Lignières (Neuchâtel)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 25 janvier 2022 à 16:59 et modifiée en dernier par Criric (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Lignières
Lignières (Neuchâtel)
Vue depuis le Chasseral.
Blason de Lignières
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Neuchâtel Neuchâtel
Région Littoral
NPA 2523
No OFS 6456
Démographie
Gentilé Beuquiats
Population
permanente
1 006 hab. (31 décembre 2022)
Densité 80 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 00″ nord, 7° 04′ 00″ est
Altitude 906 m
Min. 746 m
Max. 1 440 m
Superficie 12,51 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Lignières
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Lignières
Géolocalisation sur la carte : canton de Neuchâtel
Voir sur la carte administrative du canton de Neuchâtel
Lignières
Liens
Site web www.lignieres.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Lignières est une commune suisse du canton de Neuchâtel, située dans la région Littoral.

Géographie

Panorama annoté depuis Lignères sur les Alpes.

Selon l'Office fédéral de la statistique, Lignières mesure 12,51 km2[2]. 7,3 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 60,9 % à des surfaces agricoles, 31,8 % à des surfaces boisées et 0,0 % à des surfaces improductives.

La commune est limitrophe de Nods, Prêles et La Neuveville dans le canton de Berne, ainsi que du Landeron, d'Enges et de Val-de-Ruz dans celui de Neuchâtel.

Un petit territoire à proximité de Lignières était anciennement dit Franc-Alleu. Cette bande de terre, longue de sept kilomètres sur une largeur de 300 à 1 800 mètres, précédemment dépendante de la Franche-Comté, a été rattachée en 1815 au territoire de la Principauté de Neuchâtel. Quelques bornes anciennes rappellent ce statut particulier[3].

Toponymie

Il s'agit d'un ancien linarium, linaria, un « lieu où on cultive le lin »[4].

Histoire

Les premières occupations du territoire ligniérois nous ont laissé peu de choses : des pierres à cupules ainsi qu'une hache de l'âge du bronze. Le premier vestige imposant d'une installation humaine sur ce plateau jurassien situé à 800 m d'altitude, est sans conteste la villa romaine, occupée dès le IIe siècle. L'interprétation des fouilles qui y ont été faites en 1907 souligne l'importance de ce bâtiment situé à proximité de la Vy d'Etraz.

L'histoire documentée commence avec un privilège du pape Alexandre III daté de 1179. On sait que c'est un faux, mais peut-on retenir ce document comme étant la première attestation de Lignières ? C'est en tout cas le début des conflits qui opposeront les comtes de Neuchâtel et les évêques de Bâle et qui ne trouveront une solution stable qu'au milieu du XIVe siècle. On aboutit à la mise en place d'un partage des pouvoirs et donc de l'exercice de la justice sur la juridiction de Lignières, où Berne trouvera également sa part. Cet enchevêtrement institutionnel durable ne prendra fin qu'avec le congrès de Vienne qui attribue tous les droits sur le village à la principauté de Neuchâtel en 1815. Une dernière trace: le franc-alleu, soit une bande de territoire exemptée des droits de mutations, ne sera abolie que dans les dernières années du XXe siècle.

L'influence de Berne a déterminé la vie de la paroisse pendant longtemps – la liturgie de Lignières n'est purement neuchâteloise que depuis 1844 –, notamment dans ses relations avec Le Landeron dont dépendait le village. La Réforme, après une visite de Guillaume Farel, en 1543, sera adoptée tardivement, en 1563, mais il faudra attendre encore une cinquantaine d'années pour que le village devienne une paroisse. C'est aussi au Landeron que se dérouleront les procès de sorcellerie dans la première moitié du XVIIe siècle.

Le développement démographique caractérise le XIXe siècle. La composition et la structure de la population changent: la structure communautaire a tendance à s'effacer au profit d'une gestion des terres plus individualisée et le paysage se modifie. La modernisation commencée au XIXe siècle se termine au siècle suivant : on s'efforce de maîtriser les problèmes d'eau et la construction de la route de contournement, tout en desservant le plateau de Diesse, permettra de conserver au village son caractère. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Polonais des camps de travail sont occupés à des améliorations foncières ainsi qu'au terrassement de chemins de desserte. Mais c'est la chute d'un bombardier allemand, le , qui crée l'évènement.

La seconde moitié du XXe siècle est marquée par la construction d'un nouveau collège ainsi que par la modification de la structure sociale : il y a de moins en moins de paysans à Lignières, alors que le tourisme lié aux loisirs s'y développe. Les chômeurs creusent une piscine olympique dès 1938 ; plus tard, on y ajoutera un circuit automobile, un camping, un manège. Parallèlement, des évènements réguliers comme le concours hippique et la désalpe permettent de faire connaître le village.

Démographie

Selon l'Office fédéral de la statistique, Lignières compte 1 006 habitants fin 2022[1]. Sa densité de population atteint 80 hab./km2.

Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Lignières entre 1850 et 2008[5] :

Transports

Formation

Personnalités

Références

Lignières, un village aux confins de trois États, Hauterive, Éditions Gilles Attinger,

  1. a et b « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a et b « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Michel Bory, « D'une borne à l'autre, près de Lignières: le Franc-Alleu, à la recherche d'une enclave disparue entre le canton de Neuchâtel, celui de Berne et de feu l'évêché de Bâle », Passé simple, no 48,‎ , p. 14-16.
  4. Stéphane Gendron, Les noms des lieux en France: essai de toponymie, Page 226
  5. [zip] « Evolution de la population des communes 1850-2000 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )

Sur les autres projets Wikimedia :