Rue Laffitte
9e arrt Rue Laffitte
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Situation | |||
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Arrondissement | 9e arrondissement | ||
Quartier | Chaussée-d’Antin Faubourg-Montmartre |
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Début | Boulevard des Italiens, 18 | ||
Fin | Rue de Châteaudun, 19 | ||
Morphologie | |||
Longueur | 491 m | ||
Largeur | 13 m | ||
Historique | |||
Création | 1771 | ||
Dénomination | 1830 | ||
Ancien nom | Rue d'Artois (-1792 et 1814-1830) rue Cerutti (1792-1814) |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 5165 | ||
DGI | 5246 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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La rue Laffitte (anciennement rue d'Artois) est une voie des 9e arrondissements de Paris. Elle commence boulevard des Italiens et se termine rue de Châteaudun. Elle porte le nom du banquier et homme politique français Jacques Laffitte.
On y trouve le siège du groupe Malakoff Médéric.
Transport
Ce site est desservi par les stations de métro Richelieu - Drouot et Notre-Dame-de-Lorette.
Historique
La rue a été percée au delà des remparts, dans les vastes jardins de l'Hôtel Laborde, du financier Jean-Joseph de Laborde. Créée vers 1771 entre le boulevard des Italiens et la rue de Provence, la rue Laffitte porta d'abord le nom de rue d'Artois, du nom du frère du roi. Mais en 1792 le prince qui devait être plus tard Charles X ayant émigré, le nom d'Artois fut remplacé par celui de Cérutti qui était un littérateur italien établi dans un hôtel de la rue à l'angle du boulevard des Italiens (qui devint le boulevard Cerutti). Joseph-Antoine Cerutti était un ancien jésuite devenu républicain, élu membre de l'Assemblée nationale et qui prononça l'éloge funèbre de Mirabeau en 1791. Il mourut quelques mois plus tard et donna son nom à la rue[1].
Au retour des Bourbons, la rue reprit son nom de rue d'Artois. En 1826, elle fut prolongée jusqu'à la rue Notre-Dame-de-Lorette sur le terrain de l'hôtel Thellusson qui fut détruit. Le financier et homme politique français Jacques Laffitte (1767-1844) y avait son hôtel au n° 27. Le , avec notamment Adolphe Thiers et la Fayette, il offre la couronne au futur Louis-Philippe. En décembre 1830, Jacques Laffitte est président du conseil et son nom est donné à la rue. Il partage donc avec Victor Hugo le privilège d'avoir habité dans une rue portant son nom.
Le peintre Claude Monet y est né en 1840.
Au début de la rue, au niveau du boulevard des Italiens ou au croisement du boulevard Haussmann, on profite d'un point de vue sur le Sacré-Cœur de Montmartre qui semble posé sur l’église Notre-Dame-de-Lorette, alors qu’en fait il est beaucoup plus éloigné.
Cette ancienne rue d’Artois (actuel 9e arrondissement de Paris) est à distinguer de l’actuelle rue d’Artois (8e arrondissement de Paris) nommée ainsi en 1897 et qui a porté notamment le nom de rue des Écuries-d’Artois.
À la fin du XIXe siècle, elle devient la rue des experts et des marchands de tableaux et reste jusqu'à la Première Guerre mondiale le centre du marché de l'art[2].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
C'est dans cette rue que l'homme d'affaires Jean Prouvost avait un bureau qu'il fit décorer vers 1934 par l'architecte décorateur Louis Süe.
Le marchand d'art Clovis Sagot y tenait une galerie.
- no 8 : C'est ici que Alexandre Bernheim Jeune ouvre sa première Galerie Bernheim-Jeune en 1863 en y présentant des peintres de l'École de Barbizon jusqu'en 1906 où il s'installe 25 boulevard de la Madeleine.
- no 10 : Adolphe Beugniet y ouvre en 1848 une galerie d'art et de restauration qui deviendra célèbre. Son fils Georges reprendra celle-ci en 1889, s'alliant plus tard avec Bonjean. Son magasin devait se trouver au numéro 36 ou 48 actuel.
- no 11 : Jacques Offenbach y réside de 1859 à 1876.
- no 12 : Alexis Febure marchand de tableaux vers 1880.
- no 16 : C'est ici que le marchand d'art Paul Durand-Ruel ouvre en 1867, sa galerie, rue des experts et des marchands de tableaux et qui va rester jusqu'à la Première Guerre mondiale un des centres du marché de l'art[2].
- no 19 : ancien siège de la Banque Rothschild, jusqu'à sa nationalisation en 1982.
- no 20 : Lucien Moline, courtier en œuvres d'art y ouvre à la fin du XIXe siècle, une galerie d'art qui verra les grands noms de la peinture passer dans ses murs.
- no 27 : hôtel du financier Jacques Laffitte.
- no 45 : Claude Monet naquit ici en 1840
Monuments détruits
- Hôtel de la reine Hortense : hôtel de Hortense de Beauharnais, à l'emplacement de la rue Pillet-Will
- Hôtel Laffitte : hôtel du financier Jean-Joseph de Laborde, à cheval sur la rue de Provence, qui deviendra par la suite l'hôtel de Jacques Laffitte, puis d'Alexandre Goüin.
Notes et références
- http://www.paris-pittoresque.com/cafes/28.htm
- Anne Martin-Fugier, La vie d'artiste au XIXe siècle, Audibert, , p. 191
Bibliographie
- Charles Lefeuve, Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, 1875 (http://www.paris-pittoresque.com/rues/265.htm)