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Gérard Jaffrès

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Gérard Jaffrès
Description de cette image, également commentée ci-après
Gérard Jaffrès sur scène près de Brest en 2010.
Informations générales
Naissance (67 ans)
Saint-Pol-de-Léon, Bretagne Drapeau de la France France
Activité principale auteur-compositeur-interprète
Genre musical chanson française, rock celtique, folk breton
Instruments guitares, basse, claviers
Années actives Depuis 1973
Labels Coop Breizh, Kelou Mad production, Tonican
Site officiel www.gerardjaffres.fr

Gérard Jaffrès, né le à Saint-Pol-de-Léon (Finistère), est un auteur-compositeur-interprète et musicien breton. L'été, il parcourt les côtes et les terres de sa Bretagne natale et l'hiver, les villes et villages de Belgique, sa terre d'adoption.

Sa musique, entre rock celtique et chanson française aux accents folk, recueille les ambiances et anecdotes bretonnes sous forme de cartes postales sonores. Il y raconte les paysages et les histoires de sa région – plus particulièrement du Léon dans le Nord-Finistère – ou les émotions de la vie.

Artiste de scène, issu du rock, son parcours solo est jalonné de treize albums dont un enregistré en public.

Biographie

Les années rock 'n' roll

Bassiste dans l'orchestre du rockeur belge Burt Blanca.

Gérard Jaffrès naît en 1956 à Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère et vit dans le quartier de Kelou Mad avec deux petits frères et une sœur. À quinze ans, il étudie au lycée Kerichen à Brest et apprend la guitare au contact des autres lycéens, en jouant principalement le répertoire folk breton (Alan Stivell, Tri Yann) et la musique pop (Deep Purple, Led Zeppelin) en vogue en cette année 1972.

À seize ans, Burt Blanca, pionnier du rock 'n' roll en Europe, l'engage comme bassiste. Le groupe étant basé à Bruxelles, il les suit en Belgique. Au départ remplaçant pour 3 semaines, l'aventure durera 11 années. Burt Blanca lui apprend le métier et Gérard Jaffrès devient musicien professionnel. Il y côtoie tous ceux qui firent la légende d'une musique associée à la liberté et à la jeunesse ; Chuck Berry, Bill Haley, Vince Taylor, Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Dick Rivers, Gary Glitter, Little Richard, Johnny Clegg. Il joue dans de nombreux pays : Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, France, Allemagne et même Afrique du Sud[1].

Début d'une carrière inopinée et atypique

Entouré de musiciens, il joue dans le café chantant de Langan près de Rennes (ici en 2015).

Début 1984, Burt Blanca fait une pause à cause d'une tournée impayée en Afrique du Sud. L'aventure se termine alors, mais Gérard reste en Belgique, inconnu du grand public. Il commence sa "tournée de galères", tout seul en plein milieu des années disco et écume tous les bars de la capitale belge en reprenant entre autres les succès de Richard Anthony et des idoles yéyé. Et là, le public répond présent.

Il signe un contrat d'artiste chez Vogue et commence une carrière solo en formant son propre groupe, avec notamment Mark Flemal à la batterie et Jean-Marie Troisfontaines aux claviers, deux musiciens avec qui il jouait dans The Klaxons[2]. Il tente une percée en Bretagne, grâce notamment à une radio qui diffusait son disque. En 1985, il obtient le premier prix « tremplin » de France 3 avec son premier succès personnel, Belle, qui lui ouvre les portes des cabarets ou pianos-bars bretons et belges. Les retours au pays se profilent déjà, et le breton joue chaque été dans les cafés et discothèques, avant les concerts en plein air devant de fidèles fans[3].

Durant cette période, il enregistre quelques 33 tours vinyles et une dizaine de 45 tours, chez ses maisons de disques Vogue, Carrère et Tonican entre autres. Auteur-compositeur et arrangeur, il collabore avec plusieurs artistes français et belges. En 1991, il sort son premier album CD, intitulé Capitaine de galère. Avec deux autres musiciens professionnels belges rencontrés autour d'une passion commune, le rock, il compose des chansons d'aventures mêlées d'exotisme et de souvenirs de voyages. Sa musique évolue progressivement pour s'orienter vers des compositions plus personnelles.

En 1992, il représente la Belgique au Festival de Salonique (Grèce) avec J'te retrouve pas, une chanson sortie en 1981 sur son premier 45 tours Monsieur de Paris. Composant également pour de nombreux artistes flamands, la chanson Oh Petite Fille ! écrite pour Paul Severs devient disque d'or. Il compose et écrit en 1993 les paroles de son CD Les soldats de pierre, image fidèle de sa vie d'artiste. Sa chanson L'Artiste obtient le prix de la meilleure chanson du concours Sabam 1993. Les radios diffusent régulièrement ses chansons (Belle, Couleur Cheyenne, Amérasienne) et les rencontres avec les gens du terroir se passent tout au long des étés, sur les côtes lors de rencontres musicales.

« Au creux de ma terre » : la Bretagne en chansons

Il rencontre Alan Stivell, qui l'influence depuis la vague musicale bretonne de 1972.

Lors d'un concert d'Alan Stivell en 1994, Gérard retrouve la musique bretonne de son adolescence. Cela agit pour lui comme un déclic vers un retour aux sources. En 1995, il s'éloigne de sa maison de disques et « vogue » seul. Il crée sa maison de production (Kelou Mad) et sort un nouvel album, Kérichen 72, qui est un retour à ses racines bretonnes et à ses souvenirs d'enfance. Le public accroche, il obtient son premier disque d'or grâce à cet album[4]. C'est désormais devant des milliers de personnes qu'il chantera La Maison sur les dunes, titre avec lequel Jean-Marie Nicolas réalise le clip, de façon à promouvoir son album en France, mais aussi en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne[5]. L'année suivante, il participe entre autres au festival Les Tombées de la nuit.

Et tout va très vite. En 1997, il sort Les années baluches, compilation de ses 45 tours des années 1980 (Monsieur de Paris, Le Vieux Sébastien, J'veux plus rêver ou encore À l'Encre de Chine) et quelques inédits comme Des guitares sonnent. L'année suivante sort chez Tonican en Belgique et Coop Breizh en Bretagne le single Au café du port - dont le chant de marin devient un véritable tube en Bretagne et en Belgique - qui annonce le succès de l'album[6].

En 1999, il montre tout son amour pour la Bretagne, notamment le Léon, dans l'album Au creux de ma terre, où il mélange breton et français, ponctue ses chansons d'expressions populaires et de bretonnismes. En pleine vague celtique en France, il se vend jusqu'à 50 000 exemplaires de son album, un record pour le chanteur[7]. Pour sa grande tournée, il s'entoure d'instruments celtiques et rencontre le succès ; ses airs sont repris en cœur par les spectateurs comme le chant de marins Au café du port, le rock En piste en virée, l'an-dro Lettre à mon amie et le célèbre Kenavo chanté à la fin de ses concerts. Cette année-là, il est même choisi pour être l'un des représentants de la Belgique au concours de l'Eurovision[8].

Début 2000, en Belgique sort une compilation appelée Couleur Bretagne. En avril il se produit au cabaret Vauban à Brest[9]. L'été 2000, il fait une tournée de plus de 50 dates avec notamment le Festival des Terre-Neuvas à Bobital avec Indochine, Hugues Aufray et Johnny Clegg entre autres. Le plus brabançon wallon des chanteurs bretons se produit ensuite aux Fêtes de Wallonie à Namur, aux Francofolies de Spa et aux fêtes de la Communauté française à Bruxelles.

« Jaffrèsmania » : tournées celtiques

Le chanteur à Locmariaquer (Morbihan) en 2007

Gérard Jaffrès chante son Léon natal, ce coin de Bretagne où les conversations sont encore métissées de français et de breton. Ses influences musicales se rejoignent pour donner un rock celtique, mélange de musique bretonne et de chansons françaises rythmées. C'est donc en 2001 que les chansons purement bretonnes de son 6e album Le fou de bassan viennent étoffer son répertoire, excepté la reprise du célèbre chant traditionnel Wallon La P'tite Gayole mais remixé dans une version celtique et sur un rythme moderne. Il nous fait plonger dans la vie bretonne, avec des hommages aux fous de Bassan et aux marins "princes de l'océan", sans oublier les nombreux clichés bretons comme le mariage entre cousins ou les histoires de quartier entre Mme Gwenn et Mme Du. Avec Chanson pour les filles, thème traditionnel des marins qui ont le blues, il crée un titre diffusé sur les ondes radios.

Il participe en aux Nuits Celtes à Liège en compagnie de Tri Yann et Gilles Servat. L'année suivante, après avoir chanté en Bretagne où ses concerts déclenchent chaque été la même « Jaffrèsmania » d'après la presse[10] et en Wallonie[11], dont les Francofolies de Spa où sont programmés De Palmas et Yannick Noah[12], en 2002 d'autres régions de France le découvrent (Normandie, Massif central, Nord de la France). Il est sollicité dans des plateaux télévisés de la Belgique francophone, sur la RTBF.

Viennent en 2003 deux nouveaux albums. Viens dans ma maison, qui est une sorte de best of, avec trois chansons inédites (Petit marin de bois, Viens dans ma maison, Les sonneurs de Bagad) dans lequel il y ajoute trois reprises de chansons bretonnes (Tri Martolod, La Jument de Michao, Santiano). Le 2e album, Chansons bretonnes et celtiques, est sorti uniquement en Belgique. Il édite pour ses fans un livre de partitions.

En 2005, il entraîne ses fans dans son 8e album intitulé Le beau voyage au cœur d’une variété rock celtique. On y croise des personnages typés tels qu'Océane, la jolie Breizh-îlienne, Youenn le marin ou encore Maëllo. Ce CD connaît le même succès qu'Au creux de ma terre. Il reste même en tête des ventes de CD en Bretagne[13]. À chaque tournée bretonne, il attire plus de 50 000 spectateurs[14].

À l’invitation de Renaud, il participe en février 2006 au concert de soutien à Íngrid Betancourt (otage franco-colombienne) organisé à Louvain-la-Neuve, en Belgique, aux côtés d'Hugues Aufray, Gilles Servat, Calogeroetc.[15]. En septembre, il participe au Beau Vélo de Ravel (Yves Duteil et Cré Tonnerre également à l'affiche)[16]. Peu après, lors des Fêtes de Wallonie à Namur, le chanteur reçoit un disque d'or pour avoir vendu 50 000 exemplaires de ses derniers albums[17].

C'est en 2007 que sort son 9e album intitulé Mon pays t'attend, dont le titre fait référence non pas à la Belgique mais à son Finistère natal. Il y situe ses souvenirs d'enfance ou de premier groupe, ses histoires d’amours et ses préoccupations pour la Bretagne (les cafés qui ferment, la transmission de la culture). Quand la mélancolie est perceptible, l'humour s'ajoute aux chansons tendres et énergiques[18]. Il conserve la puissance du rock mais tend à travers ses textes les grandes voiles noires et blanches qui flottent toujours en lui[19].

« Le nouvel âge » : compilations, concerts anniversaires

Gérard Jaffrès et son fils Julien en 2008 au festival de Bobital (Côtes-d'Armor)

2008 marque le retour aux sources du chanteur avec la sortie de son 10e album, Nos premières années ; un mélange de ses premiers succès et de nouvelles compositions, exclusivement rock ou folk. Pas de musique celtique mais du rock typé des années 1960 et de la chanson française. Il obtient un prix coup de cœur au grand prix du disque du Télégramme[20]. La tournée 2008 est passée dans toute la Bretagne avec entre autres le Festival des Terre-Neuvas à Bobital (cent mille festivaliers) jusqu'en Côte d'Azur avec une dizaine de dates entre Marseille et Cassis (première partie de Celtic Legends dans les arènes d'Eyguières, Carnoux). Vint ensuite la tournée automnale en Belgique (1re partie du groupe Slade à La Hulpe, Fêtes de Wallonie)[21].

L'été 2009, il se produit le long des côtes (Semaine du Golfe en Morbihan, festival Mouezh ar Gelted, Saint-Brieuc) puis dans les terres belges à Nivelles, Écaussinnes, Beau vélo de Ravel... Un DVD et un CD live sortent en juin 2010, à partir d'un concert enregistré le à Bruxelles[22] et obtiennent dès leur sortie du succès au niveau du public belge et breton, diffusé sur les chaines régionales[23]. Côté musical, le DVD comprend une sélection de 23 chansons des huit albums précédents et une chanson inédite (Le nouvel âge). Lettre à mon amie est interprétée en duo avec Alec Mansion (Léopold Nord)[24]. La tournée s'étend jusqu'en Corrèze, à Toulouse.

En juin 2012, l'album Mystérieuses landes présente douze nouvelles chansons, dédiées cette fois-ci à la Bretagne méridionale, sur une musique inspirée par les danses bretonnes[25]. Le , l'artiste belge d'adoption fête ses 40 ans de présence en Wallonie, lors d'un concert au cours duquel il est rejoint sur scène par le leader de l'orchestre rock de ses débuts, Burt Blanc, et qui se termine par sa fête d'anniversaire, étant né le [26]. Radio bonheur édite deux compilations comportant quelques inédits, en 2013 et 2015, écoulées à 10 000 exemplaires[27].

Disque de platine reçu en 2016.

Le , douze nouveaux titres sont dévoilés dans un 12e album studio, Je sais d'où je viens. La chanson éponyme est un texte écrit par le poète belge Carlo Masoni, originaire d'Italie et en situation de clandestinité lors du régime nazi[4]. Les autres textes sont écrits par l'artiste, liés à ses souvenirs d'enfance, son exil en Belgique ou des histoires d'amour[28]. Musicalement, il s'agit à nouveau d'un mélange de ses diverses influences, avec l'aide de son fils pour la production[29].

Au port de Saint-Pol-de-Léon, il reçoit des mains du maire et du producteur Jan Neef un disque de platine pour le single Au café du port[30].

Discographie

Albums studio

Kelou Mad Production

Albums en public

Compilations

Partitions et Paroles

Notes et références

  1. « Gérard Jaffrès. Concert anniversaire avec Burt Blanca », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  2. « Star des années 60 : Burt Blanca revient sur scène », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  3. « Gérard Jaffrès. Le plus Belge des Léonards », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  4. a et b « Gérard Jaffrès en concert au Foyer de Perwez », sur Télévision Canal Zoom (consulté le )
  5. « Fêtes de la mer : Gérard Jaffrès enregistre un clip demain soir », Le Télégramme, 14 août 1996
  6. Gérard Jaffrès sur France 3 samedi, Le Télégramme, 13 mars 1998
  7. Gérard Jaffrès. Le Léonard au cœur tendre, Le Télégramme, 15 août 2014
  8. « Gérard Jaffrès dimanche à la salle Michel-Colombe », Le Télégramme, 21 janvier 1999
  9. « Cabaret Vauban : Gérard Jaffrès en concert », Le Télégramme, 21 avril 2000
  10. « la "Jaffrès-mania" envahit Poulfoën », Le Télégramme, 13 août 2002
  11. article du quotidien belge Sud Presse : « Rentrée endiablée à l'Aula Magna, la Wallonie y fut dignement fêtée »
  12. Francofolies de Spa 2002
  13. « Sortie du 8e album : Jaffrès à 75 à l'heure ! », Le Télégramme, 28 juin 2005
  14. « Morlaix: 2.500 personnes à la "soirée Jaffrès », Le Télégramme, 1er août 2005
  15. Article paru dans Le Télégramme : « Gérard Jaffrès chante pour Ingrid Betancourt »
  16. Beau vélo de Ravel (lesoir.be)
  17. Disque d'or en 2006
  18. Humour et tendresse, clés du succès de G. Jaffrès, Le Télégramme, 19 août 2007
  19. Chronique du CD « Mon pays t'attend »
  20. Coup de cœur au Grand Prix du disque du Télégramme 2008
  21. MEUWISSEN Eric, « Slade, Toots et Sttellla et en avant la musique », lesoir.be,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. Lors de ce concert, Gérard Jaffrès était entouré de son fils Julien Jaffrès à la guitare électrique, Bernard Wrincq aux claviers (pianiste pour Adamo et Tina Arena), Julien Grignon (Outside Duo) à la batterie, Sophie Cavez à l'accordéon (d'Urban Trad), Stéphane Marinier à la guitare acoustique (Back Ouest), Alan Dombrie à la bombarde et aux flûtes, Sébastien Theunissen au violon, Delphine Kéraudren au violon et aux chœurs, Nicky Dann aux chœurs.
  23. « À la télé. Gérard Jaffrès en concert », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
  24. Gérard Jaffrès sort son premier DVD, Le Télégramme, 17 juin 2010
  25. « Gérard Jaffrès, une solide fidélité à ses terres », sur Ouest-France.fr,
  26. Geoffroy Herens, « Quatre décennies de musique en Belgique », DH, 16 novembre 2013
  27. « Gérard Jaffrès en concert salle Ar Sterenn », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. Sébastien Braun, « Un 11e album pour Gérard Jaffrès », sur www.lavenir.net, (consulté le )
  29. « Gérard Jaffrès. Un album anniversaire », Le Télégramme,‎ (lire en ligne)
  30. « Gérard Jaffrès. 5.000 « clients » au « Café du Port » », Le Télégramme,‎ (lire en ligne).
  31. Fabuleuses chansons de Gérard Jaffrès

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes