École Émile-Cohl
Fondation |
---|
Type | |
---|---|
Forme juridique | |
Membre de | |
Site web |
Étudiants |
850 (2021) |
---|---|
Enseignants |
140 (2021) |
Pays | |
---|---|
Ville |
L'École Émile-Cohl est une école d'art française et un établissement d’enseignement supérieur privé reconnu par l'État spécialisé dans l'enseignement du dessin et des métiers de l'illustration, du cinéma d'animation, du jeu vidéo, de l’infographie multimédia, de la bande dessinée et du dessin de presse, situé au 1, rue Félix Rollet à Lyon et fondé en 1984.
Présente à Angoulême depuis 2021, l'école délivre deux diplômes visés par l'État et co-organise depuis 1989 un diplôme d'université avec l'université Lumière Lyon 2[1].
En 2019, sa formation en cinéma d'animation classe l'École Émile-Cohl en 7e position dans le classement des écoles d'animation en France du Figaro, devant l'École nationale supérieure des arts décoratifs ou encore l'École Estienne[2]. Sa formation en cinéma d'animation est l'une des 28 formations reconnues du Réseau des écoles françaises de cinéma d’animation (RECA)[3].
Historique
[modifier | modifier le code]Fondée en 1984 par l'écrivain et réalisateur de documentaires Philippe Rivière, avec l'aide du plasticien Roland Andrieu, l'école porte le nom d'Émile Cohl, dessinateur français considéré comme l'inventeur du dessin animé.
En 1994, l'École Émile-Cohl quitte la rue de la Madeleine (Lyon 7e) pour rejoindre le quartier Villette Part-Dieu (Lyon 3e), au 232, rue Paul Bert. Elle reprend l'atelier d'une ancienne PME, sur un emplacement de 2 400 m2.
En , elle fait réhabiliter les ateliers d'assemblage de l'usine Renault Véhicules industriels, abandonnés depuis 1998, sur un site devenu la « Friche RVI ». Elle conserve les structures métalliques datant du début XXe siècle, ainsi que les sheds, sur une surface de presque 8 000 m2. C'est ainsi qu'au mois d', l'École Émile-Cohl déménage au 1, rue Félix Rollet, à Lyon 3e.
L'année suivante, l'école est à l'initiative de la Fondation Graphein créée pour soutenir les étudiants issus de milieux modestes faisant face à un manque de ressources financières. Cette fondation abritée par la Fondation Bullukian, reconnue d'utilité publique, organise sa première vente aux enchères à l'occasion de l'inauguration des nouveaux bâtiments, le [4].
En janvier 2021, l'école annonce son projet d'ouvrir un établissement à Angoulême, dans le quartier historique de l'Houmeau, pour y créer une formation professionnalisante en storyboard et layout pour le cinéma d'animation[5].
Formation
[modifier | modifier le code]L'École Émile-Cohl forme aux métiers du cinéma d'animation, de l'illustration, du jeu vidéo, de l’infographie multimédia, de la bande dessinée et du dessin de presse. Les étudiants l'intègrent après avoir obtenu un baccalauréat. Ou bien ils accèdent directement en première année via Parcoursup (pour les formations de Dessinateur Praticien ou de Dessinateur 3D), ou bien après avoir effectué la classe préparatoire de l'école (Prépa Dessin ou Prépa Dessin FLE).
Diplômes
[modifier | modifier le code]Ses deux principaux cursus délivrent un "diplôme de dessinateur praticien" visé par l'État (niveau 6, bac+3)[6] et un "diplôme de dessinateur 3D" visé par l'État (niveau 6, bac+3)[7] et tous deux accessibles via Parcoursup.
Elle délivre également deux titres certifiés de niveau 7 (bac+5) au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP) de "Concepteur artistique-réalisateur en jeu vidéo" et de "Concepteur artistique-réalisateur en cinéma d’animation".
Deux certificats d'école de "Storyboard & Layout" (bac+2) et de "Directeur de création en édition multimédia" (bac+5) sont également délivrés par l'école. Deux autres formations professionnalisantes sont proposées en "Dessin 3D" (bac+3, à Lyon) et en "Storyboard & Layout" (bac+2, à Angoulême).
Elle organise par ailleurs des formations courtes pour le grand public et les professionnels, notamment en aquarelle, bande dessinée, illustration jeunesse, gravure, dessin animé, carnet de voyage, matte painting[8].
Cursus
[modifier | modifier le code]Le cursus principal commence par un apprentissage des fondamentaux du dessin, pendant trois années, puis par des spécialisations durant les deux dernières années suivantes.
En dernière année d'études, les étudiants accèdent à une journée de recrutement à laquelle participent 60 entreprises (studios d'animation, éditeurs, studios de développement de jeu vidéo, agences de communication visuelle)[9],[10].
Coût
[modifier | modifier le code]L'École Émile-Cohl coûte entre 6,000 euros et 8,000 euros à l'année, suivant les cursus[11].
En novembre 2021, elle obtient la certification Qualiopi pour ses actions de formation et son accompagnement à la VAE[12].
Centre de recherche
[modifier | modifier le code]Le Centre de recherche et d’histoire inter-médias (CRHI) est créé en mars 2013 à l’occasion d’un colloque international, accueilli à l’école, sur l’œuvre de Gustave Doré, dont la coordination scientifique est assurée par Cyril Devès, docteur en histoire de l’art. Le CRHI se donne pour mission d’étudier les rapports entre les œuvres du passé, exprimées dans les médias traditionnels (peinture, sculpture, gravure…) et les œuvres contemporaines issues des nouveaux médias (illustration, bande dessinée, cinéma d’animation, jeu vidéo).
Le CRHI organise chaque année une journée d’étude ou un colloque dont Cyril Devès dirige la publication des actes : Gustave Doré 1883-2013, en 2014[13], La femme fatale de ses origines à ses métamorphoses plastiques, littéraires et médiatiques (2020)[14], Le jeu vidéo au carrefour de l'Histoire, des arts et des médias (2023).
Il est aussi associé à tous les partenariats noués par l'école avec les institutions, centres d’art, galeries, fondations et musées. Ils donnent lieu à des conférences[15],[16],[17], à la réalisation de livrets de visite ou d’applications numériques[18], à l’animation d’ateliers pédagogiques, à l’organisation de stages de dessin[19],[20], ou encore à des expositions de travaux d’étudiants[21],[22],[23],[24],[25].
En 2022, il lance la revue scientifique annuelle Démiurges[26].
Effectif
[modifier | modifier le code]L'École Émile-Cohl compte 850 étudiants et 120 professeurs en 2021[27].
Enseignants
[modifier | modifier le code](liste non exhaustive) :
- Cédric Babouche
- Jérémy Bajulaz
- Frédérique Blanc
- Michaël Bolufer
- Benoît Chieux
- Isabelle Chatellard
- Philippe Choulet
- Lilas Cognet
- Jérôme Cousin (décorateur)
- Chloé Cruchaudet
- Yann Damezin
- Cyril Devès
- Xavier Dorison
- Florence Dupré la Tour
- Marc Dutriez
- Matthieu Ferrand
- Dominique Gardrat
- Jean Grosson
- Pascal Jacquet
- Tristan Josse
- Jérôme Jouvray
- Olivier Jouvray
- Aymeric Hays-Narbonne
- Diane Le Feyer
- Françoise Lorson
- Frédérick Mansot
- Lucie Minne
- Nathalie Michaud
- Ugo Panico
- Pascale Perrier
- Paul Picard
- Rose Poupelain
- Philippe Pauzin
- Pierre-François Radice
- Yann Rambaud
- Olivier Ribbe
- Fabien Roule
- Charlotte Rousselle
- Michaël Sanlaville
- Dominique Simon
- Eric Soucanh
- Hervé Vadon
Professeurs émérites
[modifier | modifier le code](liste non exhaustive) :
- Danielle Blot-Ducreux
- Jean Claverie
- Laurent Danchin †
- Rébecca Dautremer
- Henri Galeron
- Maurice Garnier †
- Jacques-Rémy Girerd
- Yves Got
- Gilbert Houbre
- Fabien Lacaf †
- Christian Lax
- Daniel Maja
- Jean Mulatier
- Jean-Michel Nicollet
- Philippe Rivière
Anciens élèves notables
[modifier | modifier le code]Parmi les anciens élèves de l'École Émile-Cohl, on peut citer les artistes visuels :
- David Alvarez (concept artist)
- Christophe Archinet
- Cédric Babouche
- Claude Barras
- Éric Battut
- Cécile Becq
- Camille Benyamina[11]
- Fred Bernard
- Pierre Bertin (concept artist)
- Jean-Christophe Blanc
- Matthieu Blanchin
- Olivier Bonhomme
- Isabelle Chatellard
- Daphné Collignon
- Chloé Cruchaudet
- Félix Delep
- Florence Dupré la Tour
- Vincent Dutrait
- Christian Epanya
- Benjamin Flao
- Sylvain Frécon
- Alain Gagnol
- Kévin Gemin
- Thomas Girard (cofondateur du conisme)
- Stéphane Girel
- Théo Grosjean
- Asaf Hanuka
- Alexandra Huard
- Thibaut Huchard
- Stéphane Girel
- Philippe Jozelon
- Sidney Kombo (le plus « oscarisé » de l'école[28])
- Juan Pablo Machado[29]
- Élise Mansot
- Frédérick Mansot
- Jean-Charles Mbotti Malolo
- Sébastien Mitton
- François Martin
- François Olislaeger
- Pierre Perifel (en)
- Cédric Peyravernay
- Florian Pigé
- Jüne Plã
- Thierry Puginier
- Quentin Reubrecht
- Mathieu Reydellet
- François Roca
- Philippe Rolland (réalisateur)
- Matthieu Saghezchi
- Jaouen Salaün
- Michaël Sanlaville
- Maly Siri
- Clémentine Sourdais
- Marie Terray
- Florian Thouret
- Maureen Wingrove
- Woodkid[11]
Direction
[modifier | modifier le code]- 1984 à 2017 : Philippe Rivière[30]
- ...-2017 : Emmanuel Perrier[11]
- Depuis 2017 : Antoine Rivière[27] & Emmanuel Perrier[11]
Controverses
[modifier | modifier le code]En , pour faire la promotion de l'ouverture d'une école Émile-Cohl à Los Angeles, l'école fait réaliser un site Web par un service de communication aux États-Unis. Ce site est illustré avec des visuels d'étudiants fournis par l'école lyonnaise, ainsi qu'avec une photo d'étudiants qui est retouchée par cette agence aux États-Unis afin de montrer des personnes noires et afficher plus de diversité ethnique, une pratique de blackwashing dont l'école conteste avoir été à l'initiative[28],[31],[32].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Webmestre Université Lumière Lyon 2, « DU ANTHROPOLOGIE ET IMAGES NUMERIQUES (DUAIN) 1A », sur Université Lumière Lyon 2 (consulté le ).
- Jean-Marc de Jaeger, « Classement des meilleures écoles de cinéma d’animation françaises du Figaro », sur Le Figaro Etudiant, (consulté le ).
- RECA, « Les écoles », sur Reca Animation (consulté le ).
- « La nouvelle Ecole Emile Cohl sera inaugurée jeudi 13 avril », sur AFJV (consulté le ).
- Sophie de Tarlé, « Cinéma d'animation : l'école Emile Cohl ouvre un campus à Angoulême », Le Figaro Etudiant, (lire en ligne)
- France Compétences, « Diplovis - Dessinateur Praticien », .
- « Autorisation de l'École Émile Cohl à délivrer le diplôme Dessinateur 3D visé par le ministre chargé de l'enseignement supérieur » [html], sur MESR - Bulletin officiel, .
- « formations-courtes », sur formations-courtes.cohl.fr (consulté le ).
- « L’école Émile Cohl organise son job dating et entre sur Parcoursup », sur brefeco.com, (consulté le ).
- « Animation et jeux vidéo : entreprises recherchent diplômés désespérément - L'Etudiant », sur letudiant.fr (consulté le ).
- Arnaud Gonzague, « Emile-Cohl, l’école qui cartoonne ! », sur Nouvelobs.com, .
- Emmanuel Bataille, « L’Ecole Emile-Cohl décroche le label Qualiopi », Ecran Total, (lire en ligne )
- « Actes du Colloque Gustave Doré (Dir. Cyril Devès) - extraits », .
- « La femme fatale : de ses origines à ses métamorphoses plastiques, littéraires et médiatiques », sur Catalogue BnF.
- « L'Univers graphique de Gustave Doré, programme du colloque des mardi 29 et mercredi 30 avril 2014, Musée d'Orsay - Auditorium », sur Site internet de l'Afreloce, association française de recherches sur les livres et objets culturels de l'enfance : https://magasindesenfants.hypotheses.org/colloques.
- « L'univers graphique de Gustave Doré », sur Site internet du musée d'Orsay, .
- « Comment définir le beau ? Table ronde animée par Sandrine RABOSSEAU, enseignante, Faculté des Lettres & Civilisations, Lyon 3. Avec Tristan GARCIA, maître de conférences en philosophie, auteur, Cyril DEVÈS, historien des arts, chercheur et conférencier, Carine FERNANDEZ, auteure, poète, enseignante en Lettres modernes. », sur Chaîne Youtube de l'Université Jean Moulin Lyon 3, .
- Nine Boutin, « Le Musée des Beaux-Arts de Lyon lance un parcours-jeu jeunesse sur livret et tablette », sur Site internet du Club Innovation & Culture France, réunissant les musées, lieux de patrimoine et lieux de culture scientifique français sensibilisés aux problématiques des nouvelles technologies numériques et de leurs usages, .
- « Stage Matisse ».
- « Exposition "Drapé", Degas, Christo, Michel-Ange, Rodin, Man Ray, Dürer... ».
- « "Electromania, dialogue avec l'Ecole Emile Cohl" - Campus Lyon 1 La Doua, du 11 octobre 2016 au 7 janvier 2017 ».
- « Expositions temporaires », sur Site internet du Mémorial national de la prison de Montluc.
- « Nouvelle exposition au mémorial national de la prison de Montluc », sur Site internet de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), .
- « La leçon intemporelle. Le cabinet Rembrandt inspire les étudiants d’Emile Cohl. », sur Site internet du couvent Sainte-Cécile.
- « Carte blanche des étudiants de l'Ecole Emile Cohl », sur Site internet de la Fondation Bullukian.
- Perrine Coudurier, « Revue Démiurges, n°1 : "Le corps érotisé dans les arts et les médias. Narration du désir et perception de l’intime" », sur Site internet de Fabula, la recherche en littérature, .
- Figaro Etudiant, « Lyon : Antoine Rivière, nouveau directeur de l’École d’art Emile-Cohl », sur le-tout-lyon.fr, .
- Mathilde Régis, « Émile Cohl : "34 ans d'existence mis en cause par le tribunal Twitter" », sur Lyoncapitale.fr, .
- « Pop Culture : la "lofi girl" du live Youtube "lofi hip hop radio" habite... à Lyon », sur actu.fr, (consulté le )
- Figaro Etudiant, « Lyon : Antoine Rivière, nouveau directeur de l’École d’art Emile-Cohl », sur etudiant.lefigaro.fr, .
- Adrien Giraud, « Accusée de « blackwashing », l’école Émile Cohl supprime la publication d’une photo promotionnelle ratée », sur Rue89lyon.fr, .
- « Lyon: L'école Emile Cohl s'excuse et «désapprouve le procédé» de la photo retouchée », sur 20minutes.fr, .
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- L'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg est l'autre grande école formant les illustrateurs français
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressource relative aux organisations :
- Bulletin officiel du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Arrêté du paru au B.O. no 31 du concernant le Diplôme visé par l'État [PDF]