Aller au contenu

Rue Saint-Louis-en-l'Île

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

4e arrt
Rue Saint-Louis-en-l’Île
Voir la photo.
La rue Saint-Louis-en-l’Île en 2021.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 4e
Quartier Notre-Dame
Début 5, boulevard Henri-IV et 1, quai d'Anjou
Fin 4, rue Jean-du-Bellay
Morphologie
Longueur 540 m
Largeur 7,80 m
Historique
Création 1614 à 1646
Ancien nom Grande rue de l'île Notre-Dame
Rue Palatine (à l'est)
Rue Carelle (à l’ouest)
Rue Marie (1654)
Rue de la Fraternité (1793)
Rue Blanche-de-Castille (1806)
Rue Saint-Louis (1814)
Géocodification
Ville de Paris 8901
DGI 8678
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Saint-Louis-en-l’Île
Géolocalisation sur la carte : 4e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 4e arrondissement de Paris)
Rue Saint-Louis-en-l’Île
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue Saint-Louis-en-l’Île est une voie de l’île Saint-Louis dans le 4e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

[modifier | modifier le code]
La rue, près de son extrémité est. Le clocher de l’église Saint-Louis-en-l'Île est visible.
Accès à la rue de Bretonvilliers par un porche.

La rue Saint-Louis-en-l’Île est la seule artère qui, avec les quais d’Anjou, de Béthune, de Bourbon et d'Orléans, permette la traversée de la quasi-totalité de l'île Saint-Louis dans sa longueur, d’est en ouest : toutes les autres voies lui sont plus ou moins perpendiculaires.

Elle débute à l’est au niveau du 1, quai d'Anjou et du 5, boulevard Henri-IV et se termine 540 m plus à l’ouest au 4, rue Jean-du-Bellay.

Suivant le schéma global de numérotation des voies parisiennes, les numéros de la rue Saint-Louis-en-l’Île suivent le cours de la Seine : ils augmentent quand on parcourt la rue d'est en ouest. Les nos 1 et 2 ouvrent la rue à l'est ; les nos 83 et 92 la terminent à l'ouest. Les numéros pairs sont situés sur le côté nord de la rue, les numéros impairs sur le côté sud.

Outre les voies la bornant, la rue Saint-Louis-en-l'Île est rejointe ou traversée par plusieurs rues ; d'est en ouest :

Cette rue, en plein centre de l'île Saint-Louis, est très touristique. Aussi présente-t-elle de nombreuses boutiques et restaurants qui occupent de vieilles maisons datant pour la plupart des XVIIe ou XVIIIe siècles.

Origine du nom

[modifier | modifier le code]

Cette rue doit son nom à l'église Saint-Louis-en-l'Île qui y est située.

Plan de l'île Saint-Louis (alors appelée « île Notre-Dame ») et de l'île Louviers (rattachée depuis à la rive droite) en 1742.

Les travaux d'urbanisation de l'île Saint-Louis sont entrepris sous le règne de Louis XIII, entre 1614 et 1646. L'île est alors structurée par la voie occupée actuellement par la rue Saint-Louis-en-l'Île alors dénommée « Grande rue de l'île Notre-Dame ».

Il est cité sous le nom de « Grand rue de l'isle Notre Dame », pour une partie, et de « rue Saint Louys », pour une autre partie, dans un manuscrit de 1636.

À l'origine, la rue est composée de deux artères situées de part et d'autre de la rue des Deux-Ponts : la « rue Palatine » à l'est de celle-ci et la « rue Carelle » à l'ouest ; elle est ensuite dénommée « rue Marie » (1654), « rue Saint-Louis », « rue de la Fraternité » (1793), rue « Blanche de Castille » (1806) puis « rue Saint-Louis » (1814).

Par ordonnance en date du , la rue Saint-Louis-en-l'Île est alignée :

« Louis-Philippe, etc.,
Article 1 - Les alignements des rues de Bretonvilliers, de la Femme-sans-Tête[1], Guillaume[2], Saint-Louis-en-l'Île, Poulletier, Regrattier[3], des quais d'Anjou, de Béthune, de Bourbon et d'Orléans, à Paris sont arrêtés ainsi qu'ils sont tracés sur les plans ci-annexés, suivant les procès-verbaux des points de repère transcrits sur les dits plans.
Donné au palais des Tuileries le . »

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

[modifier | modifier le code]

La rue Saint-Louis-en-l’Île comporte les édifices remarquables et lieux de mémoire suivants :

  • No 2 : hôtel Lambert, construit entre 1642 et 1644[4].
  • No 3 : maison construite au XVIIe siècle, inscrite MH partiellement (porte sur rue)[5].
  • No 4 : une plaque rappelle que l'homme politique Charles Lederman (1913-1998) vécut dans cet immeuble.
  • No 6 : une plaque commémorative rappelle que le théologien russe Vladimir Lossky vécut et mourut en 1958 dans cet immeuble.
  • No 7 : ancien hôtel particulier appartenant à l'îlot Bretonvilliers construit à partir de 1639, inscrit partiellement MH (façades, toitures, escalier)[6].
  • No 9 : ancien hôtel particulier inscrit et classé partiellement MH (pavillon à arcade)[7].
  • No 10 : immeuble construit au XVIIe siècle, inscrit partiellement MH (porte cochère, rampe d’escalier en fer forgé, cage d’escalier à pans de bois)[8]. La chanteuse Françoise Hardy y acquit un appartement et y vécut entre 1970 et 1974.
  • No 11 : ancien hôtel particulier inscrit partiellement MH (façade et toiture sur rue)[9].
  • No 12 :
    • une plaque mentionne la naissance en ces lieux de l'homme politique Léon Bourgeois (1851-1925) ;
    • une plaque commémorative rappelle que l’ingénieur Philippe Lebon (1767-1804) découvrit dans cette maison le principe de l’éclairage et du chauffage par le gaz ;
    • le compositeur Henri Dutilleux (1916-2013) et son épouse la pianiste Geneviève Joy (1919-2009) y vécurent (une plaque a été inaugurée le en présence, notamment, du maire d’arrondissement Christophe Girard[10]).
  • No 13 : hôtel particulier inscrit MH partiellement (façade et toiture sur rue)[11].
  • No 19 bis : église Saint-Louis-en-l'Île[12].
  • No 21 : école primaire Saint-Louis en l’Isle. Édouard Bled, auteur avec sa femme du Bled, manuel d’orthographe devenu un ouvrage de référence, y a été instituteur[13].
  • No 24 : immeuble construit entre 1618 et 1660, lors du lotissement de l'île, inscrit MH partiellement (escalier et cage d'escalier)[14].
  • No 29 : ancien hôtel particulier, inscrit MH partiellement (façade, toiture sur rue, cage d'escalier)[15].
  • No 31 : glacier Berthillon.
  • No 35 : immeuble construit au XVIIe siècle, inscrit MH partiellement (façades et toitures sur rues)[16].
  • No 44 : le graveur Jacques Étienne Pannier (1802-1869) y vécut[17].
  • No 51 : le métaphysicien René Guénon a habité pendant plus de vingt-cinq ans à l'hôtel Chenizot[18].
  • Nos 51-53 : hôtel de Chenizot, construit en 1726 par l'architecte Pierre de Vigny[19].
  • No 54 : ancienne salle de jeu de paume construite au XVIIe siècle, inscrite MH[20].
  • No 61 : boutique construite au XVIIIe siècle, inscrite MH partiellement (devanture et enseigne)[21].
  • No 69 : l'artiste Brigitte Fontaine a longtemps habité un appartement à ce numéro[22]. Son quatorzième album, sorti en 2004, s'intitule d'ailleurs Rue Saint Louis en l'île.

Références

[modifier | modifier le code]
  1. La rue de la Femme-sans-Tête est désormais la partie de la rue Le Regrattier située entre la rue Saint-Louis-en-l'Île et le quai de Bourbon.
  2. La rue Guillaume est devenue la rue Budé.
  3. Partie de cette rue actuelle située entre le quai d'Orléans et la rue Saint-Louis-en-l'Île.
  4. « Hôtel Lambert », notice no PA00086295, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  5. « Maison », notice no PA00086399, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  6. « Ancien hôtel », notice no PA00086323, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  7. « Hôtel (ancien) », notice no PA00086322, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. « Immeuble », notice no PA00086400, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. « Hôtel (ancien) », notice no PA00086325, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. Pierre Gervasoni, « Une plaque pour “Monsieur Henri”, célèbre “Ludovicien” », Le Monde sur papier, jeudi 24 septembre 2015, p. 24.
  11. « Hôtel (ancien) », notice no PA00086326, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  12. « Église Saint-Louis-en-l'Île », notice no PA00086258, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  13. Bernard Barbier, « L’évolution de la population (1962-1995) », L’Île Saint-Louis, Action artistique de la ville de Paris, 1997 (ISBN 2-905118-93-8).
  14. « Immeuble », notice no PA75040003, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  15. « Hôtel (ancien) », notice no PA00086327, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  16. « Immeuble », notice no PA00086401, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lkithographie des artistes vivants exposés au Musée royal le 15 mars 1844, Vinchon, imprimeur des musées royaux, 1844.
  18. Paul Chacornac, La Vie simple de René Guénon, Paris, Éditions traditionnelles, 1958, p. 26-30.
  19. « Hôtel de Chenizot », notice no PA00086284, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. « Jeu de paume (ancien) », notice no PA00086467, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. « Boutique », notice no PA00086247, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Brigitte Fontaine, promenade dans l’île Saint-Louis », Télérama, 25 novembre 2013.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]