
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30]. En 2021, la commune comptait 1 027 habitants[Note 6], en évolution de −0,29 % par rapport à 2015 (Landes : +4,9 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7226986837128599851 0601 1481 225
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2401 2651 2581 2451 2471 2721 3261 3691 348
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3501 3331 3401 3471 2631 1991 0389641 021
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1 0001 0181 0201 016996864926939993
2014 2019 2021 - - - - - -
1 0331 0331 027------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

  • Usine chimique de la DRT.

Lieux et monuments

Personnalités liées à la commune

  • Jean-Éloi Ducom
  • Alain Bergeze né le à Lesperon. Joueur de rugby à XV. Finaliste du championnat de France de rugby à XV en 1967 avec Bègles. Trois-quarts centre.
  • Christian Lasserre né le à Lesperon. Joueur de rugby à XV. Finaliste du championnat de France de rugby à XV en 1956, 1961, 1963 et 1966 avec Dax. Pilier ou deuxième ligne. Il a également participé à de nombreux Paris-Dakar.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

Notes et cartes

  • Notes
  1. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
  2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
  4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
  4. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
  7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
  8. « Station Météo-France Saint-Michel Escalus - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Orthodromie entre Lesperon et Saint-Michel-Escalus », sur fr.distance.to (consulté le ).
  10. « Station Météo-France Saint-Michel Escalus - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Orthodromie entre Lesperon et Dax », sur fr.distance.to (consulté le ).
  12. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  13. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  14. « Station météorologique de Dax - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
  15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  21. « Les risques près de chez moi - commune de Lesperon », sur Géorisques (consulté le )
  22. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  23. « Règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. », sur www.landes.gouv.fr (consulté le )
  24. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur www.landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Feux de forêts.
  25. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur www.landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  26. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  27. « Dossier départemental des risques majeurs des Landes », sur www.landes.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque industriel.
  28. « Sites classés Seveso seuilhaut dans les Landes », sur www.georisques.gouv.fr (consulté le )
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.