Lespéron

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Lespéron
Lespéron
L'église Saint-Hilaire-Saint-Martin de Lespéron.
Blason de Lespéron
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes de la Montagne d'Ardèche
Maire
Mandat
Jean Linossier
2020-2026
Code postal 07660
Code commune 07142
Démographie
Population
municipale
311 hab. (2021 en diminution de 2,2 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 43′ 54″ nord, 3° 53′ 55″ est
Altitude Min. 910 m
Max. 1 355 m
Superficie 24,99 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Haute-Ardèche
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Lespéron
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Lespéron
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Lespéron

Lespéron est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Ses habitants sont appelés les Lesperonais.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le sud-ouest du département de l'Ardèche. Elle est limitrophe de la Haute-Loire et de la Lozère (région Occitanie).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Lespéron s'étend sur 2 499 hectares.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Sud-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 000 à 1 500 mm, minimale en été, maximale en automne[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 7,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 154 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 6,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Issanlas_sapc », sur la commune d'Issanlas à 10 km à vol d'oiseau[4], est de 7,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 017,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Cette commune est traversée par deux rivières, l'Allier et l'Espézonnette.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Lespéron est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (54,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (68 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,9 %), prairies (27,6 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (16,4 %), terres arables (1,3 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la commune signifie "L'éperon", de *sporo, mot francique (transcrit sporonus dans un texte latin du VIIIe siècle), même sens.

Histoire[modifier | modifier le code]

La commune de Lespéron possède une église classée du XIIe siècle dotée d'un clocher à peigne. L'église de Saint-Hilaire-Saint-Martin-de-Lespéron fut un prieuré de l'abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert (Hérault) du XIe siècle à la période révolutionnaire.

Aux XIIe et XIIIe siècles, le chemin de Régordane qui mène de Saint-Gilles (Gard) au Puy-en-Velay (Haute-Loire), deux hauts lieux de pèlerinage, traverse ce village.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1990 juin 1995 Thérèse Refeuil SE  
juin 1995 En cours
(au )
Jean Linossier[14],[15] DVD[16] Employé de banque

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 311 habitants[Note 2], en diminution de 2,2 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
573463650591751727721750718
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
702707725710795818868760684
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
680748688609650583557490417
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
366302234251239273310320316
2018 2021 - - - - - - -
321311-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Deux organes de presse écrite sont distribués dans la commune :

Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité pour tout le département de l'Ardèche.
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition du centre-Ardèche (Privas).

Économie[modifier | modifier le code]

En , EDF inaugure le parc éolien de la montagne ardéchoise, le plus puissant de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, situé sur six communes du département de l’Ardèche (Saint-Étienne-de-Lugdarès, Lespéron, Lavillatte, Issanlas, Le Plagnal et Laveyrune). L’installation comprend 29 turbines pour une puissance installée de 73,5 MW[21]. EDF ouvre également dans la région une agence de développement de projets d’énergies renouvelables[22].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Un acte cité dans l'Histoire générale de la province de Languedoc, et extrait du cartulaire de Saint-Guilhem-le-Désert, daté de 1043, indique que deux seigneurs du Vivarais (Itier de Solignac et Pons de Jaujac) donnent à l'abbaye de Saint-Guilhem-du-Désert (Hérault) l'église Saint-Hilaire-Saint-Martin-de-Lespéron (ecclesia Sancti Hilarii quae dicitur Spidonia) située dans les environs de Pradelles : « in suburbio castri quod dicitur Pradellas ».

  • Tour de Concoules.
  • L'ancien village de Concoules dont une partie de la tour et de l'église sont classés monuments historiques.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Lespéron est le lieu de naissance du troubadour Perdigon (né vers 1170). D'après sa biographie en occitan : « Perdigons si fo joglars e saup tròp ben violar e trobar. E fo de l'avescat de Gavaudan, d'un borget que a nom Lesperon. E fo filhs d'un paubre òme que èra pescaire »[24] (Perdigon était jongleur et ménestrel) ; il jouait de la viole et composait des vers avec talent. Il était de l'évêché du Gévaudan[Note 3], d'un petit bourg nommé Lespéron, et était le fils d'un pêcheur pauvre.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Lespéron Blason
Tiercé en pairle renversé : au 1er de gueules à une vielle d'or posée en barre, au 2e de sinople au clocher-mur du lieu d'or, ajouré de sable et ouvert de quatre arcades du champ, chacune campanée d'argent, au 3e d'azur à trois fasces ondées d'argent[25].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. La commune se trouve à la jonction des trois départements actuels de l'Ardèche, de la Haute-Loire et de la Lozère, qui correspondent peu ou prou aux anciennes provinces du Vivarais, du Velay et du Gévaudan. D'après Pierre Charrié, Dictionnaire topographique du département de l'Ardèche, Guénégaud, 1979 : « Jusqu'en 1606, [Lespéron] formait une communauté du bailliage royal du Velay, puis de la subdélégation du Bas Vivarais ». Ainsi, selon les époques, le village a appartenu à l'une ou l'autre des trois provinces indiquées.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Lespéron et Issanlas », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Issanlas_sapc », sur la commune d'Issanlas - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Issanlas_sapc », sur la commune d'Issanlas - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  15. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  16. Lespéron sur le site du quotidien Le Monde.
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. « Ardèche : la montagne ardéchoise inaugure le plus puissant parc éolien d'Auvergne-Rhône-Alpes - France 3 Auvergne-Rhône-Alpes », France 3 Auvergne-Rhône-Alpes,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « EDF Energies Nouvelles renforce ses positions dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes », sur EDF Énergies Nouvelles, (consulté le ).
  23. Église Saint-Hilaire sur patrimoine-ardeche.com
  24. J. Boutière & A.-H. Schutz, Biographies des troubadours, Privat, Didier, 1950, p. 252.
  25. « 07145 Lespéron (Ardèche) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).