Pascal Vion

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Pascal Vion
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Fonctions
Sous-préfet de Dieppe
depuis le
Directeur interrégional des services pénitentiaires de Dijon
-
Pierre Duflot (d)
Sous-préfet de l'arrondissement d'Argentan
-
Jean-François Saliba (d)
Cécile Zaplana (d)
Directeur de cabinet
Préfecture des Pyrénées-Atlantiques (d)
-
Frédéric Loiseau (d)
Jean-Baptiste Peyrat (d)
Chef d'établissement
Centre pénitentiaire du sud-francilien
-
Chef d'établissement
Centre pénitentiaire de Nanterre-Hauts-de-Seine
-
Chef d'établissement
Prison Jacques-Cartier
-
Chef de cabinet
Direction de l'Administration pénitentiaire
-
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Lycée Pothier (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Œuvres principales
Le camp de Jargeau – Juin 1940-décembre 1945 : histoire d'un camp d'internement dans le Loiret (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Pascal Vion, né le à Paris 20e, est un directeur des services pénitentiaires français. Plusieurs fois chef d'établissements pénitentiaires et directeur interrégional des services pénitentiaires de Dijon entre 2017 et 2022, il est sous-préfet de Dieppe depuis le .

Historien de formation, il est l'auteur d'un ouvrage de référence sur le camp d'internement de Jargeau (Loiret).

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et formation[modifier | modifier le code]

Né à Paris le , Pascal Vion grandit à Orléans[1] et étudie au collège Montesquieu puis au lycée Voltaire dont il sort en 1984[2]. Passionné par la Seconde Guerre mondiale[3], il obtient une maîtrise d'histoire contemporaine à l'université d'Orléans en 1988 et est alors le premier universitaire à travailler sur les archives du camp d'internement de Jargeau (Loiret), dont il dresse l'historique et le fonctionnement[4].

Par la suite, il entre à l'Institut d'études politiques de Paris et obtient un diplôme d'études approfondies portant sur l’histoire de l’Europe du XXe siècle en 1990[5]. Il passe un DESS en administration et gestion des collectivités territoriales à l'université d'Orléans en 1992, puis intègre l'institut de préparation à l'administration générale de l'université Paris III en 1993[5]. La même année, il publie Le camp de Jargeau : Juin 1940-décembre 1945 : histoire d'un camp d'internement dans le Loiret, un ouvrage de référence sur le camp de Jargeau[6].

Après avoir réussi le concours de directeur des services pénitentiaires, il intègre l'École nationale d'administration pénitentiaire en 1994. En 2007, il est diplômé auditeur de la 18e session de l'Institut national des hautes études de sécurité[7].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Pendant la durée de ses études supérieures, il est maître d'internat au lycée Pothier d'Orléans entre 1989 et 1994[5].

Début de carrière et chef d'établissements[modifier | modifier le code]

En 1995, il devient sous-directeur de la maison d'arrêt de La Santé (14e arrondissement de Paris), puis est nommé adjoint au chef du bureau du travail, de l’emploi et de la formation à la direction de l’Administration pénitentiaire en 1999. Après avoir été chef de cabinet du directeur de l'Administration pénitentiaire entre 2001 et 2004 — durant l'évasion d'Antonio Ferrara[8] —, il est nommé chef d'établissement de la maison d'arrêt des hommes de Rennes et permet dès 2006 aux détenus de recevoir chaque matin dans leurs cellules le quotidien régional Ouest-France gratuitement[9].

Devenu chef d'établissement de la maison d'arrêt des Hauts-de-Seine en 2007[10], il s'efforce de mettre en œuvre les règles pénitentiaires européennes malgré une surpopulation de 150 %[11]. En 2009, il déclare à propos du film Un prophète qu'il est « extraordinairement documenté » et retranscrit fidèlement une bonne partie de la réalité carcérale et des personnels pénitentiaires, concédant qu'il ne met toutefois pas assez en valeur « tout le rôle d'accompagnement des personnels ainsi que l'intervention des travailleurs sociaux »[12]. En 2010, il propose aux détenus de financer la construction d'une école à Madagascar en soutenant financièrement l'association Écoles du monde en choisissant de donner quelques euros lors de leurs achats de cantine[13]. En 2011, poursuivi pour diffamation par un ancien surveillant de Nanterre qui l'accuse d'avoir prononcé des propos « dénigrants » à son égard lorsqu'il dirigeait l'établissement en 2009[14], il est condamné à 1 000 euros d'amende avec sursis[15]. Il sera relaxé en appel par un arrêt du 19 janvier 2012 de la 8° chambre de la cour d’appel de Versailles[réf. nécessaire].

Nommé en 2010 à la tête du nouveau centre pénitentiaire du sud-francilien, qu'il considère comme une prison vouée à « désencombrer les maisons d'arrêt franciliennes »[16], il noue un partenariat avec le Grand Palais afin de créer un espace muséal permettant aux personnes détenues d'organiser plusieurs expositions à partir de 2013[17].

Sous-préfet[modifier | modifier le code]

En 2012, alors que Nadine Picquet lui succède à Réau[18], il est détaché comme sous-préfet en tant que directeur du cabinet du préfet des Pyrénées-Atlantiques[19],[20] avant d'être nommé sous-préfet de l'arrondissement d'Argentan en 2014[21],[22].

Directeur interrégional des services pénitentiaires[modifier | modifier le code]

Après cette expérience territoriale au sein du ministère de l'Intérieur, il réintègre le corps des directeurs des services pénitentiaires et est nommé directeur interrégional des services pénitentiaires de Dijon le [23],[24], succédant à Pierre Duflot[25]. En cette qualité, il intègre le conseil d'administration de l'École nationale d'administration pénitentiaire[26]. En , il déclare vouloir « casser les clichés sur la réalité carcérale » et lance plusieurs projets visant à mieux inclure les établissements pénitentiaires dans leur environnement tout en renforçant leur sécurisation[27]. En , il organise avec les équipes régionales d'intervention et de sécurité une vaste opération de lutte contre les projections de « colis » destinés aux détenus par-dessus les murs de la maison d'arrêt de Besançon et appelée à être reconduite et étendue à d'autres établissements de l'interrégion[28].

Retour dans le corps préfectoral[modifier | modifier le code]

Le , il est nommé sous-préfet de Dieppe[29], succédant à Alain Gueydan[30].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Pascal Vion joue de la guitare basse[24] et a participé régulièrement au semi-marathon de Paris[5].

Décorations[modifier | modifier le code]

Publication[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Philippe Poisson, « Le camp de Jargeau – Juin 1940-décembre 1945 : histoire d’un camp d’internement dans le Loiret », sur criminocorpus.hypotheses.org, Criminocorpus, (consulté le )
  2. « Pascal Vion », sur linternaute.com (consulté le )
  3. Brice Malet, « Pascal Vion est le nouveau sous-préfet », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  4. Karine Guéritat, Les commémorations de la Deuxième Guerre mondiale dans le Loiret, Rennes, Presses universitaires de Rennes, , 234 p. (EAN 9782753510135, lire en ligne), p. 211-221
  5. a b c d et e Préfecture de l'Orne, « CV de Pascal Vion » [PDF] (consulté le )
  6. a et b Bibliothèque nationale de France, « Pascal Vion », sur bnf.fr (consulté le )
  7. Arrêté du 27 juin 2007 portant désignation des auditeurs diplômés de la dix-huitième session nationale d'études (2006-2007) de l'Institut national des hautes études de sécurité
  8. « C'est frustrant de partir maintenant : Pascal Vion en quittant la direction de la prison de Réau jeudi dernier », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  9. « Chaque matin, le journal dans votre cellule », Libération,‎ (lire en ligne)
  10. « Pascal Vion : La fonction de directeur d'établissement pénitentiaire (2009) », sur criminocorpus.org, Criminocorpus, (consulté le )
  11. Bernard le Solleu, « Ce directeur se bat pour une prison moderne », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  12. Stéphane Durand-Souffland, « Un Prophète, « une fiction extrêmement documentée » », Le Figaro,‎ (lire en ligne)
  13. « Les détenus aident Madagascar », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  14. « Bisbille judiciaire à la maison d'arrêt », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  15. « Le gardien de prison gagne contre son ancien patron », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  16. « Pascal Vion : « Cette prison va désencombrer les maisons d'arrêt franciliennes » », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  17. Roxana Azimi, « Chefs-d’œuvre en prison », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  18. Julien Van Caeyseele, « Prison de Réau. Pour la nouvelle directrice Nadine Picquet : « Rayonner au-delà des murs » », Actu.fr,‎ (lire en ligne)
  19. Décret du 2 octobre 2012 portant nomination du directeur de cabinet du préfet des Pyrénées-Atlantiques - M. Vion (Pascal)
  20. E.N., « Pascal Vion, directeur de cabinet du préfet quitte son poste », La République des Pyrénées,‎ (lire en ligne)
  21. Décret du 8 septembre 2014 portant nomination du sous-préfet d'Argentan - M. VION (Pascal)
  22. « Le sous-préfet d’Argentan partira le 13 mars », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  23. Arrêté du 31 janvier 2017 portant nomination d'un directeur interrégional des services pénitentiaires
  24. a et b « Pascal Vion a pris la direction de Dijon », Ouest-France,‎ (lire en ligne)
  25. Bertrand Lhote, « Pascal Vion : « Je suis un homme de dialogue » », Le Bien public,‎ (lire en ligne)
  26. Arrêté du 21 février 2019 portant nomination au conseil d'administration de l'Ecole nationale d'administration pénitentiaire
  27. Bertrand Lhote, « Il faut casser les clichés sur la réalité carcérale », Le Journal de Saône-et-Loire,‎ (lire en ligne)
  28. Valentin Collin, « Jets de colis en prison : la lutte s’intensifie », L'Est républicain,‎ (lire en ligne)
  29. Décret du 22 juillet 2022 portant nomination du sous-préfet de Dieppe (classe fonctionnelle III) - M. VION (Pascal)
  30. « Seine-Maritime. Pascal Vion devient le nouveau sous-préfet de Dieppe », Paris-Normandie,‎ (lire en ligne Accès libre)
  31. Décret du 13 juillet 2019 portant promotion et nomination
  32. « Pascal Vion fait chevalier de la Légion d'honneur », Fréquence Plus,‎ (lire en ligne)
  33. Décret du 14 mai 2010 portant promotion et nomination
  34. « Arrêté du 9 juillet 2014 portant attribution de la médaille de la sécurité intérieure » [PDF] (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]