Monségur (Gironde)

Monségur | |||||
Monségur, arcades et halle. |
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![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Gironde | ||||
Arrondissement | Langon | ||||
Canton | Le Réolais et Les Bastides | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Réolais en Sud Gironde | ||||
Maire Mandat |
Pascal Lavergne 2014-2020 |
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Code postal | 33580 | ||||
Code commune | 33289 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Monségurais | ||||
Population municipale |
1 500 hab. (2015 ![]() |
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Densité | 151 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 39′ 05″ nord, 0° 04′ 54″ est | ||||
Altitude | Min. 17 m Max. 111 m |
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Superficie | 9,91 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine Géolocalisation sur la carte : Gironde Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France |
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Liens | |||||
Site web | mairie.monsegur.eu | ||||
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Monségur (Montsegur en gascon) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.
Ses habitants sont appelés les Monségurais[1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Située en Guyenne au sud-est du département de la Gironde, Monségur est établie sur une hauteur dominant la vallée du Dropt, un affluent de la Garonne. Trois hameaux : la Contente, Sarot et Montignac.
Le bourg, implanté au croisement des routes départementales 16 et 668 (l'ancienne route nationale 668), se trouve, en distances orthodromiques, à 11 kilomètres au nord-est de La Réole et à 18 kilomètres au nord-nord-ouest de Marmande.
La commune est également desservie par les routes départementales 234 et 668E1.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
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Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de Monségur, ou Montsegur en gascon, est composé des deux mots gascons mont et ségur[2]. Le premier, mont, à perdu son « t » final, devenu mué avec la francisation du nom de la ville ; le deuxième, ségur, signifie « sûr ». Rien d'étonnant à cela quand on sait que la bastide anglaise est construite sur une colline surplombant la vallée du Dropt, offrant ainsi aux habitants une protection naturelle face à l’envahisseur.
Histoire[modifier | modifier le code]
Monségur est une bastide fondée en 1265 par la reine d'Angleterre, Éléonore de Provence[3].

La tradition locale veut que Monségur et ses environs ont été repeuplés en partie, après la grande peste survenue au cours de la Guerre de Cent Ans, par un transfert massif de colons venus de la Saintonge, de l'Angoumois, du Poitou, de l'Aunis. Les documents assez nombreux à partir du XVe siècle indiquent plutôt une immigration progressive et continue[4]. Cela a entraîné la constitution d'une enclave de langue d'oïl en terre gasconne, où on parle le saintongeais[5]. Cette zone est appelée la Petite Gavacherie ou Gavacherie de Monségur, et sa langue est appelée par les gascons le gavai [ga.baj] ou gavach [ga.baʃ ] ; les habitants eux-mêmes appellent leur langue le marot, et considèrent le terme gavache comme une insulte[6]. Le parler qui se développe dans ce territoire est d'origine saintongeaise, mais adopte de nombreux mots gascons ; aujourd'hui, il n'est pratiquement plus parlé.
Le 31 juillet et le , lors des guerres de religion, la ville est assiégée et prise par Blaise de Montluc, à la tête de l’armée royale et des catholiques ; tous les défenseurs protestants sont massacrés[7].
À la Révolution, la paroisse Notre-Dame de Monségur et son annexe, Notre-Dame de Montignac, forment la commune de Monségur[8].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Monségur se blasonnent ainsi : de gueules au château d'argent maçonné de sable, sommé d'un lion léopardé contourné d'or[9]. |
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Communauté de communes[modifier | modifier le code]
Le 1er janvier 2014, la communauté de communes du Monségurais ayant été supprimée, la commune de Monségur s'est retrouvée intégrée à la communauté de communes du Réolais en Sud Gironde siégeant à La Réole.
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13].
En 2015, la commune comptait 1 500 habitants[Note 1], en diminution de 1,64 % par rapport à 2010 (Gironde : +6,85 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
- L'église Notre-Dame, gothique a été érigée à la fin du XIIIe siècle, en même temps que la bastide. Elle a été rénovée au XIXe siècle en néogothique. Le portail ouest, le clocher et la voûte datent de cette époque[16]. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1925[17].
- La croix de la Passion date de 1808. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 2011[18].
Patrimoine civil ou militaire[modifier | modifier le code]
- La halle du XIXe siècle, très bel exemple d'harmonisation entre la fonte et le verre, a été construite en deux temps : d'abord les galeries extérieures en 1866 avec un square en leur centre, puis à la place de ce dernier une halle couverte en 1897 pour abriter la totalité des marchands forains[19]. Elle est inscrite au titre des monuments historiques en 2011[20].
- La place de la halle et ses galeries à arcades.
- La Tour du Gouverneur de style gothique flamboyant.
- Les maisons à pans de bois.
- Les ruets (ruelles parallèles aux voies principales) et leurs maisons et granges anciennes.
- Maison, 24 rue Porte-de-La-Réole
- Le chemin de ronde et les remparts. Le chemin de ronde fait le tour de la bastide sur 1 800 mètres.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Gabriel de Guilleragues (1628-1685), ambassadeur de Louis XIV à Constantinople.
- Marcel Issartier (1888-1914), fondateur de l'aéroport de Bordeaux - Mérignac.
- Philippe Constantin (1944-1996), un des pionniers du rock en France. Le Prix Constantin a été nommé en son honneur.
Évènements[modifier | modifier le code]
- « Les 24 heures du swing », début juillet chaque année depuis 1990[21].
- Marché nocturne tous les mercredis de mi-juin à mi-septembre depuis 2007.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Monségur sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Bastide de Monségur sur le site de l'Office de tourisme de l'Entre-deux-Mers
- Festival Jazz les 24 heures du Swing
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.
Références[modifier | modifier le code]
- Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 26 mars 2013.
- « dicod'Òc - Recherche », sur www.locongres.org (consulté le 24 avril 2017)
- La bastide de Monségur sur le site du Comité départemental du tourisme de la Gironde
- Raymond Doussinet, Le Parler savoureux de Saintonge, Éditions Rupella, La Rochelle, 1958
- Le saintongeais est souvent regroupé dans l'ensemble poitevin-saintongeais. Le site de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France indique depuis 2010 dans sa liste des langues de France : « poitevin-saintongeais [dans ses deux variétés : poitevin et saintongeais] ». DGLF - Ministère de la Culture
- Freddy Bossy, Pour une approche linguistique des gavacheries, 1978 : « À noter que les locuteurs se désignent eux-mêmes sous le terme "marot", "gavache" étant senti comme l’injure occitane atteignant une ethnie d’oïl. »
- Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Club France Loisirs, (ISBN 2-7242-0785-8)., p 234
- Historique des communes, p. 35, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 8 avril 2013.
- Blason dessiné d'après le blason sur le frontispice de la mairie
- Jean-Louis Favereau ne se représente pas, Sud Ouest.fr du 7 novembre 2013, consulté le 2 juillet 2014.
- Résultats des élections municipales et communautaires 2014 pour Monségur, consultés le 2 juillet 2014.
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
- Panneau d'information (à l'initiative du Service départemental d'architecture des Bâtiments de France) à l'extérieur de l'église, côté portail ouest
- « L'église de Monségur », notice no PA00083637, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 12 août 2012.
- « Croix de la Passion », notice no PA33000138, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 12 août 2012.
- Panneau d'information (à l'initiative du Service départemental d'architecture des Bâtiments de France) à l'extérieur de la halle
- « Halle », notice no PA33000139, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 12 août 2012.
- Festival de Jazz en Gironde Les 24 Heures du Swing, consulté le 8 novembre 2013.