Énergie en Colombie

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Énergie en Colombie
Image illustrative de l’article Énergie en Colombie
Mine de charbon d'El Cerrejón (photo : décembre 2008).
Bilan énergétique (2021)
Offre d'énergie primaire (TPES) 1 661,8 PJ
(39,7 M tep)
par agent énergétique pétrole : 39,7 %
gaz naturel : 24,9 %
bois : 15,9 %
électricité : 13,1 %
charbon : 6,3 %
Énergies renouvelables 29,1 %
Consommation totale (TFC) 1 153 PJ
(27,5 M tep)
par habitant 22,4 GJ/hab.
(0,5 tep/hab.)
par secteur ménages : 22,1 %
industrie : 27,5 %
transports : 35,6 %
services : 6,1 %
agriculture : 1,5 %
Électricité (2021)
Production 82,01 TWh
par filière hydro : 73,8 %
thermique : 23,4 %
biomasse/déchets : 2,4 %
autres : 0,4 %
éoliennes : 0,1 %
Combustibles (2021 - PJ)
Production pétrole : 1648
gaz naturel : 405
charbon : 1525
bois : 263
Commerce extérieur (2021 - PJ)
Importations électricité : 0,7
pétrole : 254
gaz naturel : 9
charbon : 0
Exportations électricité : 1,4
pétrole : 1566
charbon : 1420
Sources
Agence internationale de l’énergie[1],[2]
NB : dans le bilan énergétique, l'agent "bois" comprend l'ensemble biomasse-déchets.

Le secteur de l'énergie en Colombie est dominé par les combustibles fossiles : le charbon (37,6 % de la production d'énergie primaire du pays en 2021), dont la production est exportée à 94 %, le pétrole (40,6 % de la production et 44 % de la consommation d'énergie primaire), et le gaz naturel (10 % de la production et 21 % de la consommation d'énergie primaire) ; la Colombie était en 2022 le 12e producteur et en 2020 le 6e exportateur mondial de charbon avec 4 % des exportations mondiales. Les combustibles fossiles (pétrole et charbon) représentaient 49 % des exportations colombiennes en 2016.

Mais l'électricité (19,8 % de la consommation finale d'énergie en 2020) est produite en 2021 à 76,6 % par les énergies renouvelables, en particulier par les centrales hydroélectriques (73,8 %) ; les 23,4 % tirés des combustibles fossiles se répartissent en 14,9 % de gaz naturel, 4,9 % de charbon et 3,5 % de pétrole.

Avec une consommation d'énergie primaire de 42,3 GJ/habitant en 2022, la Colombie se situe à 56 % de la moyenne mondiale et 33 % 68 % de celle du Brésil et 33 % de celle de la France. Ses émissions de CO2 liées à l'énergie étaient en 2022 de 1,51 tonne de CO2 par habitant, inférieures de 65 % à la moyenne mondiale et de 76 % à celle des Amériques.

Vue d'ensemble[modifier | modifier le code]

Principaux indicateurs de l'énergie en Colombie[1]
Population[2] Consom.
énergie
primaire
Production Exportation
nette
Consom.
élect.*[3]
Émissions
GHG**[g 1]
Année Million PJ PJ PJ TWh Mt CO2éq
1990 34,3 1 022 2 050 910 28,9 48,7
2000 39,21 1 083 3 088 1 999 33,5 56,2
2010 44,82 1 286 4 568 3 134 50,7 59,3
2015 47,12 1 712 5 523 3 695 71,1 77,3
2016 47,63 1 777 5 371 3 623 70,1 80,0
2017 48,35 1 701 5 335 4 308 73,8 72,0
2018 49,28 1 639 5 174 3 806 71,9 75,7
2019 50,19 1 792 5 267 3 350 75,0 75,0
2020 50,93 1 678 4 024 3 282 74,4 73,4
2021 51,52 1 662 4 061 2 722 76,6 79,7
variation
1990-2021
+50 % +63 % +98 % +199 % +166 % +64 %
* consommation brute d'électricité = production+importations-exportations-pertes en ligne
** émissions de gaz à effet de serre par combustion.

Historique[modifier | modifier le code]

Le premier tournant historique dans l'établissement du système électrique fut la loi 113 de 1928, qui déclara d'intérêt public l'exploitation de l'énergie hydroélectrique. Le système fonctionnait de manière décentralisée, les compagnies d'État verticalement intégrées maintenant un monopole dans leurs régions respectives. Seule une compagnie publique, ISA (Interconexión Eléctrica S.A.) assurait les échanges d'électricité entre les différents systèmes régionaux.

Pylône de transport électrique 115 kV Paipa - Tunja

Durant la décennie 1980, le secteur électrique colombien, comme dans les autres pays latino-américains, traversa une crise causée par les tarifs subventionnés, l'influence politique dans les compagnies d'État et les retards et dépassements de devis des grands projets de production.

Au début de la décennie 1990, le gouvernement entreprit la modernisation du secteur électrique, l'ouvrant à la participation du privé. La restructuration fut menée à bien par les lois 142 (Loi des Services Publics) et 143 (Loi de l'Électricité) de 1994, qui définirent le cadre réglementaire du développement d'un marché concurrentiel. Le nouveau système, conçu par la CREG (Commission de Réglementation du Gaz et de l'Énergie), fut mis en place à partir de  : ouverture du marché de gros de l'énergie et de la Bourse de l'énergie[4].

La Colombie s'est fixé un agenda ambitieux de réforme du secteur énergétique : promouvoir les investissements étrangers, en particulier dans les hydrocarbures et le développement de la capacité de production énergétique ; simplifier les formalités pour les projets énergétiques de petite taille ; renouveler l'intérêt pour les technologies d'énergies renouvelables non traditionnelles avec un cadre réglementaire qui facilite un changement graduel du bilan énergétique[5].

En 2001 fut promulguée la Loi 697 promouvant l'usage efficient et rationnel de l'énergie et les énergies alternatives, complétée par le Décret 3683 publié en 2003. La loi et le décret traitent d'aspects importants comme la stimulation de l'éducation et de la recherche sur les sources d'énergies renouvelables. Cependant, cette loi laisse de côté des points fondamentaux pour obtenir un développement significatif des EnR, tels qu'un système de soutien réglementaire pour favoriser l'investissement, la définition de politiques de promotion des EnR, ou l'établissement d'objectifs quantifiés de pourcentage d'EnR[6].

Production d'énergie primaire[modifier | modifier le code]

La Colombie a produit 4 061 PJ (Pétajoules) d'énergies primaires en 2021, soit 244 % de ses besoins ; 74 % de la production est exportée. Cette production, en progression de 98 % par rapport à 1990, se répartit en 88,1 % de combustibles fossiles (pétrole : 40,6 %, charbon : 37,6 %, gaz naturel : 10 %) et 11,9 % d'énergies renouvelables (6,5 % de biomasse, 5,4 % d'hydroélectricité et 0,03 % d'éolien et solaire). Depuis 1990, la production de combustibles fossiles a progressé de 108 % (pétrole : +71 %, charbon : +148 %, gaz naturel : +186 %) et celle des énergies renouvelables de 46 % (biomasse : +14 %, hydroélectricité : +120 %)[1].

Pétrole[modifier | modifier le code]

La Colombie est largement exportatrice de pétrole.

Réserves de pétrole[modifier | modifier le code]

Les réserves prouvées de pétrole de la Colombie étaient estimées par l'Agence fédérale allemande pour les sciences de la terre et les matières premières (BGR) à 277 Mt (millions de tonnes) fin 2020, soit 0,1 % des réserves mondiales. La BGR estime les ressources ultimes supplémentaires à 1 790 Mt, soit 0,4 % du total mondial[r 1]. Ces réserves prouvées représentent sept années de production au rythme de 2022[e 1].

La Colombie avait, selon le Oil and Gas Journal, environ 2 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole en 2012, contre 1,9 en 2011 ; cette augmentation résultait de l'exploration de plusieurs blocs attribués lors du précédent appel d'offres en 2010. La production pétrolière colombienne est surtout localisée sur les contreforts des Andes et dans la jungle amazonienne ; le département de Meta au centre du pays est aussi une zone de production importante de pétrole lourd ; son bassin de Llanos contient le champ de Rubiales, le plus productif du pays[U 1].

Le Ministère des Mines et de l'Énergie est responsable de l'élaboration des politiques et de la supervision ; les réserves d'hydrocarbures appartiennent à l'État, qui exerce son contrôle à travers les compagnies nationales Ecopetrol et Ecogas ; Ecopetrol produit 60 % du pétrole colombien. Le gouvernement colombien a pris des mesures visant à améliorer l'attractivité du pays pour les compagnies pétrolières étrangères : elles peuvent posséder jusqu'à 100 % dans les projets pétroliers et concurrencer Ecopetrol ; les taux des royalties ont été abaissés et rendus dégressifs, et les durées des licences d'exploration ont été allongées ; le gouvernement envisage de vendre des parts d'Ecopetrol à des investisseurs privés, réduisant sa part à 80 % ; ces réformes ont suscité un regain d'intérêt pour l'exploration pétrolière en Colombie ; selon la Banque centrale colombienne, le secteur pétrolier a reçu 2,86 Mds $ d'investissements étrangers directs en 2010. L'Agence Nationale des Hydrocarbures a lancé un appel d'offres en , attribuant 76 licences ; un deuxième appel d'offres a été ouvert en , centré sur les ressources en gaz non conventionnel, dont 1/3 en gaz de schiste et en gaz de houille, ainsi que sur 13 blocs en offshore profond ; le gouvernement a décrété fin 2011 un abattement de 40 % sur les royalties pour le gaz non conventionnel[U 2].

Production de pétrole[modifier | modifier le code]

En 2022, la Colombie a produit 39,7 Mt (millions de tonnes) de pétrole, soit 0,754 Mb/j (million de barils par jour), en hausse de 2,4 % en 2022, mais en net déclin depuis neuf ans : -25 % par rapport à 2013 après une progression de 89 % entre 2007 et 2013. Elle ne représente plus que 0,9 % de la production mondiale[e 1].

La production de pétrole atteignait 1 648 PJ en 2021, dont 1 345 PJ (81,6 %) exportés ; les importations de produits pétroliers sont légèrement supérieures aux exportations : 241 PJ contre 221 PJ[1].

La Colombie a produit 923 000 barils par jour de pétrole brut en 2011, en progression de 35 % par rapport aux 595 kbbl/j de 2008 ; le Ministère des Mines et de l'Énergie prévoit 1 Mb/j fin 2012 et 1,5 Mb/j en 2020. Le pays ne consomme que 298 kbbl/j en 2011 et exporte donc les 2/3 de sa production. Avant 2008, la production plafonnait, après une période de déclin initiée en 1999, année où elle avait atteint un pic de 830 kbbl/j ; ce déclin provenait de l'épuisement des gisements existants et du manque de succès de l'exploration, mais depuis 2008, les réformes et l'amélioration de la sécurité ont amené des investissements étrangers ; le nombre et la gravité des attaques de guérillas contre les pipelines et autres infrastructures ont décliné, bien que 84 attaques aient été dénombrées en 2011 contre 31 en 2010, mais sans effet sur les exportations ; au début des années 2000, c'est par centaines que se comptaient ces attaques[U 2].

La Colombie fut brièvement perçue comme un eldorado pétrolier. L'exploration commença tardivement (années 1960) du fait des difficiles conditions d'accès. Les découvertes furent massives dans les années 1980, en particulier le complexe Cupiagua/Cusiana dans le département de Casanare, ainsi que le champ pétrolifère de Caño Limón, dans le département d'Arauca près de la frontière avec le Venezuela, permettant au cours de la décennie suivante une envolée de la production, qui atteignit un pic à 830 kbbl/j en 1999. De plus, il s'agit de pétrole de haute qualité, contrairement à celui de la plupart des pays d'Amérique latine.

Cependant, la situation s'est vite dégradée. La production de Cupiagua/Cusiana n'a jamais atteint l'objectif fixé de 500 kbbl/j, elle a atteint son pic à 434 kbbl/j en 1999 et n'est plus que 130 kbbl/j en 2011. Les réserves ultimes de ces gisements avaient été fortement surévaluées.

De plus, les nouvelles découvertes dans le reste du pays se sont avérées incapables de remplacer la baisse de production des grands gisements. La production est tombée à 526 kbbl/j, et les réserves prouvées à 1,5 Gbbl, avant le redémarrage de 2008.

Les principaux gisements sont :

Consommation de pétrole[modifier | modifier le code]

En 2022, la Colombie a consommé 0,96 EJ (exajoules) de pétrole, soit 0,48 Mb/j (millions de barils par jour), en hausse de 12 % en 2022 et de 48 % depuis 2012. Elle représente 0,5 % de la consommation mondiale. Sa consommation représente 63 % de sa production[e 2].

Raffinage[modifier | modifier le code]

Les cinq raffineries colombiennes, toutes propriété d'Ecopetrol, ont produit 666 PJ de produits pétroliers en 2020, dont 239 PJ ont été exportés et 31 PJ consommés par les transports internationaux (soutes) ; avec les 166 PJ importés, la consommation intérieure de produits pétroliers a été de 532 PJ, dont 14 PJ pour la production d'électricité, 16 PJ pour la consommation propre de l'industrie énergétique et 502 PJ de consommation finale (72 % pour le secteur des transports, 8 % pour l'industrie, 4 % pour le secteur résidentiel et 7 % d'usages non énergétiques (chimie)[1].

Raffinerie de Barrancabermeja, la plus grande de Colombie.

Les deux principales raffineries de Colombie sont :

  • la Raffinerie de Barrancabermeja, construite en 1922 dans le département de Santander, au bord du río Magdalena, appartenant à l'entreprise publique Ecopetrol ; avec une capacité de 205 000 barils par jour, elle fournit 75 % du carburant et 70 % des produits pétrochimiques produits en Colombie ; une extension de cette raffinerie est prévue : elle atteindra la capacité de 300 000 barils par jour en 2016.
  • la Raffinerie de Carthagène des Indes, inaugurée en 1957 par la compagnie Intercol à Carthagène des Indes, sur la côte caribéenne, puis rachetée par Ecopetrol en 1974 ; sa capacité de raffinage de 75 000 barils par jour a été portée à 220 000 barils par jour en [U 4].

Gaz[modifier | modifier le code]

Situation de gaz naturel en Colombie

Réserves de gaz naturel[modifier | modifier le code]

Les réserves prouvées de gaz naturel de la Colombie étaient estimées par BGR à 84 Gm3 (milliards de m³) fin 2020, soit 0,04 % du total mondial, et les ressources ultimes supplémentaires à 2 307 Gm3, soit 0,4 % du total mondial[r 2]. Les réserves prouvées représentaient sept années de production au rythme de 2020[e 3].

Selon le Oil and Gas Journal (OGJ), la Colombie avait 4,7 Tcf (térapieds cubes - 133 milliards de m3 de réserves prouvées de gaz naturel en 2012, contre 4 Tcf en 2011. La majeure partie de ces réserves sont situées dans le bassin de Llanos, bien que la production soit en majorité dans le bassin de Guajira[U 4].

La compagnie charbonnière américaine Drummond Company a établi que les mines de charbon colombiennes pourraient contenir jusqu'à 2,2 Tcf (62 milliards de m3) de gaz de houille ; elle a signé des contrats avec Ecopetrol pour extraire le gaz de houille des mines de La Loma et El Descanso ; ces nouvelles ressources pourraient augmenter fortement les réserves de gaz naturel du pays[U 5].

Le , dans le cadre de l'exploration systématique au large des côtes colombiennes de la mer des Caraïbes, le gouvernement colombien annonce la découverte d'un important gisement de gaz au large de la côte du département de Córdoba. Ce nouveau gisement permet à la Colombie d'étendre son autosuffisance gazière de plusieurs années, le total des réserves prouvées colombiennes se montant à 4,4 Tcf (térapieds cubes - 125 milliards de m3), garantissant son approvisionnement jusqu'en 2027[7].

Production de gaz naturel[modifier | modifier le code]

En 2022, la Colombie a produit 12,4 Gm3 (milliards de m³) de gaz naturel, soit 0,45 EJ (exajoules), soit 0,3 % de la production mondiale, en baisse de 1,1 % en 2022, mais en hausse de 10 % depuis 2012[e 3].

La Colombie a produit 398 milliards de pieds cubes (11,27 milliards de m3) de gaz naturel sec en 2010 et en a consommé 321 (9,1 milliards de m3) ; 57 % de la production brute de gaz naturel (1 124 milliards de pieds cubes) a été réinjecté dans les gisements pour accroître le taux de récupération du pétrole. La production dépasse la consommation depuis 2007, permettant l'exportation. Chevron est le principal producteur de gaz en Colombie, avec une production brute de 642 Mcf (18,2 Mm3) par jour, fournissant 65 % des besoins du pays ; la compagnie exploite, en partenariat avec Ecopetrol, le champ offshore Caribbean Chuchupa, dans le bassin de Guajira, principal gisement de gaz naturel non associé du pays ; elle exploite également les champs offshore voisins de Ballena et Riohacha ; les deux plus grands champs gaziers du pays, ceux de Cupiaga et Cusiana dans le bassin de Llanos au centre du pays, ont été rachetés en 2010 à BP par Ecopetrol et Talisman Energy ; la quasi-totalité de leur production est ré-injectée. Le gouvernement a publié par décret en 2011 un plan de développement de la production de gaz naturel, y compris depuis des champs non conventionnels ; la demande croissante, en particulier du secteur électrique soucieux de se préserver des pénuries hydroélectriques liées aux variations climatiques, a fait du développement du gaz une priorité[U 4].

Consommation de gaz naturel[modifier | modifier le code]

En 2022, la Colombie a consommé 12,6 Gm3 de gaz naturel, soit 0,45 EJ (exajoules), soit 0,3 % de la consommation mondiale, en baisse de 0,3 % en 2022, mais en hausse de 32 % de 2012 à 2022. Sa consommation absorbe la totalité de sa production[e 4].

Réseau de gazoducs[modifier | modifier le code]

La Colombie dispose de 2 000 km de gazoducs, dont la plupart sont exploités par Ecogas (Empresa Colombiana de Gas) ; les trois principaux tronçons sont[U 6] :

  • Ballena-Barrancabermeja, qui lie le champ de Ballena (Chevron) sur la côte nord-est à Barrancabermeja dans le centre du pays ;
  • Barrancabermeja-Nevia-Bogota, qui connecte la capitale au réseau gazier ;
  • Mariquita-Cali, à travers les contreforts occidentaux des Andes.

Au début de 2008, le Gazoduc trans-caribéen (ou gazoduc Antonio Ricaurte) a été mis en service, reliant le champ de Ballena au Venezuela ; PdVSA a dépensé 467 M$ pour le financer ; en , les présidents des deux pays ont signé un traité pour le prolonger vers le Panama et l'Équateur ; les volumes contractuels initiaux d'exportation vers le Venezuela étaient de 80 à 150 Mcf (2,3 à 4,2 Mm3/jour), les exportations réelles ont souvent excédé ces niveaux du fait de la demande croissante de gaz naturel pour la production électrique et la ré-injection ; en , le contrat avec PdVSA a été porté à 150 Mcf[U 6].

Charbon[modifier | modifier le code]

Mine de charbon d'El Cerrejón (photo : décembre 2008).
Puerto Bolívar, le principal port d'exportation de charbon de Colombie et d'Amérique du Sud (mars 2013).

Réserves de charbon[modifier | modifier le code]

Les réserves prouvées récupérables de charbon de la Colombie étaient estimées par BGR à 4,55 Gt (milliards de tonnes) fin 2020, soit 0,6 % des réserves mondiales, au 11e rang mondial[r 3], et les ressources ultimes supplémentaires à 9,93 Gt[r 4]. Les réserves prouvées représentaient 79 ans de production au rythme de 2022[e 5].

Selon l'Organisation Latino-Américaine de l'Énergie, la Colombie disposait de 5,1 milliards de tonnes de réserves récupérables de charbon (en général bitumineux) en 2010, les plus importantes d'Amérique du Sud. Les gisements sont concentrés dans la péninsule de Guajira au bord de la mer des Caraïbes et dans les contreforts andins ; la production et les infrastructures d'exportation sont situées surtout sur la côte caribéenne. Le charbon colombien produit peu de résidus de combustion, avec une teneur en soufre inférieure à 1 %. Le pays exporte presque toute sa production[U 5].

Production de charbon[modifier | modifier le code]

En 2022, la production de charbon de la Colombie s'élevait à 57,5 Mt, soit 1,65 EJ, au 12e rang mondial avec 0,9 % du total mondial ; elle a reculé de 2,5 % en 2022 et de 36 % entre 2012 et 2022[e 5].

La Colombie a produit 74 Mt de charbon en 2010 et n'en a consommé que 5 Mt ; selon le Ministère des Mines, la production s'est élevée à 86 Mt en 2011. Elle a doublé depuis 2000, et le gouvernement espère la doubler à nouveau d'ici 2019. Le principal producteur de charbon colombien est le consortium Carbones del Cerrejon, composé de BHP Billiton, Anglo American et Xstrata, chacune détenant 33,33 % des parts. Le consortium exploite le projet Cerrejon Zona Norte (CZN), la plus grande mine de charbon d'Amérique latine et la plus grande mine à ciel ouvert du monde. CZN exploite aussi le chemin de fer et le terminal d'exportation ; il représentait 38 % de la production de charbon du pays en 2011 (28 Mt). La compagnie américaine Drummond exploite le second gisement du pays : La Loma, également un projet intégré mine-chemin de fer-port, qui a produit 24 Mt en 2011 (33 %) ; en , Drummond a conclu un partenariat à 80-20 % avec le japonais Itochu Corp, Drummond International, qui a repris ses activités en Colombie ; l'investissement initial de 1,5 Mds $ apporté par Itochu Corp permettra l'extension du projet par la construction d'un nouveau terminal d'exportation, portant la capacité d'export à 35-40 Mt/an, surtout vers l'Asie[U 5].

En 1976 commença le développement de la mine de charbon de Cerrejón, dans la Péninsule de Guajira. C'est la plus importante opération minière de Colombie et parmi les plus grandes mines de charbon à ciel ouvert du monde.

D'autres mines de charbon en Colombie sont situées à Sogamoso, Tunja, Paipa, Zipaquirá, Tabio, Neusa, Chinacota et Chitaga.

Consommation de charbon[modifier | modifier le code]

La consommation de charbon en Colombie s'est établie en 2022 à 0,10 EJ, en recul de 9,4 % en 2022, soit 0,1 % du total mondial ; elle a reculé de 50 % depuis 2012. Elle absorbe seulement 6 % de sa production[e 6].

Exportations de charbon[modifier | modifier le code]

Les exportations de charbon de la Colombie s'élevaient en 2020 à 52,1 Mt, soit 4 % des exportations mondiales, au 6e rang mondial, loin derrière l'Indonésie (31,5 %), l'Australie (28,8 %) et la Russie (15,4 %), suivies par l'Afrique du sud (5,8 %) et les États-Unis (4,9 %)[r 5].

La Colombie a produit 1 525 PJ de charbon en 2021, dont 1 420 PJ (93 %) ont été exportés[1].

Secteur électrique[modifier | modifier le code]

Production d'électricité[modifier | modifier le code]

Selon les estimations de l'Energy Institute, la Colombie a produit 89,5 TWh d'électricité en 2022, en hausse de 4 % en 2022 et de 32 % depuis 2012, soit 0,3 % de la production mondiale[e 7]. La production éolienne est estimée à 0,1 TWh (0,1 %), celle du solaire à 0,5 TWh (0,6 %) et celles des autres renouvelables hors hydro (biomasse et déchets) à 2,9 TWh (3,2 %)[e 8].

La production d'électricité de la Colombie atteignait 82 TWh en 2021, répartie en 23,4 % de combustibles fossiles (gaz naturel : 14,9 %, charbon : 4,9 %, pétrole : 3,5 %) et 76,6 % d'énergies renouvelables (hydroélectricité : 73,8 %, biomasse : 2,4 %, solaire : 0,4 %, éolien : 0,07 %). Cette production a progressé de 126 % de 1990 à 2021, dont +124 % pour les combustibles fossiles (gaz : +172 %, charbon : +9 %, pétrole : +663 %) et +126 % pour les énergies renouvelables (hydroélectricité : +120 %, biomasse : +605 %)[3].

Puissance installée[modifier | modifier le code]

Selon la banque interaméricaine de développement (BID) : « la Colombie possède l'une des matrices de production d'électricité les plus propres au monde. En décembre 2018, la capacité de production installée dans le réseau national interconnecté était de 17 312 MW. Sur cette capacité installée, 68,4 % correspondaient à la production hydraulique, près de 30 % à la production thermique (13,3 % au gaz naturel, 7,8 % aux combustibles liquides et 9,5 % au charbon) et environ 1 % aux sources d'énergies renouvelables non conventionnelles (FNCER) (éolien, solaire et biomasse) »[8].

Hydroélectricité[modifier | modifier le code]

Réservoir Riogrande II, entre Entrerríos et San Pedro de los Milagros.
Barrage Alberto-Lleras sur le río Guavio.
Barrage d'Ituango en construction en 2017.

Selon l'Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), la production hydroélectrique de la Colombie s'élevait en 2022 à 64 TWh, soit 9 % du total sud-américain, au 3e rang derrière le Brésil (423 TWh) et le Vénézuela (68 TWh), et 1,5 % du total mondial, au 12e rang mondial. La puissance installée de ces centrales s'élevait à 12 563 MW, soit 7 % de la puissance installée hydroélectrique en Amérique du Sud (3e rang) et 0,9 % du total mondial, au 19e rang mondial. En 2022, 618 MW ont été mis en service, dont les 600 MW des deux premières turbines de la centrale d'Ituango, et cinq petits projets. A l'achèvement d'Ituango (prévu en 2024), située dans le département d'Antioquia, ses huit turbines (2 400 MW) produiront 17 % de l'électricité du pays[9].

En 2022, la Colombie a produit 0,6 EJ (exajoules) d'hydroélectricité, en hausse de 6 % par rapport à 2021 et de 28 % depuis 2012. Elle se classe au 14e rang mondial avec 1,5 % de la production mondiale, loin derrière la Chine (30,1 %), le Brésil (9,9 %) et le Canada (9,2 %)[e 9].

En 2021, la production des centrales hydroélectriques colombiennes atteignait 58 TWh, soit 10,2 % du total sud-américain, au 3e rang derrière le Brésil et le Vénézuela, et 1,4 % du total mondial. La puissance installée de ces centrales s'élevait à 11 945 MW, soit 6,8 % de la puissance installée hydroélectrique en Amérique du Sud (3e rang) et 0,9 % du total mondial, au 20e rang mondial. Les travaux ont continué sur le chantier d'Ituango après un incident majeur en 2018 ; son propriétaire Empresas Publicas de Medellin (EPM) a reçu des remboursements d'assurance de 1 milliard de dollars[10].

En 2019, la Colombie a mis en service 80,6 MW[11].

Les centrales hydroélectriques représentaient 70 % de la puissance installée électrique de la Colombie et 86 % de sa production d'électricité en 2017, contre une moyenne de 70 % sur les quatre années précédentes, marquées par des sécheresses continuelles, et au-dessus du précédent record : 79 % en 2012[12].

Le barrage d'Ituango, dont la construction a débuté en 2011 sur le río Cauca, devrait avoir une capacité nominale de 2 400 MW, ce qui en fera le plus grand ouvrage hydroélectrique de Colombie, fournissant 17 % de l'électricité du pays ; sa mise en service est prévue fin 2021[13].

En 2017, l'ANLA, agence du Ministère de l'environnement et du développement durable, a refusé pour la seconde fois d'accorder la licence environnementale pour le projet hydroélectrique de Cañafisto (960 MW), dont le développeur entreprend une nouvelle étude de faisabilité pour une nouvelle version plus modeste du projet initial, réduite à 380 MW. Durant l'année 2017, la Colombie a augmenté sa puissance installée de 100 MW avec la mise en service de cinq projets de 10 à 20 MW chacun. Au total, 125 projets hydroélectriques sont au stade de la pré-faisabilité selon le Ministère de l'énergie et des mines, avec une puissance totale de 5 600 MW[12].

Selon les services de l'État, le potentiel restant à équiper en centrales au fil de l'eau atteindrait 56 GW. Les ressources du pays sont concentrées dans le bassin du Río Magdalena, où sont situés 60 % de la puissance installée et la majorité des projets. En 2015, sept nouvelles centrales totalisant 599 MW ont été mises en service, en particulier la centrale El Quimbo (400 MW, production prévue : 2,2 TWh/an), le premier projet hydroélectrique privé mené à bien en Colombie par Emgesa, filiale du groupe italien Enel[14].

Le barrage Alberto-Lleras, sur le río Guavio, situé dans le département de Cundinamarca, fut achevé en 1992 et est actuellement le 10e plus haut barrage du monde, avec une hauteur de 245 mètres ; sa capacité hydroélectrique est de 1 600 MW[15].

Le barrage de Riogrande dans le département d'Antioquia, au nord-ouest de Medellin, a une puissance de 75 MW[15].

Autres énergies renouvelables[modifier | modifier le code]

La Colombie a mis longtemps pour mettre à profit ses excellentes ressources éoliennes du fait de nombreux obstacles, mais les sécheresses sévères causées par le phénomène El Niño en 2015-2016 ont mis en lumière la grande vulnérabilité de la Colombie aux effets du changement climatique et déclenché une évolution de la politique énergétique nationale. Un premier appel d'offres en février 2019 a échoué du fait de réglementations anti-trusts. Le deuxième appel d'offres d'énergies renouvelables, en octobre 2019, a sélectionné 7 projets éoliens totalisant 1 174 MW dans le département de La Guajira, qui bénéficieront de contrats de ventes sur 15 ans et devraient entrer en service en 2022. Les enchères ont débouché sur des prix historiquement bas à 28 $/MWh. Le total des projets autorisés atteint 2 530 MW en mars 2020. Le potentiel éolien de La Guajira est évalué à 18 GW. Le gouvernement prévoit de porter la capacité des énergies renouvelables hors hydro à 17 % en 2030 contre 1 % en 2019, avec de lourds investissements dans les réseaux à haute tension[16].

Le Ministère de l'énergie et des mines dénombre en 2017 plus de 300 projets solaires et éoliens, d'une puissance totale de 2 775 MW. Le pays s'est donné l'objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % d'ici 2030[12].

Le pays s'est engagé dans une politique de diversification de ses sources d'énergie renouvelables, développant l'éolien et le solaire afin de compenser l'irrégularité de la production hydroélectrique. En juin 2021, le Congrès a approuvé une loi sur la transition énergétique qui promeut l'énergie renouvelable (petite hydraulique comprise), l'hydrogène et le transport durable. Des appels d'offres ont été organisés en 2021 pour les énergies renouvelables et le stockage d'énergie. Le ministère de l'énergie a publié une feuille de route sur l'hydrogène pour les 30 prochaines années[10].

Transport[modifier | modifier le code]

Réseau d'oléoducs[modifier | modifier le code]

Carte du réseau d'oléoducs de la Colombie en 2010.

Le réseau d'oléoducs comprend en particulier :

En Ecopetrol a annoncé la construction de l'oléoduc Bicentenario en partenariat avec un consortium international ; ce projet de 4,2 milliards $ aura un débit maximal de 450 kbbl/j et devait être terminé fin 2012[U 3].

Réseau de gazoducs[modifier | modifier le code]

Le réseau de gazoducs comprend en particulier :

Transport d'électricité[modifier | modifier le code]

Le réseau de transport d'électricité est géré par ISA (Interconexión Eléctrica S.A. E.S.P), qui exploite 40 805 km de lignes à haute tension en Colombie et toute l'Amérique Latine[17].

La Colombie participe au projet de Système andin d'interconnexion électrique (SINEA) avec l'Équateur, le Pérou, la Bolivie et le Chili ; une ligne d'interconnexion avec l'Équateur, d'une capacité de 300 MW, devrait être achevée en 2018, ainsi qu'une ligne vers le Panama[14].

Usage[modifier | modifier le code]

Consommation domestique[modifier | modifier le code]

Selon l'Energy Institute, la consommation d'énergie primaire de la Colombie atteint 2,19 EJ en 2022, en hausse de 6,1 % par rapport à 2021 et de 29 % depuis 2012. Sa part dans la consommation mondiale est de 0,4 %[e 10]. Elle se répartit en 69 % de combustibles fossiles (pétrole : 44 %, gaz naturel : 21 %, charbon : 5 %) et 31 % d'énergies renouvelables, dont hydroélectricité : 27 %[e 11]. Sa consommation par habitant est de 42,3 GJ, soit 56 % de la moyenne mondiale, 68 % de celle du Brésil et 33 % de celle de la France[e 12]. Les conventions de l'Energy Institute diffèrent sensiblement de celles de l'AIE.

La consommation intérieure d'énergie primaire de la Colombie en 2021 se répartit en 71 % de combustibles fossiles (pétrole : 39,7 %, gaz naturel : 24,9 %, charbon : 6,3 %) et 29 % d'énergies renouvelables (biomasse : 15,9 %, hydroélectricité : 13,1 %, éolien et solaire : 0,1 %)[1].

La répartition de la consommation d'énergie finale de la Colombie (après raffinage ou transformation en électricité et transport) était la suivante en 2020 : 42 % de produits pétroliers, 11,9 % de gaz naturel, 9,1 % de charbon, 17,2 % de biomasse et 19,8 % d'électricité et sa répartition par secteur de consommation : 34,3 % pour les transports, 26,5 % pour l'industrie, 21,3 % pour le secteur résidentiel, 5,9 % pour le secteur tertiaire, 1,5 % pour l'agriculture et 3,5 % pour les usages non énergétiques (chimie)[1].

La consommation finale d'électricité était en 2020 de 65,7 TWh, en progression de 144 % par rapport à 1990, répartie en 30,9 % pour l'industrie, 0,1 % pour les transports, 37,1 % pour le secteur résidentiel, 23,3 % pour le secteur tertiaire, 1,2 % pour l'agriculture[3].

Avec une consommation d'électricité de 1 448 kWh/habitant en 2018, la Colombie est 56 % au-dessous de la moyenne mondiale : 3 260 kWh/hab et 30 % au-dessous de celle de l'Amérique latine : 2 065 kWh/hab[18].

Exportations[modifier | modifier le code]

Exportations de la Colombie selon le MIT Harvard Economic Observatory (2012).

Le graphique ci-contre permet de constater que les combustibles fossiles représentaient la majeure partie (56 %) des exportations colombiennes en 2012.

En 2016, selon la même source, les combustibles fossiles représentent encore 49 % des exportations colombiennes[19].

Les exportations de pétrole sont destinées surtout aux États-Unis qui ont reçu 422 kbbl/j de brut et produits pétroliers de Colombie en 2011 ; ensuite viennent la Chine et le Japon[U 3].

La Colombie a exporté 69 Mt en 2010, surtout vers l'Europe (48 %), l'Amérique du Sud (14 %) et les États-Unis (17 %). Le charbon est le second produit d'exportation colombien après le pétrole et représentait 15 % des revenus d'exportation en 2010, et 75 % des importations U.S. de charbon (13 Mt) ; en 2011, les importations U.S. ont décliné, mais la part de la Colombie est restée la même : 8,6 Mt (73 %) ; la part de l'Asie dans les exportations de charbon colombiennes est passée de moins de 1 % en 2009 à 12,7 % en 2010 dont plus de la moitié pour la Chine. En , le président colombien a rencontré son homologue chinois à Pékin pour examiner les projets d'investissements chinois dans le charbon colombien et la construction d'un chemin de fer vers la côte du Pacifique pour faciliter les exportations vers l'Asie[U 7].

Impact environnemental[modifier | modifier le code]

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues à la combustion en Colombie s'élevaient en 2022 à 78,5 Mt d'équivalent CO2, en hausse de 61 % par rapport à 1990[g 1].

Les émissions de CO2 dues à la combustion par habitant étaient en 2022 de 1,51 t CO2, inférieures de 65 % à la moyenne mondiale : 4,26 t/hab (en 2021), de 63 % à celle de la France : 4,03 t/hab, de 76 % à la moyenne des Amériques : 6,36 t/hab (en 2021) et de 89 % à celle des États-Unis : 13,64 t/hab[g 2].

Voici l'évolution de ces émissions liées à l'énergie, comparée à celle de l'Union européenne :

Évolution des émissions de gaz à effet de serre par combustion
1971 1990 2022 var.
2022/1971
var.
2022/1990
var.UE27
2022/1990
Émissions GES[g 1] (Mt CO2) 28,4 48,7 78,5 +176 % +61 % -28,3 %
Émissions CO2/habitant[g 2] (t CO2) 1,21 1,40 1,51 +25 % +8 % -28,4 %
Source : Agence internationale de l'énergie
Répartition par combustible des émissions de gaz à effet de serre par combustion
Combustible 1971
Mt CO2
1990
Mt CO2
2022
Mt CO2
% var.
2022/1990
var. UE27
2022/1990
Charbon[g 3] 6,2 13,0 13,9 18 % +7 % -57,2 %
Pétrole[g 4] 18,2 26,4 46,8 60 % +77 % -21,2 %
Gaz naturel[g 5] 2,6 7,6 16,5 21 % +117 % +22 %
Total 28,4 48,7 78,5 100 % +61 % -28,3 %
Source : Agence internationale de l'énergie
Émissions de CO2 liées à la combustion par secteur de consommation*
Émissions 2021 part du secteur Émissions/habitant Émiss./hab. UE-27
Secteur Millions tonnes CO2 % tonnes CO2/hab. tonnes CO2/hab.
Secteur énergie hors élec. 6,7 9 % 0,13 0,37
Industrie et construction 19,3 25 % 0,39 1,50
Transport 34,6 45 % 0,69 1,74
dont transport routier 34,3 44 % 0,69 1,64
Résidentiel 8,3 11 % 0,17 1,21
Tertiaire 3,6 5 % 0,07 0,74
Total 77,3 100 % 1,55 5,76
Source : Agence internationale de l'énergie[g 6]
* après ré-allocation des émissions de la production d'électricité et de chaleur aux secteurs de consommation.

La prépondérance du transport routier dans les émissions de CO2 est particulièrement marquée. La faiblesse des émissions de la Colombie par rapport à celles de l'UE s'étend à tous les secteurs.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c tab.GHG-FC
  2. a et b tab.CO2-POP
  3. tab.GHG FC-Coal
  4. tab.GHG FC-Oil
  5. tab.GHG FC-Gas
  6. tab.SECTOREH
  • (de) Agence fédérale pour les sciences de la terre et les matières premières, BGR Energiestudie 2021 - Daten und Entwicklungen der deutschen und globalen Energieversorgung [« Données et évolutions de l'approvisionnement allemand et mondial »], , 175 p. (lire en ligne [PDF])
  1. p. 69
  2. p. 87
  3. p. 105
  4. p. 102
  5. p. 111
  1. a et b p. 15-16
  2. p. 20-21
  3. a et b p. 30-31
  4. p. 32-33
  5. a et b pp. 39-40
  6. p. 42
  7. p. 52
  8. p. 47
  9. p. 44
  10. p. 8
  11. p. 9
  12. p. 11
  1. p. 1
  2. a et b p. 2
  3. a b c et d p. 3
  4. a b et c p. 4
  5. a b et c p. 6
  6. a et b p. 5
  7. p. 7
  • Autres
  1. a b c d e f g et h (en) Energy Statistics Data Browser : Colombia Balances 2021, Agence internationale de l’énergie, 2 décembre 2022.
  2. a et b Indicateurs du développement dans le monde - Colombie : population, Banque mondiale.
  3. a b et c (en) Energy Statistics Data Browser : Colombia Electricity 2021, Agence internationale de l'énergie, 2 décembre 2022.
  4. ISA - Historia, site d'ISA consulté le 12 novembre 2013.
  5. ESMAP 2007
  6. (en)Ruiz & Rodríguez-Padilla 2005, site ScienceDirect consulté le 12 novembre 2013.
  7. (es) Gobierno anuncia el hallazgo de gas más grande en los últimos 28 años, El País, 3 mai 2017
  8. (es) Planas Marti M. A., Cárdenas J.C., « La matriz energética de Colombia se renueva », Blog Banco Interamericano de Desarrollo, (consulté le ).
  9. (en) 2023 World Hydropower Outlook (pages 29, 44-47 et 69-70), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juin 2023.
  10. a et b (en) [PDF] 2022 Hydropower Status Report (pages 7, 9, 22, 47), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juin 2022.
  11. (en) [PDF] 2020 Hydropower Status Report (pages 25-27 et 45), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juin 2020.
  12. a b et c (en) [PDF] 2018 Hydropower Status Report (voir pages 63 et 99), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), 25 mai 2018.
  13. (en) « 2019 Hydropower Status Report » [archive du ] [PDF], sur hydropower.org, p. 64 et 101.
  14. a et b (en) [PDF] 2016 Hydropower Status Report (Rapport 2016 sur l'état de l'hydroélectricité) (voir pages 43 et 79), Association internationale de l'hydroélectricité (IHA), juillet 2016.
  15. a et b (en)Hydroelectric Plants in Colombia, sur le site Industcards consulté le 30 octobre 2013.
  16. (en) Global Wind Report 2019 (voir page 46), Global Wind Energy Council, 25 mars 2020.
  17. (es)ISA Y SUS NEGOCIOS, site d'ISA consulté le 12 novembre 2013.
  18. (en) Agence internationale de l'énergie (AIE - en anglais : International Energy Agency - IEA), Key World Energy Statistics 2020 (voir pages 60-69), , [PDF]
  19. Colombie - Export, The Observatory of Economic Complexity (issu du MIT).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :