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« Paléolithique en Chine » : différence entre les versions

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Le Paléolithique en Chine étudié dans cet article concerne les zones géographiques qui constituent les actuelles Chine et Taïwan, sur la période comprise entre environ 240 000 ans et 15 000 ans avant le présent ; les premières présences humaines présumées étant apparues vers 2 500 000 ans avant le présent. Le Mésolithique, 12 500-9 600, avec les premières céramiques vers 14000, correspond à un premier réchauffement et des comportements nouveaux chez les chasseurs-cueilleurs. Le Mésolithique, est en général considéré par les préhistoriens chinois comme le premier temps du Néolithique.

Plusieurs facteurs entraînent d'importantes évolutions dans les modes de vie au cours de cette période. En premier lieu, le réchauffement post-glaciaire : à partir de 17 000 ans avant le présent on passe d'une période froide à une période de réchauffement progressif, ce phénomène étant amplifié par l'effet des moussons dans une grande moitié sud-est. Au cours de cette période de réchauffement, des périodes plus froides et sèches ont eu aussi un effet sur l'évolution de l'homme ; ainsi au Dryas récent, vers 12 000 avant le présent. L'amélioration des conditions climatiques aurait poussé certaines populations à passer d'une économie de chasseur-cueilleur à une économie de production, au cours d'une transition très progressive et à des rythmes différents selon l'évolution des caractéristiques locales.

La présence d'hominidés de la sous-famille des ponginés est attestée avec la découverte en 1935 du Gigantopithèque, présent en Chine du sud durant le Pléistocène moyen, et qui succède au Lufengpithecus plus ancien. Les traces des premiers humains apparaissent très tôt en Chine avec les découvertes d'un nucléus en quartzite et de pièces taillées, dont des nucléus à éclats et des éclats retouchés en outils, qui dateraient d'environ 3 et 2 millions d'années. Un premier fossile, celui de l'Homme de Wushan, trouvé sur le site de Longgupo au Sichuan, est daté de 2,5 millions d'années, son attribution taxonomique (homme ou singe) demeure débattue à cause de l'âge, alors que la présence de l'homme y est attestée par des vestiges lithiques bien datés de 2,45 Ma[1] et que le site se trouve au nord de l'aire d'extension des Lufengpithecus et des orang outans fossiles. En outre ce site est à la même latitude que celui de Masol dans les piémonts himalayens en Inde, daté d'au moins 2,6 Ma[2]. Puis ce sont les sites de la région de Sangchen[3] de 2,1 à 1,3 Ma, le site de Longgudong d'environ 2 Ma[4], puis des sites sont connus à partir de 1,66 million d'années (site de Majuangou). À Zhoukoudian près de Pékin, une équipe internationale découvrit de 1921 à 1937 les fossiles de l'Homme de Pékin, aujourd'hui considéré comme un Homo erectus et daté de 780 000 à 300 000 ans. Les deux crânes de l'Homme de Yunxian (936 000 ans), découverts au Hubei en 1989 et 1990, figurent parmi les plus anciens fossiles significatifs trouvés en Chine. Ces hommes du Paléolithique inférieur employaient des outils de quartzite pour diverses activités, dont la chasse. Homo sapiens apparait en Chine vers 110 000 ans (Grotte de Zhiren) et montre un peu plus tard des pratiques funéraires comparables à celles vues en Europe et au Moyen-Orient à la même époque. Au sein de ces populations de chasseurs-cueilleurs apparaissent des innovations propres à la Chine, comme une première céramique datée entre 18 000 et 14 000 ans avant le présent.


Avant le Paléolithique : Premières présences pré-humaines (14-8 millions d'années) et humaines (3-2 millions d'années)

Des hominoïdes — datés de 14-8 millions d'années — ont été découverts dans certains sites de Chine du Sud dont le site de Lufeng (Yunnan) : une mandibule de primate anthropomorphe ainsi que de nombreux restes de Gigantopithèque (8 à 3 millions d'années), dont les premiers restes ont été découverts dans l'arrière-boutique de pharmacies traditionnelles[5]. La grande taille de ces derniers primates les a fait rapprocher des Homo erectus asiatiques qui eux aussi possèdent des dimensions imposantes[6].

D'autre part, des traces présumées des premiers humains ont été découvertes[7]— datant d'environ 3 et 2 millions d'années — dans les provinces du Hebei (site de Dongyaozitou[8], daté de 3 millions d'années[N 1]) et de l'Anhui (sur le site de Renzindong, daté de 2 millions d'années).

Les restes d'un homininé (C III) trouvés sur le site de Longgupo (type désigné aussi Homme de Wushan), sur la municipalité de Chongqing au Sichuan, niveaux 7 et 8, datés (en 2015) de 2,48 millions d'années[9], évoquent une morphologie intermédiaire entre Homo habilis et Homo ergaster, ou un spécimen interprété comme « de type Lufeng ». Ces découvertes ont donné (avec le spécimen « de type Lufeng ») des arguments à ceux qui défendent la théorie de « l'origine multirégionale de l'homme moderne » et cette partie du globe comme un foyer autonome de l'hominisation[10], tandis que ceux qui relèvent, pour ce dernier spécimen, des proximités avec Homo habilis ou Homo ergaster donnent des arguments contraires et s'orientent vers une dispersion extrêmement précoce de l'Humanité depuis l'Afrique[N 2]. Une publication de 2016[11] se référant à des découvertes à Masol dans le Nord de l'Inde, datées 2,6 Ma[12], donne des arguments à la théorie multirégionale du genre Homo, à tout le moins.

Enfin, la présence d'hominidés du début du Pléistocène et du début de l'époque Paléolithique (sites datés 1,7 - 1,6 Ma) a été relevée au Nord de la Chine[13]. Selon les auteurs la migration d'hominidés à cette époque serait la conséquence du refroidissement et de la sécheresse en Afrique et en Eurasie.


Le Paléolithique en Chine: 240 000-15 000 ans avant le présent

Statue de l'Homme de Pékin.
Une reconstitution de l'Homme de Pékin, à l'entrée du musée de Zhoukoudian

L'Homo erectus au Pléistocène

Crâne et mandibule humains exposés dans un musée.
Reproductions du crâne de Gongwangling et de la mandibule de Chenjiawo, deux fossiles de l'« homme de Lantian », musée d'Histoire du Shaanxi.

Datant du Pléistocène inférieur[14] (étage géologique : 2,588 Ma à 781 000 ans avant le présent) [N 3], les deux crânes, découverts au Hubei en 1989 et 1990, de l'Homme de Yunxian (environ 800 000 ans[15]) se trouvaient dans un environnement fossile de forêts présentant quelques espaces découverts. L'environnement forestier peut être apprécié pas sa faune ; celle-ci comprend le megaloceros, le tigre aux dents de sabre, le buffle d’eau, le rhinocéros de Chine et l’ours noir du Tibet (Ursus thibetanus) ainsi que l’éléphant aux défenses de sabre d’Asie (Stegodon orientalis), le panda géant et la hyène robuste (Adcrocuta eximia). Les espaces découverts sont signalés par un équidé : le cheval du Yunnan (Equus yunannensis). L'Homme de Yunxian, un type voisin de l’Homo erectus[N 4], vit probablement de charognage[16] et il est daté vers 936 000 ou 800 000 ans avant le présent, soit au Calabrien (1,806 Ma à 781 000 ans avant le présent)[17], antérieurement à la limite Brunhes–Matuyama, correspondant à la dernière inversion du champ magnétique terrestre (781 000 ans). Il est un jalon très important parmi les premiers vestiges d'occupation humaine en Chine[18]. L’homme de Yunxian vivait au cours d’une période de transition entre un climat chaud et un climat tempéré, au sein de cette faune riche et diversifiée. C'est aussi une faune commune à la Chine du Nord et du Sud, qui ne présente donc pas de différence de ce point de vue à cette époque[19]. L'industrie lithique est très riche et comprend essentiellement des outils aménagés sur galet[20].

Toujours vers 800 000 ans est attesté l'homme de Lantian[N 5]. Une mandibule en a été découverte en 1963, puis en 1964 un crâne humain plus ancien et distinct des Sinanthropes. Ces deux dernières découvertes ont été faites dans deux localités voisines et à 250 km au nord-ouest du site de l'Homme de Yunxian : les faunes ont d'ailleurs de nombreux points communs et se situent dans le dernier quart du Pléistocène inférieur[21]. On possède donc actuellement, avec de nombreux outils lithiques datés entre 1 000 000 d'années et 600 000 ans[22], deux fossiles appartenant au même groupe, découverts dans le xian de Lantian : le crâne à Gongwangling a été daté de 800 000-750 000 ans et la mandibule, à Chenjiawo, daterait de 530 000 ans. Le travail de la pierre taillée[23] évoque la culture acheuléenne. Les outils sont tous de grandes dimensions : l'industrie lithique offre ainsi de nombreuses formes obtenues par percussion. Certaines sont produites par enlèvement d'éclats : des galets taillés, des pics et un biface lancéolé, ainsi qu'un racloir et un grattoir. Ces chasseurs utilisaient aussi des bolas, des petites boules de pierre obtenues par deux opérations distinctes ; chaque fois il s'agit de travailler la pierre par des impacts successifs. Tout d'abord des fractures produisent des facettes, ensuite est effectué un travail de « bouchardage »[N 6], assez rapide et efficace pour obtenir ces projectiles nécessaires dans certaines chasses. Comparé à l’industrie lithique d’un site voisin, à 140 km de là, et datant de cette époque, tout cet outillage évoque des industries découvertes sur des sites du sud-est de la Chine, comme les sites de Bose, dans le bassin du Guangxi [24] . Tous proches d’Homo erectus, ils étaient contemporains de l'Homme de Java.

L'Homme de Yuanmou[25], découvert par deux incisives en 1965, a été daté initialement de 1 700 000 ans[N 7] , mais une date plus récente, 600 000-500 000 ans, semble être plus consensuelle dans le milieu des experts[26]. En tout cas c'est un Homo erectus, du Paléolithique inférieur (de 3 ou 2,5 millions d'années et jusqu'à 300 000 ans avant le présent). La question de la datation se pose aussi pour les premiers Sinanthropes découverts en 1921, l'Homme de Pékin (Zhoukoudian, localité 1), mais dont les nombreux fossiles ont tous disparu au cours de la Seconde Guerre Mondiale. La première reconstitution de ce Sinanthrope a été obtenue en 1937, par le travail du scientifique Franz Weidenreich et de son assistante Lucie Swan, laquelle a su en donner une image modelée en argile mondialement connue[27], quoique relevant largement de la subjectivité. Des découvertes d'autres outils de l'Homme de Pékin ont révélé de 1972 à 1982[28] la présence des plus anciens indices de l'homme du paléolithique en Extrême-Orient, dans le bassin de Nihewan, Xian de Yangyuan, au Hebei. Des études plus approfondies proposent aujourd'hui, sur ce bassin et avec plus de 100 sites répertoriés, des datations entre 10 000 et 2 000 000 d’années des éléments et objets qui y ont été trouvés[29].

Des recherches[30] sur le site de la grotte de Tangshan, Nankin, auxquelles participe l'UMR 7194 du CNRS pour des études comparées avec le reste du monde du Paléolithique, offrent les premières datations : « Premiers dépôts étudiés à s’être mis en place dans la grotte, les sédiments paléoanthropologiques de la salle des crânes sont plus anciens que 450 000 ans ».

Le site de Jinniushan, Liaoning, a révélé les restes d'un individu daté vers 200 000 ans : proche de l'Homme de Dali[31], qui pourrait être un groupe indépendant d’Homo erectus et d’Homo sapiens[N 8], et qui aurait existé peu de temps, entre 300 000 et 200 000 ans[32].

Les Dénisoviens : une question pour des études futures en Chine ?

La découverte des Dénisoviens, sous forme de restes fossiles très fragmentaires qui ne nous renseignent quasiment pas sur leur anatomie, mais dans un excellent état de conservation en ce qui concerne le matériel génétique, pose beaucoup de questions. Jean-Jacques Hublin[33] (chaire de Paléoanthropologie au Collège de France[34]) s'interroge sur le lieu de la découverte, l'Altaï au regard de certains résultats : quand on étudie la variabilité du génome dans des populations actuelles, on trouve jusqu'à 6 % de l'ADN des Dénisoviens dans des populations aussi éloignées de l'Altaï que les Mélanésiens et les Australiens. Il envisage, en conséquence, le « centre » de la répartition probable des Dénisoviens en Asie orientale (« relativement vers le Sud »), l'Altaï étant à la périphérie de cette zone. Jean-Jacques Hublin propose donc que soient réétudiés certains restes fossiles qui correspondent à cette période et aux maigres indices que l'on possède sur la morphologie des Dénisoviens, et qui ont été découverts depuis longtemps en Chine : sur les sites de Jinniushan (péninsule du Liaodong), Maba (région des monts Nan-ling, Shaoguan, Guangdong), Dali (à proximité de la confluence de la rivière Wei et du Fleuve Jaune), et surtout les fossiles de Xujiayao (bassin de Nihewan, Hebei, à proximité du site de Xiaochangliang[N 9]). Ce dernier sujet pourrait constituer un excellent « candidat » au groupe des Dénisoviens.

L'Homo sapiens

La fin du Pléistocène (le Pléistocène supérieur s'étend de 126 000 à 11 700 ans) est marquée, en Chine, par la constitution de dépôts de lœss avec le déplacement et l'accumulation de sédiments sur le Gansu, le Shaanxi et le Shanxi[35]. C'est sur la longue période qui va du troisième interglaciaire[N 10] à la Dernière période glaciaire, de 110 000 à 10 000 ans, que l’Homo sapiens[36] occupe peu à peu ces terrains qui sont devenus, aujourd'hui, la Chine. Au cours de la Dernière période glaciaire, il y a 110 000 à 10 000 ans, l'homme a dû adapter son régime alimentaire et les plantes y ont joué un rôle certain : dans la région du moyen fleuve Jaune, on a récemment trouvé des mortiers[N 11] datant de v. 23 000–19 500[37]. Les analyses montrent des traces de graminées (Poacées) : tribu des Triticeae[N 12] et Paniceae, des haricots de Vigna, l'igname de Chine et une cucurbitacée (Trichosanthes kirilowii). Un crâne d’Homo sapiens a été découvert à Liujiang, au Guangxi, qui est daté entre 64 000[38] et 40 000 ans[39]. Pour comparaison, un Homo sapiens a été retrouvé au Laos, sur le site de Tam Pa Ling, ayant entre 64 000 et 46 000 ans[N 13].

L'Homo sapiens de l’ère moderne

L'homme anatomiquement moderne ou Homo sapiens sapiens du Paléolithique supérieur (35 000-12 000 ans) est d'abord découvert, en 1933-34, dans la grotte supérieure de Zhoukoudian, non loin de ses ancêtres du Paléolithique inférieur (localité 1)[40]. Les outils de pierre et d'os sont accompagnés de traces d'hématite, de perles colorées et de pendentifs faits de dents et de coquillages enfilés sur un lien, lui aussi, enduit d'hématite.

Des outils en os ont été retrouvés dans la grotte de Ma'anshan, située dans le nord-ouest de la province du Guizhou. Datés entre 35000 et 18000 ans avant le présent, il s'agit des plus anciens outils en os découverts en Chine[41].

Au Mésolithique (Épipaléolithique / Mésolithique : 12 500-9 600[42]) l'usage des microlithes se répand et prouve la mise en œuvre d'un savoir-faire précis allié à une anticipation de l'objet à réaliser ainsi qu'à la complexité des actes en jeu[43]. Cette technologie est présente sur tout le territoire de la Chine actuelle et bien au-delà.

Notes et références

Notes

  1. Marcel Otte relève que cette date très ancienne en fait un outil « antérieur à toute trace d'activité humaine attestée nulle part ailleurs ». Otte 2010, p. 23.
  2. Sur cette question le bilan effectué par Kate Wong est éclairant : (en) « The Most Fascinating Human Evolution Discoveries of 2013 », sur Scientific American, (consulté le ). La publication française de Pour la Science, novembre 2014, p. 25-27 reprend cette vision mais centrée sur les hominines de l'Afrique australe.
  3. Otte 2010, p. 24: tableau Les plus anciens vestiges. Les fossiles humains repérés dans ce tableau par les sites de leur découverte ne semblent pas les seuls découverts sur ces sites ; en effet les datations proposées par Otte (il date l'un des crânes du Paléolithique inférieur et moyen (240 000-15 000 ans avant le présent) ne correspondent pas totalement à la publication très détaillée de quelques fossiles précis dans : J.J. Bahain, en collaboration avec S. Abdessadok, Le Site de l'Homme de Yunxian in Premiers hommes de Chine, 2004, p. 37. C'est pourquoi la datation partagée par les deux publications est celle qui est mentionnée ici.
  4. Plus précisément il est, selon Premiers hommes de Chine, 2004, « proche de l’Homo erectus au sens large » .
  5. Le premier fossile de l'homme de Lantian a été découvert en 1936, dans le xian de Lantian, à 50 km au sud-est de Xi'an.
  6. Ici il s'agit de frapper la pierre sur une autre surface dure, une autre pierre par exemple, afin de produire de nombreuses petites fractures qui permettent d'enlever des grains de matière. Et ainsi d'approcher progressivement de la forme sphérique prévue dès le départ, avec le choix de la pierre et l'intention de la transformer en boule. : Premiers hommes de Chine, 2004, p. 73. Le procédé est décrit à propos de bolas, découvertes sur un site d'Homo erectus dans les gisements de Dingcun, au Shanxi, et reproduites p. 74 de ce dossier. Ces bolas ont pu servir pour des frondes à une boule ou lancées groupées dans un filet, dans les pattes du gibier : réf. Yves Coppens Le présent du passé au carré : La fabrication de la Préhistoire, Odile Jacob 2010, (ISBN 978-2-7381-2476-0), p. 79.
  7. Selon le découvreur : QIAN Fang, ZHOU Guoxing : « Stratigraphy and Paleontology of the Yuanmou Basin, Yunnan Province, China », sur Northern Arizona University, 1991, (1993 traduction) (consulté le ).
  8. L'Homme de Dali est peut-être proche par le génome de l'Hominidé de Denisova, mais des restes plus abondants ou plus complets sont nécessaires pour poursuivre dans ce sens : Ewen Callaway in (en) « Fossil genome reveals ancestral link : A distant cousin raises questions about human origins », sur Nature News: UMT / labo du London’s Natural History Museum, (consulté le ).
  9. Xiaochangliang (en)
  10. Correspond approximativement à l'Eémien, environ 131 000-114 000 ans.
  11. Mortiers anciens : sur ce type d'objet : Pour une archéologie du geste : broyer, moudre, piler : des premiers chasseurs aux premiers agriculteurs, Sophie Archambault de Beaune 2000.
  12. « Développer de nouvelles variétés d'orge et de blé », sur INRA, (consulté le ).
  13. Peter Bellwood, 2013, First Migrants: Ancient Migration in Global Perspective, Chapter 4, page 2. (ISBN 978-1-405-18908-8), broché. Voir aussi (en) « Early Modern Humans and Morphological Variation in Southeast Asia: Fossil Evidence from Tam Pa Ling, Laos », sur Plos One, (consulté le ) ( le même texte PDF) . Dans ces publications il est fait allusion à la mandibule de Zhirendong (sud-est de la Chine) daté de plus de 100 000 rapprochées de dents découvertes, dans ce sud chinois, dans la grotte de Fuyan et datées entre 120 000 et 80 000. Mais une étude sur cette mandibule indique des traits « archaïques », et porteurs de traces génétiques d'hibridation (Revue Nature, mars 2015). La question de l'appartenance, ou non, de ces individus à un groupe d’Homo sapiens venu d'Afrique est posée (revue « Pour la science », 12/2015, p. 31, encadré). Wu Liu, le découvreur, propose d'y voir la présence ancienne de notre espèce en Asie. La presse s'était déjà est fait l'écho des découvertes chinoises dans des articles où l'unique foyer de dispersion d’Homo sapiens depuis l'Afrique pourrait être remis en cause par ces découvertes : Le Figaro 27/10/2010. L'éventuelle remise en question d'un unique foyer d'hominisation en Afrique reste d'actualité auprès des chercheurs en 2016 : Anne Dambricourt Malassé, (UMR 7194) CNRS, dans un article (revue Archéologia avril 2016, p. 24-29+biblio.) portant sur la découverte d'un foyer ancien d'hominisation (homininés) en Inde daté de 2 600 000, titre cet article « Apparition de l'homme: un nouveau foyer en Asie? ». L'article met en parallèle cette découverte avec celle de l'homme de Wushan (ou de Longgupo, évoqué plus haut) sur un sol d'occupation daté 2,48 Ma. Présentation détaillée sur le site du CNRS, Histoire Naturelle de l’Homme Préhistorique (UMR 7194)

Références

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  5. Otte 2010, p. 19-20.
  6. Otte 2010, p. 20.
  7. Dongyaozitou : « un nucléus en quartzite », et Renzindong : « Des pièces taillées, dont des nucléi à éclats et des éclats retouchés en outils » : Otte 2010, p. 23
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  17. Le site de l'Homme de Yunxian in: Premiers hommes de Chine, 2004, p. 37 et suivantes. Le scanner des deux crânes a permis de proposer une reconstitution tridimensionnelle qui effectue la synthèse des informations disponibles grâce aux deux exemplaires et en rectifie les déformations : idem p. 42-43.
  18. Premiers hommes de Chine, 2004, p. 14 : Henry de Lumley, et Jean-Jacques Bahain, en collaboration avec Salah Abdessadok : p. 30 et suivantes.
  19. « Site de l'homme de Yunxian. H. de Lumley et alii. », sur HAL Archives ouvertes, (consulté le ).
  20. Premiers hommes de Chine, 2004, p. 14 : D. Cauche, en collaboration avec D. Barsky, V. Celiberti et O. Notter : p. 39.
  21. Les gisements de l'Homme de Lantian in : Premiers hommes de Chine, 2004, p. 48. Voir aussi : (en) « Skull of Lantian Man Paleolithic Era », sur Hua Umf Maine (consulté le ).
  22. Otte 2010, p. 32.
  23. L'étude détaillée de cette industrie lithique est très bien synthétisée dans Otte 2010, p. 45-65.
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  25. Aussi dénommé Homo georgicus La Préhistoire 2009, p. 39 : carte des sites d’Homo erectus et d’Homo sapiens en Chine.
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  30. « Études stratigraphiques et paléo-environnementales de la grotte de la coloquinte à Tangshan (Jiangsu) (Pléistocène moyen) », sur HNHP UMR7194 du CNRS, non daté (consulté le ).
  31. Premiers hommes de Chine, 2004, p. 66 : Le Site de l'Homme de Dali (Shaanxi). Voir aussi : (en) « Is Dali Man Really A 209000 Year Old Modern Human? », sur Dispatches From Turtle Island, (consulté le ) et (en) « Archaic Homo Sapiens », sur Nature education, (consulté le ).
  32. Préhistoire, Jean-Marc Perino 2013 planche p. 12-13. Le site initial de l'Homme de Denisova, un « cousin » de Néandertal, se trouve en Sibérie, à une trentaine de kilomètres seulement de l'actuelle frontière avec la Chine. La recherche continue.
  33. Jean-Jacques Hublin, Collège de France, 30/11/2016, à partir de 00 48 00
  34. Jean-Jacques Hublin au Collège de France
  35. Flora Blanchon, Arts et Histoire de Chine : I, Presses de l'Université de Paris-Sorbonne, 1993, (ISBN 2-84050-019-1). Pages 37-38.
  36. Marcel Otte propose une étude comparée des anatomies crâniennes d’Homo sapiens dans Otte 2010, p. 76-88.
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Voir aussi

Bibliographie

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  • Premiers hommes de Chine : 1 million à 35 000 ans av. J.-C., éditions Faton, coll. « Dossiers d'Archéologie » (no 292), (ISSN 1141-7137) Document utilisé pour la rédaction de l’article
Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition au Musée de l'Homme.
Les 50 premières pages traitent de l'archéologie et de la Préhistoire en Chine.
  • (en) HABU, Junko, LAPE, Peter V. et OLSEN, John W (éditeurs scientifiques), Handbook of East and Southeast Asian Archaeology, Springer-Verlag New York, , XXI-771 p. (ISBN 978-1-4939-6519-9 et 978-1-4939-6521-2)
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  • Marcel Otte, La Préhistoire de la Chine et de l'Extrême-Orient, éditions Errances, , 182 p. (ISBN 978-2877724128) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jean-Marc Perino (dir.), Préhistoire : de Toumaï et Lucy à Ötzi et Homère, MSM, , 200 p. (ISBN 978-2205-06297-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
Ouvrage de synthèse couvrant une longue période et l'espace global.

Article connexe