Bures-en-Bray

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Bures-en-Bray
Bures-en-Bray
L'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité CC de Londinières
Maire
Mandat
Jacky Lévêque
2020-2026
Code postal 76660
Code commune 76148
Démographie
Population
municipale
329 hab. (2021 en augmentation de 3,46 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 46′ 44″ nord, 1° 20′ 09″ est
Altitude Min. 47 m
Max. 201 m
Superficie 10,99 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Neufchâtel-en-Bray
Législatives 6e circonscription de la Seine-Maritime
Localisation
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Bures-en-Bray
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Bures-en-Bray
Liens
Site web http://www.buresenbray.fr

Bures-en-Bray est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Localisation[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 854 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bouelles à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 838,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Bures-en-Bray est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,3 %), prairies (24,6 %), forêts (10,4 %), zones urbanisées (2,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Bures vers 1025[14], de Buris en 1088 (Bib. Rouen ms 1207 f. 14), Bures en 1122 (Archives départementales de la Seine-Maritime, 20 H), Decanus de Bures en 1248, Apud Buras en 1249, Apud Bures en 1253, Clericus decani de Buris en 1263, Par. Sancti Audeoni de Buretes en 1242, Par. Saint Oen de Burestis à la capelle en 1301 (Arch. S.-M. 20 H), Bourgage de Bures en 1394, Parr. ecclesia Sancti Aniani de Buris en 1432 (Arch. S.-M. G 1500, 9436), Saint Aignan de Bures en 1716 (Arch. S.-M. G 740), Saint Ouen de Bures en 1767 (Arch. S.-M. G 5124), Bures en 1757 (Cassini), Bures-en-Bray en 1957 (I.G.N.)[15].

L'appellatif germanique bur, « maison », est répandu dans toute la moitié nord de la France[16]. Un buret est une « porcherie » en normand.

La référence au pays de Bray dans le nom de la commune a été ajoutée en 1950.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1118-1119, Henri Ier Beauclerc fait face en Normandie à une rébellion de plusieurs barons de l'est et du sud de la province, dont Amaury de Montfort, seigneur de Montfort-l'Amaury, Hugues de Gournay, Eustache de Breteuil, Richer de l'Aigle, Robert Giroie, soutenue par le roi de France Louis VI et par les princes voisins de la Normandie, dont Baudouin VII de Flandre, qui s'est avancé jusqu'à Arques. Henri Ier qui se trouve à proximité, évite l'affrontement et fortifie Bures-en-Bray[17].

Aliénor sur l'ordre de son mari, Henri II Plantagenêt, vint passer les fêtes de Noël en Normandie, à Bures en 1170. C'est là qu'elle apprit la nouvelle de l'assassinat de l'archevêque anglo-normand Thomas Becket en sa cathédrale de Canterbury le .

Vers la même époque l'un de ses fils, Henri le Jeune, un jour où il se trouvait à Bures décide d'inviter à sa table tous ceux qui se prénomment Guillaume/William(e), comme son frère — c'est à l'époque, en Normandie, comme en Angleterre, le prénom le plus répandu après celui de Jean/John. Cent dix sept répondirent à l'appel et dînèrent avec lui ce soir-là[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2001 En cours Jacky Levêque   Vice-président de la CC de Londinières(2020→ )
Réélu pour le mandat 2020-2026[19],[20]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 329 habitants[Note 3], en augmentation de 3,46 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
522554561470468513530511499
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
435454422420414410407400391
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
380383376400393395428412375
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
428434343301318266310322321
2018 2021 - - - - - - -
325329-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Aignan fut construite aux XIIe et XIIIe siècles, elle possède un clocher tors de 60 mètres de haut dont la flèche recouverte d'ardoise tourne de gauche à droite. Le clocher a été complètement restauré en 2000 ainsi que la nef en bois.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Jean-Eugène Decorde (1811-1881) a publié les ouvrages suivants :

  • Essais historiques sur le canton de Neufchâtel en 1848, Essais historiques sur le canton de Blangy en 1850, Essais historiques sur le canton de Londinières en 1851, Essais historiques sur le canton de Forges les Eaux en 1856, Essais historiques sur le canton de Gournay en 1861 ;
  • Dictionnaire du patois en pays de bray en 1852 ;
  • Histoire de Bures en Bray en 1872[25] ;
  • Histoire des cinq communes de l'Aliermont en 1877.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Seydoux, Châteaux du pays de Caux et du pays de Bray, Paris, Éditions de la Morande, , 128 p. (ISBN 978-2-902091-17-1), « Manoir de Tourpes, Bures-en-Bray », p. 119

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Bures-en-Bray et Bouelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Adigard des Gautries, Les noms de lieux de la Seine-Maritime attestés entre 911 et 1066 (suite) [article], page 233.
  15. Charles de Robillard de Beaurepaire et dom Jean Laporte, Dictionnaire topographique du département de la Seine-Maritime, t. 2, Paris, 1982-1984 (lire en ligne), p. 163.
  16. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150).
  17. Anne-Marie Flambard Héricher (préf. Vincent Juhel), Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, XIe – XVIe siècle, vol. Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie, t. XLVIII, Caen, Société des antiquaires de Normandie, , 393 p. (ISBN 978-2-919026-27-2), p. 32.
  18. Régine Pernoud, Aliénor d'Aquitaine.
  19. Le maire sortant a été réélu au terme des élections municipales de 2008. Source : Hebdomadaire Le Réveil de Neufchâtel, 27 mars 2008
  20. « Bures-en-Bray 76660 », Résultats aux municipales 2020, sur lemonde.fr (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. Jean-Eugène Decorde, Histoire de Bures-en-Bray, , 190 p. (lire en ligne), p. 21.