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9e régiment de spahis algériens

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9e régiment de spahis algériens
Image illustrative de l’article 9e régiment de spahis algériens
Insigne du régiment à partir de 1956

Création 1921
Dissolution 1962
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de Spahis
Rôle Cavalerie
Inscriptions
sur l’emblème
MAROC 1925-1926
AFN 1952-1962
Guerres Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie
Décorations Croix de guerre TOE[réf. nécessaire]
Croix de guerre 1939-1945[réf. nécessaire]

Le 9e régiment de spahis algériens (9e RSA) est une unité de cavalerie (spahi) de l'armée d'Afrique, créé en 1921 et dissout en 1962.

Création et différentes dénominations

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  • 1921 : création du 9e régiment de spahis algériens
  • 1946 : Dissous
  • 1946 : 9e escadron de spahis algérien
  •  : devient 9e groupe d'escadrons de spahis algérien
  • 1958 : Renommé 9e groupe d'escadrons de spahis
  •  : renommé 9e régiment de spahis
  • septembre 1962 : Dissous

Chefs de corps

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  • .
  • 1938 - 1940 : colonel Peillon[1]
  • 1940 : chef d'escadrons de la Roche[2]
  • .
  • 1954 : capitaine Moser[3]
  • 1956 : chef d'escadron Vidalat[3]
  • 1956 : chef d'escadron de Saint André[3]
  • 1958 : chef d'escadron Pinchon[3]
  • 1959 : lieutenant-colonel Libersat[3]
  • 1961 : lieutenant-colonel de Saint Péreuse[3]

Historique des garnisons, combats et batailles du 6e régiment de spahis

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Entre-deux-guerres

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Ce régiment est créé en 1921 à partir de deux escadrons du 3e RSA et de deux escadrons du 4e RST[4]. Il est à Vienne en janvier 1925.

Engagé dans la campagne du Maroc, il participe à la guerre du Rif de 1925 à 1927[4].

Un escadron du 9e spahis salue le président Albert Lebrun et le maire Édouard Herriot, à Lyon le .

Revenu à Vienne en 1927, il forme avec le 7e régiment de spahis algériens la 2e brigade de spahis[4].

Le 9e régiment de spahis est en garnison à Montauban en , quand il est requis pour appliquer le plan de barrage dans les Pyrénées-Orientales. Ce plan vise à empêcher les militaires de l’armée populaire de la République espagnole, vaincue par les rebelles franquistes, en pleine Retirada, de passer en France. L’interdiction d’entrer est levée du 5 au [5].

Seconde Guerre mondiale

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En 1939, les deux régiments de la brigades sont envoyés sur la frontière suisse en cas de violation de la neutralité suisse par les Allemands[2].

Son escadron de mitrailleuses et d'engins ayant été cédé à un autre groupement, le 9e RSA doit subir le choc de l'armée allemande sans armement anti-char[réf. souhaitée]. Pour couvrir la retraite du 45e corps d'armée vers le Jura, une partie du régiment s'installe le au Trou au Loup (tunnel de Morre à Besançon) qu'il défend le lendemain au côté du 52e groupe de reconnaissance de division d'infanterie. Le reste du régiment défend Vercel du 18 au 20, seuls deux pelotons échappant à la capture[2].

Reconstitué après le débarquement allié en Afrique du nord, il ne participe pas aux combats de la Libération.

De 1945 à nos jours

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Dissous en 1946, il ne garde, par tradition, que le 9e escadron de spahis algérien (9e ESA) à Batna, rattaché au 9e régiment de chasseurs d'Afrique[6],[3].

En 1954, le 9e ESA est à la frontière tunisienne avec l'Algérie en ne laissant qu'un peloton réduit à Khenchela. En décembre 1954, après le début de la Guerre d'Algérie, l'escadron, à l'exception de son peloton détaché (qui formera le 11e escadron de spahis algériens), rejoint la région minière de Boukhadra.

Il est engagé dans les opérations contre les indépendantistes de l'ALN et le , un des pelotons est capable grâce à ses chevaux de rattraper et neutraliser un groupe de combattants algériens.

Les 9e et 11e ESA constituent le le 9e groupe d'escadrons de spahis algérien (9e GESA) à Corneille près de Batna. Plusieurs spahis désertent et rejoignent le FLN. Le groupe d'escadrons part dans la zone de Blandan en juillet 1956. Toujours à cheval malgré le terrain difficile de la région (marais et dunes côtières), il reçoit un peloton d'automitrailleuses M8.
Renommé 9e groupe d'escadrons de spahis, il rejoint Oued Zenati en décembre 1958.

Le , il devient le 9e régiment de spahis avec le renfort du 24e régiment de dragons dissout.

Constitué de deux escadrons montés, d'un escadron à pied et d'un escadron de commandement et de soutien, il reçoit un escadron à pied supplémentaire en janvier 1960. En mai 1960, le 9e RS est rattaché à la 4e division d'infanterie en rejoignant les hauts plateaux du sud Oranais, à Lafontaine avec des détachements à Aflou et Frenda.

Le régiment est motorisé à partir de février 1962, conservant un peloton monté par escadron[3].

Le régiment est dissous définitivement en septembre 1962[6].

Patte d'épaule d'adjudant du 9e ESA[3].

L'insigne de 1956, utilisé par le 9e GESA puis le 9e RS[3], est constitué d'un croisant de lune, avec une queue de cheval et un fanion au chiffre 9, rouge, or et noir.

Inscriptions à l'étendard

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Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :

Décorations

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Personnalités ayant servi au régiment

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  • Mohamed Agha-mir, député de l'Algérie française. Adjudant au 9e RSA en 1928-1930 puis lieutenant en 1934-1935[8]
  • Amar Ben Messaoud, résistant FFI , au 9e RSA entre 1927 et 1940[4]
  • général Bertrand Dupont de Dinechin, de 1955 à 1957 chef de peloton puis chef du 1er escadron du 9e GESA[9]

Notes et références

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  1. Thierry Moné, 15 mai 1940, le mercredi de La Horgne : de la mémoire à l’histoire. : La campagne de mai-juin 1940 de la 3e Brigade de Spahis (thèse de doctorat en Histoire), Université Paris 4 Paris-Sorbonne, (lire en ligne), « Notice n° 67. PEILLON (1886-1976) », p. 781-789.
  2. a b et c Commémoration 70e anniversaire des combats de 1940, Conseil général du Doubs, (lire en ligne).
  3. a b c d e f g h i et j Mark Bruschi, « Le 9e Spahis en Algérie », Uniformes magazine, no 256,‎ , p. 8-16 (lire en ligne).
  4. a b c et d « BEN MESSAOUD Amar - Maitron », sur maitron.fr (consulté le ).
  5. René Grando, Jacques Queralt et Xavier Febrés, Camps du mépris : des chemins de l’exil à ceux de la Résistance (1939-1945). 500 000 républicains d’Espagne indésirables en France, Perpignan, Llibres del Trabucaire, , 2e éd., 191 p. (ISBN 2-905828-32-3), p. 186.
  6. a et b Quentin Spizzo, La fin de l'utilisation combattante du cheval dans les armées françaises (Thèse pour obtenir le grade de docteur vétérinaire), École nationale vétérinaire d'Alfort, (lire en ligne), p. 82-83.
  7. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  8. Thierry Moné, 15 mai 1940, le mercredi de La Horgne : de la mémoire à l’histoire. : La campagne de mai-juin 1940 de la 3e Brigade de Spahis (thèse de doctorat en Histoire), Université Paris 4 Paris-Sorbonne, (lire en ligne), « Notice n° 01. AGHA MIR (1904-1970) », p. 478-482.
  9. Dupont de Dinechin, Bertrand., Algérie, guerre et paix : défense et illustration d'une victoire oubliée sur la Révolution, Paris, Nouvelles Editions latines, , 290 p. (ISBN 2-7233-0441-8 et 978-2-7233-0441-2, OCLC 27957446, lire en ligne).

Bibliographie

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