Stefa Skurnik

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Régine Lemberger
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Rivka LembergerVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Stefa, StephaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Norbert Lemberger (d)
Serge Lemberger (d)
Jean Lemberger (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Menesze Skurnik (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Distinction
Plaque commémorative

Régine Lemberger, dite Stefa Skurnik, née le à Skierniewice (Pologne) et morte le dans le 20e arrondissement de Paris, est une résistante française membre des FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans Main d'Oeuvre Immigrée), connue sous le pseudonyme de « Stefa » (également orthographié « Stepha ») dans la Résistance intérieure.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse en Pologne[modifier | modifier le code]

Rivka (son prénom de naissance) est la fille de David Lemberger, boulanger et militant communiste. Sa mère se prénomme Gitla. Elle a trois frères : Nathan dit Norbert (né en 1920), Serge (1922) et Jean (1924). Suivant les traces de son père, l'un des membres fondateurs du Parti communiste polonais, elle s'engage très tôt dans sa jeunesse en faveur des mouvements ouvriers en Pologne et contre la montée des fascismes en Europe. Poursuivie dans son pays, elle s'exile à Paris en 1936[1].

Militance parisienne[modifier | modifier le code]

Dans la capitale française, elle se réfugie d'abord chez son oncle Adolphe Bornstein, brocanteur du 19e arrondissement de Paris, puis s'installe provisoirement rue Mathis. Elle s'installe d'une façon plus pérenne au no 12 rue des Immeubles-Industriels où sa famille la rejoint, au cœur du Yiddischland de Paris, dans le 11e arrondissement. Son prénom est francisé en « Régine ». Elle milite alors dans la section juive du Parti communiste français du 11e arrondissement et soutient notamment les Brigades internationales pendant la guerre d'Espagne[2].

En 1939, elle épouse Menesze Skurnik, dit Marcel Skurnik, né en 1910 à Varsovie, un autre militant parisien[3].

Engagement dans la Résistance[modifier | modifier le code]

Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle devient « Stefa » et rejoint la Résistance, en tant qu’agent de liaison, auprès de la section juive de la Main-d’œuvre immigrée (MOI) et soutient le groupe Manouchian. Son époux Marcel est également un grand résistant[4].

Engagement associatif[modifier | modifier le code]

Après la guerre, elle poursuit son engagement militant. Elle est notamment présidente de l’Union des sociétés juives de France, présidente de la société Amicale Varsovie et les Environs[5] et membre du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Elle est une figure associative connue du 11e arrondissement, où elle s'installe définitivement, au no 70 boulevard Voltaire. Son engagement lui vaut d'être nommée au grade de chevalier de Légion d'honneur en 1998[6].

Elle meurt le dans le 20e arrondissement.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

L'allée Stefa-Skurnik, située entre les 11e et le 20e arrondissements de Paris, est inaugurée le 27 mars 2019 en sa mémoire[7]. Elle fait partie des allées en mémoire des grandes personnalités féminines du boulevard de Charonne et du boulevard de Ménilmontant[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Publié par Véronique Chemla, « Régine Stépha Skurnik (1917-2014), résistante ».
  2. « Régine-Skurnik », sur www.ajpn.org.
  3. « Menasze SKURNIK, Serge et Norbert LEMBERGER | Cercil », sur lestemoins.fr.
  4. « Marcel Skurnik », sur famille-lemberger-skurnik.fr.
  5. « Amicale Varsovie et les Environs », sur www.farband.org.
  6. « Décret du 13 juillet 1998 », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Stépha Skurnik », sur famille-lemberger-skurnik.fr.
  8. (en-US) « Boulevard de Charonne * THE CROWN LETTER », sur THE CROWN LETTER, .