Montrond (Jura)

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Montrond
Montrond (Jura)
Vue partielle du village de Montrond.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Jura
Arrondissement Lons-le-Saunier
Intercommunalité Communauté de communes Champagnole Nozeroy Jura
Maire
Mandat
Patrice Maire
2020-2026
Code postal 39300
Code commune 39364
Démographie
Population
municipale
488 hab. (2021 en diminution de 1,61 % par rapport à 2015)
Densité 19 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 47′ 54″ nord, 5° 49′ 59″ est
Altitude Min. 513 m
Max. 678 m
Superficie 25,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Champagnole
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Champagnole
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Montrond
Géolocalisation sur la carte : France
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Montrond
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Montrond
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Montrond

Montrond est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la Communauté de communes Champagnole Nozeroy-Jura.

Ses habitants se nomment les Mourniers et Mournières.

Géographie

Communes limitrophes

Urbanisme

Typologie

Montrond est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Champagnole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 43 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

Occupation des sols

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,1 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), prairies (11,5 %), terres arables (5,6 %), zones urbanisées (2 %), mines, décharges et chantiers (1,2 %)[6].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

Économie

Toponymie

Histoire

On trouve les traces d'une occupation ancienne datant du néolithique moyen bourguignon[8] : il s'agit d'une station de hauteur remontant autour de 4000 av. J.-C. (occupation de grotte ?)[9]. Si le secteur livre des traces d 'antiquité celte et si l'occupation gallo-romaine est importante à proximité (Champagnole, Vannoz) il faut attendre le Moyen Âge pour connaître une implantation de paysans serfs dépendant des monastères locaux comme le prieuré de Vaux-sur-Poligny, mais le lieu n'est mentionné qu'à partir du XIIIe siècle. Le site devient alors notable avec l'installation d'une forteresse sur une butte imposante qui domine le territoire : la butte a une altitude de 678 mètres alors que sa base est aux environs de 580 mètres[10].

Le château-fort

Site de l'ancien château de Montrond.

La région de Poligny est dans les années 1208-1212 le théâtre d'affrontements entre Othon II de Bourgogne (1180-1234), héritier du comté de Bourgogne par sa femme Adélaïde, et la famille de Vienne (plus précisément Guillaume IV de Mâcon mort en 1224) qui soutient Étienne III de Bourgogne (mort en 1241) qui revendique aussi le titre de comte de Bourgogne. Le territoire est alors une dépendance des moines de Vaux-sur-Poligny et Othon de Bourgogne veut construire un château-fort sur la haute butte de l'endroit pour protéger ses possessions : il s'accorde avec les moines en installant un de leurs prieurés à Montrond et en leur accordant des droits sur l'église du village définis par une charte de 1227.

Le duc de Bourgogne construit alors l'important château-fort de Montrond dans la première moitié du XIIIe siècle. Il s'agit d'une forteresse associée à la fortification du bourg au pied de la colline. L'édifice comportait un donjon carré haut de 21 mètres et des murs larges de 2,5 mètres. Le château a été démantelé après la conquête de Louis XI en 1479 et ses pierres ont servi à la construction des maisons du village : il ne reste que quelques ruines de certains murs et le souvenir de souterrains[11]. La seigneurie de Montrond que complétaient Molain et Besain a appartenu aux ducs de Bourgogne jusqu'en 1479 : Louis XI l'accorde alors à la Maison de Chalon-Arlay. Jean IV de Chalon-Arlay la possède à la fin du XVe siècle et la transmet à ses héritiers.

Le bourg fortifié a lui aussi disparu et le centre de nouveau village s'est déplacé vers l'ouest au lieu-dit Viseney où une nouvelle église consacrée à saint Denis a été construite en 1825 (elle a été restaurée en 2014)[12]. Une autre extension du village s'est faite le long de la route blanche qui relie Dijon à la Suisse : on comptait quatre aubergistes au milieu du XIXe siècle alors que le village avait environ 700 habitants.

Essai de restitution numérique 3D du château au XIIIe siècle. Vue du sud. Proposition basée sur le relevé planimétrique réalisé en 2006.
Proposition de restitution du château de Montrond au XIIIe siècle. Vue de l'ouest.
Proposition de restitution du château de Montrond au XIIIe siècle. Vue de l'ouest. Basée sur le relevé planimétrique réalisé en 2006 disponible aux archives départementales du Jura.

Héraldique

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :
De gueules au chevron d'argent accompagné de trois besants d'or.

Politique et administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2020 Claude Giraud RPR puis UMP puis LR Représentant de commerce
2020 En cours Patrice Maire    

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

En 2021, la commune comptait 488 habitants[Note 3], en diminution de 1,61 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
595483622606647622633639710
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
663629593521478501458421419
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
410401417362374390380371388
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
362356357383400408421420481
2014 2019 2021 - - - - - -
501491488------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

L'oratoire de Montrond.
  • L'oratoire de Montrond du XVIIIe siècle : selon le récit de Désiré Monnier, un jeune homme nommé Dole aurait échappé de peu à la légendaire vouivre de Montrond. Sauvé par ses prières, il a fait élever en reconnaissance un oratoire à Notre-Dame[17].

Personnalités liées à la commune

Articles connexes

Liens externes

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Sources

Bibliographie

Notes et références

Notes

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  8. [1]
  9. L'habitat au Néolithique et au début de l'Age du Bronze en Franche-Comté par Françoise Passard in Gallia préhistoire, 1980 [2] page 46
  10. carte
  11. Dictionnaire géographique des Communes du Jura - A. Rousset (1856), tome IV, page 372
  12. Franche-Comté patrimoine
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  17. Désiré Monnier, Traditions populaires comparées, 1854, pp. 104-105