Mirabel (Ardèche)

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Mirabel
Mirabel (Ardèche)
Vue du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Largentière
Intercommunalité Communauté de communes Berg et Coiron
Maire
Mandat
Gilbert Marcon
2020-2026
Code postal 07170
Code commune 07159
Démographie
Gentilé Mirabelois
Population
municipale
767 hab. (2021 en augmentation de 24,31 % par rapport à 2015)
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 36′ 34″ nord, 4° 29′ 55″ est
Altitude Min. 210 m
Max. 685 m
Superficie 19,9 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Aubenas
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Berg-Helvie
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Mirabel
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Mirabel
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Mirabel

Mirabel est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation et description[modifier | modifier le code]

Mirabel est une petite commune à l'aspect essentiellement rural de la communauté de communes Berg et Coiron, située dans la partie méridionale du département de l'Ardèche entre les agglomérations d'Aubenas et de Privas.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat de montagne et le climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 905 mm, avec 6,4 jours de précipitations en janvier et 4,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 998,1 mm[3],[4]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[5].

Statistiques 1991-2020 et records MIRABEL SA (07) - alt : 275m, lat : 44°34'53"N, lon : 4°29'50"E
Records établis sur la période du 01-05-1930 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 1,2 1,4 3,9 6,3 9,8 13,6 15,9 15,7 12,4 9,1 4,9 1,9 8
Température moyenne (°C) 5,2 6,1 9,4 12 15,9 20 22,7 22,5 18,3 13,9 8,9 5,8 13,4
Température maximale moyenne (°C) 9,3 10,7 14,8 17,8 22 26,5 29,5 29,3 24,1 18,6 12,9 9,7 18,8
Record de froid (°C)
date du record
−15
05.01.1971
−18
10.02.1956
−11,5
06.03.1971
−5
06.04.1970
−2
02.05.1945
3
05.06.1936
5
09.07.1948
6
30.08.1986
1
20.09.1977
−3,7
26.10.03
−7,3
23.11.1998
−13
28.12.1962
−18
1956
Record de chaleur (°C)
date du record
22
30.01.1944
25
22.02.1943
27
25.03.1994
32
16.04.1933
37
30.05.1937
41
13.06.1931
43
06.07.1933
43,5
18.08.1932
39
07.09.1932
30,5
09.10.23
25
13.11.1948
19,9
18.12.1987
43,5
1932
Précipitations (mm) 75,6 46,3 52,5 77,3 85,7 65,7 55,4 57,4 130,9 146,6 133,5 71,2 998,1
Source : « Fiche 7159001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base


Hydrographie[modifier | modifier le code]

L'Auzon prend sa source non loin du territoire communal sur le plateau du Coiron à proximité du village voisin de Freyssenet, puis la borde. L'Auzon reçoit divers ruisseaux avant de se jeter dans l’Ardèche (rive gauche) à Vogüé.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

L'entrée du village depuis le parking sur la départementale 258.

La partie méridionale du territoire communal est traversée par la route nationale 102 (RN 102) qui relie l'autoroute A75 à la RN 7 et l'A7, à Montélimar. Le bourg central est traversé par la route départementale 258 reliant Villeneuve-de-Berg et Darbres. Enfin deux autres départementales rejoignent le village, la RD 259 venant de Lussas et la RD 458 venant de Saint-Jean-le-Centenier.

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Mirabel est une commune rurale[Note 1],[6]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[7],[8].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Aubenas, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (58,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (37,5 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), forêts (17,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (15,7 %), prairies (7,6 %), zones urbanisées (2,4 %)[11].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

La totalité du territoire de la commune de Mirabel est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes situées dans la vallée du Rhône et la Basse Ardèche, mais en limite orientale de la zone no 2 qui correspond au plateau ardéchois[12].

Terminologie des zones sismiques[13]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Mirabel est mentionnée en 1275 sous la forme Mirabellum[14]. Le toponyme est composé de l'impératif mira (occitan), « regarde, admire », + bèl, bèu « (ce qui est) beau », désignant ainsi un lieu élevé permettant de voir au loin[14].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les deux châteaux érigés sur le rempart naturel ont été le théâtre sanglant des guerres de religion qui déchirèrent l'Ardèche.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  décembre 1899 Henri Boyrel    
décembre 1899 mai 1900 Casimir Avias    
mai 1900 décembre 1919 Cyprien Taulemesse Républicain Propriétaire
décembre 1919 mai 1925 Casimir Vincent   Propriétaire
mai 1925 mai 1929 Charles Sabatier Radical-socialiste Propriétaire
mai 1929 mai 1935 Marius Laville Radical-socialiste Cultivateur
mai 1935 août 1944 Émile Boyrel Radical-socialiste Cultivateur
août 1944 18 mai 1945 Léopold Laville   Cultivateur
18 mai 1945 mars 1959 Clément Hugonnet   Agriculteur
mars 1959 26 mars 1977 André Roux Avias[15] DVD Agriculteur
26 mars 1977 18 mars 1983 Victorin Taulemesse[16] DVD Retraité
18 mars 1983 25 juin 1995 Roger Boyer[17] DVD Gendarme en retraite
25 juin 1995 24 mars 2001 Gilbert Crin[18] DVG Artisan maçon
24 mars 2001 22 mars 2008 Marc Dugendre[19] RPR puis UMP Cadre de banque
22 mars 2008 En cours
(au )
Gilbert Marcon[20],[21] DVG Agriculteur

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].

En 2021, la commune comptait 767 habitants[Note 3], en augmentation de 24,31 % par rapport à 2015 (Ardèche : +2,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
534591654657703720740858863
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
826798853917938863810798775
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
728659660601533503515483378
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
342310285288293314335337435
2014 2019 2021 - - - - - -
602715767------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la zone de distribution de deux organes de la presse écrite :

Il s'agit d'un journal hebdomadaire français basé à Valence et diffusé à Privas depuis 1999. Il couvre l'actualité de tout le département de l'Ardèche.
Il s'agit d'un journal quotidien de la presse écrite française régionale distribué dans la plupart des départements de l'ancienne région Rhône-Alpes, notamment l'Ardèche. La commune est située dans la zone d'édition d'Aubenas.

Cultes[modifier | modifier le code]

L'église (propriété de la commune) et la communauté catholique de Mirabel sont rattachées à la paroisse catholique de « Sainte Marie de Berg et Coiron », elle même rattachée au diocèse de Viviers[26].

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La tour de Mirabel, vestige d'un des deux châteaux détruits lors des guerres de religion. Elle est située sur la barrière rocheuse surplombant le village. De la tour, la vue porte loin et justifie le nom du village (qui en occitan, désigne un belvédère[27]).

L'espace muséal Olivier-de-Serres permet de suivre l'évolution des pratiques agricoles depuis la Renaissance jusqu'à aujourd'hui[28].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Olivier de Serres : auteur du Théâtre d'agriculture, document de référence en ce qui concerne la culture potagère. Son domaine, le domaine du Pradel, est aujourd'hui support de différentes activités liées à l'agriculture.
  • Michel Thomass : acteur, il avait une résidence secondaire à Mirabel.
  • Zarina Khan militante engagée pour les droits de l’homme et de l’enfant, elle a ouvert un centre culturel dans la commune[29].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Mirabel (Ardèche) possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Station Météo-France « Mirabel Sa » - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  4. « Station Météo-France « Mirabel Sa » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  6. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  12. Préfecture du Rhône, page sur les risques sismiques
  13. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  14. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne), n° 21093..
  15. [1] MairesGenWeb
  16. [2] MairesGenWeb
  17. [3] MairesGenWeb
  18. [4] MairesGenWeb
  19. [5] MairesGenWeb
  20. « Liste des maires du département de l'Ardèche » [PDF], sur le site de la préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  21. Liste des maires de l'Ardèche [PDF], Préfecture de l'Ardèche, (consulté le ).
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Site de la paroisse Sainte Marie de Berg et Coiron.
  27. Cf. Lou Tresor dóu Felibrige de Frédéric Mistral.
  28. Voir le site de l'espace muséal Olivier-de-Serres.
  29. « Zarina Khan a créé un pôle d'excellence culturelle incontournable en Ardèche », sur L'Herbo de l'Ardèche, .