Vittorio Matteo Corcos
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(à 74 ans) Florence |
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Cesare Maggi |
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Vittorio Matteo Corcos (né le à Livourne, mort à Florence le ) est un peintre portraitiste italien.
Biographie
Vittorio Matteo Corcos commence ses études artistiques à Livourne dans une école privée, puis continue à l'Académie du dessin de Florence avec Enrico Pollastrini, où il se lie d'une amitié durable avec Italo Nunes Vais . Il les poursuit à Naples, de 1878 à 1879, dans l'atelier de Domenico Morelli dont il devient l'un des meilleurs élèves [2]et dont le style, fortement empreint de recherches formelles et de références littéraires, notamment l'œuvre de Lord Byron, exerce une grande influence sur le jeune Vittorio Matteo. Il peint à cette période L'Arabo in preghiera acquis par le roi Umberto I., tableau marquant un tournant dans sa production picturale.
En 1880, il séjourne à Paris où il signe un contrat avec Goupil & Cie, société d'édition, galeriste et marchand d'art, géré à cette époque par Théo Van Gogh. Il fréquente irrégulièrement l'atelier de Léon Bonnat, le portraitiste des présidents du Conseil de la IIIe République, où il rencontre des personnalités artistiques telles Boldini, De Nittis et peut-être les frères Filippo Palizzi et Giuseppe Palizzi ainsi que Meissonier[3], Zola, Edmond de Goncourt, Daudet, Degas et Manet[4].
Il s'oriente alors vers une peinture proche de celle de ses compatriotes empreinte d'une majesté formelle inspirée par les recherches de la photographie contemporaine, et il réalise surtout des portraits plein d'acuité de femmes, élégamment vêtues, des scènes de genre, caractérisés par un coup de pinceau fluide, des couleurs brillantes. Son œuvre est appréciée et, durant sa période parisienne, il expose au Salon de 1881, 1882 et 1885[5].
Il retourne dans son pays natal en 1886 et participe, la même année à Livourne, à une exposition collective où exposent, entre autres, des peintres du mouvement Macchiaioli.
De confession juive, Vittorio Matteo Corcos se convertit au catholicisme[5] et épouse à Florence, en 1887, Emma Ciabatti, la Gentile Ignota, veuve de Giovanni Pascoli[6]. Le couple s'établit dans la capitale toscane et sa femme l'introduit dans les cercles littéraires où il fait la connaissance de Giosuè Carducci et de Gabriele D'Annunzio. Il collabore avec le magazine Il Marzocco fondé par Angiolo Orvieto. (Il avait déjà publié en 1884 la nouvelle Mademoiselle Le Prince dans le journal Fanfulla della Domenica). En raison de sa fréquentation du milieu intellectuel florentin, il est un portraitiste très recherché par les riches familles nobles de la région[5].
En 1896, au Festival d'Art et Fleurs il expose son tableau Sogni, qui pour l’expression du modèle fait sensation; les critiques indiquent que le tableau marque le passage de la culture du XIXe siècle à celle plus moderne du XXe siècle voyant dans ce portrait l’illustration de femmes qui revendiquent un esprit libre[7]. L'image est devenue célèbre[8] et a été utilisée pour plusieurs couvertures de livres[9] ,[10],[11].
En 1904, peintre renommé, il exécute en Allemagne le portrait de Guillaume II, de son épouse et de nombreuses personnalités allemandes. Marguerite de Savoie, épouse d'Humbert Ier d’Italie, Amélie d'Orléans, dernière reine du Portugal sont les autres têtes couronnées que Vittorio Matteo Corcos immortalise.
Son autoportrait est admis, en 1913, dans la collection des autoportraits du corridor de Vasari de la Galerie des Offices à Florence.
Sélection d'œuvres
- Le Nouveau-né (Il nuovo arrivato), 1884
- Sogni, 1896, Galeria Nazionale d'Arte Moderna, Rome
- Portrait d'Amélie d'Orléans, 1905, Museu Nacional dos Coches, Lisbonne
Galerie
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Jeune fille au foulard jaune
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Portrait de femme
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Portrait de femme
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Jeune femme au chien, c1895
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Regards vers la mer
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La Morphinomane
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Pomeriggio in terrazza
Bibliographie
- Carlo Sisi : Vittorio Corcos : il fantasma e il fiore : [mostra, Livorno, Museo Civico "G. Fattori", 26 giugno - 7 settembre 1997, Firenze, Galleria d'arte moderna, Palazzo Pitti, 16 settembre-12 ottobre 1997] , Firenze : EDIFIR, 1997, (ISBN 9788879700542).
- Ilaria Taddei, Fernando Mazzocca, Carlo Sisi: Corcos: i sogni della Belle Époque, Marsilio, 2014 (ISBN 9788831717496)[12].
Notes et références
- Collection d'autoportraits du Musée des Offices, (it) Wolfram Prinz (et aut.), « La collezione di autoritratti : Catalogo generale », dans Gallerie degli Uffizi, Gli Uffizi, Florence, Centro Di, (1re éd. 1979), 1211 p. (ISBN 88-7038-021-1), p. 846.
- (en) Benezit Dictionary of Artists
- (it)Encyclopédie Treccani, article de Carlo Sisi
- (it) zabarella.it, Vittorio Corcos – Biografia
- (en) Biographie de Vittorio Matteo Corcos sur le site artnet.fr
- (it) Lettere alla gentile ignota, lettres de Giovanni Pascoli adressées à Emma Strozzi Corcos
- (en) The New York Times, article by Roderick Conway Morris A Reassessment of Corcos, Sensuality and Subtlety Intact, Oct. 7, 2014
- (it)letteraturadimenticata.it
- irisonbooks, the awakening, Kate Chopin
- amazon, Les femmes qui lisent sont dangereuses
- Tante Marquise, Hornby-Simonetta-Agnello
- Ggbooks
Articles connexes
Sources
- (it) Biographie de Vittorio Matteo Corcos, sur le site lungomarecastiglioncello.it
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (it) Corcos , Fondation Bano Palazzo Zabarella
- (it) BWA, Vittorio Corcos: sogno di una Belle Époque
- La maison Goupil et l'Italie, Musba