Plan particulier de mise en sûreté

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Un Plan particulier de mise en sûreté (PPMS) est un plan de sécurité civile mis en place, depuis 2002, dans les écoles françaises en cas d'alerte à une catastrophe comme un incendie, une inondation, un accident chimique ou un attentat.

À partir de 2015, le PPMS est obligatoire dans tous les établissements scolaires. Des exercices d’entraînement ont lieu tous les ans, sous la responsabilité des directeurs des équipements. Des PPMS unifiés doivent être mis en place avant la rentrée de septembre 2028, ils concernent à la fois les risques majeurs (naturels et technologiques) et les risques attentats/intrusion.

Historique[modifier | modifier le code]

Le Plan particulier de mise en sûreté (PPMS) est instauré dans les établissements scolaires français depuis 2002. Son objectif est de préparer, à une situation de crise, les équipes enseignantes, le personnel et les enfants des équipements scolaires. Il a été mis en place à la suite de la tempête de décembre 1999 et de la catastrophe industrielle sur le site AZF de Toulouse survenue en septembre 2001. Chaque PPMS est défini en accord avec la préfecture de police[1],[2].

Depuis 2015, la mise en place d'un PPMS est obligatoire pour l'ensemble des écoles, des collèges et des lycées[3]. Ces équipements d'enseignement doivent par ailleurs s'équiper d'une alarme visuelle ou sonore avec éventuellement un signalement auprès de la gendarmerie ou du commissariat[4]. Les risques liés aux attentats et intrusions ont été ajoutés au PPMS en 2016 à la suite des attentats de janvier et novembre 2015 à Paris, puis ceux du 14 juillet 2016 à Nice. Le financement des dispositifs est assuré par les collectivités locales[4],[5].

Le PPMS est conçu sous le pilotage des directeurs d'école ou des chefs d'établissement (collège et lycée). Il est nécessaire d'actualiser ce plan chaque année : effectif, année en cours, missions modifiées[6].

À partir de l’année scolaire 2016-2017, trois exercices de sécurité (deux pour les risques d'incendie et un autre pour le risque « attentat intrusion ») seront effectués[7],[8].

Les signaux d'alerte du PPMS doivent différer de ceux utilisés pour les risques d'incendie. Au déclenchement de ces signaux, l'évacuation ou le confinement peuvent être ordonnés suivant le type d'événement.

À partir de 2023, les PPMS pour les écoles sont établis sous la responsabilité des direction des services départementaux de l'Éducation nationale et non plus des directeurs d'école. Pour les collèges et les lycées c'est le chef d’établissement qui rédige le PPMS. Par ailleurs, les PPMS sont dits « unifiés », en effet, ils concernent à la fois les risques majeurs (naturels et technologiques) et les risques attentats/intrusion. Ces PPMS unifiés doivent être mis en place avant la rentrée de septembre 2028[9],[10].

Contenu d'un PPMS[modifier | modifier le code]

Le PPMS couvre les risques suivants[1] :

  • Risques industriels (accident sur un site industriel ou lié à un véhicule transportant des matières dangereuses) ;
  • Risques nucléaires ;
  • Risques climatiques (tempêtes, inondations, feux de forêts...) ;
  • Ruptures de barrages ;
  • Risques liés aux attentats et intrusions.

Analyse[modifier | modifier le code]

Le pédopsychiatre Stéphane Clerget considère qu'il n'est pas obligatoire d'indiquer « les tenants et aboutissants aux plus jeunes, âgés de 3 à 5 ans ». L'exercice doit se dérouler sous la forme d'un jeu. Par contre pour la grande section, il faut donner du sens à l'exercice[11].

Texte réglementaire[modifier | modifier le code]

  • Bulletin officiel du - Circulaire no 2015-205 du du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, du ministère de l’Intérieur et du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Celle-ci remplace la circulaire no 2002-119 du qui avait institué le plan particulier de mise en sûreté[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a et b Paul de Coustin, « Lycées : les consignes de sécurité varient selon les établissements. », Le Figaro Étudiant,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. ↑ Véronique Arnould Exercice "Attentat-Intrusion" testé le jeudi 13 octobre dans toutes les écoles normandes FR3 Normandie, 10 octobre 2016
  3. ↑ « L’Education nationale renforce les mesures de sécurité dans les écoles », La Gazette des communes,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  4. ↑ a et b Alexandra Jaegy, « Comment fonctionne l’alerte anti-intrusion en cas d'agression dans un établissement scolaire ? », Le Point,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. ↑ « Plans particuliers de mise en sûreté », La Gazette des communes,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le )
  6. ↑ a et b Plan particulier de mise en sûreté face aux risques majeurs Ministère de l'Éducation nationale
  7. ↑ Sécurité des écoles, collèges et lycées Ministère de l'Éducation nationale
  8. ↑ « Écoles : Comment s'organise aujourd'hui la sécurité dans les établissements et quelles sont les pistes du gouvernement », Midi libre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. ↑ « Sécurité dans les écoles : retour sur le « PPMS unique ». », Maire Info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. ↑ « Plan particulier de mise en sûreté (PPMS) », sur Bulletin officiel de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, (consulté le )
  11. ↑ Charline Vergne, « Comment les écoles se préparent à l'éventualité d'un attentat. », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )

Lien externe[modifier | modifier le code]

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