Psaume 43 (42)
Le psaume 43 (42 selon la numérotation grecque) est attribué à David comme la plupart des psaumes. Il constitue la suite de la supplication du psaume 42.
Texte
[modifier | modifier le code]verset | original hébreu[1] | traduction française de Louis Segond[2] | Vulgate latine[3] |
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1 | שָׁפְטֵנִי אֱלֹהִים, וְרִיבָה רִיבִי-- מִגּוֹי לֹא-חָסִיד;מֵאִישׁ מִרְמָה וְעַוְלָה תְפַלְּטֵנִי | Rends-moi justice, ô Dieu, défends ma cause contre une nation infidèle ! Délivre-moi des hommes de fraude et d’iniquité ! | Iudica me Deus et discerne causam meam de gente non sancta ab homine iniquo et doloso erue me |
2 | כִּי-אַתָּה, אֱלֹהֵי מָעוּזִּי-- לָמָה זְנַחְתָּנִי:לָמָּה-קֹדֵר אֶתְהַלֵּךְ, בְּלַחַץ אוֹיֵב | Toi, mon Dieu protecteur, pourquoi me repousses-tu ? Pourquoi dois-je marcher dans la tristesse, sous l’oppression de l’ennemi ? | Quia tu es Deus fortitudo mea quare me reppulisti quare tristis incedo dum adfligit me inimicus |
3 | שְׁלַח-אוֹרְךָ וַאֲמִתְּךָ, הֵמָּה יַנְחוּנִי;יְבִיאוּנִי אֶל-הַר-קָדְשְׁךָ, וְאֶל-מִשְׁכְּנוֹתֶיךָ | Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu’elles me guident, qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures ! | Emitte lucem tuam et veritatem tuam ipsa me deduxerunt et adduxerunt in montem sanctum tuum et in tabernacula tua |
4 | וְאָבוֹאָה, אֶל-מִזְבַּח אֱלֹהִים-- אֶל-אֵל, שִׂמְחַת גִּילִי:וְאוֹדְךָ בְכִנּוֹר-- אֱלֹהִים אֱלֹהָי | J’irai vers l’autel de Dieu, de Dieu, ma joie et mon allégresse, et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu ! | Et introibo ad altare Dei ad Deum qui laetificat iuventutem meam confitebor tibi in cithara Deus Deus meus |
5 | מַה-תִּשְׁתּוֹחֲחִי, נַפְשִׁי-- וּמַה-תֶּהֱמִי עָלָי:הוֹחִילִי לֵאלֹהִים, כִּי-עוֹד אוֹדֶנּוּ-- יְשׁוּעֹת פָּנַי, וֵאלֹהָי | Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au dedans de moi ? Espère en Dieu, car je le louerai encore ; il est mon salut et mon Dieu. | Quare tristis es anima mea et quare conturbas me spera in Deum quoniam adhuc; confitebor illi salutare vultus mei et; Deus meus |
Usages liturgiques
[modifier | modifier le code]Dans le judaïsme
[modifier | modifier le code]Dans le christianisme
[modifier | modifier le code]Chez les catholiques
[modifier | modifier le code]Dans la liturgie des heures
[modifier | modifier le code]Ce psaume était traditionnellement récité ou chanté, à partir de la règle de saint Benoît fixée vers 530, lors de l'office aux laudes du mardi, à la suite du psaume 50 (51)[4]. Selon sa valeur liturgique, saint Benoît de Nursie choisit particulièrement celui-ci pour la célébration solennelle de laudes (chapitre XIII).
Dans la liturgie des Heures actuelle, le psaume 43 est récité ou chanté encore aux laudes du mardi de la deuxième semaine[a 1].
À la messe
[modifier | modifier le code]Dans le rite tridentin, le psaume 43 est récité par le prêtre au début des prières au bas de l'autel[4],[5].
Mise en musique
[modifier | modifier le code]- Michel-Richard de Lalande écrit un grand motet (S.38) pour ce psaume en 1693.
- Felix Mendelssohn a intégré ce psaume (en allemand : Richte mich, Gott) dans ses Trois Psaumes (Op. 78) composés en 1843.
Notes
[modifier | modifier le code]- Le cycle principal des prières liturgiques se déroule sur quatre semaines.
Références
[modifier | modifier le code]- L’original hébreu provient du site Sefarim, du grand rabbinat de France.
- La traduction de Louis Segond est disponible sur Wikisource, de même que d'autres traductions de la Bible en français.
- Texte de la Vulgate de Stuttgarte pris ici.
- Psautier latin-français du bréviaire monastique, p. 220, note : « Consolation dans la liturgie. C'est ce psaume que le prêtre récite avant de monter à l'autel pour la messe. Les sentiments variés de crainte, de désir et d'espérance qu'il exprime, conviennent bien à celui qui va célébrer de si augustes et si redoutables mystères. » 1938/2003
- « Trésor du grégorien : « Judica me », l’introït du 5e dimanche de carême », Aleteia, (lire en ligne)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Nombreux sont les auteurs qui ont commenté les psaumes. Voici quelques ouvrages parmi les plus connus, classés par ordre chronologique :
- Commentaires sur les psaumes, d’Hilaire de Poitiers, IVe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2008, collection sources chrétiennes n°515,
- Commentaires sur les psaumes, de saint Jean Chrysostome, IVe siècle,
- Discours sur les psaumes, de saint Augustin, IVe siècle, 2 vol., collection « Sagesses chrétiennes », Éditions du Cerf,
- Séfer Tehilim, de Rachi, XIe siècle,
- Commentaire sur les psaumes (jusqu’au psaume 54), de saint Thomas d’Aquin, 1273, Éditions du Cerf, 1996,
- Commentaire des psaumes, de Jean Calvin, 1557,
- Commentaire juif des psaumes, d’Emmanuel, Éditions Payot, 1963.
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Le commentaire du psaume 43 sur le site BibleEnLigne.