Saint-Eloy (Finistère)
Saint-Eloy | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas |
Maire Mandat |
Gilles Tandeo 2014-2020 |
Code postal | 29460 |
Code commune | 29246 |
Démographie | |
Gentilé | Éloyciens |
Population municipale |
220 hab. (2014) |
Densité | 18 hab./km2 |
Population agglomération |
44 395 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 21′ 41″ nord, 4° 07′ 21″ ouest |
Superficie | 12,42 km2 |
Élections | |
Départementales | Daoulas |
Localisation | |
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Saint-Eloy [sɛ̃telwa] est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Géographie
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[1]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[2],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 220 habitants, en augmentation de 4,76 % par rapport à 2009 (Finistère : 1,32 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Histoire
Étymologie et origines
La commune doit son nom à saint Alar, ancien évêque de Quimper, saint très peu connu, et dont le nom fut assimilé au Moyen Âge à celui de saint Éloi.
L'activité toilière au XVIIIe siècle
La culture du lin était se pratiquait à Saint-Éloy par exemple à Forsquilly et à Letiez selon des inventaires après décès, mais Saint-Éloy pratiquait surtout le tissage de la toile (115,6 métiers à tisser comptabilisés pour 100 inventaires après décès contre par exemple 68,6 à Irvillac. Huit kanndi ont été recensés à Saint-Éloy[5].
Origines
Mylène Stéphan, (orientée dans ses recherches par Bernard Tanguy, chercheur au CNRS) écrit le 7 septembre 1989 pour le bulletin municipal ces quelques lignes :
« À l’heure actuelle, l’histoire de la Bretagne garde d’immenses zones d’ombre. Il n’existe pas d’écrit propre à Saint-Éloy. Aussi, les divers éléments qui peuvent nous éclairer, doivent être recherchés dans les documents concernant la région de Daoulas ; mais ceux-ci n’apparaissent qu’au XIIe siècle.
Depuis bien longtemps, au moins depuis l’âge de bronze moyen, c’est-à-dire de 1500 à 1200 avant Jésus-Christ, les terres environnant Saint-Éloy étaient habitées, comme le reste des monts d'Arrée. Les tumulus (tombes) de Forsquilly et Kérivoal en témoignent. L’un de ceux-ci a été fouillé par l’archéologue Paul du Chatellier à la fin du siècle dernier. Il y a découvert quelques débris de poterie et de bronze en décomposition, qui doivent se trouver, aujourd’hui, au musée de Saint-Germain-en-Laye avec le reste de ses collections. À l’époque gallo-romaine, le bourg lui-même devait comporter quelques bâtiments : des tuiles caractéristiques de cette période y ont été retrouvées.
L’histoire écrite de Saint-Éloy, qui alors s’appelait Le Fresq et des terres environnantes en particulier Forquilly (écriture ancienne) débute au XIIe siècle et cette histoire sera bien longtemps indissociable de celle de l’abbaye de Daoulas. Comme toutes les vieilles abbayes celtiques d’Armorique, celle-ci avait été détruite par les Normands vers le Xe siècle. Afin de la relever de ses ruines, Guyomarc'h de Léon va assurer au nouveau monastère d’importants revenus. L’acte le plus ancien, touchant sa fondation dit que : « Guyomarc’h de Léon, sa femme et ses fils donnèrent la terre de Forquilly et la terre du Fresq depuis Forquilly jusqu’à Roc'h Bleizt ». Cet acte fut fait devant Geoffroy, évêque de Quimper en 1173. Guyomarc’h, de plus, donna à l’abbé le chevalier qui occupait les terres de Forquilly. À cette époque Forquilly était une prévôté féodée dépendant de la seigneurie d’Irvillac (les seigneuries étaient divisées en circonscriptions appelées prévôtés afin de faciliter la gestion et la perception des impôts). Plusieurs seigneurs de Forquilly furent abbés à Notre-Dame de Daoulas :
- - Hervé de Forquilly de 1317 à 1325,
- - Alain Seissoris de Forquilly de 1325 à 1351. Leurs successeurs achetèrent d’autres terres à Forquilly à Kérivoal. Il existait à Forquilly une chapelle Saint-Nicolas.
Le nom d’un champ mentionne encore aujourd’hui son emplacement. Un acte de 1510, fait par Claude de Rohan, évêque de Cornouaille, accorde une indulgence de 40 jours à tous ceux qui visiteront la chapelle Saint-Nicolas lors des fêtes de ce saint en mai et décembre. Guillaume Le Lay, abbé de Daoulas de l468 à 1502, acheta le manoir du Fresq (une note du vieux nécrologe nous l’apprend). Le bourg existait donc déjà au XVee siècle et François II, duc de Bretagne, accorda le 5 mai 1485 l’érection d’une foire de Saint-Éloy au Fresq. Saint-Éloy était honoré dans la chapelle qui y était bâtie. En 1521, pour fuir une épidémie de peste, les moines de Daoulas vinrent s’installer au Fresq où l’air était plus salubre et le 14 octobre l’abbé et le couvent tinrent chapitre à Notre-Dame du Fresq. Le 2 juillet 153l, Jean de Sarges, alors évêque d’Avesnes et qui fut abbé à Daoulas de 1502 à 1520, consacra la chapelle Notre-Dame du Fresq. Les abbés de Daoulas jouissaient du droit de haute justice. Leurs fourches patibulaires, c’est-à-dire leurs gibets, étaient installées au Fresq. En 1567, elles étaient tombées depuis 15 ans ; le 13 mai de cette année, le roi Charles IX octroyant à l’abbé Jean Le Prédour, l’autorisation de les relayer. Ce même jour, il accordait l’établissement de deux foires par an au Fresq, l’une le jour de la Saint-Laurent, en août et la seconde le jour de la Saint-François en octobre, outre celle qui était déjà établie le jour de la Saint-Éloy.
À partir de cette date, les documents manquent. Il n’est alors possible d’entendre parler de Saint-Éloy, trève d’Irvillac, qu’au travers de ses prêtres, en particulier à l’époque révolutionnaire.
Le fait est qu’au XVIe siècle, le bourg s’appelait encore Le Fresq et je ne sais à quelle occasion, ni à quelle date précise il prit son nom actue1. Cela s’est fait dans le courant du XVIIe siècle ; une carte de 1635 mentionne le bourg de Saint-Éloy. »
Arrêté n° 1016 du 7 brumaire de l'an X [29 octobre 1801] portant réduction des justices de paix du département du Finistère[6].
Bibliographie
- Bulletin de la société archéologique du Finistère, 1899.
- Les époques préhistoriques et gauloises dans le Finistère, Paul du Chatellier, 1907
- Daoulas et son abbaye, Prosper Levot.
- L’abbaye de Daoulas, abbé Peyron.
- Irvillac, des chanoines Peyron et Abgrall.
- Chroniques du vieux Daoulas, Jean-Luc Deuffic et Marguerite Castell.
Politique et administration
Héraldique
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Monuments
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Église Notre-Dame-du-Fresq.
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Monument aux morts de 14-18.
Évènements
Naissances
- Jean Bouguennec, en 1912, agent français du Special Operations Executive.
Décès
Liens externes
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, L'or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas, Association Dourdon, Cloître Imprimeurs, 2005, [ISBN 2-9505493-1-4]
- Bulletin des lois de la République française n° 133 sur Gallica.