Les Diaboliques (film)

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Les Diaboliques

Titre original Les Diaboliques
Réalisation Henri-Georges Clouzot
Scénario Henri-Georges Clouzot d'après le roman Celle qui n'était plus, de Boileau-Narcejac
Acteurs principaux
Sociétés de production Vera Films
Filmsonor
Genre Drame
Thriller
Durée 114 minutes
Sortie 1955

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Diaboliques est un film français réalisé par Henri-Georges Clouzot, sorti en 1955.

Synopsis

Christina mène une existence malheureuse auprès de son mari, le tyrannique Michel Delasalle, directeur du pensionnat pour garçons dont elle est propriétaire. Elle sait qu'une des institutrices, Nicole Horner, est sa maîtresse, mais cela n'a pas empêché les deux femmes de se rapprocher l'une de l'autre. Christina voit en effet en Nicole une compagne d'infortune, partageant avec elle sa haine envers Michel. Lorsque Nicole demande à Christina de l'aider à tuer Michel, celle-ci accepte.

Fiche technique

Distribution

Autour du film

  • Parmi les élèves du pensionnat se trouvent deux figurants célèbres : Georges Poujouly et Johnny Hallyday.
  • Le roman de Boileau-Narcejac a fait l'objet, en 1996, d'une nouvelle adaptation réalisée par Jeremiah S. Chechik, sous le titre Diabolique, interprétée par Sharon Stone (la maîtresse), Isabelle Adjani (la femme) et Chazz Palminteri (le mari). La fin en est toutefois très différente.
  • Avant ce remake de 1996, une première adaptation américaine en avait été donnée en 1974, pour la chaîne télévisée ABC, intitulée Reflections of Murder, avec Tuesday Weld, Joan Hackett, et Sam Waterston.
  • Alfred Hitchcock, après le succès du film, demanda à Boileau-Narcejac de lui écrire un scénario dans la même veine que celui des Diaboliques : ce fut Sueurs froides.
  • À noter, l'apparition de Jean Lefebvre en soldat ivre et celle de Michel Serrault, qui débutait au cinéma.
  • Clouzot place une partie de l'action à Niort dont il était originaire.
  • La scène du transport de la malle hors de la maison de Nicole a été tournée à Montfort-L'Amaury, petite rue près du centre-ville. Henri-Georges Clouzot résidait, à cette époque, dans cette petite ville des Yvelines où d'ailleurs les extérieurs du film Le Corbeau ont été filmés.
  • Le pensionnat Delasalle est le château de L'Étang-La-Ville dans les Yvelines, à l'époque laissé à l'abandon, après son utilisation comme casernement par un régiment allemand pendant l'occupation ; Henri-Georges Clouzot avait fait creuser dans la cour une piscine sommaire sans arrivée ni évacuation d'eau, mais profonde.
  • Clouzot était un maniaque du réalisme : les scènes de nuit étaient réellement tournées la nuit avec tous ses inconvénients.
  • La scène d'immersion du cadavre dans la piscine a été tournée avec un vrai corps, celui bien vivant du garde-barrière tout proche. Cette scène nocturne a donné lieu à trois ou quatre prises, perturbée par des aboiements, des claquements de portière, l'indiscipline des gens du village venus assister à « l'exploit », au grand dam du garde-barrière frigorifié. Tout cela pour qu'à l'écran le corps chutant ne soit pas visible.
  • Clouzot était extrêmement exigeant avec Véra, comme avec tous ses acteurs. Il pouvait la secouer physiquement, lui crier dessus, la pousser à bout jusqu'à lui faire refaire dix-huit prises d'une scène de quelques secondes.
  • Après y avoir tourné quelques scènes d'intérieur, Clouzot songea à transformer le château en studio de cinéma puis y renonça devant l'ampleur des travaux. Quinze années plus tard, la commune racheta puis restaura le château pour en faire sa mairie.
  • Le commissaire Fichet joué par Charles Vanel a souvent été mentionné comme probable inspiration pour le personnage de Columbo, créé pour la télévision et le théâtre au début des années 1960, puis définitivement incarné par Peter Falk au tournant des années 1970.

Musique

Le film présente une particularité dans son utilisation, ou plutôt dans sa non-utilisation, de la musique. En effet, la musique, composée par Georges Van Parys, ne dure que min 21 s : min 57 s pour le générique de début, 24 secondes pour celui de fin. Elle est totalement absente du reste du film.

Distinctions

Voir aussi

Bibliographie

  • Christian Dureau, Simone Signoret : Entre gloire et nostalgie, Éditions Didier Carpentier (collection Stars de l'écran), Paris, 2011 (ISBN 978-2-84167-704-7), pp. 40-42

Conférences

Liens externes

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