Clovis Sagot

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Clovis Jules Sagot né le à Montlignon (alors en Seine-et-Oise)[1] et mort le à La Celle-Saint-Cloud (Yvelines)[2], est un marchand d'art français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Clovis Sagot, établi au 46, rue Laffitte à Paris, où il ouvre une galerie d'art, fut notamment l'un des premiers marchands de Picasso (avec d'autres marchands comme Pedro Mañach, Ambroise Vollard, qui était son voisin, et Berthe Weill). C'est chez Sagot que Marie Laurencin rencontre Picasso en 1907, qui lui présente quelques jours plus tard Guillaume Apollinaire qui allait devenir son amant.

Avant de devenir marchand de tableaux, Clovis Sagot aurait été employé de cirque, puis clown[3].

À sa mort en , Apollinaire lui consacra un article nécrologique dans le journal L'Intransigeant, article dans lequel il saluait en Sagot « le père Tanguy des jeunes peintres d'aujourd'hui », qui disparaissait « au moment où les œuvres qu'il avait défendues envers et contre tous commençaient à devenir célèbres[4] ». Cette opinion ne semble pas toutefois avoir été partagée : « le frère Sagot », comme on le surnommait pour le différencier de son frère, Edmond Sagot dit « Sagot le jeune »[5] (libraire et marchand de gravures à Paris depuis 1881) était également affublé par certains du sobriquet « le sagouin » en raison de sa rapacité[6].

Le portrait de Clovis Sagot peint par Picasso en 1909 est exposé au Kunsthalle de Hambourg[7].

En 1918, le peintre Edmond Heuzé devient directeur artistique de la galerie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives du Val-d'Oise, acte de naissance no 11, vue 57 / 143
  2. Archives des Yvelines, bureau de Marly-le-Roi, 1912-1917, vue 174 / 202
  3. Michel Souvais, Moi, La Goulue de Toulouse-Lautrec. Les mémoires de mon aïeule, Éditions Publibook, 2008, p. 56.
  4. Guillaume Apollinaire, « Mort de M. Clovis Sagot », L'Intransigeant, 13 février 1913 (article consultable en ligne sur le site Gallica).
  5. « Edmond Sagot, le fondateur », sur Sagot - Le Garrec (consulté le )
  6. Marianne Le Morvan, Berthe Weill 1865-1951. La petite galeriste des grands artistes, L'Harmattan, 2011, p. 62, note 87.
  7. Une reproduction petit format de ce tableau est visible sur la page du musée consacrée à l'art moderne.

Liens externes[modifier | modifier le code]