Famille de Duras
Famille de Duras | |
Armes | |
Blasonnement | Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à la bande d'azur (de Durfort) ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'argent (Lomagne)[1],[2]. |
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Lignées | Branche aînée de la Maison de Durfort |
Pays ou province d’origine | Quercy |
Allégeance | Royaume de France |
Fiefs tenus | Duché de Duras |
Demeures | Château de Duras Château de Blanquefort Château de Rauzan |
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La branche ducale de Duras appartient à la maison de Durfort, dont les possessions, dès le XIe siècle, s'étendaient de l'Agenois (Duras) et du Quercy, jusqu'à Narbonne. Foulques de Durfort, seigneur du château de Durfort, au diocèse de Narbonne, vivait vers l'an 1050.
Généralités
Les seigneurs de Clermont et de Duras, marquis de Blanquefort, comtes de Rauzan, en 1625, puis de Montgommery, barons de Pujols, de Cypressac et de Laudrouet, créés, en 1609, marquis, puis, en , ducs de Duras, pairs de France[3], sont connus en Quercy par un grand nombre de chartes isolées dont la plus ancienne est de l'année 1063[4] ; mais leur filiation n'est établie d'une manière certaine qu'à partir de l'année 1305[4], époque à laquelle vivait Arnaud de Durfort, co-seigneur de Clermont, époux de Marquise, Marquèse ou Marquesie de Goth ou Gout, fille d'Arnaud-Garcie de Goth, vicomte de Lomagne et d'Auvillars, et nièce du pape Clément V. Ce fut par suite de ce mariage que la maison de Durfort hérita de Bertrand de Goth pour les terres de Duras, de Blanquefort, de Puyguilhem et de Monségur[4].
Cette branche, dont les auteurs figuraient parmi les hauts barons de la Guyenne, est intervenue dans toutes les affaires importantes de cette province, aussi bien du temps de la domination des Plantagnêts que par la suite, après son rattachement au domaine royal, et les seigneurs de Duras ont souvent figuré dans les traités conclus entre ces deux puissances[4].
De cette branche sont sortis[4] :
- un sénéchal de Guyenne au service du duc de Guyenne (également par ailleurs roi d'Angleterre,
- un gouverneur de Calais, en 1453, chevalier de l'ordre de la Jarretière, chambellan du duc de Bourgogne en 1470, rétabli dans, ses biens en France par Louis XI en 1476 ;
- un capitaine de 1 000 fantassins à la bataille de Ravenne en 1512, gouverneur de la personne de Henri d'Albret, roi de Navarre ;
- un capitaine de 50 lances à la même bataille (frère du précédent), nommé gouverneur de Crémone, en 1512 ;
- un colonel des légionnaires de « Guienne », gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, tué au siège d'Orléans (1563), en 1563, « sous la bannière » des calvinistes, dont il avait embrassé le parti ;
- un ambassadeur du roi de Navarre (depuis Henri IV de France) vers le pape Grégoire XIII, en 1573 ;
- un capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances du roi, conseiller d'État d'épée en 1609 ;
- un capitaine des gardes de Jacques II, roi de la Grande-Bretagne, général de ses armées, chambellan de la reine douairière d'Angleterre et chevalier de l'ordre de la Jarretière en 1685 ;
- cinq chevaliers des ordres du Roi,
- trois maréchaux de France,
- des maréchaux des camps et brigadiers des armées du roi et plusieurs mestres-de-camp et autres officiers supérieurs.
Membres notables de la famille
- Gaillard IV le proscrit[5] de Durfort (1377-1481), qui rend hommage pour Duras en 1452 au roi Charles VII, puis prend le parti d'Henri VI d'Angleterre qui le fait gouverneur de Calais. Il s'établit en Angleterre où il épouse Anne de La Pole, fille de Guillaume, duc de Suffolk
- Jean de Durfort (†1520).
- François Armand de Durfort (vers 1494-février 1525).
- Armand de Durfort, sans descendance.
- Symphorien de Durfort (vers 1523-mort le 12 mars 1563), fils de François Armand de Durfort, seigneur de Blanquefort et de Duras. Capitaine calviniste dès 1560. En 1562, il échoue à s'emparer du château Trompette à Bordeaux ; Blaise de Monluc le poursuit en Périgord et le bat à la bataille de Vergt[6]. Il est tué pendant le siège d'Orléans.
- Jean de Durfort (mort 1587), fils de Symphorien de Durfort, vicomte de Duras, sans descendance.
- Jacques de Durfort (baptisé le 21 février 1547-3 avril 1626), fils de Symphorien de Durfort, comte de Rauzan, baron de Villandraut, marquis de Duras en 1609, baron de Blanquefort, seigneur de Pujols.
- Guy Aldonce Ier de Durfort (1605-1665), comte de Lorge, marquis de Duras, fils de Jacques de Durfort (1547-1626), marquis de Duras, et de Marguerite de Montgomery, dame de Lorge
- Jacques Henri de Durfort (1625-1704), 2e duc de Duras, (1625-1704), maréchal de France
- Jacques Henri II de Durfort, 2e duc de Duras, (1670-1697), mestre de camp de cavalerie, duc de Duras par démission de son père en 1689, fils de Jacques Henri Ier époux de Louise Madeleine Eschalart fille de Henri Robert Eschallart[7]
- Jean-Baptiste de Durfort, 3e duc de Duras, (1684-1770), maréchal de France, fils de Jacques Henri Ier
- Emmanuel Félicité de Durfort, 4e duc de Duras, (1715-1789), maréchal de France et académicien, fils de Jean-Baptiste.
- Emmanuel-Céleste Augustin de Durfort, (1741-1800), 5e duc de Duras, maréchal de camp, fils d'Emmanuel Félicité
- Amédée-Bretagne-Malo de Durfort, 6e duc de Duras, (1771-1838), pair de France, fils d'Emmanuel Céleste
- Guy Aldonce II de Durfort, 1er duc de Lorges, (1630-1702), maréchal de France en 1676, frère du premier duc de Duras, auteur de la branche de Lorges
- Louis de Duras, un autre frère, comte de Feversham, favori de Charles II d'Angleterre (1641-1709) ;
- Marie de Durfort (1648-1689), « Mademoiselle de Duras », sœur de Jacques Henri, dame d'atours de la duchesse d'Orléans ;
- Claire de Coëtnempren de Kersaint, duchesse de Duras, écrivain français (1778-1828).
Galerie de portraits
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Louis de Durfort (1641-1709), « lieutenant-general, colonel of His Majesty's Own Troop of Horse Guards, lord-lieutenant of Kent », capitaine des gardes du corps du roi Jacques II, général, grand chambellan de la reine douairière
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Emmanuel Félicité de Durfort, 4e duc de Duras, (1715-1789), maréchal de France et académicien, fils de Jean-Baptiste.
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Emmanuel-Céleste de Durfort (1741-1800), duc de Duras
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Amédée-Bretagne-Malo de Durfort (1771-1838), 6e duc de Duras
Alliances notables
Les Durfort de Duras se sont alliés aux[8] :
- Maison de Gout,
- Famille de Madaillan,
- Maison de Caumont,
- Maison de Talleyrand-Périgord,
- Maison de Lomagne-Fimarcon,
- Famille de la Lande-la-Brède,
- Famille de la Pole, ducs de Suffolk en Angleterre,
- Famille du Puy-du-Fou,
- Famille de Saint-Gelais,
- Famille Angevin de Rauzan,
- Maison de Foix-Rabat,
- Famille de Rivière-Labatut,
- Famille de Lustrac,
- Maison d'Espagne,
- Famille de Gontaut-Biron,
- Famille de Belleville (Harpedanne),
- Famille Cauchon de Maupas,
- Maison de Gramont d'Aster,
- Famille Chabot de Jarnac,
- Famille de Montgommery,
- Maison de La Tour (d'Auvergne)-Bouillon,
- Famille Sondes de Feversham,
- Famille de Bourbon-Malause,
- Maison de La Rochefoucauld-Roye,
- Maison de Lévis-Ventadour,
- Famille de La Porte-Mazarini,
- Bonne-Créquy-de-Lesdiguières,
- Famille Eschalart de La Marck,
- Maison de Lorraine-Lambesc,
- Famille Pignatelli d'Egmond,
- Maison de Bournonville,
- Famille de Fitz-James,
- Maison d'Aumont,
- Famille de Hautefort-Surville, etc., etc.
-
Maison de Lomagne-Fimarcon,
-
Maison de Gramont d'Aster,
-
Famille Chabot de Jarnac,
Titres
- Marquis de Duras ()
- Comtes de Rauzan (25 octobre 1625)
- Ducs de Duras
- Baron Duras (en) (pairie d'Angleterre, 19 janvier 1673–1709),
- 2e Comte de Feversham (en) (pairie d'Angleterre, 1677–1709),
Châteaux, seigneuries, terres
Image | Armoiries |
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Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à la bande d'azur (de Durfort) ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'argent (Lomagne)[1],[9],[2]. | |
Louis (de Durfort) de Duras (1641-1709), marquis de Blanquefort (Gironde), Baron Duras (en), 2e Comte de Feversham (en), chevalier de la Jarretière (1685, brevet no 496)
Écartelé: aux 1 et 4, d'argent, à la bande d'azur (de Durfort) ; aux 2 et 3, de gueules, au lion d'argent (Lomagne), au lambel de gueules en chef, brochant sur les deux premiers quartiers[10]. |
Notes et références
- Rietstap 1884.
- Popoff 1996, p. 104.
- Les lettres patentes de cette première érection, n'ayant point été enregistrées, n'eurent point d'effet. Une autre érection de Duras en duché simple eut lieu en 1689 ; l'enregistrement est du 1er mars de cette année. Ce duché fut érigé en pairie en 1755, et l'enregistrement et la première réception eurent lieu au parlement le .
- Courcelles 1827, p. 301.
- Roglo 2012.
- Blaise de Monluc, Commentaires, livre V, p. 417-442.
- Jean Henri II, 2e duc de Duras (fils de Jacques Henri et Marguerite de LÉVIS de LAUTREC) sur geneanet.org
- Courcelles 1827, p. 302.
- Bunel 1997-2011, p. Edouard IV.
- Bunel 1997-2011, p. Jacques II.
Annexes
Articles connexes
- Maison de Durfort
- Liste des seigneurs, marquis et ducs de Duras ;
- Liste des seigneurs, comtes et ducs de Rauzan ;
- Château de Duras.
Liens externes
- « de Durfort », sur roglo.eu (consulté le ) ;
- Arnaud Bunel, « Armorial de la Jarretière », sur www.heraldique-europeenne.org, 1997-2011 (consulté le ) ;
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- « Durfort », dans Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. VIII, , 378 p. [détail de l’édition] (lire en ligne), p. 292-308 ;
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Famille de Duras » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, (lire sur Wikisource)
- Jean-Baptiste Rietstap, Armorial général, t. 1 et 2, Gouda, G.B. van Goor zonen, 1884-1887 « et ses Compléments », sur www.euraldic.com (consulté le ) ;
- Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X) ;
- Pour approfondir
- H. de Fourmont, L'Ouest aux croisades, V. Forest & E. Grimaud, Aug. Aubry, , 447 p. (lire en ligne), p. 110-117 ;
- Jean Favre, Précis historique sur la famille de Durfort-Duras : dédié à Madame la comtesse de La Rochejaquelein, née de Durfort Duras, , 224 p. (lire en ligne) ;
- Michel Ferrari, Les Durfort-Duras aux XVIIe et XVIIIe siècles, p. 419-442, Revue de l'Agenais, 1999, tome 126