30e division d'infanterie (États-Unis)

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30th Infantry Division
Image illustrative de l’article 30e division d'infanterie (États-Unis)
Insigne d'épaule de la division

Création 1917
1940
1947
Dissolution 1918
1945
1974
Pays États-Unis
Branche United States Army
Type Infanterie
Surnom Old Hickory
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Batailles Bataille de la Somme (1918)
Offensive Meuse-Argonne
Bataille de Normandie (Opération Cobra)
Libération de la France
Bataille des Ardennes (Bataille de Saint-Vith)
Campagne d'Allemagne (1945)
Commandant historique Leland Hobbs

La 30e division d'infanterie ('30th Infantry Division) est une division de l'US Army (plus précisément de l'Army National Guard) active lors des deux guerres mondiales. Elle est surnommée la Old Hickory Division, en l'honneur du président Andrew Jackson. Les Allemands la surnomment Roosevelt's SS lors de la Seconde Guerre mondiale[1]. Selon S.L.A. Marshall, historien de l'US Army, c'est la division d'infanterie la plus engagée sur le front européen avec 282 jours de combat cumulés entre et .

Commandement[modifier | modifier le code]

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Monument en hommage à l'action de la 30e division face à la contre-attaque allemande de Mortain.
Soldats du 117e régiment de la 30e division lors de leur progression vers Saint-Vith, à la fin de la bataille des Ardennes.
  • Activation :
  • Départ pour l'Europe :
  • Jours de combat : 282
  • Désactivation :

L'unité arrive en Angleterre le et débarque sur Omaha Beach le , traversant la Vire le [2]. Elle participe ensuite à l'opération Cobra destinée à percer les lignes allemandes mais elle subit des pertes du fait de bombardements mal calibrés de la part des bombardiers anglais et américains les 24 et . Au début du mois d'août, elle s'oppose à la contre-attaque de Mortain menée par les Allemands et elle combat la 1re Panzerdivision SS Leibstandarte-SS-Adolf Hitler, une unité d'élite, parvenant à contenir sa progression. Avec la percée des lignes allemandes en Normandie, elle avance rapidement à travers la France pour rejoindre la Belgique, traversant la Meuse le à Visé et Liège. Le 11 septembre, elle est une des trois divisions qui libèrent Aubel, les deux autres étant la 1ère et la 99ème Divisions d'infanterie. Le , elle s'empare de Maastricht avant de rentrer en Allemagne et de jouer un rôle décisif lors de la bataille d'Aix-la-Chapelle puisqu'elle fait sa jonction avec la 1re division le , encerclant de fait la ville qui est prise.

L'unité est mise quelque temps au repos avant d'éliminer un saillant allemand au nord-est d'Aix-la-Chapelle. Elle poursuit ensuite sa progression jusqu'à la rivière Inde qu'elle atteint le . En décembre, elle est mobilisée pour rétablir le front américain lors de la bataille des Ardennes. Elle s'oppose de nouveau à la 1re Panzerdivision SS et parvient à bloquer sa progression avant de lancer une contre-attaque le en direction de Saint-Vith dont elle s'approche à trois kilomètres au sud le avant d'être retirée du front. Elle est alors réorganisée et préparée pour une attaque en direction de la Roer qu'elle franchit le à proximité de Juliers. Après une nouvelle période de repos, elle traverse le Rhin le et se lance à la conquête du cœur du Reich, alors que la résistance adverse s'effondre peu à peu. Elle prend Hamelin le , Braunschweig le et participe à la conquête de Magdebourg le , avant de rencontrer l'Armée rouge sur l'Elbe à Grunewald. Elle prend brièvement part à l'occupation de l'Allemagne et revient sur le sol américain le . En un peu moins de trois cents jours de combat, la division a souffert de 3 003 morts au combat et 13 376 blessés.

Composition[1][modifier | modifier le code]

  • 117e régiment d'infanterie (117th Infantry Regiment) ;
  • 118e régiment d'infanterie (118th Infantry Regiment) (jusqu'au ) ;
  • 119e régiment d'infanterie (119th Infantry Regiment) :
  • 120e régiment d'infanterie (120th Infantry Regiment) ;
  • 113e bataillon d'artillerie de campagne (113th Field Artillery Battalion) ;
  • 119e bataillon d'artillerie de campagne (119th Field Artillery Battalion) ;
  • 197e bataillon d'artillerie de campagne (197th Field Artillery Battalion) ;
  • 230e bataillon d'artillerie de campagne (130th Field Artillery Battalion) ;
  • 105e bataillon du génie (105th Engineer Combat Battalion) ;
  • 30e section de cavalerie de reconnaissance (mécanisée) (30th Cavalry Reconnaissance Troop (Mecanized)) ;
  • 105e bataillon médical (105th Medical Battalion).

Guerre froide[modifier | modifier le code]

La division est à nouveau réactivée comme formation de la Garde nationale en 1947 et répartie entre trois États. Elle comprend les 119e, 120e et 121e régiments d'infanterie. En 1954, elle devient une formation de la seule garde nationale de Caroline du Nord et en 1968, elle est transformée pour devenir la 30e division d'infanterie mécanisée. Le , elle est désactivée, la 30e brigade d'infanterie mécanisée (en) prenant sa suite.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 30th Infantry Division (United States) » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b [1]
  2. Featherston 1998, p. 16-17.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Alwyn Featherston, Battle for Mortain : the 30th Infantry Division Saves the Breakout August 7-12, 1944., Novato, CA, Presidio, , 304 p. (ISBN 0-89141-662-5)

Liens externes[modifier | modifier le code]