Saint-Rémy (Calvados)
Saint-Rémy | |
Le village de Saint-Rémy-sur-Orne dans son environnement. | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes Cingal-Suisse Normande |
Maire Mandat |
Serge Ladan 2020-2026 |
Code postal | 14570 |
Code commune | 14656 |
Démographie | |
Population municipale |
982 hab. (2021 ) |
Densité | 131 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 24″ nord, 0° 30′ 12″ ouest |
Altitude | Min. 26 m Max. 216 m |
Superficie | 7,52 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Thury-Harcourt |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintremysurorne.wixsite.com/mairie |
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Saint-Rémy, ou Saint-Rémy-sur-Orne, est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 982 habitants[Note 1].
Géographie
La commune se situe à 30 kilomètres au sud de Caen, dans le massif de la Suisse normande.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pierrefitte Cin_sapc », sur la commune de Pierrefitte-en-Cinglais, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 839,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 28 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Saint-Rémy est une commune rurale[Note 7],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (54 %), forêts (19,5 %), terres arables (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (9,2 %), zones urbanisées (7,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Toponymie
L'hagiotoponyme de la localité est attesté sous la forme Sanctus Remigius en 1070[21].
Le nom officiel de la commune, tel que répertorié par le Code officiel géographique de l'Insee, est « Saint-Rémy ». Toutefois, il est également fait usage, au niveau local et parfois par certaines administrations[22], mais sans aucun caractère officiel, du vocable « Saint-Rémy-sur-Orne ».
Littéralement « lieu voué à saint Rémy ».
Histoire
Saint-Rémy (sur Orne) résulte de la fusion de deux communes en 1827, Saint-Rémy et La Mousse[23].
La mine de fer
Le minerai de fer fut exploité à ciel ouvert sur les collines de Beaumont et de Mont de Vêpre à partir de 1460. Mais la véritable exploitation minière débuta le avec l'accord par décret du président de la République Patrice de Mac Mahon attribuant la concession du minerai à la société des Mines de Fer.
De fin à , Saint-Rémy-sur-Orne accueille des réfugiés de Volmerange-les-Mines et d'Ottange, villages mosellans situés entre la ligne Maginot et la frontière luxembourgeoise. Les familles logent dans les cités ouvrières, les hommes non mobilisés dans l'armée française étant affectés dans les mines de fer de la région. La fin de l'exploitation de la mine a lieu en 1968. La renonciation de cette concession a été prononcée le [24].
Les Fosses d'Enfer
En , la Maison des ressources Géologiques de Normandie est créée. Nommée Les Fosses d'Enfer, ce musée explique la formation géologique de la région et raconte le passé minier de Saint-Rémy. Le manque de fréquentation provoqua la fermeture du musée en automne 2014[25]. Les Fosses d'Enfer sont aujourd'hui un centre culturel (bibliothèque municipale et salle d'exposition d'art contemporain). Le squelette de stégosaure en fer qui se trouvait devant le musée a été déplacé au Paléospace l'Odyssée à Villers-sur-Mer.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2021, la commune comptait 982 habitants[Note 9], en évolution de −3,44 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
Lieux et monuments
- Château de la Maroisière, XVIIIe siècle.
- L'église Saint-Rémy du XIIe siècle est inscrite aux Monuments historiques[33].
- L'église Saint-Mathieu de La Mousse, du XIe siècle, a été détruite sous la Révolution[34]. Son emplacement est aujourd'hui occupé par une croix.
- Le pain de sucre, une butte de 171 mètres.
- Le calvaire sur la route départementale 562.
-
L'église Saint-Rémy.
-
L'if funéraire pluri-centenaire.
-
Le lavoir de la mine.
-
La mairie.
-
L'Orne au Pont de la Mousse.
-
L'ancien musée Les Fosses d'Enfer.
Activité et manifestations
Personnalités liées à la commune
- Pierre Surirey de Saint-Remy (1645 à Saint-Rémy - 1716), lieutenant du grand maître de l'artillerie de France en 1703 et maréchal de camp.
- Jacques Levainville (1869-1932), géographe et historien, nommé administrateur délégué à la Société des mines de fer de Saint-Rémy après la Première Guerre mondiale.
Notes et références
Notes
- Population municipale 2021.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Pierrefitte Cin_sapc - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Saint-Rémy et Pierrefitte-en-Cinglais », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Pierrefitte Cin_sapc - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-Rémy et Carpiquet », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Caen-Carpiquet - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre - Toponymie générale de la France: Formations dialectales (suite) et françaises, Page 1574.
- Site de la communauté de communes, site de la DRIRE…
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- http://www.basse-normandie.developpement-durable.gouv.fr/presentation-de-la-mine-historique-a144.html
- Audrey Chevallier, « Le musée a rendu son dernier souffle », sur Actu.fr, (consulté le ).
- « Jean Pitel, maire de la commune de 1989 à 2001 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « André Quindry, maire de 2001 à 2014 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- « Saint-Rémy (14570) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- Réélection 2020 : « Saint-Rémy. Serge Ladan repart pour un nouveau mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église paroissiale Saint-Rémy », notice no IA00000676, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église paroissiale Saint Mathieu », notice no IA00000677, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
Bibliographie
Romain Wagner, "Volmerange-les-mines et l'exil de ses habitants 1939-1940", Édition de l'auteur, Hettange-Grande, 2012, Quarto d'Altino, 2018-2ème édition, 144 pages.